Amusante farce médiévale pour se détendre une petite heure, on rira de la verve de Maître Pathelin et de ce qu'il fait subir aux pauvres commerçants!
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Tel est pris qui croyait prendre mon bon maître .....
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PATHELIN : Je n'ai jamais appris à lire
que fort peu ; mais j'ose me vanter
que je sais aussi bien chanter
au lutrin avec notre prêtre
que si j'avais été à l'école
aussi longtemps que Charlemagne en Espagne.
GUILLEMETTE : Qu'y gagnons-nous ? Des clous.
Nous mourrons carrément de faim ;
nos habits sont plus transparents
qu'une étamine, et nous ne pouvons savoir
comment nous pourrions en avoir.
À quoi donc nous sert votre science ?
(PATHELIN : Et si n'apprins oncques a lettre
que ung peu ; mais je m'ose vanter
que je say aussi bien chanter
ou livre avecques nostre prestre
que se j'eusse(s) esté a maistre
autant que Charles en Espaigne.
GUILLEMETTE : Que nous vault cecy ? Pas enpaigne !
nous mourrons de fine famine ;
noz robbes sont plus qu'estamine
reses, et ne pouons savoir
comment nous en peussons avoir.
Et que nous vault vostre scïence ?)
LA FARCE DE MAÎTRE PATHELIN.
Ensuite à vous, mon conseiller,
Messire Jean, sans farce ou sornette,
Je vous laisse pour oreiller
Les deux fesses de Guillemette.
Ma femme...C'est là chose honnête!
Et à vous maître Aliboron,
De l'onguent plein une cassette,
Voir du pur diaculon
Pour étaler sur le cul rond
Des fillettes. Rien d'autre à dire.
Chacun entend cette chanson.
Il n'est pas besoin de l'écrire.
C'est tout, messire Jean.
Sais-tu quoi ? Je vais te dire:
Je te prie là, sans bêlement
De payer mes émoluments.