J'ai lu "
Les vibrants" de
Aïda Asgharzadeh après avoir vu la pièce jouée par la compagnie Teknaï au studio théâtre des Champs-Élysées à Paris, dans une mise en scène de Quentin Dufalt.
L'intrigue tourne autour du traumatisme que ressent d'un soldat nommé Eugène Fontel après avoir été défiguré par un éclat d'obus durant la première guerre mondiale. On assiste à la réhabilitation progressive de cet homme brisé qui se rattache à son amour pour une comédienne, Blanche Dufresne.
Mais c'est la très grande comédienne
Sarah Bernhardt, elle-même estropiée et qui multipliait les visites dans les hôpitaux militaires, qui va lui permettre de réparer sa "gueule cassée" grâce au théâtre. Elle va l'aider à jouer
Cyrano de Bergerac d'
Edmond Rostand en portant un faux nez. Ce masque sera la preuve qu'on peut se relever de toute épreuve et qu'il est un vibrant, quelqu'un qui, bien que blessé, bien que vacillant, survit et est capable d'émouvoir les autres par son talent et pas par son état.
Même si j'ai beaucoup aimé le rôle de Sarah Bernhard, je n'ai pas été entièrement convaincue en raison du dénouement un peu trop idyllique. Mais c'est plutôt une belle histoire, née grâce à l'exposition "1917" du centre Pompidou de Metz, qui montrait les moulages de certaines gueules cassées et racontaient les opérations chirurgicales effectuées, qui a inspirée
Aïda Asgharzadeh.