Surexpositions

Zoom 1
Scène 8
La maison de campagne de Blier, 1990, post-traitement 2020
BERTRAND. Patrick, il me manque tous les jours. Tu vois les fous rires. Tu les a deux, trois fois dans la vie. Des fous rires qui te font chialer. Et je pouvais pas chialer. Mais ça coulait quand même. Putain. C'est les haricots. Tu savais que ça faisait chialer, les haricots? C'est quand on retire les fils. Ça fait chialer. Des fois, j'écris des rôles. Je me dis : C'est pour quand on va se retrouver, avec Patrick. Tu vois, j'ai presque fini mes haricots. Mais attention. Après, on va s'en boire une bonne rasade. Et on sera nazes après. Tu verras. Quand on aura revécu tout ce qu'on a vécu avec Patrick, on sera nazes. Coupez. Fin de l'histoire.

Zoom 3
Scène 9
Un plateau télé à Cannes, Paris ou ailleurs, 1979, post-traitement 2020.
LE JOURNALISTE. À Cannes, Paris, ou ailleurs, on aime beaucoup vous voir dans la dérive.
PATRICK. Tu me donnes le César. Ce que j'aimerais, c'est qu'on arrête cette interview, et que tu me donnes le César. Faut que je ramène le César. Chez moi. Je vais le mettre dans ma bibliothèque. Ça va me calmer. Gérard a eu le César. On a commencé ensemble avec Gérard. Gérard, il aurait très bien pu ne pas devenir Gérard.
LE JOURNALISTE. En tout cas, nous, on vous aime beaucoup, Patrick. Et vous, vous vous aimez ?