O tendre printemps …
O tendre printemps, fais que ton pas se hâte,
Et, cette fois, viens encore plus tôt que de coutume !
Toi qui nous guéris quand notre cœur est serré,
Et dont le doux remède toujours nous guérit !
Oh ! si je pouvais déjà au profond même de ta fleur,
Quand à peine le jour arde à l’horizon,
Et jusqu’à ce qu’enfin il se dissipe dans le couchant,
Vivre de pleurs et sans vœu ni prière !
Ton clair soleil flammant dans le bleu,
Je lèverais les yeux vers le haut, étendu parmi l’herbe,
Et ce me semblerait comme si j’admirais mon ami !
C’est alors que mon regard inclinerait ébloui,
Je sommeillerais jusqu’à ce que les étoiles brillent,
Et endormi me réconforterais de son image
1826
//Traduit de l’allemand par Dominique Le Buhan et Eryck de Rubercy