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Dingue ! Halluciné ! Désespéré...Ce livre est inclassable. de la noirceur à l état brut. Écrit en 1929, " les sept fous" de Roberto Arlt, écrivain Argentin, narre les rencontres d un homme bouffé par l angoisse, la peur, les questions métaphysiques sans réponse, par son vol dans son entreprise, par sa femme, la ville, le monde, lui même....avec des personnages loufoques (ou non), un astrologue révolutionnaire qui veut refonder une société nouvelle en utilisant des moyens encore peu usités (!), le cousin de sa femme, mouchard, un Ruffian mélancolique...une plongée dans les pensées glauques et délirantes de cet Erdosain, anti héros perdu dans la ville, dans sa vie, dans sa tête.
Le style est effectivement très moderne pour l' époque. C'est parfois brut, parfois très (trop?)travaillé avec des métaphores surprenantes, des rapprochements " fous".
Roberto Arlt a écrit une suite, " les lance-flammes".

Ce dyptique est une hallucination.
En lisant, je me suis dis, " c'est un truc énorme !"

Apparemment dans l' ombre de Borges, chacun portant un courant littéraire different, Arlt a également écrit des pièces de théâtre.

Alors je crois qu'il faut (re) découvrir cet auteur oublié, un "Céline argentin totalement décalé".

Le monde d Arlt est noir.
Le huitième fou est sans doute le lecteur.

Il plaira.
Ou pas du tout.
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Paru en 1929, les Sept fous n'a été édité pour la première fois en France qu'en 1981 chez Belfond. Un tel laps de temps pour une oeuvre qui fit pourtant date dans les lettres argentines pose question et semble résider, comme l'avance l'avant-propos des traducteurs dans son statut - des plus horrifiques, à l'instar d'un Finnegans Wake, de roman intraduisible... Ainsi la présente édition est une adaptation, ni traduction littérale servile, ni recréation bafouant l'esprit de l'oeuvre, une sorte de moyen terme donc. Rien de moins engageant pour le lecteur qui à l'orée d'une oeuvre culte apprend qu'il passera quelque part et fatalement à côté de l'oeuvre, à moins de maitriser à la fois l'espagnol de Cervantès et sa version vernaculaire Portègne, le lunfardo, argot de la capitale argentine. Ceci posé, un mot de l'intrigue, dont l'aspect baroque et fantasque parait épouser l'originalité de la prose du texte original (dont nous ignorons tout). Alors c'est l'histoire d'un pauvre type, inventeur contrarié, modeste receveur d'une compagnie sucrière, qui se fait pincer pour s'être servi dans la caisse. Sommé de réparer le préjudice pour le lendemain sous peine d'un tour à la case prison, le quidam angoissé, s'en va faire la tournée des popotes à la recherche de subsides. Ayant appris sur ces entrefaites qu'il a été dénoncé par le cousin de son épouse amoureux d'elle et jaloux, cette dernière l'ayant d'ailleurs plaqué pour un être galonné, sa quête hypothétique devient projet d'enlèvement du sinistre délateur pour lui soutirer une rançon. Les grands esprits se rencontrant, le voleur cocu criminel en puissance voit son projet secondé par un astrologue mégalomane qui considère toute l'affaire sur une plus vaste échelle : enlèvement, extorsion et assassinat, aux fins de se constituer une mise de départ, puis création d'une société occulte réunissant sept sommités (des frappadingues, oui) tirant ses subsistes de projets délirants pour l'élaboration d'une vaste conjuration nihiliste, crypto révolutionnaire et génocidaire.

Pas très clair? Remarquez ce n'est que le premier volet d'un diptyque... Mettons que c'est un-roman-résolument-moderne-tant-par-les-moyens-narratifs-mis-en-oeuvre-que-dans-le-bonheur-de-ses-trouvailles-analogiques-et-par-sa-vision-absurdo-tragique-de-la-condition-humaine. On en sort assez décoiffé sinon échaudé et le regard qui se pose sur les Lance-flammes (échaudé vous avez dit?) suite du présent roman est fait d'un mélange de crainte et de lassitude. Alors on se dit qu'il y avait tout de même de bons passages dans le roman, qui n'étaient pas sans rappeler le Dostoïevski de Crime et Châtiment et surtout des Démons. Allez, on s'y colle....
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Les Sept Fous n'est pas un livre facile à lire, ce n'est pas le genre de livre qu'on prend au bord de la plage, ni dans le train. Il m'a fallu près de quatre mois pour le lire.

Le personnage principal est Erdosain, un inventeur dont on se demande ce qu'il invente, si ce n'est peut-être sa propre vie. le début se lit de manière assez aisée. Après avoir détourné de l'argent de la caisse de l'entreprise qui l'employait, Erdosain est sommé de rembourser rapidement ces six cents pesos.

C'est à ce moment du récit que l'histoire bascule. En cherchant une solution à ses problèmes d'argent, il commence à s'en ouvrir auprès de l'Astrologue qui l'amène à envisager un nouveau tournant à sa vie. Personnage Messianique, l'Astrologue lui dévoile un plan pour construire une nouvelle société humaine dont le base économique reposerait dans un premier temps sur les revenus tirés de bordels et ensuite des inventions de ce diable d'Erdosain.

Entretemps, sa femme le quitte et il se fait humilier par un homme, Barsut, épris de cette dernière.

Le surhomme serait-il un sous-homme?

Avec l'Astrologue, ils décident de kidnapper ce Barsut et de lui faire cracher l'oseille leur permettant d'amorcer la pompe à bordels du Ruffiant, dont les revenus apporteront les capitaux nécessaires pour l'essor d'une nouvelle colonie.

Ecrit comme cela, on nage en plein surréalisme, un trip en Absurdie. Et pourtant, ce roman est un pied-nez fou à tous les messianismes et en même temps un crachat à la face de ceux qui ironisent sur les utopies. Qui suis-je si je ne songe pas à un monde meilleur? mais que serais-je si candide, je crois à tous les bonimenteurs?

Les multiples parallèles avec Lénine et Mussolini nous renvoient à la fin des années 20 et à une période où nombreux furent ceux et celles qui ne savaient plus à quels "saints" se vouer.

Les sept fous renvoient à différents personnages entrevus dans le roman mais peut-être et surtout aux tourments qui étreignent Erdosain. Mais on se demande également s'il n'est pas tous ces personnages à la fois y compris lui-même l'inventeur suprême. Un chapitre consacré à un personnage incarcéré dans une maison de fou est peut-être une des clés de l'énigme.

Le style est agréablement perturbant même si certains passages sont un peu alambiqués pour moi. à titre d'exemple: "Quand Erdosain sortit, le Boiteuse l'enveloppa d'un regard singulier, de ces regards en éventail qui coupent obliquement le corps d'un homme des pieds à la tête, et recueillent par la tangente toute la géométrie intérieure de sa vie".

La phrase est belle et fait écho sur la difficulté à appréhender qui est Erdosain que seule la Boiteuse aurait démasqué.

Qui est le plus misérable? Celui qui se morfond sur son existence misérable ou celui qui constatant sa vie misérable s'évade dans un délire messianique aussi extravagant soit-il.

Bref, une lecture âpre mais qui nourrit l'âme.
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Arlt (1900-1942) écrivain argentin méconnu de son vivant, aujourd'hui reconnu comme une influence déterminante sur le modernisme argentin.
le protagoniste, Remo Erdosain, est un inventeur et un excentrique. Sa recherche de 600 pesos pour rembourser la société sucrière qu'il a escroquée conduit à l'enlèvement et au meurtre supposé du cousin de sa femme, Gregorio Barsut. le plus sinistre des amis d'Erdosain est l'Astrologue, un terroriste messianique. L'un des partisans de l'astrologue, un proxénète, donne à Erdosain l'argent pour rembourser ses employeurs, mais le détournement de fonds semble soudainement être un problème mineur par rapport à la détérioration spirituelle d'Erdosain. Lorsque la femme d'Erdosain s'enfuit avec un capitaine de l'armée, il complote avec l'astrologue pour kidnapper et tuer Barsut. Erdosain veut se venger et l'astrologue veut utiliser l'argent de Barsut pour acheter un bordel. Alors que les fantasmes d'Erdosian deviennent réalité, nous avons droit à un monde qui rappelle les peintures intenses de Georg Grosz sur les meurtriers sexuels.
L'astrologue, avec son enthousiasme à la fois pour le KKK et le bolchevisme, est peut-être la création la plus effrayante d'Arlt et une préfiguration choquante de Juan Peron, 15 ans avant que quiconque ait entendu parler du futur dictateur. L'opus magnum d'Arlt attirera de nouveaux lecteurs dans une dystopie parfaitement rendue où les faits officiels et les fictions psychiques ont tendance à changer de place.
Son imagination sombre a étrangement prédit le milieu politique imminent.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Il doit souffler un air en Amérique du sud qui créé un imaginaire particulier chez les écrivains et chez leurs lecteurs. Les plus savants considèrent R.Arlt et Borges comme les piliers de la littérature sud-américaine, Arlt étant « le dynamiteur » qui a ouvert de nouvelles portes dans « Les sept fous ».
Hélas pour moi cet univers m'est étranger et le roman m'a laissé de marbre. L'errance de Erdosain, le triste héros, à la rencontre de personnages tout aussi allumés que lui, est profondément ennuyeuse. Il faut sans doute que le lecteur abandonne toute rationalité et se laisse aller à ressentir les longues émotions des personnages, ce qui a été au-dessus de mes moyens.
Au passage et contrairement à ce qu'on peut lire ici ou là, il n'y a pas de massacres dans le roman, ce n'est pas une odyssée dans Buenos Aires (un chapitre l'évoque vaguement) et on n'y trouve encore moins une écriture révolutionnaire, du moins dans la traduction. A se demander si les critiques lisent les livres.

Bien sûr le livre à un sens, Erdosain conscient de mener une vie minable, sans avenir, réfléchit à en sortir. S'en suivent de longues introspections, des rêves, des hallucinations, des projets grandioses et des moments de dépression. Par sa rencontre avec « L'astrologue » qui veut créer une dictature totalitaire, il comprend que c'est l'Action qui va changer sa vie et celle-ci doit être un geste de rupture irréversible. Ce sera donc le crime qui lui servira de vecteur, avec L'Astrologue et les autres fous ils vont imaginer des moyens de massacrer le plus de monde possible pour créer un régime totalitaire, évidemment ce sont des velléitaires qui parlent plus qu'ils n'agissent et se contentent de rêver misérablement.

Le roman, écrit en 1929, a le mérite d'être visionnaire sur la montée des fascismes. Mussolini est plusieurs fois évoqué par l'Astrologue qui le voit comme un modèle. On imagine parfaitement Erdosain dans l'Allemagne hitlérienne où il aurait fait une belle carrière. Les dignitaires nazis étaient souvent des pauvres types qui s'étaient extraits de leur médiocrité en laissant parler leur violence.
Les sept fous de Arlt poursuivent leurs rêves dans un second volume « Les lance-flammes » qui les verra sûrement exprimer leurs talents mais ce sera sans moi.
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Lire ce livre jusqu'au bout fut d'une grande difficulté pour moi et je suis heureux d'en être sorti.
Il y a des passages assez vivants, même intéressants, mais le tout est noyé dans de grandes réflexions philosophiques qui n'amènent pas grand-chose.
Pourtant, je pense être bon lecteur et souvent, la qualité de l'écriture suffit en elle même à me procurer du plaisir, là, ce ne fût pas le cas.
Peut-être est-ce la marque de la littérature Sud américaine, et qu'elle ne convient pas ?

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J'entame le mois latino-américain sous de bons auspices, avec un titre dont j'ai beaucoup apprécié l'originalité et l'étrange atmosphère.
Nous y faisons la connaissance d'Erdosain, inventeur raté (notamment d'un procédé permettant d'immortaliser les fleurs en les figeant dans une gangue de cuivre), et employé sous-payé de la Compagnie sucrière. Déprimé par sa vie de privations et les reproches conséquents de sa femme, il a pris pour habitude de détourner des sommes qu'il dépense futilement, les laissant par exemple à des prostituées avec lesquelles il s'est contenté de bavarder. Une dénonciation anonyme sonne le glas de ses pitoyables trafics, son employeur le sommant de restituer les quelques six cents pesos qu'il lui a volés. Et un malheur n'arrivant jamais seul, sa femme le quitte pour un fat et terne capitaine.

Erdosain est un être angoissé, qui vit comme un somnambule, en attente d'un événement extraordinaire qui donnera à sa vie un tour inespéré, "une coquille d'homme mue par l'automatisme de l'habitude". Nous suivons ses déambulations en proie à une frénésie angoissée, au cours desquelles il s'invente des cauchemars éveillés, teintés de violence et de surnaturel, ou rêve de rencontres improbables avec de richissimes demoiselles, alternant fantasmes réjouissants et plongées dans le marasme.

Sa quête d'une bonne âme pouvant lui prêter de quoi rembourser sa dette à la Compagnie sucrière l'amène à visiter l'Astrologue, une de ses connaissances, sorte d'illuminé mégalo et nihiliste porteur d'un projet de réforme du monde qui sera financé par les revenus de maisons closes qu'un autre quidam, le Ruffian mélancolique, aura la charge de gérer. Erdosain se voit embarqué dans ce plan funeste, avec pour mission, en tant qu'inventeur, de produire le gaz qui devra servir à la destruction planétaire dont on brandira la menace pour s'assurer de la coopération des masses.

Il croisera au cours de son épopée délirante dans les quartiers encanaillés de Buenos Aires d'autres héros tout aussi étranges, souvent parés d'une aura inquiétante, avec lesquels il entretient des relations allant d'une courtoisie hypocrite à un nauséeux dégoût. Les observations et notes de bas de page qu'ajoute parfois au récit un mystérieux narrateur anonyme contribuent à l'atmosphère d'étrangeté qui baigne "Les sept fous".

Voilà un texte fort, oscillant entre âpreté et fantasmagorie, porté par une écriture au rythme fluide, très imagée, les angoisses et les obsessions du personnage principal étant évoquées à renforts de métaphores à la fois poétiques et horrifiques qui les exacerbent, et donnent à l'ensemble un caractère baroque.

J'ai lu, au sujet de Roberto Arlt (1900-1942) qu'on le considère porteur d'une filiation où l'on place entre autres Julio Cortázar, César Aira, Juan José Saer, ou encore Roberto Bolaño. Et c'est vrai que j'ai notamment pensé à ce dernier au cours de ma lecture pour sa manière d'exprimer à travers les affres individuelles le désenchantement du monde, sa noire folie, et ses idéologies destructrices.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Auteur argentin né en 1900, décédé juste à 42 ans, il semble très célèbre dans son pays, dans lequel il est comparé et opposé à Borges. Il n'a pas connu la même célébrité que son compatriote en dehors des frontières de l'Argentine : sa première traduction en France ne date que de 1981, et il s'agit justement de ce roman, Les sept fous, premier volet d'un diptyque qui se poursuit avec Les lance-flammes.

Le personnage principal, Erdosain, est un petit employé chargé d'encaisser de l'argent pour la Compagnie sucrière. Il a pris l'habitude de détourner de petites sommes, qu'il gaspille bêtement, mais il est dénoncé et doit trouver rapidement de quoi rembourser. Après deux tentatives infructueuse, il se fait prêter, ou plutôt donner cette somme par un homme enrichi par la prostitution, le Ruffian mélancolique, croisé dans l'entourage d'un homme étrange et charismatique, surnommé L Alchimiste. Mais son soulagement ne dure pas, car en rentrant chez lui, sa femme part avec un autre homme. Ces événements l'ébranlent, et il décide de prendre part à un complot monté par L Alchimiste pour prendre le contrôle de son pays. Ce complot nécessite de l'argent au départ, Erdosain suggère d'enlever Barsut, le cousin de sa femme, qui envahissait son intérieur, et qui est l'homme qui a dénoncé ses détournement à son employeur. L'Alchimiste agrée le projet, et la machine se met en branle. Erdosain déambule, rencontre divers personnages, pathétiques, désespérés, solitaires, pauvres tout en faisant connaissance avec les membres du complot de l'Alchimiste, et en ruminant.

Je comprends très bien le projet et l'ambition de ce livre, certains passages m'ont interpellé, il y a des moments terriblement forts. Mais cette lecture confirme ma difficulté à entrer dans l'univers des auteurs de l'Amérique du Sud. Je n'ai jamais réussi à vraiment embarquer dans cette lecture, à être en phase avec cet univers et surtout cette écriture. Même si par moments j'ai eu le pressentiment de quelque chose, mais de quelque chose qui m'échappait sans cesse, lorsque j'essayais de le saisir. C'est peut-être trop flou, trop impalpable pour moi. La folie de l'Alchimiste, qui n'est pas forcément une folie, mais un projet monstrueux, les déambulations d'Erdosain, où l'on se demande ce qui est vrai et ce qui est un fantasme, une hallucination, une imagination, les personnages qu'il croise entre impuissance et violence ne m'ont jamais vraiment accroché.

Une rencontre en grande partie manquée pour moi, même si j'ai apprécié de découvrir ce livre, et que je comprends qu'il puisse enthousiasmer des lecteurs.
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Roberto Arlt dans ce roman visionnaire saisit un monde fracassé et menacé par le totalitarisme avec une énergie hallucinante et une écriture oralisée et accidentée décoiffante. Ce récit nocturne, expressionniste, satanique mais sans Satan, oscille entre vices sociaux et perversions individuelles.
Sublimant le ressentiment social, Arlt fait preuve d'une extrême lucidité pour décrire le totalitarisme et la nature pathologique des messianismes autoritaires. Dans un style d'une frénésie impuissante, Arlt met en scène des personnages velléitaires aspirant à détruire une société aussi abjecte qu'hypocrite, tout en assumant leurs actes les plus transgressifs.
Tout y est dérangeant autant qu'hétérogène, véritable gifle mêlant la technique cyclothymique du feuilleton, une narration diffractée assurée occasionnellement par un commentateur à l'identité mal déterminée, l'analyse de conscience à la Dostoïevski et un langage piégé entre préciosité et vulgarité.
Paru en 1929, ce roman vertigineux, d'une originalité inouïe, est une noire et géniale prophétie d'une Amérique Latine à la dérive.

Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Quand un schizophrène suicidaire rencontre un sociopathe nihiliste et qu'ils envisagent de fomenter une révolution, financée par des bordels et alimentée par une foi fort peu orthodoxe, cela donne Les sept fous de Roberto Arlt. L'humanité qu'elle soit riche, orgueilleuse et esclavagiste ou bien misérable, noyée dans la culpabilité et honteuse de sa propre honte, cette humanité doit être éradiquée pour faire place à une nouvelle ère. Un roman à la fois puissant, foutraque et désespéré, comme si Dostoievski s'invitait à la table de Garcia Marquez. Tout bonnement génial.
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