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sur 360 notes
C'est parti pour cinq « petites » années de voyage à bord du Leonora Christina pour rallier le système de Beta Virginis. Si, comme prévu, s'y trouve une planète habitable, il n'y aura aucune possibilité pour l'équipage composé d'éminents scientifiques de faire demi-tour. Heureusement pour eux, ils ont plusieurs travaux de recherche à mener. Mais Poul Anderson va faire en sorte que les choses se compliquent et pour l'équipage, et pour nous :)
Si l'on est pas scientifique, Tau zéro est un peu plus compliqué à lire qu'un livre SF classique, mais une fois que l'on a compris le principe, ça se lit tout seul.
Lien : http://www.valunivers.fr/blo..
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Poul Anderson est un auteur américain majeur de Science fiction et de Fantasy. Pour financer ses études de Physique, il publie quelques nouvelles. Son premier roman de SF paraîtra en 1954. Auteur de plus d'une centaine de roman il est décédé en 2001.
Il obtient sept fois le prestigieux prix Hugo pour des nouvelles et fut nominé de nombreuses fois pour ses romans (en 1971 pour Tau Zéro). Très peu traduit en français, les éditions le Bélial nous offre avec Tau Zéro l'occasion de combler cette lacune avec le choix d'un de ces romans préférés.

Terre, 23ème siècle. L'humanité recherche de nouvelles planètes pour y établir des colonies. Une cinquantaine de citoyens (autant d'hommes que de femmes), choisis pour leurs compétences scientifiques et techniques réputées, s'embarquent à bord d'un vaisseau intergalactique en vue d'un long voyage vers l'étoile Béta Virginis. Ce vaisseau, le plus fantastique qui soit, le Léonora Christina, regorge des dernières innovations technologiques : il est capable grâce à son moteur Bussard de capter son énergie au coeur même de l'espace qu'il est censé traversé et d'atteindre ainsi des vitesses voisines de celle de la Lumière. Approcher cette vitesse n'est pas sans risques. En effet, le temps passé dans le vaisseau n'est plus le même que le temps qui s'écoule sur Terre. Ce voyage, extrêmement lointain les éloignera à jamais de leurs proches. Il importe donc que tout soit réglé dans les moindres détails et que le moral des voyageurs soit solide.
Un incident en cours de route va les contraindre à une fuite en avant dans le temps et dans l'espace. En réduisant leur facteur Tau proche de zéro et en s'approchant de plus en plus de la vitesse de la lumière ils vont à la fois atteindre les confins de l'univers et des connaissances humaines mais aussi dépasser largement la durée de vie de la planète Terre... Dans ces conditions, l'homme est-il capable de comprendre et de résister à ce qui dépasse l'entendement ? Ces Robinsons de l'espace et du temps toucheront-ils aux réponses ultimes concernant la mort et l'origine de l'univers ?

L'écriture dynamique de Poul Anderson permet d'avaler sans problèmes les explications parfois techniques et complexes qui essaiment son roman. Tau zéro est un parfait exemple de roman Hard science fiction version vol spatial... L'astrophysicien Roland Lehoucq nous donne dans une postface des clés indispensables pour comprendre les thèmes scientifiques explorés dans le roman à la lumière des connaissances actuelles (45 ans après sa première publication en 1970). Cet aspect rugueux de la hard SF ne doit pas faire disparaître le merveilleux qui se dégage de ce roman et qui explore les tréfonds de la connaissance sur nos origines, sur la vie et la mort des étoiles et des planètes... et des hommes !
Un roman extraordinaire pour explorer ces sujets.

Lien : http://legenepietlargousier...
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Tau Zero fait partie de ces space opera qui ont assez mal vieilli. C'est du moins mon sentiment, tant les relations entre les personnages (rapports hommes / femmes en particulier) sont marqués par les temps révolus auxquels ils appartiennent - ce qui, pour un récit d'anticipation pas si vieux, pose un problème de crédibilité sur le reste du récit : si les modes de pensée et les comportements paraissent si obsolètes, alors qu'en est-il des technologies décrites?
Il y a bien sûr quelques moments de pure science-fiction grandiose, des descriptions de vaisseaux énormes s'arrachant à la gravité, des voyages intersidéraux comme on les aime. Mais ce n'est pas assez pour réhausser une intrigue assez, un fond même un peu gnan gnan par moments. Dommage...
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Pour financer ses études de physique, Poul Anderson écrivait et vendait des nouvelles. Ouais. Il y en a qui font du baby-sitting ou vont bosser au McDonald's du coin. Et c'est en faisant ainsi qu'il a peaufiné son écriture, devenant l'un des maîtres incontestés de la science-fiction dans la seconde moitié du XXème siècle. Aujourd'hui, alors qu'il nous a quitté en 2001, on revient sur l'un de ses titres les plus connus, les plus réputés, monument sacré de la hard science.
Au XXIIIème siècle, l'Antarctique, la Lune et Mars ont été colonisées et l'humanité a déjà visité les système Alpha Centauri, Epsilon Eridani et s'apprête, au début du roman, à partir pour Beta Virginis. Ce sont des étoiles relativement proches de la nôtre. Concernant cette dernière, il gravite autour d'elle une planète que les astrophysiciens de l'univers du roman estiment habitable. Cinquante personnes, autant d'hommes que de femmes, embarquent à bord d'un vaisseau pour aller coloniser cette nouvelle planète. Bien que située à 32 années-lumières (il faut 32 ans à la lumière pour parcourir la distance qui nous sépare de l'autre étoile), le vaisseau devrait mettre 5 ans en temps propre pour y parvenir. le problème est qu'un incident majeur va avoir lieu, et le vaisseau et ses habitants se destinent alors à un voyage cosmique et métaphysique.

Après avoir imaginé le trajet vers Mars et avoir colonisé notre belle voisine, il est temps de quitter notre système solaire et peut-être même l'Univers tel qu'on le connaît.
Tau Zéro n'est pas tant un roman de science-fiction qu'une illustration des relativités restreinte et générale, donc ça suppose de s'accrocher un peu plus que lors de la lecture des autres romans hard précédemment cités. En effet, si vous n'êtes pas à l'aise avec l'idée que le temps est relatif, qu'il est inter-dépendant de l'espace, vous aurez probablement du mal à accepter le réalisme du roman. Oui, je parle bien de réalisme en science-fiction ! Et contrairement à une idée reçue largement répandue, « réalisme » ne rime pas avec « réel », même s'il s'en approche le plus possible. Bien sûr, le roman est paru au début des années 1970, et depuis la physique a poussé ses connaissances, notamment grâce à des outils toujours plus perfectionnés, ce qui fait que certains aspects de Tau Zéro sont devenus franchement improbables, pour ne pas dire faux.

Car le postulat du roman est quand même celui-ci : un vaisseau, avec cinquante personnes à son bord, parcourt 32 années-lumières en 5 ans de temps propre. En théorie relativiste, en effet, le temps n'est pas absolu et, très grossièrement, plus vous allez vite, plus le temps « se ralentit ». Quand je parle d'aller vite, je parle d'une vitesse proche de celle de la lumière.
Percutant à grande vitesse une petite nébuleuse large d'environ un milliard de kilomètres (pour comparer, notre système solaire fait à peu près 15 milliards de kilomètres de diamètre), le vaisseau est légèrement endommagé. Non seulement la décélération est inopérante, mais l'accélération continue de croître, si bien que le vaisseau finit par franchir quelques 300 millions d'années-lumières en 2 mois de temps propre τ et sa vitesse continue d'approcher celle de la lumière.

Une telle conception de la physique a un impact non-négligeable sur la psychologie et Poul Anderson traite cet aspect-là d'une bonne façon, réaliste. Les personnages, qui constituent le haut sommet de l'intelligence humaine, comprennent petit à petit qu'ils ne pourront jamais plus revenir sur Terre, ni même dans la Voie Lactée, notre galaxie. Ils cherchent à tout prix un moyen d'arrêter d'accélérer voire de ralentir et de se trouver une planète autre que celle qu'ils visaient au départ. Dans un endroit clos, avec des forts caractères, la vie n'est pas toujours rose. Et bien qu'il y ait une cinquantaine de personnes à bord, seule une poignée d'entre eux est au centre de l'intrigue, et tous ont une identité propre.

Tau Zéro est une odyssée humaine, quelque peu utopiste (la moindre particule venant taper contre la carlingue du vaisseau à de très hautes vitesses dissout ce dernier sans sommation). Il relève plus de la docu-fiction, dans le sens où Poul Anderson se permet de temps à autre d'interrompre le récit pour nous faire un cours de physique, et les scènes de fiction donnent parfois l'impression d'être là pour illustrer un propos. Cela dit, il s'enfonce beaucoup moins loin dans les considérations techniques que peut le faire Stephen Baxter, et a un sens de la poésie qui le rapproche de Kim Stanley Robinson.

Bref, si vous avez envie de passer un bon moment – l'écriture d'Anderson est fluide, simple, en dépit de quelques lourdeurs – et que vous aimez vous retourner la tête en pensant à l'immensité de notre univers, alors je vous conseille Tau Zéro.
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Recommandé par une amie, ce livre m'a laisser un avis mitigé. L'aspect SF m'a beaucoup plu, l’aspect psychologique, la vie en huis clos de 50 scientifiques aussi. J'ai juste regretté que la vie en couple soit si importante. Que ça calme les esprits, et que ça soit absolument nécessaire.
Sinon c'est très prenant, très bien expliqué.
Je suis content de l'avoir lu :)
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Une lecture pas désagréable, mais qui n a pas déclenchė en moi d emballement ou d émotion. Toujours sympa malgré tout de s offrir un tel voyage.
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Wow, je l'ai fini hier mais n'ai pas pu me résoudre à le critiquer avant car c'est un tel foisonnement d'informations physiques accompagné d'une chute romanesque vertigineuse que je n'ai rien pu faire d'autres que d'aller me coucher, totalement stupéfiée par ce que je venais de lire.

Alors tout d'abord Félicitations à Poul Anderson ! Ce livre est un chef d'oeuvre de la Hard SF, tous les faits scientifiques sont basés sur un raisonnement logique, sur des théories vérifiées et des hypothèses probables pour l'époque (1970). Rien n'est laissé au hasard de l'imaginaire et c'est en ça que le bouquin est passionnant. C'est une pépite d'anticipation possible (en fondant l'hypothèse d'une amélioration de la technologie existante).

La théorie de la relativité générale y est développée de manière compréhensible (j'ai pu en comprendre les fondements, enfin!) Toutes ces spéculations scientifiques sont rattachées à l'histoire et ne pose donc (pour peu que l'on apprécie l'astrophysique) aucunes lourdeurs.

Comme je disais, tout est extrapolation, rien n'est laissé au hasard. Même le caractère et la gestion du stress et des différents déconvenues par les scientifiques présents à bord du "Leonora Christina" présente un développement logique plausible.

L'attachement aux personnages ne vient pas mais n'est pas nécessaire car c'est l'attachement à l'histoire du Vaisseau tout entier voguant en accélération constante dans l'espace qui est palpitante. En conséquence, j'ai donc dévoré les 200 dernières pages(sur 240^^) en une seule journée ne pouvant plus lâcher ce récit, l'accélération des palpitations de mon coeur se rapprochant de celle du vaisseau sur les 20 dernières pages.

Pour en finir sur le récit, je dirais que son seul défaut est sa brièveté (240 pages), il aurait sûrement gagné à doubler son volume en développant le post-voyage.

En ce qui concerne la post-face, très bien écrite, elle nous explique tous les détails physiques des différents événements du récit (les développer dans le récit aurait sûrement créé des lourdeurs). Roland Lehoucq, astrophysicien, montre l'étendue des recherches de l'auteur et actualise les faits scientifiques (le récit datant de 1970, la post face de 2011). Cela permet un compréhension plus approfondie des sciences astrophysiques abordées dans Tau Zéro. Il pointe également les rares erreurs de Poul Anderson et les rectifie sans jugement.

A lire absolument pour les mordus de Hard Science ou de science tout court. Amateur d'imaginaire seront sans doute déçus mais quoi de mieux que de la SF documentée et plausible pour se plonger dans le voyage spatial, élément certain de notre futur.
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Il s'en passe des choses sur ce vaisseau.

Côté ambiance, on bénéficie de cette bonne vieille SF d'antan (le roman date d'une quarantaine d'années), celle des spaces opéra, celle d'Au délà du réel, celle de Star trek (même si je n'ai jamais lu et à peine vue des épisodes). Très fortement teintée de science, on pourrait vite se perdre dans les explications peu compréhensibles de ce qui arrive à nos héros, mais l'auteur a ce don de nous le rendre un minimum accessible pour nous permettre de suivre l'histoire, et de la distiller dans la romance qui s'intéresse aux 50 humains qui vont vivre la plus incroyable des expériences imaginables. On s'identifie très rapidement aux personnages et on essaie d'imaginer quelle pourrait être notre réaction face à tout ce qui leur arrive. Ils sont coincés sur un vaisseau à des millénaires de la Terre, sans possibilité de retour, et sans savoir où ils vont ni même s'il y a encore de l'espoir de trouver une planète viable. C'est assez flippant je trouve. Mais justement, s'ils commencent à paniquer, c'est la mort assurée pour tous les autres. Donc, il faut rester calme et c'est là qu'intervient le gendarme, celui qui a été embarqué pour maintenir l'ordre, monsieur tout le monde qui va se révéler n'être pas monsieur tout le monde justement.

Je ne vous cacherai pas qu'il y a, bien entendu, un peu de romance, mais l'auteur étant un homme, elle n'est pas du tout lourde ni même trop présente, elle tient sa place assez logiquement. Il est difficile de penser qu'aucune relation ne puisse se créer et se disloquer lorsque 50 hommes et femmes vivent ensemble pendant plus de trente ans. Mais rien de pesant ni de gnan gnan, des relations plausibles, des réactions réalistes, des comportements facilement compréhensibles.

Je n'ai pas tout compris, de manière précise, de ce qui leur arrive. Je ne pourrais pas rentrer dans les détails. le livre contient d'ailleurs tout un cahier final avec des explications scientifiques sur tout ça justement, mais je n'ai pas voulu le lire, j'avais peur de m'y perdre totalement. Alors que, au cours du roman, on arrive à garder la tête hors de l'eau, merci à l'auteur !

J'avoue avoir un peu deviné la fin, en tout cas, une partie de la fin envisageable, mais rien ne m'a gâché ma lecture. Sans vous la dévoiler, je m'attendais même à un scénario plus noir, mais je m'arrêterai là. Si vous voulez la connaître, il faut lire ce livre !

Les personnages ne sont peut-être pas assez développés à mon goût, on se perd des fois dans les noms, on ne sait plus trop quel scientifique c'est, ou avec qui il est lié, mais comme il n'y a pas vraiment de romance, cela n'est pas vraiment gênant. Les deux trois personnages qui ressortent du lot sont un peu plus développés. Dire qu'ils sont attachants est un peu trop je pense, c'est peut-être ça qui pèche dans l'histoire. Certes, on est content de ne pas tomber dans le mélo, mais on aurait peut-être aimé un peu plus d'attention sur les héros, histoire de nous faire un peu plus trembler lorsqu'ils doivent faire face à un drame. C'est un peu trop distant, et un peu trop froid à mon goût, à la manière d'un "scientifique", on a presque l'impression d'observer des petits rats cobayes de laboratoire : on reste distant, on ne s'attache pas, tout en voulant savoir ce qui va leur arriver et comment ils vont réagir.

Ce sera le seul défaut, et je préfère terminer sur une note plus positive : l'auteur a réussi ce tour de force de me faire lire jusqu'au bout, et même de me faire apprécier un histoire complètement SF pure et dure. Je suis assez fière de l'avoir lue et de l'avoir appréciée. Chapeau Poul Anderson !
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Tau Zero est un livre que j'ai reçu dans le cadre de Masse Critique organisé. par Babélio. En soi c'est un bel objet, une couverture brillante, un petit marque page en prime.
Lorsque l'on lit la préface on apprend que Tau Zero est considéré comme la référence ultime en matière de hard-science. Me souvenant du cycle de Mars de Kim Stanley Robinson, j'ai eu comme une appréhension.
Se basant principalement sur la théorie de la relativité d'Einstein, la thèse que Poul Anderson est tout à fait abordable et compréhensible. Ce qui m'a fait plaisir et permis de ne pas me sentir largué pour une fois dans un roman de hard-science.
Mais à côté de l'aspect relatif à la physique, il y a une part psychologique très importante. Car il y a de quoi faire, comment peuvent se comporter des êtres humains se déplaçant presque à la vitesse de la lumière, s'éloignant en distance et en temps de la Terre ? Comment feront-ils quand ils se rendront compte que le Soleil a fini d'exister, que le système solaire a disparu ?
Écrit il y a quarante ans je n'ai pas trouvé que le roman avait si mal vieilli. La seule chose qui m'a un peu agacé c'est la facilité avec laquelle les couples se défaisaient et se reformaient.
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Tau Zero. J'ai d'abord été alléchée par ce titre qui promettait un prêt immobilier à conditions avantageuses
Je rigole à moitié : il est étrange que la traduction ait maintenu un tel titre, qui fait plutôt penser à la pub d'une Banque pour ses produits à Taux zéro. Passons...
Je ne m'attendais pas en revanche à découvrir un roman de hard SF qui laisse autant de place aux sentiments, et par moment à la mièvrerie. Autant dire que je n'ai pas aimé. L'alternance entre descriptions techniques de l'allumage des moteurs et les intrigues amoureuses des voyageurs m'ont vite lassée. Déception...
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