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EAN : 9782738102119
301 pages
Odile Jacob (04/05/1993)
4.5/5   2 notes
Résumé :
De plus en plus nombreux sont les malades guéris ou en tout cas satisfaits par les médecines douces. Celles-ci ont désormais droit de cité. Certaines sont même enseignées à l'université. D'où vient leur efficacité ? Pourquoi les principes de l'homéopathie, de l'acupuncture, de l'ostéopathie, ou encore de l'hypnothérapie, qui semblent pourtant discutables aux scientifiques, ont-ils dans la réalité des effets bénéfiques ? Quelles en sont aussi les limites ? Jean-Jacqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un ouvrage très éclairant et donnant quelques éléments précieux à celles et ceux qui comme moi se trouvent en relation avec des personnes pensant que les médecines douces sont fiables parce que « ça marche ». L'auteur part d'ailleurs de cas fictionnels, mais vraisemblables, de malades obtenant une amélioration de leur situation suite au traitement de thérapeutes alternatifs. Et après tout, par pragmatisme, nous pourrions accepter cet état de fait, sans aller chercher plus loin. Mais est-ce que vous accepteriez d'entrer dans un train conçu par des ingénieurs aux conceptions irrationnelles ou préférerez-vous faire confiance à des concepteurs basant leurs études sur les lois de la physique telles que la recherche scientifique nous les rapportent ? Pourquoi arbitrer différemment lorsqu'il s'agit de votre santé ? Certes l'évolution de la santé humaine est plus sujette à la dimension psychologique que le comportement d'une locomotive… et dire cela revient bien à admettre que l'origine des réussites des thérapies alternatives se situe bien à ce niveau. L'auteur insiste notamment sur l'importance de la relation médecin-patient, souvent plus qualitative dans le cas des thérapies alternatives qu'en médecine classique. de quoi doper l'effet placebo, au fonctionnement mal connu, mais permettant à notre organisme de guérir ou du moins de soulager certains dysfonctionnements. Pas les plus graves, mais de ceux comme la douleur pouvant néanmoins vous rendre pénible le quotidien. Loin de prendre le ton de l'accusation et encore moins du pamphlet, j'ai trouvé l'auteur très pédagogue en essayant de faire comprendre les tenants et aboutissants. Il revient aussi sur l'histoire des principales médecines douces que sont l'homéopathie et de l'acupuncture et leur incapacité à démontrer rigoureusement leur efficacité. Je termine en disant que s'il est utile de démonter les discours des amateurs de pseudo-sciences, complotisme, etc. Il est tout aussi utile de garder un esprit critique vis-à-vis les médicaments officiels à l'efficacité ou balance bénéfice-risque discutables, comme la démontrer encore récemment l'affaire du Mediator. Il ne s'agit donc pas de choisir son camp mais de savoir raison garder. À bon entendeur…
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La plus grande illusion qui baigne le cerveau de nos pseudo-scientifiques parallèles est celle qui a étayé durant des siècles la pensée scolastique moyenâgeuse : l’illusion du post hoc ergo propter hoc, formule qui signifie littéralement « après cela, donc à cause de cela ». Cette erreur de la pensée, qui a fait longtemps prendre la contingence de deux événements pour une relation de cause à effet, est toujours très opérante chez nos pseudo-scientifiques alternatifs. Ce patient était malade. Je lui ai prescrit tel traitement. Il a guéri. Cette guérison est donc la conséquence de mon traitement. Or il existe bien d’autres raisons à la guérison d’une maladie que la prescription d’un traitement. Cette faute de raisonnement qui fait prendre un fait pour la conséquence d’un autre alors qu’il existe qu’une relation temporelle entre les deux est l’un des principaux éléments de la pensée magique qui opère toujours énergiquement dans notre domaine. Même s’il existe une corrélation statistique entre deux variables x et y cela ne signifie nullement que y soit la conséquence directe de x.
Cette erreur de jugement qui établit une relation de cause à effet à partir d’une simple corrélation statistique a été appelée « effet cigogne » par Henri Broch. Le nom de cette aberration conceptuelle provient de l’exemple fort démonstratif qu’il donne : un épidémiologiste alsacien, après une enquête fort rigoureuse, vient de montrer que le nombre d’habitants de Strasbourg augmente proportionnellement au nombre de cigognes présentes. Conclusion du travail : puisque le nombre d’habitants de cette ville est directement proportionnel au nombre de cigognes, nous avons enfin la preuve scientifique formelle que ce sont les cigognes qui apportent les nouveau-nés. Si le nombre de cigognes dépend du nombre d’habitants, c’est peut-être, tout simplement, parce que s’il y a plus d’habitants, il y a plus de maisons, donc de toits, de cheminées, donc de nids…
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La méthode expérimentale peut se résumer à trois propositions fondamentales. 1) Le médecin, qui a laissé son imagination à la porte du laboratoire, observe des faits. 2) De retour chez lui, et ayant retrouvé son imagination, il met en relation les faits observés et formule des hypothèses. 3) Le médecin retourne ensuite à son laboratoire, laisse à nouveau son imagination à la porte et vérifie par des expériences - qui ne sont pas autre chose que des observations provoquées - la pertinence de ses hypothèses en les soumettant à la réalité des faits.
Depuis plus de cent ans que François Magendie puis Claude Bernard ont établi les fondements de la méthode expérimentale, cette dernière a permis à la médecine de réaliser les progrès que nous connaissons. Si elle est devenue scientifique, c'est avant tout grâce aux apports inestimables de la méthode expérimentale. Les succès qu'elle a obtenus dans le traitement des maladies infectieuses, cancéreuses, cardio-vasculaires, etc., sont là pour nous le rappeler.
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