La famille de Beers, Tome 3 : Les racines vénéneuses

Bon alors, heu...

Ce qui m'a frappée d'entrée de jeu, c'est le saccage des personnages. Willow, déjà entamée dans le 2, poursuit sa déchéance dans ce troisième opus des aventures de la famille de Beers. Ce n'est même plus la même femme, sa personnalité des deux premiers tomes à été refilée à sa fille Hannah. A croire que l'écrivain fantôme ne sait raconter rien d'autre ? Meh...
Et dire que je trouvais les personnages emprisonnés dans leurs rôles dans le précédent ouvrage. Quelle ironie ! Je comprends que certains événement dans notre vie puissent nous affecter et nous changer, mais cette évolution mérite d'être bien mise en scène, pas juste "pouf" posée là.
Ce n'est pas le tout de savoir raconter une histoire, il faut aussi savoir bien la construire. Sinon, rien n'empêche un auteur d'écrire n'importe quoi sous prétexte que l'eau a coulé sous les ponts depuis le début. L'évolution d'un personnage passée sous le silence d'une ellipse temporelle de plusieurs années n'en doit pas moins être bien réfléchie. Au contraire !

Honnêtement, je ne vois pas trop quoi dire de ce roman. Il est très anecdotique dans la saga. Les caractères des personnages ne sont pas respectés ou interchangeables pourvu que ça serve à l'histoire... Histoire assez médiocre et torchée, on aurait pu faire un vrai road-movie de cette fuite en camping-car vite avortée.
Non vraiment, quand on suit depuis le premier roman, ce n'était pas une bonne lecture, tout juste passable pour quelques bons moments et une plume agréable, mais les accidents et autres scènes choc qui sont jetés dans le récit sont tous plus artificiels les uns que les autres et se bousculent sans rien d'abouti, juste pour coller à l'étiquette d'étrangeté malsaine attachée au nom de Virginia. J'imagine que ce manque d'âme n'apparait peut-être pas autant à qui n'aurait lu que les Racines Vénéneuses sans avoir connaissance d'autres romans mieux faits sous le nom de l'auteure. Ce n'est pas le poids de la fatalité qui pèse sur le récit, mais la pesanteur, lourde, très lourde, de la facilité.

Vraiment dommage.

On quitte le personnage centrale qu'est Willow pour nous concentrer sur sa fille Hannah.
Honnêtement, j'ai eu plus de mal avec ce 3eme tome. Surement parce qu'on change de protagoniste, et que ce n'est plus Virginia Andrews mais sa famille qui s'est inspiré de ces précédents écrits.
Je ne sais pas, toujours est-il que malgré tout, Hannah est une ado attachante et qu'on traverse les épreuves avec elle. Mais je ne reconnais plus la Willow, devenue mère et sans doute basé et blessée de sa vie et de ses relations avec les plus huppés de Palm Beach.
Je garde une impression étrange de ce 3eme tome.

j'ai trouvé que l'histoire était un peu du réchauffer des deux premiers volumes,