L'Enfant du temps

Robert Silverberg et Isaac Asimov. Deux auteurs que j'apprécie beaucoup et qui joignent ici leur talent pour une histoire de voyage à remonter le temps. Une société va en effet faire venir de la préhistoire jusqu'au présent un jeune garçon de Néandertal qui sera confiné et suivie par une infirmière.


Postulat de départ intéressant bien expliqué sans tomber dans la Hard SF. L'histoire qui en découle est également plaisante à lire avec cet accent mis entre la relation maternelle entre l'infirmière et l'enfant préhistorique. Sympathique donc mais rien de transcendant non plus. L'histoire se tient, reste crédible mais aussi prévisible et pas toujours des plus palpitantes.


Peut-être pas le chef d'oeuvre attendu de la part de ces grands noms de la science-fiction mais un roman honorable.

Cet ouvrage surfant sur le thème du voyage temporel fait partie de mes grands coup de coeur. Vivement qu'un réalisateur aie l'idée d'en faire un film !

Dans la catégorie "livre dont au final, on ne sait pas d'où il sort" L'Enfant du Temps est plutôt bien placé.

Reprenons.
L'Affreux Petit Garçon est une nouvelle d'Asimov, une de ses préférées d'ailleurs. Histoire de faire un peu plus de blé, un éditeur propose à Asimov de reprendre ses nouvelles, de les allonger pour en faire des romans. Mais voila, Asimov s'en fiche. L'éditeur charge donc Robert Silverberg de massa... pardon, de réécrire la nouvelle (ainsi que deux autres) pour en faire des romans.
Silverberg rajoute une trame secondaire concernant la tribu de Timmie, et une autre qui chamboule tout le récit. Asimov a-t-il vraiment eu un droit de regard sur son oeuvre ? Toujours est-il qu'il meure peu de temps après, mettant fin au carnage.

Du coup, difficile de savoir qui a écrit quoi si on n'a pas lu la nouvelle originelle. Mais en ce qui me concerne, j'aime beaucoup Asimov, avec ses Robots, sa Fondation (un peu moins son David Starr...) mais pour Silverberg, lire un de ses livres est toujours du quitte ou double. Soit c'est très bon (Les Temps Parallèles), soit c'est très pénible (L'Homme dans le Labyrinthe)

Et force est de constater qu'ici, j'ai vraiment ressenti le côté pénible de Silverberg. L'Enfant du Temps est long, pesant, inintéressant, fatiguant.

D'abord découvert parmi les nouvelles, j'ai eu plaisir à retrouver cette histoire développée en roman.

Un parmi les livres que j'ai lu deux fois et que je relirai probablement à nouveau.