Yeki bood, yeki nabood, il était une fois (en Farsi) quatre amis•es, jeunes adultes dans l'Iran de la fin des années 70. Tout commence lorsque Bijan veut absolument que son ami Manoucher, musicien, rencontre Manijeh, future prof de maths, parce qu'il pense qu'il•elle se plairont à coup sûr…et parce que leurs prénoms font référence à l'une des histoires d'amour les plus célèbres de la littérature persane. Il avait vu juste !
Quelques temps plus tard, chez le jeune couple, il rencontrera Sepideh, avec qui il se marie. Deux couples, des convictions religieuses et politiques qui s'entremêlent face à un Iran en pleine répression, et qui va pousser les jeunes gens à vouloir agir…
Veille de l'an 2000, Avoriaz : Niloofar et Bahar traînent des pieds, leur mère les a obligées à partir au ski avec Jean-Farouk, son patron (pas très) secrètement amoureux d'elle, et son fils. Elles sont étudiantes, mais surtout très agacées par leur mère et ses fautes de français, qui pense notamment que « Quel connard » est un compliment depuis qu'elle a vu le dîner de cons.
Deux récits, deux époques, deux pays, mais dont les liens vous seront dévoilés au fur et à mesure. Dans cette pièce de théâtre en partie autobiographique, la scénariste et actrice
Aïda Asgharzadeh conjugue humour, noirceur, politique et préoccupations familiales avec réussite ! L'ensemble nous offre une histoire poignante, émouvante et douce-amère, qui amène jusqu'à nous toute les splendeurs de la culture persane en même temps que la monstruosité des régimes successifs en Iran. le mélange des langues m'a particulièrement plu, tant il est fluide.
Si la pièce passe par chez vous, n'hésitez pas ! A défaut, plongez-vous dans le texte, qui vous fera tour à tour vous esclaffer ou retenir vos larmes.
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