Les Naufragés d'Ythaq, tome 6 : La révolte des pions

Ce tome 6 commence par Khengis qui pète doublement un câble en apprenant que ses proies se sont échappés et qu'il a été cambriolé... S'ensuit un flashback nous montrant le pacte autrefois scellé par Khengis et Hetzel… Je ne comprends vraiment pas ce que voulaient faire les auteurs, vu qu'ultérieurement ces 2 personnages quitteront le récit par la petite porte sans n'avoir rien amené de plus… Ah ça, bienvenus dans le monde des incohérences à la J.J. Abrams !

Sur l'île inconnue, au premier rebondissement, Callista se retrouve complètement nue… On a l'habitude ! ^^
Qui propos avec cette dernière qui a tué deux Pandhes (un genre de Marsupilami à quatre bras), une espèce indigène allergique à la violence : pour expier ses crimes Callista devra élever leurs petits. (Qui ne seront là que placer quelques gags pipi, caca, vomi avant de disparaître complètement du récit par la grâce d'un deus ex machina.)

On pioche ensuite largement dans la série "Lost" avec un camp de réfugiés élémentalistes ne sachant pas comment ils sont arrivés sur place, et qui essaient de mettre leurs forces en commun pour construire une embarcation et quitter l'île mystérieuse…
Interlude pour nous montrer le triste sort de Dhokas… Je ne comprends vraiment pas ce que voulait faire les autres, vu qu'on ne reverra plus jamais ce personnage pourtant au centre des premiers tomes…

Narvarth, finalement toujours sous influence skopendre, est attiré comme par un aimant par un étrange temple à proximité du camp des réfugiés. Fatalement il disparaît au pire moment, c'est-à-dire au coeur d'une terrible tempête… Alors que tout le monde se réfugie dans le temple inconnu, la jeune trempeuse Lhi permet à notre compagnie de partir à la recherche de Narvrath et nos héros découvrent les mystères de l'île et de la planète…
Krurgor révèle être un joueur et réclame son dû aux maître du jeu… qui lui expliquent que les règles du jeu ont changé !
Granite pète un câble et détruit toutes les machines environnantes… ce qui réveille le volcan de l'île ! Alors que le guerrier banfoo est soumis à la question, Narvrath poursuit sa mystérieuse transfiguration...

Sinon, une fois encore le charadesign en particulier et les graphismes en général changent sans pour autant gagner en qualité…

Granite et ses compagnons se retrouvent sur une ile......pas si déserte que ça.
Ils rencontrent une troupe de naufragés qui essayent de s'échapper de cette ile en construisant une sorte de barque. Certains d'entre se sont aussi découvert des pouvoirs en lien avec les quatre éléments
Un mystérieux temple jouxte la plage, mais il n'engage personne à s'y aventurer avant que les éléments climatiques se déchainent et forcent la troupe à s'y réfugier.
On en apprend un peu plus dans l'histoire ou tout semble être un jeu , mais où tout s'emmêle : qui est pion et qui est joueur ? Pas toujours ceux qu'on pense....

Comme je le disais dans ma critique du précédent, de nouveaux axes sont explorés et il s'agit là du personnage de Narvath. Une petite graine dramatique semée quelques tomes plus tôt a pris racines et commence à germer dans ce tome 6. Je loue d'ailleurs l'habileté dont fait preuve l'auteur pour préparer la suite de son histoire. Il n'est jamais à cours d'idées et semble maîtriser (prévoir) son récit à long terme. Sans doute est ce une condition nécessaire pour créer une histoire à rallonge...
Ce tome là se centre donc sur Narvath qui est rattrapé par son passé récent. L'événement va apporter son lot de rebondissements et induire sans doute une direction nouvelle au récit. de plus sa mésaventure semble liée au contexte global, qui est par ailleurs développé de manière bien confuse. On ne devine pas forcément comment tout cela va être rendu cohérent. Mais il est clair qu'Arleston ne manque pas de ressources. Parallèlement au récit, celui ci développe son univers généralement par l'apport de nouveaux personnages, ou la découverte de faune et flore locales, ce qui rend beaucoup plus attrayantes et riches toutes ses histoires.

Tome 6. Comme son titre l'indique, les "pions" se rebiffent. Nous avons fini par comprendre, qu'Ythaq est un jeu "grandeur nature", dont on ne connait pas vraiment tous les joueurs. Dans ce tome 6, les grains de sable commencent à gripper la machine qui devait paraitre bien huilée pour les maitres du jeu.

Quelques nouveaux êtres marrants, gentils, un peu "attachants", mais surtout collants pour Callista.

Une ile merveilleuse ou presque.

Vraiment, cette série est remarquable. Je viens de finir les 6 tomes que j'avais achetés et lus il y a quelques années. Maintenant que je me les suis remis en mémoire et que j'ai fait toutes les critiques dans Babelio, je vais me mettre en quête de tous les autres tomes, que j'ai glissés pour l'instant dans ma liste au titre des "pense-bêtes".

Un autre tome sympathique.
On continue notre évolution dans le monde d'Ythaq, avec son lot d'aventure, de mystères et de révélations. (Krurgor ! God !) C'est intéressant.
Certains passages mis en scène m'ont laissé dubitative, j'ai parfois du mal à saisir où Christophe Arleston veut en venir. Je ne sais pas si je ne comprends pas certaines choses parce que je n'ai pas encore toutes les informations, ou parce que le scénario est un peu brouillon et part dans tous les sens par moments. Notamment le combat entre Khengis et Hetzel, suivi d'un flasback montrant leur alliance...d'après ce que j'ai compris Hetzel était également un joueur, mais son identité n'est pas très claire. Et puis, c'est bizarre ce "tu te souviens enfin de moi", on dirait qu'ils se parlent à distance !
Concernant les héros: Granite alterne les instants badass, et malaisants. Quand il s'agit de Narvarth, elle devient totalement ridicule, c'est gênant. D'ailleurs, j'attends toujours désespérément que celui-ci meurt le plus rapidement possible...mais il semble que mes espoirs soient vain. Je n'aime vraiment pas ce personnage, que même les autres trouvent idiot. En plus, le délire avec l'insecte en lui ne m'intéresse pas du tout, et le rend encore plus inutile. Ma petite préférence va toujours à Callista, magnifiquement agaçante et par dessus tout combative. Sa relation amour-haine avec Granite est bien plus attrayante que celle toute plate avec Narvarth.
Pour finir, un petit mot sur les dessins d'Adrien Floch que je trouve toujours aussi beaux, avec un très joli travail de couleur par Claude Guth.
A suivre.

OK Tier.