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EAN : 9782253083382
1152 pages
Le Livre de Poche (14/02/2018)
3.97/5   57 notes
Résumé :
Dans les royaumes orientaux de Tanjor, le Peuple turquoise est réduit en esclavage depuis des millénaires. Mais il chérit une légende qui lui donnera un jour le courage, l'étincelle qui lui manquent pour se révolter : la légende d'Ayesha, la déesse qui rendra la liberté à ses enfants condamnés.
Marikani, la reine déchue et pourchassée, est-elle l'incarnation d'Ayesha ? De retour d’exil, elle espère rallier la cité d’Harabec et reprendre le trône dont on l’a é... >Voir plus
Que lire après Ayesha : La Légende du peuple turquoiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Une nouvelle petite trilogie estampillée Bragelonne. Cet éditeur à vraiment eu une excellente idée avec ses rééditions en un volume à prix défiant toute concurrence. Cette série m'avait avant tout attirée par le nombre de pages par rapport au prix demandé (oui, c'est une raison minable). En lisant le résumé, je me suis dit qu'il n'y avait là qu'un scénario bien classique, mais je me suis lourdement trompé. Aujourd'hui je considère cette trilogie comme un des chef-d'oeuvre que j'ai lu en fantasy, une oeuvre ambitieuse et réussie au plus haut point. J'y ai trouvé une maturité assez nouvelle pour moi dans le domaine de la fantasy. Je savais que la science-fiction se prêtait très bien aux critiques de notre société ou à la réflexion, mais je ne connaissais pas le pendant en fantasy. Et avec cet ouvrage, j'y suis arrivé.
Je précise également avant de commencer la critique que le titre change selon l'édition. Lorsque vous trouvez des volumes séparés (avec des illustrations bien inutiles), ils sont nommées Les trois lunes de Tanjor. Je vous avoue que je connais quasiment le livre par coeur à force, mais je ne comprends pas le titre. le coup des lunes, on s'en fiche un peu durant tout le roman (je crois qu'on les mentionne deux fois) et il me semble que le mot Tanjor n'apparait pas dans tout le roman. Les mystères des noms de séries sont parfois nébuleux. du coup je garderais le terme de Ayesha si vous n'y voyez pas d'inconvénients, qui sera largement plus pratique.

Cette trilogie donc, nous la devons à l'auteur Ange, qui est en fait un pseudonyme (ah, vous ne vous vous en doutiez pas du tout, avouez !) sous lequel s'abritent deux personnes, un couple plus exactement : Anne Guéro et Gérard Guéro (tout deux français). le pseudonyme vient simplement des premières lettres de leurs prénoms : Anne et Gérard. Ce duo d'auteur semble bien fonctionner, puisqu'ils publient quasiment toutes leurs oeuvres ensemble. D'ailleurs nous avons eu le droit à beaucoup d'albums de bande-dessinée, notamment La Geste des chevaliers-dragons (pas la meilleure), le collège invisible, et bien d'autre encore. En fait, ce n'est pas vraiment le meilleur qu'ils ont fait.

Non, la meilleure chose qu'ils ont écrits ensemble, c'est bel et bien cet ouvrage. Il est paru entre 2001 et 2003 pour la première édition, mais édité en intégrale dès 2005, et l'ouvrage dont vous avez l'image est l'édition 2010 de l'opération 10 ans/10 romans/10 euros (je le répète, mais sautez sur l'occasion lorsqu'il le font). Ne cherchez pas à la trouver, vous l'aurez pour plus de 20 euros, autant prendre l'intégrale classique à 26 € mais en état neuf. Eh oui, c'est cher de lire ....

Mais sans s'attarder sur les considérations matérialistes d'un livre, voyons ce que le bébé a dans le ventre. Déjà : l'histoire !
Nous sommes donc dans un royaume inconnu, n'existant que dans l'imagination des auteurs. Mais ici, c'est fait de façon géniale : Tout, absolument tout, est réaliste. Pas de dragons, de magie, d'artefacts sacrées, de retournement de situation tirée par les cheveux. Non, c'est juste normal. Comme une période de l'histoire. Dans le tome un uniquement nous aurons droit à des chiens magiques (et encore, ils sont juste un peu plus gros et ont l'odorat très développé. C'est renversant) et c'est tout ! le reste, c'est comme une oeuvre historique dans un passé inexistant. Je trouve ceci juste extraordinaire, puisqu'on ne se repose pas sur quelque chose de facile pour avancer.

Et donc, le royaume est normal. Des gens normaux y vivent, avec des coutumes, des rites, une religion et des esclaves. En fait le livre s'ouvre sur la citation d'un historien de ce monde qui explique que les esclaves sont le peuple turquoise, arrivé voila trois milles ans par les glaces. Il était blond au yeux bleus, à la peau claire, et une tache bleue était dans leur dos. Ne sachant que faire d'eux, les prêtres se tournèrent vers le ciel et distinguèrent dans la rune de la captivité (le ciel est fait d'étoiles assemblées en runes selon eux) une étoile turquoise. La conclusion fut que le peuple turquoise leur avait été donné pour être esclave. Et depuis ce jour, ils le sont de naissance, souillé depuis ce jour par un crime inconnu qui les conduit à devoir servir sans autre choix.



Je ne dévoilerais pas l'intrigue, mais sachez qu'entre le premier tome et les autres, vous irez de surprises en surprises. La moitié du premier est une course-poursuite qui s'interrompt très brutalement, puis nous avons une deuxième partie avec des intrigues et des complots de cour, une guerre en préparation et des nouveaux personnages, notamment Harrakin et Halios, frères nobles et ô combien important. D'ailleurs je trouve que Harrakin est un personnage des plus développé et des plus intéressant. Une vraie réussite. le premier tome se finit d'ailleurs sur un gros retournement de situation qui est vraiment inattendu. Enfin moi, je me suis fait avoir comme un bleu.

Pour parler de ça d'ailleurs, je dois souligner un gros caractère du livre : les personnages et leurs psychologies. Car les auteurs nous ont crées deux personnages opposés (Arekh et Marikani) qui sont très curieux : on n'aime pas Arekh, violent, cynique et brutal, mystérieux et sombre, alors que Marikani est la douceur, la sympathie, l'amour, la beauté etc ... réunis. Et pourtant, plus on avance et plus Arekh devient attachant et Marikani plus froide et distante. Au point finalement que les deux se croisent et inversent les rôles attribués au départ.
D'ailleurs cette constante restera : les rôles ne sont jamais fixes, sauf pour deux ou trois personnages. Chacun est mouvant, vivant, avec plusieurs facettes que l'on découvre au fur et à mesure. Dans ce sens, Harrakin est le plus subtil, commençant en bellâtre pédant et beau gosse, pour finir dans un portrait beaucoup plus nuancé, et sacrément attachant. J'ai un gros faible pour lui. Mais les autres personnages ne sont pas en reste.

Ensuite, le récit est superbe. Alternant donc scène de cour, de guerre, de poursuite et autres joyeusetés propres aux récits de fantasy, il va nous entrainer sans temps mort dans une aventure tourbillonnante, avec notamment des nouveautés permanentes qui donnent du corps au récit. Les nouveaux personnages, les nouvelles intrigues, etc ... Rien n'est linéaire. Et les retournements de situations sont superbes. Deux dans le premier tome, un seul (mais superbement mis en scène) dans le second, et au moins trois dans le dernier. Une façon de conclure en beauté l'oeuvre. Et la beauté dure jusqu'au bout. le dernier chapitre apportera encore son lot de surprise, et le dernier mot est aussi important que le reste. J'ai trouvé cette mise en scène superbe. Et en sus, une postface parfaite. Elle pose des bases extraordinaires, avec de quoi réfléchir pour une bonne journée.

Car la réflexion est également présente dans l'ouvrage, autour de deux grandes thématiques : l'esclavage et la religion. Et là, pas question de traitement manichéen. Surtout pas sur la religion, où le propos atteint une sacrée finesse, notamment dans la conclusion et le dernier chapitre. Mais pour ça, je vous laisse découvrir par vous même. D'autres thèmes sont très bien mis en scène, autour du pouvoir et des enjeux, mais également autour de la rédemption d'un homme. Et également autour de l'amour, sous différentes formes. Je vous laisse découvrir encore une fois.

A tout ceci, j'ajouterais que le récit est également complété par une bonne chose : pas de grand méchant. Pas de mal absolu, de vilain pas beau qui détruit tout. Et également (ô joie et comble de la félicité !) une carte totalement inutile ! Oui, vous lisez bien, la carte est complètement désuète ! Vous pouvez lire tout le roman sans la consulter une seule fois, tant le récit est bien construit. On comprend tout le cheminement sans aucun effort, et même si certains lieu ne sont pas d'une précision parfaite, on s'en fiche, ce n'est pas important. Je crois que je baiserais les pieds des auteurs pour nous avoir fait ça. Parce que le roman où vous consultez la carte toute les 4 pages pour voir où se trouvent les gens, c'est chiant ! (oui, le trône de fer est également visé la dedans ! J'assume !) D'ailleurs les descriptions de paysages permettent d'avoir la carte en tête de façon très claire. Pas de doute la dessus.

Mais alors, me direz-vous, ce roman est-il parfait ? Je dirais que presque. Car plusieurs choses sont gênantes. Déjà une utilisation quelque fois de facilités. Par exemple des gens qui arrivent à fuir devant des hommes à cheval (non, ce n'est pas possible ...), quelques ficelles un peu grosses dans la réapparition des personnages (au tome 3) et deux trois autres petites combines un peu simple. Elles sont très négligeables, mais quand on relit le tout pour la centième fois, le cerveau tique. Remarquez, si vous le lisez une seule fois, ça passe.
Ensuite, une autre critique serait au niveau des personnages : si la plupart des personnages ont du volume, il en reste deux trois qui sont très primaires dans leurs comportements (je pense notamment à Laosimba). du coup, ils font tache au milieu du reste. Mais franchement, je ne peux pas dire que c'est le pire.

Par contre, la plus grosse critique vient de la fin. C'est juste atroce. Tout comme La nuit des temps, j'aurais voulu engueuler l'auteur lorsque j'avais fini le bouquin. Mais bon, elle est tellement bien faite ... Horrible à lire, mais bien faite. le retournement final est superbe. Je me répète, mais il vaut vraiment le détour. D'ailleurs après l'avoir passé à une amie (qui m'a très gentiment prêtée la série des Trône de fer) qui l'a adoré, elle m'en a voulu pour la fin. C'est un effet que j'aime bien, il indique qu'une personne à suffisamment aimé l'histoire pour en vouloir à l'auteur d'avoir fait ça.

Ah oui, dernier point superbe : pas de nom à coucher dehors remplis de trémas, d'apostrophes ou de lettres qui n'existent qu'en finlandais. Pas trente-six milles noms de villes ou de lieux, pas de nouveaux noms toutes les trois pages. Ça fait du bien de s'y retrouver très vite, de ne pas avoir des scènes qu'on explique que trente pages plus loin. Enfin de la fantasy qu'on lit avec un plaisir immense. Je suis vraiment reconnaissant aux auteurs d'avoir fait ce choix (à mon sens très bon).

Donc en clair, que retenir ? le livre est prenant, le style d'écriture parfait. Les personnages sont profonds, l'intrigue est superbe et intéressante, le livre propose plusieurs réflexions qui sont très bien menées, et l'orchestration du tout est juste. Les auteurs se refusent au surnaturel et font ainsi une fresque d'une crédibilité quasi-parfaite. Bragelonne à également fait un excellent boulot autour de l'édition, qui est un plaisir à lire. En fait, je suis quasiment sur qu'il s'agit d'une des meilleurs trilogie de la fantasy française. Voir la meilleure, mais je ne m'avancerais tout de même pas jusqu'à là. En tout cas, elle est vraiment géniale, et la lecture n'est pas que recommandée. Si vous voulez commencez la fantasy, que vous cherchez un cadeau pour quelqu'un qui aime bien, ce livre est la solution idéale.
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Je connaissais le couple d'auteur Ange pour leurs nombreuses BD mais pas pour leurs romans. J'ai pourtant feuilleté à l'occasion cette série. Et puis Masse Critique et les éditions du Livre de Poche m'ont donné l'occasion de l'acquérir. Et je les en remercie.

Un petit pavé de presque 1200 pages, dont j'ai apprécié que l'éditeur garde les coupures des trois tomes pour voir comment la série avait été pensé et faite, mais qui se lit extrêmement vite et bien. Sans pesanteur, sans longueur. On ne s'ennuie jamais.
Le format "intégrale" est très bien. Je pense qu'avec seulement le premier tome le lecteur peut se sentir frustré, on a l'impression que ça commence à peine, car il n'offre pas tout le panel et l'éventail des thèmes abordés dans la suite. Chaque tome a un récit un peu différent (la fuite, la politique, la guerre) et le tout donne une oeuvre très complète.
Beaucoup d'éléments donc. Avec détails. Que ce soit sur le contexte et l'univers (carte à l'appui c'est toujours un bon point positif supplémentaire pour s'y retrouver), les personnages, leurs relations et leur histoire, la politique, la religion, la guerre, le combat, les convictions, les civilisations... Tout ça sans oublier l'action, les rebondissements et le suspense.
Même la fin est un bel équilibre entre moralité sur l'espèce humaine, le happy end et une bonne touche de tristesse. Que tout ne soit pas rose.
Les personnages sont très intéressants. Variés, ils ont leur part de mystère et des caractères travaillés, ils sont complexes et humains. On les voit évoluer. Ils sont tous attachants même si j'ai une préférence pour les personnages sombres, notamment Arekh. le début est un peu déstabilisant car on a du mal à leur donner un âge et de l'expérience.

Une très belle découverte que je suis ravie d'avoir reçue.
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Lecture abandonnée. Les raisons ? de trop nombreux haussements de sourcils, d'expirations de dépit et d'ennui, tout simplement.

Les 200 premières pages ne sont que des suites de péripéties sans grand intérêt, pendant lesquelles nos deux personnages principaux fuient leurs terribles ennemis. Ajoutez à cela leur psychologie presque aussi fine que celle d'ados écervelés, alors qu'ils sont, je crois, sensés être adultes.
Que ce soit du Young Adult passe encore. Je n'ai rien contre ça, au contraire. Mais là où Philipp Pullman ou J.K. Rowling nous présentent des personnages auxquels on s'attache, ici, c'est peine perdue, et on est franchement proche des clichés (les clichés tout droit sortie de la bien-pensance de notre siècle, d'ailleurs, ce qui pourrait être bien si c'était correctement exécuté...). On a donc Marikani, une noble qui dirige un royaume ( sans doute est-elle sensée représenter la femme forte du roman ?) et qui est sujette à des états d'âmes ou des crises de sentimentalité comme en connaissent les fillettes de 10 ou 12 ans, presque des caprices. Et, à ses côtés, Arekh, un grand gaillard musculeux, fort rugueux et sympa seulement quand il le veut qui, on s'en doute, finira par avoir le coeur tendre.

Soit.

Si, encore, tout cela était servi par une plume agréable et une structure de même, loin du dépouillement propre à l'écriture de scénarii ? Car, non, je suis au regret d'affirmer qu'un roman ne s'écrit pas en achevant une phrase et en passant à la ligne à tout-va. Une belle invention existe : le paragraphe.
Encore que, de scénario, le roman n'en a que l'air, car il en manque cruellement. À moins que celui-là n'arrive que lorsque nos deux héros cessent enfin de fuir (patience que je n'ai pas eu), autrement dit lorsque les deux auteurs ont certainement été à cours d'idée concernant les fuites rocambolesques (fuite par les grottes et rivières souterraines, fuite sur un navire du peuple des fleuves, etc) et ont enfin décidé d'écrire une histoire, une vraie. Car c'est aussi là le problème, nos deux auteurs nous donnent le sentiment de ne pas savoir où aller pendant les 200 premières pages et brodent à qui mieux mieux. Ca va 5 minutes.

Soit.

On parle aussi d'inspiration orientale. Et, sur ce coup, je parlerais plutôt d'appropriation culturelle. On est vaguement dans quelque chose qui nous fait imaginer l'orient (encore que) mais les personnages ont tous la psychologie d'occidentaux bien campés. On ose la comparaison avec Les Lions d'Al-Rassan de Guy Gavriel Kay et, sans être un fan du monsieur, je peux dire que Ange en est à des années-lumières, tant au niveau du style, de l'univers, des personnages, etc.

Soit.

Mais alors, bon sang... Quand on me vend ce roman comme un classique de la Fantasy Française...
Eh bien...
J'en suis... sans voix.
Peut-être est-ce un classiques seulement parce qu'ils s'est bien vendu ?

...
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Ayesha est une histoire à couper souffle, intelligemment bien maîtrisée et d'une justesse étonnante. J'ai enfin terminé ma lecture de cette intégrale et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors marquée par ce roman, par ses personnages et par cette histoire qui parle de tant de sujets et qui parlent au nom de toutes les voix.

Dès le début, l'histoire est prenante et on ne lâche pas le roman, c'est impossible. Les révélations nous surprennent, les combats épiques nous tiennent en haleine et les moments plus simples et plus calmes nous touchent au coeur par leur authenticité ; il n'y a pas un moment d'ennuyeux, de superflus ou de faux. Ce roman est une bourrasque et je ne m'attendais pas du tout à une telle lecture, à un tel niveau d'intrigue lorsque j'ai tourné les premières pages. Il est riche de nombreuses cultures, d'un passé vaste qui garde encore quelques mystères. Mais ce qui porte ce roman, ce sont quatre figures : Arekh, Marikani, Liénor et Harrakin. L'histoire tient autant de ces hommes et ces femmes que de la légendaire Ayesha et si le destin réalisé est tel qu'il l'est, c'est grâce à eux. Ce qui rend leur vie, leurs émotions d'autant plus fortes et importantes. Ils ne m'ont pas laissé indifférente et je crois que ce sont les seuls personnages de fantasy épique française qui m'ont autant marqué.

Je ne sais plus quel commentaire m'avait mis la puce à l'oreille, mais j'avais le pressentiment que la fin serait dure et qu'elle aurait toutes les chances de m'atteindre. Je suis, honnêtement, partagée entre une très grande tristesse — parce que j'ai tellement apprécié ces personnages et avoir une fin si tragique, ça me tue — et la colère. Mais pourquoi avoir fait un tel choix ? Il y avait d'autres façons de continuer la justesse du récit, sur le traitement aux esclaves, à la religion... Marikani n'était pas obligée de mourir, pas après tout ce qu'ils ont vécu. Ça me fend le coeur !

Et en même temps je reconnais encore authenticité de la scène, qu'après tout ce Liénor a subi, elle ne peut pas laisser le peuple perdre foi, elle ne peut pas ne plus croire, parce que son fils serait mort pour rien et qu'il serait simplement une victime et pas une mort utile au dessein d'Ayesha. Mais ça me porte un véritable coup au coeur de découvrir une telle fin, après des jours à lire sans m'arrêter, plongeant dans un univers riche, intelligent et si bien présenté.

Une dernière petite chose : j'ai été légèrement déçue de ne pas savoir pourquoi le peuple turquoise s'est enfui de ses terres. Si jusqu'ici le mystère entre les dieux et la réalité plus humaine était utile et qu'il était évident que trop d'informations aurait pu briser un équilibre parfait, j'aurais aimé apprendre quelque chose sur le passé du peuple turquoise. J'aurais aimé découvrir leurs terres et leur culture d'avant la traversée. Ce n'est qu'un bémol, mais tout de même, j'aurais aimé savoir.
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Clairement pour moi, Ayesha est un monument de la fantasy française, et même un monument de fantasy tout court (même si nos amis anglo-saxons n'en entendront sans doute jamais parler).

Par contre, j'ai trouvé le 1er tome légèrement moins bon, étouffant (peut-être à cause du style, exceptionnel par ailleurs, mais qui étrangement dessert la 1ère partie du 1er tome), mais la suite est juste extraordinaire. Des personnages profonds qu'on aime vraiment ou qu'on hait de tout notre coeur (parfois les deux pour un même personnage), un style magnifique, et une histoire de plus en plus incroyable et gigantesque.

Un vrai coup de coeur, à lire absolument !
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critiques presse (1)
Syfantasy
14 septembre 2021
La trilogie d’Ayesha est une très belle introduction à la fantasy grâce des personnages marqués, sans être archétypaux. Le duo Ange signe un voyage ambitieux en Orient avec des touches d’Occident pour ne pas perdre le lecteur, créant ainsi un savant mélange des cultures pour un résultat qui mérite parfaitement l’appellation de classique ! Ayesha et la saga du Peuple turquoise sont à (re)découvrir !
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La mort.
Peut-être était-ce ce que tous les enfants cherchaient sans le savoir. Ils croyaient rêver d'aventure alors qu'ils ne voulaient que la mort.
Commenter  J’apprécie          50
- La logique et l'humain ne marchent pas toujours de concert, nde Arekh. Avez-vous toujours réagi logiquement ?
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Ange (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Ange
http://www.alick.fr/
http://rebelleeditions.com/SITE/
Titre : L'Evangile des Damnés : 1 - le cinquième maître de sang
Trois ans après le décès de sa mère des suites d'un cancer, c'est au tour de son père de disparaître dans des conditions étranges. Ange touche vraiment le fond lorsque sa fiancée le quitte de manière remarquable pour un autre. Sa tristesse attire alors à lui une inconnue d'une beauté sans égale. Après son accident, elle le suivra jusque dans sa chambre d'hôpital où, plongé dans un coma mortel, elle lui redonnera la vie par son sang. Investi de son nouveau pouvoir, Ange apprendra les règles des siens pour survivre. Mais un terrible danger le menace et il se retrouve impliqué dans un complot d'envergure planétaire, le Jehad. Amour, haine, trahison, luxe, sexe et volupté seront ainsimêlés à un combat fratricide en plein coeur de Paris.

Titre : L'Evangile des Damnés : 2 - le chasseur aux yeux d'argent

Ange... Son accident a tout changé. Plongé au coeur du complot par la « nuit des maîtres », Yann, son ami de toujours, intègre le Centre. Durant son année d'apprentissage il découvre une vérité essentielle à son combat et en ressort transformé. Bien plus impliqué qu'il ne le croit, il subit de plein fouet les vicissitudes du Jehad et devient l'ennemi public numéro 1. Son périple le conduit à créer une alliance à l'intérieur de laquelle humains, hybrides et Eveillés s'engagent côtes à côtes. Mais qui est vraiment leur ennemi ? Et d'où vient cette Force indomptable qui les gouverne tous ?

Titre : L'Évangile des Damnés, 3 - Au commencement...

Le monde connaît une époque trouble et de nombreuses questions restent sans réponse... Tout à coup, tout bascule.
Les Éveillés prennent le contrôle absolu. Les acteurs de l'ombre se dévoilent et l'humanité s'agenouille devant un tyran indétrônable. Motivée par une prophétie étrange et incertaine, une poignée de résistants lutte aveuglément. Dans ce jeu de pouvoir, les masques tombent. Les amis, comme les ennemis, ne sont pas forcément ceux que l'on croit et l'aboutissement du conflit reste incertain.
Des révélations surprenantes, un twist final ahurissant et une aventure bouleversante au coeur du Secret.
Et si tout ne faisait que commencer... ?
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