King tome 2.... Ou le tome que quand même niveau dessin c'est super étrange...
Bon on continue dans l'histoire glauque... bien réelle, mais bien glauque... paf dans ta gueule !
Le tome 1 se finissait sur l' agression, tentative de meurtre sur Martin alors qu'il se faisait joyeusement entollé par les flics (encore)...
Et celui-ci commence à son réveil après l'opération.
Celui-ci parle plus de politique, et replace aussi le contexte global de cette Amérique, en pleine crise de cuba, baie des cochons tout ça. Genre oui Kennedy est pour les droits civiques, mais ne pas se faire atomiser est quand même en tête de liste... Hoover (chef du FBI) tout ce qui est contre nous et râle ne peut être que communiste, les écoutes vont bon train... Les dissensions au sein des différentes associations pour les droits civiques, Malcom X est pour la première fois mentionné.. La violence et la barbarie sont à leur pinacle... et oui vous pouvez vomir.. et là j'ai le panneaux tenu par un mec " 83 femmes lynchées depuis 1889" avec les photos des pendues... Vous savez comme la chanson de Billie Holiday Strange Fruit... et y a l'estomac qui se soulève...
Et y a le discours, le fameux "I have a dream"... et en le lisant on, enfin je, pense à l'ouverture du premier tome... et non, on secoue la tête, et on sait bien que non... pas du tout si loin encore... et que même on a vraiment l'impression que c'est pas pour demain, ni après demain... et ça rend le truc encore pire...
Cette lecture m'est difficile émotionnellement... Je suis une lectrice émotionnelle. J'ai autant les larmes qui perlent à mes paupières, que la rage qui bout dans mon ventre, la colère, la gerbe.. la tristesse, parce que c'est si vieux déjà tout ça et pratiquement rien n'a changé... rien du tout... je crois qu'il doit se retourner dans sa tombe, faire des sauts de cabris...
Il faut dire ce qui est, c'est un comics (?) ou un Graphic novel (?) assez difficile d'accès pour tout...
Rien que par son dessin... Je ne classe pas vraiment Anderson en tant que dessinateur de bd, mais plutôt en tant qu'artiste à part entière. Cet album est très... Comment expliquer ça ?
Anderson teste, teste tout, Anderson essaie et en même temps des fois quand on sait qu'il a mis dix ans pour achever cette bio, on se demande pourquoi ? Pourquoi y a des cases qu'il n'a carrément pas finie, et que celle d'à côté est super chiadée... Est-il fou? Ou feignant, ou il ne travaille que ce qu'il lui plaît ? sais pas... Mais l'ensemble est très surprenant, et très inégal. Toujours ce noir et blanc, toujours ces photos, ce merveilleux travail sur l'ombre et la lumière, pratiquement pas de couleur pour cette partie là.. et du rouge.
Et je me cache la tête dans les mains.. du rouge pour Birmingham.. et j'ai un frisson froid.
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Un célèbre Américain, qui jette aujourd'hui sur nous son regard bienveillant, a signé il y a un siècle la Déclaration d’Émancipation. Ce texte essentiel, porteur de lumière et d'espérance, sortait de l'esclavage des millions de noirs asservis sous le joug d'une criante injustice. Mais un siècle plus tard, nous devons hélas constater que l'homme noir est toujours asservi. Ses entraves se nomment aujourd'hui ségrégation, ses chaînes discrimination. Un siècle plus tard l'homme noir n'a toujours pas accès aux immense richesses de notre pays. Un siècle plus tard, l'homme noir reste un exilé sur sa terre, un rebut de sa propre société.
- Parfois, je me dis que si on était restés dans nos champs de coton, la vie serait plus simple
- Ils embauchent encore, mon frère ... Tu peux y retourner