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sur 1356 notes
Après avoir lu et avoir été emporté par Cent millions d'années et un jour, je viens de lire le premier roman de Jean Baptiste Andrea Ma reine.
Et comme pour Cent millions d'années et un jour j'ai été emporté. Emporté par la poésie, l'imaginaire, la tendresse.
Nous sommes en Provence en 1965. Un petit garçon prénommé Shell vit avec ses parents qui tiennent un garage station service.
Shell est différent. Il est souffre douleur de ces copains, il ne va plus trop à l'école car sa tête ne suit pas son corps.
Il est déficient. Il va sûrement devoir intégrer un établissement spécialisé.
Pour Shell c'est insupportable , alors il part. Il part à la guerre, cette guerre dont lui parle cette glace bombée que regarde ces parents.
Il veut rejoindre la guerre pour être un homme; et cette guerre doit se situer au dessus de la vallée, sur ce plateau qu'il ne voit pas.
Il part sur le plateau et il ne trouve pas la guerre . Il trouve une bergerie et surtout, pour lui, un personnage lumineux : Viviane. Viviane petite fille de son âge vivant sur le plateau. C'est une rencontre solaire comme la Provence.
Viviane est là reine de Shell.
Nous continuons l'histoire à hauteur d'enfant. A hauteur de Shell ,enfant déficient mais doté d'une sensibilité, d'un naturel à nul autre pareil.
Le récit se poursuit entre conte et réalité. Mais ce qui est un conte pour les adultes n'a t'il pas une part de réalité chez l'enfant.
Alors nous louvoyons entre un château sous la voûte céleste, une grotte où les ombres des peintures rupestres dansent pour les enfants, et un berger muet quand il le veut.
Et comme dans les contes , l'amour n'est pas loin. Un amour simple, un amour qui ne se pose pas de question.
Un amour qui va devoir sortir du conte et se frotter à une certaine réalité.
L'insouciance de l'enfance, la différence, l'imaginaire, une vie rêvée. Shell nous bouleverse par sa sensibilité, son regard sur le monde et sa confiance donnée.
Cela l'aménera loin.
Mais n'est ce pas le propre des histoires que se raconte les enfants. Un monde merveilleux mais pas exempt de choix définitif.


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Un petit huis clos poétique hors du temps se déroulant en Provence… C'est ce qui vous attend avec ce premier roman. L'auteur a vraiment une plume douce, onirique, simple et épurée. Il nous embarque aux côtés de Shell, un adolescent qui doit son nom au manteau sponsorisé qu'il porte toujours sur le dos. Shell est un enfant différent qui a sa façon de voir les choses et de les comprendre. C'est donc en toute simplicité qu'il va narrer son quotidien, puis sa fugue dans la forêt, alors qu'il était décidé à faire « la guerre » pour montrer comme il est grand. Avec tendresse et naïveté, Shell va nous emporter dans son univers… Si bien que pendant un temps, on se demande si tout ça n'est pas un songe ou une vie que le garçon s'est inventé de toutes pièces… Durant son séjour où milieu de la nature, Shell va faire la rencontre de Viviane, une fillette au tempérament fort et déterminé. Ensemble, ils vont se retrouver tous les jours pour jouer, rêver, observer et s'amuser. Ils vont tout faire pour que leur relation reste cachée et que personne ne retrouve Shell… Hélas, tous les jeux ne sont pas éternels, le temps passe et la vie finit toujours par se heurter à quelques désillusions… J'ai plutôt bien aimé cette ambiance ingénue et pleine de jeunesse. C'est une histoire simple, cependant on se demande où va aller l'auteur et si cette fameuse Viviane existe vraiment…

Les thématiques abordées, notamment celles de la différence, du handicap et de la tolérance, sont plutôt intéressantes. Même si les pensées de Shell sont enfantines, on constate qu'il est loin d'être un « âne » ou « l'attardé du village » comme le dit si bien son entourage… Il est observateur, assez lucide et apprend vite. Certes, il s'attache trop vite et se nourrit d'espoirs que l'on sait illusoires néanmoins, cet adolescent est tellement attachant… J'ai également beaucoup apprécié sa relation avec le vieux Matti, un berger solitaire qui parle peu, mais qui va le prendre sous son aile sans hésiter… Les passages le mettant en scène sont ceux qui m'ont le plus touché ou m'ont faire sourire (notamment lorsqu'il lui demande s'il sait reconnaître la tête et le postérieur d'un mouton). Matti n'a pas besoin d'échanger sans arrêt ou de répondre à toutes les questions qu'on lui pose. Il sait très bien se faire comprendre par son attitude, ses expressions faciales ou quelques bruits. Il ne parle que lorsque c'est nécessaire et va rapidement protéger cet enfant. Un moment plein de douceur et de subtilité. En revanche, j'ai trouvé la fin très sombre… J'ai hâte d'en parler avec les membres du club des lecteurs, notamment avec celle qui m'a recommandé cet ouvrage. Je me souviens qu'elle avait vu un côté mystique et fantastique tout au long du roman mais, pour ma part, j'ai été assez terre-à-terre… On a là une lecture plaisante aussi poétique que cruelle et tragique… J'ignore si je garderais longtemps ce récit dans mes souvenirs toutefois, pour un premier roman, c'est assez réussi.
Lien : https://lespagesquitournent...
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De la poésie et de la grâce dans l'écriture, et les personnages de cet inoubliable roman ne m'ont plus quittée. le narrateur est encore un enfant, douze ans peut-être mais sûrement bien plus jeune dans sa tête. Il observe, il analyse, il aime, il a peur, il pleure , il rit... Ses vieux parents tiennent une station service au bord d'une route souvent déserte. Nous sommes en 1965. Un jour il veut partir pour aller à la guerre, pour montrer qu'il est un homme. Viviane alors apparaît et il en fait sa Reine.
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Lauréat du Prix "Envoyé par la Poste", nominé pour le Prix du roman FNAC 2017, Ma Reine, premier roman de Jean-Baptiste Andrea paru aux éditions de l'Iconoclaste est un petit bijou de poésie et de sensibilité..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Don Diego de la Vega, Shell, qui est cet être singulier et lunaire qui nous parle avec des mots si pures de guerres, d'amitié et d'espoirs quand nous n'y voyons qu'une fugue?

Juste un enfant un peu différent des autres, qui veut devenir un homme et nous transporte dans un théâtre d'émotions. Sa fée, sa reine, c'est Vivianne, figure chimérique et mystérieuse, protectrice et nourricière qui apparaît au gré du vent, qu'il ne peut saisir sans briser la magie. Est-elle même réelle? Pourquoi semble t-elle si fragile et forte à la fois?

Avec son premier roman, Jean-Baptiste Andrea, plonge dans l'enfance et son chaos dans un univers utopique où les rêves et l'imagination sont encore permis. le vrai, c'est la nature omniprésente, les éléments, les besoins primaires qui nous rappellent qu'il n'y a rien de mauvais dans la simplicité. Y'a t-il encore une place pour l'innocence dans ce monde cruel où tout va trop vite et tout est trop précis?

Une écriture authentique pour un récit poignant!
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Différence, amitié, poésie.
Un roman d'une très grande sensibilité.
Shell, garçon de 12 ans est différent; il est exclu de son école pour cette raison. Il veut prouver au monde qu'il est un grand, il veut partir en guerre. Il prévoit donc une fugue. Il rencontrera Viviane, sa Reine, sa confidente. Puis ce sera Matti, un berger qui s'occupera de lui.
Un roman tendre, d'une poésie, de l'émerveillement, et l'amitié.
Nous sommes embarqués dans cet univers poétique.
C'est triste, c'est joyeux c'est sensible, tendre.
Un roman trop chouette.
Il me reste à lire "veiller sur elle "(dans ma PAL). J'ai tout lu de JB Andrea , ces romans sont une petite merveille.
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Viviane se compose un royaume, sa maison devient château, et Shell, son sujet. Ce dernier, éternel solitaire et simple d'esprit, lui en est reconnaissant et attend tout d'elle depuis qu'il est parti en guerre et qu'il fait étape dans un abri sommaire quelque part au-dessus de la maison de ses parents... Elle, elle semble le comprendre, enfin. Mattis aussi, le berger taciturne qui le recueille alors qu'il est victime d'une forte fièvre.
L'auteur nous entraîne dans la poésie de relations d'enfants, fortes et insensées. Les personnages sont attachants et on parvient à se glisser auprès de Shell, cet enfant dont les retards masquent une grande sensibilité. J'aurai aimé que cette histoire puisse s'ancrer un peu plus dans la réalité, la tragédie est brutale, ce qui rend aussi ce roman poignant. Une belle écriture. Une histoire vécue comme un rêve.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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MA REINE est un roman prenant, extrêmement touchant, soutenu par une jolie écriture qui parvient à mobiliser tous nos sens et notre imagination.

L'histoire se déroule au fin fond de la Provence, dans les années 65. Les paysages, les odeurs, tout est tellement merveilleusement évoqué qu'on s'y croit à fond.
Dans ce décor sur lequel le temps ne semble pas avoir de prise, Jean-Baptiste ANDREA nous campe un coeur pur, un garçon à la naïveté touchante qui en fait une proie facile. Un simple, pas un idiot. En effet ce gamin qui a quitté l'école de bonne heure réfléchit bel et bien, et raisonne. Seulement, il a, dirons-nous, une logique bien à lui, une sorte de logique à l'envers de celle des êtres supposément intelligents que nous sommes, nous qui savons déjouer les difficultés au prix de quelques mensonges et arrangements.

Outre la poésie qui se dégage de ce roman, une des prouesse de l'auteur est d'avoir réussi à parler parfaitement juste. On se dit que chaque mot a dû être travaillé, qu'il ne peut pas en être autrement tant tout sonne vrai et , en même temps, on a le sentiment que tout coule d'une fluidité absolue.

C'est tendre, émouvant, mais sans jamais virer au pathos. Au contraire même, une certaine cruauté côtoie la fantaisie dans ce roman. Incontestablement mon coup de coeur de l'année!
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"Ma reine" de Jean Baptiste Andrea élu prix du premier roman 2017, et c'est largement mérité.

C'est l'histoire d'un garçon pas comme les autres surnommé Shell à cause du blouson de l'emblème de la fameuse marque pétrolière. Durant l'été 1965, en Provence. "Shell" a douze ans, il fait l'école buissonnière. Il décide de partir de chez lui puis tombe sur Viviane, presque aussi jeune qui lui propose d'être sa reine. Mais à certaines conditions...

Ce magnifique livre est un conte poétique, pleins de magie qui vous emporte jusqu'à la dernière page. Très beau roman, encore passé inaperçu lors de cette rentrée littéraire 2017.
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C'est avec une grande douceur, beaucoup de poésie et une infinie délicatesse que Jean-Baptiste Andrea tisse ce premier roman dans un sublime décor de montagne.

Pourtant, l'histoire de Shell est émaillée de dureté et de solitude.
À 12 ans, son cerveau s'est arrêté un peu trop tôt, quelque part dans l'enfance. Écarté de l'école où il était moqué, il grandit seul dans la station essence isolée de ses parents, entre un père en colère de ce destin et une mère à la douce résignation.
Mais quand il comprend que ses parents veulent l'éloigner de son univers, il décide de partir, de quitter la station.

C'est lors de cette échappée qu'il rencontre sa reine, Viviane. Viviane aussi fuit la violence, elle la fuit grâce à son imagination, dans le monde qu'elle s'invente et dans lequel, pour la première fois de sa vie, Shell va se sentir accueilli, attendu, aimé. le plateau entouré de montagnes va devenir le décor de cette amitié hors normes.

J'ai une tendresse particulière pour les histoires racontées à hauteur d'enfant. La vie devant soi, de Romain Gary, le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu.
Ma reine rejoint ces romans à la naïveté clairvoyante, à la sagacité enfantine, qui vous rendent, pour quelques pages, vos yeux d'enfants.
Un magnifique roman qui, comme un souffle, raconte l'amour, les montagnes, le sentiment d'être accepté.

Magnifique.
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