C'est sous ce titre que
Théophile Gautier avait réuni trois contes d'Arnim que réédita, au siècle suivant, en y ajoutant une préface,
André Breton qui voulait faire redécouvrir cet auteur au génie si singulier et assez méconnu. Lire Arnim, c'est vivre un enchantement, tant son imagination est fertile, son style, d'une rare puissance poétique. Ses récits agissent comme des narcotiques, sont comme les miroirs d'une terre frénétique, pleine de mystères, d'illusions, d'apparitions, de philtres et de sortilèges et d'illuminations subites. Ils puisent aux sources de vielles légendes populaires, de la Kabbale, de L'Alchimie. Et se jouent de tous les codes littéraires pour mettre notre société à nue dans une virulente satire. Je m'étonne donc qu'un tel auteur, que, dans une bibliothèque, je mettrais, je crois, à côté d'un
Lautréamont, soit encore aussi peu lu.