AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369752110
180 pages
La Bouinotte (24/11/2022)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Au sud-est du Berry, dans le département du Cher, le Val d’Aubois, vieille terre industrielle, a conservé son caractère rural. Adossée à la Loire, traversée par le canal de Berry, la région offre au regard un charmant paysage de bocage où l’eau n’est jamais loin. Les bâtiments, de production ou d’habitation, qui hérissent sa silhouette, trahissent pourtant son histoire. Une histoire de « terre et de feu » dominée par la production de fonte et de fer, remplacée, à la... >Voir plus
Que lire après Mémoire ouvrière en Val d’AuboisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est un livre qui explique la vie quotidienne et le travail des femmes et des hommes ouvriers dans le Cher au sein d'entreprises produisant de la fonte, du fer puis fin 19eme des briques, tuiles, chaux, ciments.

On découvre cette vie courageuse que nous ne connaissons souvent plus en ville. Ils ne chôment pas, ils travaillent beaucoup et ça représente souvent la partie principale de leur vie. Les rêves étant mis de côté.

Les explications sur les différentes productions sont très intéressantes. L'auteur réussit grâce à une dizaine d'entretiens à obtenir des témoignages édifiants ainsi que des photos d'époque (toutes à la fin, et non mises au moment où on en parle).

À sa lecture, j'ai trouvé que ce journal de recherche n'était pas assez "vivant". de plus, je pensais le traitement des informations différentes : mise en page etc.

Mais, les informations qui sont traitées remplissent totalement le but de ce travail de recherche sociologique.
Commenter  J’apprécie          110
Merci,Babelio,merci les éditions la Bouinotte,de m'avoir fait profiter de ce journal de sociologie.
Ce livre décrit l'évolution des industries du fer et de la tuile ( travail de la terre)dans la région du val d'Aubois,au sud est du Berry. Il retrace la vie en usine mais aussi la vie des ouvriers ,en dehors du travail,entraide, proximité des commerces, géographique certes mais aussi humaine, comment se passait le temps libre, comment se faisaient l'embauche et la formation, comment étaient intégrés les travailleurs émigrés principalement Polonais et Portugais,les conditions de travail au niveau sécurité ,absence de syndicats, paternalisme patronal,et comment tout cela a évolué.
Laurent Aucher explique la méthodologie employée pour traiter les interviews ,rencontrer des anciens ouvriers,croiser,classer,les renseignements récoltés,utiliser les interviews filmés pour en faire un film honorant la mémoire des travailleurs.
C'est facilement compréhensible, et ces deux axes sont vraiment passionnants.
Personnellement ça me donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur sociologue du monde ouvrier.
Commenter  J’apprécie          30
De Laurent Aucher : Mémoire ouvrière en Val d'Aubois.

Je remercie La Bouinotte ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre.

Très intéressée par celui ci j'ai découvert cette région du Berry que finalement je connais peu puisque originaire du Boischaut au nord de l indre je ne me suis pas intéressée a celle ci.

C est toute l histoire de la région Berrichonne du val d'Aubois que l auteur nous fait découvrir au fil de ces pages.
De nombreuses interviews des ouvriers ayant travaillé dans ces tuileries briqueteries de la région de Sancoins et Grossouvre font revivre l'histoire de ce petit bout de Berry de la fin du xix siècle et du XXe.
L'explication des techniques de production est très intéressante ,et la vie de ses habitants et ouvriers bien décrits.
Aujourd'hui nous avons la possibilité de visité ces sites de productions








Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'était un quartier ouvrier, notamment parce qu'il était à côté de l'usine . Parmi les nombreuses maisons qui sy trouvent , certaines ont appartenu au propriétaire de cette Tuilerie fondée en 1870 et fermée une centaine d'années plus tard . Hubert Vigier Explique que la population qui résidait un peu plus haut , à proximité de la mairie , (commerçants , artisans , notaires , médecins ....) Avait l'habitude d'appeler communément ce quartier le bas des ponts ,ce terme était un peu méprisant pour les gens de la ville ou du bourg, je ne sais pas comment dire.... Quand on parlait du bas des ponts, c'était ...c'est là où les gens ne se lavaient pas bien, où l'école n'était pas leur truc, où éventuellement ils se battaient.... Puis, après un court instant de réflexion, il nuance son propos en reprenant à son compte l'adverbe "dignement" que je viens moi-même de prononcer. il y avait aussi des tas de famille qui vivaient pauvrement, mais dignement. On peut imaginer, que cette image négative participait au moins partiellement d'une logique d'exclusion, servant en retour au groupe dominant à renforcer sa propre cohésion interne. Hubert insiste par ailleurs sur l'importance de l'alcool dans les sociabilités populaires en précisant cependant que cela n'était pas le cas de toutes les familles ouvrières et que le problème existait aussi en haut même si ce n'était pas la même chose c'était de l'alcoolisme mondain.
Commenter  J’apprécie          10
Au sortir de la seconde guerre mondiale.... Les premières années ont été relativement faciles parce que la France manquait de tout .facile pour l'agriculture, parce que dès qu'on avait quelque chose à vendre, on avait forcément des clients, que ça soit des animaux, du blé... Et quand on avait des matériaux de construction, il y avait aussi une grande facilité pour vendre .
à l'époque je m'en rappelle, on était obligé de faire venir des briques et des tuiles d'Italie parce qu'il n'y avait plus assez de production en France, probablement parce que des sites avaient été détruits pendant la guerre.. il n'y avait plus une production nécessaire pour la reconstruction.
La situation s'est ensuite dégradée pour diverses raisons.. à partir des années 1955, il y a eu un net développement du béton, des parpaings, du béton armé... Qui fait que le marché de la brique et de la tuile, surtout dans le neuf, a diminué assez vite. Ce qui va amener mon père à fermer l'usine en 1961. Il ne fermera l'usine définitivement que quand tous les ouvriers auront retrouvé du travail.
Commenter  J’apprécie          10
Cet entretien lui permet par ailleurs de livrer des explications sur les conditions de travail, les conséquences de l'automation, les catégories ouvrières issues de l'immigration (quand j'y suis rentré, il y avait des Polonais encore), les modalités de rémunération, les relations professionnelles, les produits fabriqués, le club de football (le foot club, il s'est fondé en 1967 1968 par rapport à la tuilerie... J'ai été dirigeant, je traçais le terrain .quand il y avait un match, le dimanche après-midi, on préparait les vestiaires, on prépare les douches, on nettoyait la buvette, on préparait tout. ), L'alcool (dans les anciens four, oh là là.. ce que vous me demandez là ça foutrait la peur!), la vie dans le village, l'habitat ouvrier, et cetera
Commenter  J’apprécie          10
( à propos du travail des chercheurs sociologues) mail d'Alexandre intitulé "annonce de mon départ" .
parce qu'elle repose sur une logique comptable, court termiste et utilitariste, la recherche sur projet, à laquelle Alexandre vient de donner presque 2 ans et demi de sa vie professionnelle, se nourrit, autant qu'elle en favorise l'existence, d'une main d'oeuvre corvéable, non stabilisée statutairement. Elle est soumise à un état d'incertitude, proche de ce que décrit Luc Boltanski à propos de nombreux cadres, une armée de réserve intellectualisée en somme, que l'annonce de ce départ donne à saisir dans sa vérité nue .
Commenter  J’apprécie          10
La sociologie n'est pas réductible aux seuls théories, concepts, outils et méthodes, elle est aussi histoire de rencontres et d'affects
Commenter  J’apprécie          60

autres livres classés : sociologieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
158 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}