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EAN : 9782844853837
64 pages
Allia (10/03/2011)
3.64/5   7 notes
Résumé :

Découragée, l'auteur s'attelle à écrire sur le découragement... Pourtant, lire ce livre, c'est prendre une claque. Car Joanne Anton écrit avec rythme, avec dynamisme, précision et vitalité. Mais aussi avec un sens subtil de l'autodérision et une langueur particulière, en une lutte entre le corps et l'esprit. La pensée est la plus forte, c'est elle qui tire les ficelles du corps et de la plume. L'écriture devient acte de pensée, alors que l'auteur écrit e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
On est parfois émerveillé par la facilité qu'on certains écrivains d'écrire, enfin c'est ce que l'on croit parce qu'ils publient un roman tous les ans, on s'imagine que le syndrome de la page blanche n'est peut-être dévolu qu'à certains. Peut-être aussi nous ment-on, tout simplement, et toute personne qui a déjà tenté – et peut-être réussi – de se lancer dans l'écriture, sait à quel point il est difficile d'être face à cette feuille de papier, un stylo à la main, avec toute l'influence des auteurs qu'on a lu, qui devient un véritable fardeau, de quoi se décourager, ou écrire “à la manière de”.

Mais la difficulté d'écrire, d'être indépendant des influences, n'est pas souvent dévoilée au grand jour, quelques mots, quelques minutes y sont parfois consacrées, alors qu'ici le découragement est le fondement même du roman. Joanne Anton dévoile sans aucune concession l'immense difficulté de l'écriture, le labeur que cela représente de s'affranchir de tout ce qu'on a lu sans pour autant le renier, l'ambiguïté entre l'envie d'écrire et le recul que la difficulté engendre, le courage que cela demande de prendre son stylo et d'enchaîner les phrases, les actions, sans jeter l'éponge. L'écriture, c'est un éternel recommencement qui est ici mis en miroir avec la difficulté de vivre. [...]
Lien : https://jetenculture.wordpre..
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«Est-ce possible d'écrire sur le découragement tandis que l'on se décourage du moindre mot que l'on écrit ?» Un premier roman cocasse et strident qui marche dans les pas du Marcher de Thomas Bernhard, pieds dans les pieds, main dans la main, en précisant que le courage «qui nous fait défaut en cette période» est celui de se tourner vers la société, «(peut-être)». Avec la mort et l'asile de Steinhof «en lisière», Joanne Anton, 36 ans, explore la langue ratiocinante du mélancolique dans toutes ses nuances : «Corps et pensée sont à bout maintenant qu'ils se sont tournés vers le souvenir de l'amour qui est lié à l'écriture, et son vide. " Libération
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critiques presse (1)
Lhumanite
05 juillet 2011
Comment écrire sur ce qui empêche d’écrire ? Joanne Anton pousse à l’extrême ce paradoxe dans un roman dont le récit se réduit à une « influence », celle de Thomas Bernhard.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
« Tout disparu que nous soyons, nous vivons. Eh oui. Et ce qui serait faux, ce serait de prétendre que nous n’aimons plus, que nous ne voulons plus écrire. Ce qui serait vrai, ce serait d’avouer que nous ne le pouvons plus. Nous n’en aurions plus le caractère. Nous vivrions ainsi, au cœur de la disparition, on serait lundi. L’anéantissement progresserait en cette fin de matinée, on ne saura plus ce qui est réel ou non dans tout ça : vie, amour, récit. Le visage de l’être aimé, son caractère, son principe évanescent tout comme les jours précédents (surtout mercredi) seraient à la fois proches et lointains. Il y aurait entre nous et le souvenir de l’amour, entre nous et le souvenir de l’écriture quand elle marche (parce qu’on avait réellement cru qu’elle marchait, bon sang, mercredi, jeudi et une partie de l’angoissé vendredi), une zone, un lac infecté de produits chimiques. Et ce serait comme les poissons dans l’eau polluée quand ils remontent à la surface, ce serait leur chair morte à l’envers qui flotte. Oh ! se dirait-on, l’amour, l’écriture, tout cela est mort pour nous, tout cela nous indiffère (on aurait nos défenses naturelles), tout cela était vivant et important pour un moi mort, écrira-t-on plus tard, notre chair à l’envers depuis la surface du temps.
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[…] on ignore les raisons qui nous poussent à nous accrocher à notre dernière lecture marquante pour notre esprit, mais on se doute tout de même un peu qu’il s’agit d’y soutirer quelque chose du désir. Ah ! si l’on pouvait poursuivre son existence, se dit-on, l’écrivant par la suite, avec le même enthousiasme et la même admiration que ceux que l’on a ressentis en poursuivant sa lecture ; si l’on pouvait avoir la même envie de ne plus la lâcher, cette existence, comme on l’a eu envers le livre qu’on a gardé longuement entre ses mains, on verrait qui de son esprit ou du tyran ayant osé en prendre les commandes serait anéanti. » p 19 a 13
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Quand nos possibilités de penser sont jugées, vidées de leur sens, rendues à leur impossibilite de de produire de la pensée, par nous-mêmes. Quand nos possibilités d'agir sont jugées, vidées de leur denses sens, rendues à leur insignifiance par nous-mêmes , il devient laborieux de vivre (aussi )
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Quand on se dandine, quand on marche, quand on écrit avec le découragement, on pense à en finir. On pense à ceux qui y ont beaucoup pensé. On pense aussi à ceux qui y sont parvenus. Sans conséquence pour son corps ou sa vie, on y réfléchit. Mais pas très loin. On ne pousse pas la réflexion en terrain philosophique. En terrain de volonté de savoir. De percer le mystère. » p 18 a 2
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La vie sur laquelle nous avons grossièrement greffé des jours et des heures, n’a ni forme ni cohérence. Et sa seule unité est de toujours filer droit vers la mort. Notre découragement lui est lié. Par lui, nous pouvons voir ce que nous refusons, même si la vie est autre chose à regarder. Est aussi autre chose, la vie. C’est. » p 62 a 15
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