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Capricorne tome 20 sur 20
EAN : 9782803635221
48 pages
Le Lombard (27/01/2017)
4.36/5   11 notes
Résumé :
Depuis qu'il s'était installé comme astrologue à New York, Capricorne s'était retrouvé confronté à une succession de faits étranges, de découvertes fantastiques, d'ennemis implacables, de sociétés secrètes... Désormais, Capricorne comprend. Il comprend la raison d'être de tous ces événements. Mais aussi qui il est.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Vous posiez la question de la nature profonde de ce monde, Astor. J'ai compris. J'ai enfin compris.
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Ce tome fait suite à Capricorne, tome 19 : Terminus (2014) qu'il faut avoir lu avant. Il est recommandé d'avoir commencé par le premier tome pour comprendre toutes les péripéties, voire ce tome n'aura aucun sens lu indépendamment de tous les autres. Sa première parution date de 2015 et il compte 46 planches de bande dessinée. Il a été réalisé par Andreas Martens pour le scénario et les dessins, et par Isabelle Cochet pour les couleurs. Il a été réédité en noir & blanc dans Intégrale Capricorne - Tome 4 qui regroupe les tomes 15 à 20, c'est-à-dire le quatrième et dernier cycle.

Capricorne explique à Holbrook Byble ce qu'il pense qu'il s'est produit : lui et Astor ont ramené le chat dans le monde réel, mais il est retourné dans l'autre monde. Cela a créé une boucle temporelle. Il a dû mal fonctionner là-bas. Il ne voit pas d'autre explication. Quelque chose a changé dans l'autre monde, et donc Astor n'est pas revenu. Mais alors, pourquoi lui est-il toujours ici ? Il pense qu'il n'y a qu'une seule solution : retourner chercher Astor, il lui doit ça. Quelqu'un frappe à la porte : John Byble, le propre fils du libraire. Il sort fumer une cigarette dehors avec son père. Il lui dit ce qu'il pense : l'histoire de Capricorne n'est qu'un délire. le dirigeable échoué était expliqué dans le journal ce matin, un gros riche s'est offert un zeppelin dont le premier vol s'est mal terminé, et ils sont partis en laissant l'épave sur place. Capricorne les appelle à l'intérieur il sait comment y retourner, la date étant prévue pour dans trois mois.

Trois mois plus tard, Capricorne a revêtu une combinaison grise ornée d'un symbole mystique. Il l'explique à John Byble qui l'accompagne. le C est le chiffre romain pour Cent. Les deux traits signifient les aiguilles d'une montre : sept heures, cinq minutes. le C et le reste du dessin correspondent à un endroit précis sur le plan des égouts de New York. Il trouve la trappe d'accès qu'il cherchait pour descendre dans les égouts. Ils y descendent et trouvent la fourche des tunnels qui a la forme du symbole. Un phénomène lumineux se produit : Capricorne court dedans et disparaît. John Byble se retrouve avec deux femmes dans les bras : Ash Grey en pull, et Ash Grey en chemisier, cette dernière étant évanouie. le visage toujours bandé, avec de petites lunettes rondes de protection, Capricorne est arrivé à destination : une station spatiale. Il a le temps de crier Ash, puis il reconnaît un autre lui-même auquel il fait signe de traverser le phénomène lumineux, alors que le Passager regarde ce qui se passe sans rien comprendre. Les deux Capricorne se retrouvent dans une rue de New York, celui du temps présent, toujours la tête bandée part en courant et redescend dans les égouts, sous l'immeuble 701 Seventh Avenue. Il suit les tunnels dans les passages souterrains et parvient ainsi dans le gratte-ciel où il monte dans les étages, jusqu'à atteindre la bibliothèque. Il y retrouve Astor qui n'en croit pas ses yeux. Ailleurs Fay O'Mara est prisonnière du Passager dans une cellule de son repaire.

Que reste-t-il à raconter après le tome 19 ? La révélation monumentale expliquant la logique de l'intrigue présentait une force telle qu'elle relativisait les mystères encore en suspens, voire leur faisait perdre leur attraction. Capricorne est de retour dans une situation normale, et tout semble bouclé. Il retrouve Holbrook Byble, personnage présent dans le tome 1 de la série, puis son fils. Au fils des séquences, l'auteur semble organiser une forme d'au revoir, et vraisemblablement d'adieu, aux différents personnages. le lecteur les voit apparaître au fil des situations : Ash Grey (en deux versions même), Fay O'Mara, Passager, Astor, Mordor Gott, Vortex, le chat-robot, Ron Dominic, Zarkan, Tindal Fenn, l'inspecteur Azakov, Wattman Worm et ses amis, les Trois, Pinkra Core (un vrai plaisir de la retrouver enfin), Sippenhaft, Sam Growth, Duncan Onslow, Cypran Core, les deux entités Moodt & Torrg, Dahmaloch, l'homme aux mains tatouées, Ira Zeus, Deliah Darkthorn, Haltmann. Il est même question de Rork à plusieurs reprises, même s'il semble ne pas avoir existé dans cette nouvelle situation. de même, il n'y a pas eu de cavaliers de l'Apocalypse. Les pierres de l'Apocalypse, elles, sont bien présentes. Il est question des organisations comme le Concept, le club 29, l'agence 23. Mais il ne s'agit pas de simples souvenirs, pour les faire défiler par ordre d'apparition comme à la fin d'une pièce de théâtre.

C'est la dernière pour cette série : le maître régalera-t-il le lecteur de constructions de planche mémorables ? Pourrait-il en être autrement ? Planche deux, les cases rectangulaires ne sont pas sagement alignées, pour évoquer le fait que la conviction de John Byble ne peut pas s'aligner avec celle de Capricorne. Planche cinq, les cases rectangulaires sont comme posées bien droites, mais sans former une bande, comme des visions successives venant se compléter. Planche sept, le lecteur a le plaisir de découvrir une page muette, d'une lisibilité et d'une fluidité parfaites, pour suivre Capricorne qui s'infiltre en silence et en toute discrétion dans le 701 Seventh Avenue. Planche huit, une case pour poser le lieu, puis dix cases en plan fixe sur le visage du Passager sans que ses traits ne bougent, mais l'inclinaison de sa tête variant pour évoquer l'orientation de sa réflexion progressive. Planche onze : une deuxième sans texte. Planche douze : une construction sophistiquée, avec une succession de six cases se lisant de haut en bas dans la partie gauche de la page, puis deux cases de la hauteur de la page, dont la dernière reprend la descente de l'homme aux mains tatouées en début de tome dix-neuf. Etc. C'est donc un festival du début à la fin, sans ce choix artificiel de s'imposer une contrainte, plutôt en concevant et appliquant ces constructions de planche, en fonction de la séquence, et parfois pour l'effet de rappel à un autre tome, du grand art.

L'artiste s'implique tout autant dans ses cases que dans la construction de ses planches. En planche 3, le lecteur peut détailler chaque brique de la maçonnerie des tunnels des égouts, ainsi que les conduits eux aussi souillés par les eaux usées. En planche sept, il ne manque aucun ouvrage dans la bibliothèque D Astor. Les tentacules de Vortex sont toujours aussi saisissants, et méritent bien leur case verticale. La vue de la forteresse des airs de Mordor Gott fait faire une halte au lecteur, ainsi que la case juste en-dessous où est représentée sa première version dans New York. En planche seize, Andreas réalise une des perspectives plongeantes dont il a le secret, au-dessus d'un bâtiment. En planche vingt, le lecteur voit les pierres d'Apocalypse s'élever majestueusement. En planche trente-quatre, une vision impressionnante d'une créature géante défonçant la maçonnerie d'une immense salle en pierre. En planche trente-huit, un vaisseau perce le gratte-ciel qui lui servait de camouflage en plein coeur de New York. Etc.

Un simple épilogue ? Que nenni ! En planche trois, Capricorne explicite le sens du symbole cabalistique apparu à plusieurs reprises dans la série. En planche quatorze, le lecteur obtient la confirmation explicite de l'identité, sous les bandages, du sauveur apparu en planche quarante-trois du tome 17. En planche treize, il découvre ce qu'il y avait dans la cuve du repère du Passager, qui avait surpris Capricorne, en planche trente-deux du tome dix-huit, et cette information prend tout son sens avec les événements survenus depuis. Par la suite, la réelle importance de Pinkra Core permet de revoir ce personnage haut en couleurs, alors que celle du Passager est relativisée par son destin dans cette version du déroulement des événements. Avec cette histoire alternative, le scénariste peaufine l'explication de certains détails, apportant la pleine compréhension des événements au lecteur. Dans le même temps, il joue au démiurge en prouvant au lecteur qu'il n'a raconté qu'une seule version de cette histoire et qu'il aurait pu s'y prendre autrement. Il le fait par le biais des remarques de Capricorne. La dernière page montre ce personnage dans une position où il domine les événements, comme Andreas lui-même a été le maître du récit, a imaginé ces tribulations, a organisé leur survenance. D'ailleurs, en planche quarante-trois, Capricorne confie symboliquement un ouvrage très particulier à Astor, comme Andreas a confié ses bandes dessinées au lecteur. Or depuis le début Astor a été le dépositaire des livres de la bibliothèque, et il a fait usage du savoir qu'il y a acquis, tout comme le lecteur a été le récipiendaire des bandes dessinées de la série, et il a lui aussi fait usage des informations contenues pour imaginer les liens de cause à effet, les sens cryptiques. Métaphore réussie de main de maître par l'auteur, se dévoilant rétrospectivement.

Prêt pour un chapitre venant clore un récit d'une ampleur qui donne le vertige ? Oui, bien sûr, quel plaisir de découvrir des planches aussi inventives et généreuses, et de glaner des petits bouts d'information qui viennent expliciter quelques interrogations qui subsistaient. Au fur et à mesure, le lecteur prend conscience que ce dernier tome constitue beaucoup plus qu'un au revoir dans lequel l'auteur caserait ce qui n'avait pas tenu dans le précédent tome. Andreas raconte bien une histoire de plus, hyper-compressée tout en étant fluide à l'a lecture, s'appuyant sur les dix-neuf tomes précédents, rendant intelligible tout ce qui ne l'était pas encore en rendant apparent le rôle et la nature des Wattman. Il dévoile ses trucs de prestidigitateur : il raconte la même histoire mais avec des péripéties un peu différentes, et en un tome au lieu de dix-neuf, un tour de force avec une élégance virtuose et désinvolte. Sous les yeux du lecteur, il se livre également à une prise de recul vertigineuse qui ne devient apparente qu'avec les quatre dernières pages, une parabole sur la relation entre auteur et lecteur. Ce dernier sourit d'autant plus que quelques pages auparavant un personnage a demandé à Capricorne : sans vous, y aura-t-il une suite ? La réponse : il y aura toujours une suite, tant que je serai vivant. Et le lecteur entend bien que c'est Andreas lui-même qui prononce cette phrase. Mais d'où vient le chat ?
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Andreas a réalisé l'exploiut de mener de front 2 séries-fleuves en parallèle. Pari fou devant l'instabilité du marché de la bande dessinée et son public plutôt restreint. Si les 18 tomes de Arq, chez Delcourt, n'ont pas connu de déboires éditoriaux particuliers, ce ne fut pas le cas de Capricorne, qui faillit être abandonné au tome 15. Il fallut une mobilisation des lecteurs et la mise en évidence de la mauvaise gestion du Lombard pour que cette dernière accepte de laisser à Andreas la possibilité de mener cette série à son terme, soit 20 tomes.
Série étonnante, comme commence comme un hommage aux pulps, qui a viré progressivement vers du fantastique plus ésotérique pour s'achever dans un étrange cocktail de SF et d'imaginaire lovecraftien.
Série dense au scénario complexe, qui ne se livre pas en permière lkecture. Je dois reconnaître m'être un peu perdu dans les méandres de cette intrigue à tiroir qui se conclut. Une évidence, je vais devoir relire les derniers tomes pour me remémorer les grandes lignes de l'intrigue et rattacher tous les wagons ensemble.
Mais cette conclusion reste pourtant claire. On sent la cohérence du propos.
Sans doute faudra-t-il un peu de temps pour en saisir tous les tenantset aboutissants. Mais c'est avec un léger pincement au coeur que je referme cet ultime tome, qui achève une aventure de 20 ans.
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critiques presse (2)
BoDoi
17 février 2017
De sa ligne pointue mais jamais rigide, il habille une histoire fascinante qui a su lier forme et fond, au sein de constructions vertigineuses et audacieuses.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
10 février 2017
Une série originale qui nous change de nos lectures classiques. Une série incontournable du neuvième art.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mes parents étaient les gardiens de cet ouvrage très particulier. Entre de mauvaises mains, il pourrait déclencher dans la réalité, tout ce qu’on a vu dans l’autre monde. Une vraie boîte de Pandore. […] quand ma mère est décédée, j’ai ouvert ce livre. Le texte me demandait de chercher le prochain gardien à New York. Comme par hasard, je suis de suite tombé sur vous, Astor. Mais il a fallu qu’on vive toutes ces choses incroyables pour qu’enfin je vous trouve. Je ne me suis jamais senti appelé. J’ai fait le messager, l’astrologue, l’aventurier, et finalement celui qui vous montrait ce qui pouvait arriver. Mais vous, Astor, vous saviez toujours qui vous étiez. Vous n’aviez jamais dé vié de ce chemin que vous saviez le vôtre.
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On a ramené le chat dans le monde réel, mais il est retourné dans l’autre monde. Cela a créé une boucle temporelle. Il a dû mal fonctionner là-bas. Je ne vois pas d’autre explication. Quelque chose a changé dans l’autre monde, et donc Astor n’est pas revenu. Mais alors, pourquoi êtes-vous toujours ici Capricorne ?
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Donc, si j’ai bien compris… Moodt était un des Wattman. Il sabote le premier vaisseau qui s’échoue sur Terre. Torrg, un autre Wattman, est blessé. Rorrg se laisse abattre car les Wattman ne meurt pas, ils se transforment. Torrg manipule un type dans le coma afin de camoufler le vaisseau sous le gratte-ciel. Mais Moodt arrive à enfermer Torrg sous le building.
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Le C est le chiffre romain pour Cent. Les deux traits signifient les aiguilles d’une montre : sept heures, cinq minutes. Le C et le reste du dessin correspondent à un endroit précis sur le plan des égouts de New York.
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Je suis à ma place. Je dirige mon destin. Je suis Capricorne.
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