"Roland ne connaissait pas de plus beaux paysages que ceux qui n'existent que dans les rêves, berceaux de pays aux couleurs introuvables. Et les rêves ne réclament pas de papiers, de passeport, de taxes. Ils n'ont pas de religion. Ce sont les moulins grands ouverts."
Les tuteurs de son enfance, un flot de lave, un cheminot, une beauté sur terre, un mariage, un regard mystérieux, Ignace et Cosette, des petites perles de tristesse, la promiscuité des bars louches, la cage aux souvenirs, une lune étrange, une nuée de boutons, des souillures, les aiguilles de l'horloge, une paire de gifles, les cheminées naufragées, un jeu d'échec, la nature éveillée, un calme malsain, une drôle de journée, le flot des voyageurs, les absences d'émotions, une ombre furtive, la malédiction du travail, les vibrations invisibles, le bon dos de la rêverie, un mur romain, le brouhaha agonisant, une fête interminable, un long baiser bestial, la tête pleine de chocs, des illusions hors de prix...
Merci à la super masse critique de Babelio et aux Éditions Jets d'Encre (Pour lire et être lu).
Ce livre était comme un vagabondage délirant, imaginaire, insolent et perturbant.
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C'est sombre, c'est grinçant, c'est piquant, et pourtant... c'est décevant. Il s'agit ici d'une réédition d'un roman écrit dans les années 80, qui a été édité pour la première fois en 2017.
Ce livre nous plonge dans le tumultueux parcours d'un antihéros alcoolique, brutal, clairement dépressif, et franchement insupportable. On le suit, disais-je, mais pour aller où exactement ? Car pour ma part, ce roman semble errer sans direction. On attend patiemment qu'il se termine en rongeant notre frein.
Je n'ai pas été séduite par cette lecture. J'ai trouvé le style pesant, l'écriture hachée, et l'histoire dépourvue d'intérêt. Bien sûr, il s'agit là d'un avis très personnel qui n'engage que moi. Il semblerait que le style de la fable noire délirante ne soit pas vraiment ma tasse de thé. Peut-être y a-t-il une dimension poétique que je n'ai pas su saisir.
Je tiens à remercier chaleureusement Masse Critique de Babelio et les Éditions Jets d'Encre pour l'envoi de ce livre.
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Ce livre rend le personnage principal masculin très attachant malgré son machisme et sa brutalité, et le nombre de défauts de personnalité ! Son épouse est remarquable de gentillesse et il n'y a que dans les rêves que l'on trouve ce genre de personnage.
Le surréalisme qui entoure la vie des deux enfants ajoute une pression supplémentaire à l'atmosphère pesante de ce livre. On a envie de savoir ce qui va leur arriver.
Plusieurs phrases ou expressions m'ont marquée tellement elles sont superbes:
Une heure ! Une heure encore ! Il me restait une heure de présence à assurer. La dernière heure est toujours la plus longue. C'est celle qui retient toute les minutes de toute la journée.
La lèpre rouge pour qualifier l'alcoolisme, c'est finement exprimé !
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Je n'ai absolument pas accroché à ce livre. J'ai pourtant fait des efforts. Je l'ai trouvé assez vulgaire ou plutôt malsain. Il m'a mis mal à l'aise. Je n'ai sans doute pas une compréhension de cet humour noir. Je ne goûte pas les écrits surréalistes. Il me faut un peu plus de clarté dans les intentions de l'auteur et j'avoue avoir été très décontenancée. Je m'en excuse vivement auprès des éditions Jets d'encre et à Babelio que je remercie toutefois pour l'envoi dans le cadre d'une masse critique.
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Je ne connais pas de plus beaux paysages que ceux qui n'existent que dans les rêves, berceaux de pays aux couleurs introuvables. Et les rêves ne réclament pas de papiers, de passeports, de taxes. Ils n'ont pas de religion. Ce sont des moulins grands ouverts.
À huit ans, donc, ses rêves, de beaux rêves tout bleus et rouges, illuminaient l'enfer. Il avait déjà l'âme d' un écorcheur.
Il était libre comme un rat.
Les gens compliqués ont la tête percée de soupapes.