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EAN : 9782866422561
215 pages
Cahiers du cinéma (31/01/2000)
4.62/5   4 notes
Résumé :
Annie Hall, c'est le nom de la jeune provinciale écervelée et un peu ringarde, jouée par Diane Keaton dont Alvy Singer, véritable double de Woody Allen et représenté par le cinéaste lui-même, tombe amoureux, créant du même coup un personnage promis à une longue postérité. Alvy est un écrivain juif new-yorkais, la quarantaine douloureuse, deux ex-femmes, quinze ans d'analyse, hanté par la mort, l'apocalypse et le big bang, Kafka, le sexe... et "Le chagrin et la pitié... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La lecture du scénario d'un film culte est toujours l'occasion de s'immerger dans un texte en ayant les images qui défilent dans la tête.
Avec "Annie Hall", Woody Allen est au mieux de sa forme. J'ai lu quelque part que le film est décrit comme « Un Roméo et Juliette au pays des analystes » et je trouve ce résumé plutôt bien vu.
Névrosé comme son auteur, Alvy Singer est un humoriste new-yorkais qui a plutôt réussi mais qui a la quarantaine douloureuse. Il est obsédé par le sexe et la mort alors que cela fait quinze ans qu'il est en analyse. Il a déjà divorcé deux fois. Mais au-delà de la biographie d'Alvy Singer c'est sa rencontre avec Annie Hall qui est au coeur du sujet. C'est donc avant tout une histoire d'amour ou plus exactement de la difficulté des relations amoureuses qui durent.
Annie a tout pour être la compagne idéale, elle est aussi étourdie qu'il est angoissé. Il va l'entrainer dans des discussions métaphysiques et s'attendrira sur ses talents de chanteuse. Il semblerait que les crêpages de chignon du couple à l'écran reflètent leurs propres disputes, étant unis dans la réalité à l'époque du film (1977).
Ce qui est surprenant dans ce film et que j'adore ce sont les trucages décalant sans cesse le déroulé de l'histoire : les fantasmes deviennent réalité, plusieurs images se côtoient pour raconter la vie d'Annie et d'Alvy en parallèle, Annie se dédouble quand elle fait l'amour et se promène dans son appartement abattue par l'ennui, des passants sont pris à partie pour témoigner et répondent… tout un tas d'astuces qui donnent à cette confession impudique et décapante sur la vie privée du roi de l'humour juif un statut à part.


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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Alvy : J'ai une vision très pessimiste de la vie. Il vaudrait mieux que tu le saches, si on sort ensemble, tu sais, pour moi la vie est... se divise entre l'horrible et le désespéré.
Annie : M'm.
Alvy : Ce sont les deux seules catégories.
Annie : M'm.
Alvy : Tu sais, ce sont... l'horrible, par exemple, c'est les maladies incurables, tu vois ?
Annie : M'm.
Alvy : Les aveugles, les infirmes...
Annie : Oui.
Alvy : Je ne sais pas comment ils font pour tenir le coup, ça m'a toujours épaté.
Annie : M'm.
Alvy : Tu vois, et le désespéré, c'est tout le reste. C'est tout. Alors, si on vit, on devrait être content d'être désespéré, parce que c'est une veine inespérée...
(Le rire d'Annie l'interrompt.)
Alvy : ... d'être dans les désespérés.
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Alvy : Je pensais à cette vieille blague, vous savez, ce-ce-ce type va chez un psychiatre et dit: "Doc, euh, mon frère est fou. Il se prend pour un poulet." Et, euh, le docteur dit: "Et bien, pourquoi ne le faites-vous pas enfermer ?" Et le type dit: "J'aimerais bien, mais j'ai besoin des œufs." Et bien, je crois que c'est ce que je ressens au sujet des relations.
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ALVY : Vous, vous êtes judéo-new-yorkaise, intellectuelle friquée, bon chic, bon genre, pour les centres aérés, et... et votre père s'offre des chromos du Réalisme Social. C'est ça ? Et vous êtes vraiment progréviste, euh... arrêtez-moi avant que je me couvre de ridicule.
ALLISON : Mais non, c'était super ! J'adore me voir réduite à un stéréotype culturel.
ALVY : D'accord, je suis un fanatique, mais uniquement pour la gauche, vous savez.
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Alvy : Embrassez-moi.
Annie : Sérieusement ?
Alvy : Oui, pourquoi pas ? Parce qu'on va forcément rentrer ensemble, non?
Annie : Oui.
Alvy : (poursuivant) : Et… et euh… il y aura forcément un brin de tension. Vous savez, quand on ne sait jamais embrassé et qu'on ne sait pas très bien par où commencer. Alors, je propose qu'on s'embrasse maintenant, ce sera fait, et puis, on pourra aller manger, d'accord ?
Annie : Oh, très bien.
Alvy : Et comme ça on digérera mieux.
Annie : D'accord.
Ils s'embrassent.
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Alvy : Je me serais bien suicidé mais j'étais en analyse avec un Freudien très strict et si vous vous suicidez... ils vous font payer les séances manquées.
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