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3,86

sur 1652 notes
Lecture un peu troublante : cet opus est censé être le livre de la maturité de Jane Austen et jamais, jamais dans les quatre autres livres, il n'y a eu autant de noirceur, de turpitude et aussi peu de personnages aimables. Bien sûr, dans ses autres livres, il y avait George Wickham, John Thorpe, John Elliot et j'en passe côté hommes, la jalouse et envieuse Miss Bingley côté femmes etc. Mais ici, c'est tout autre chose, à se demander vers quel personnage se tourner pour trouver bonté et empathie. Sans parler de l'absence d'humour, des longueurs et du caractère fade de l'héroïne.

J'avais trouvé ma première lecture, Northern Abbey, un peu mièvre, mais si je devais à présent élire mes favoris, Emma ainsi qu'Orgueil et préjugés viendraient en premiers, suivis de Northern Abbey, indiscutablement, pour leur espièglerie et légèreté souvent pétillante.

Ceci dit, je ne déconseille évidemment pas cette lecture à ceux et celles qui voudraient connaître l'oeuvre globale de cet auteur, mais je ne l'emprunterais pas comme porte d'entrée à son oeuvre.
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Roman typique du XIXeme siècle où Jane Austen relate les moeurs de la petite bourgeoisie anglaise.

On y trouve Fanny , jeune fille timide, effacée, amoureuse de son cousin mais bien sur rien n'est simple ... Elle fera preuve tout de même de lucidité et de volonté en refusant la main d'un ami de la famille, doutant de sa constance et sa moralité.

Jane Austen dépeint toujours très bien, les moeurs de cette bourgeoisie. le matérialisme et la superficialité des jeunes femmes, les mariages plus ou moins arrangés où il est toujours question de rang et de dot, et les sentiments libertins qui commencent à émerger et qui conduit au déshonneur des jeunes filles.

Ce livre est plus en profondeur que les autres que j'ai pu lire, mettant vraiment l'accent sur ces mentalités aristocratiques du XIXème.
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Mansfield Park, c'est l'histoire de Fanny Price, petite fille d'une famille un peu désargentée recueillie fort heureusement par sa parentèle d'un standing bien supérieur et résidant à Mansfield Park. D'une timidité maladive et toujours prompt à penser qu'elle doit passer après tout autre - ce qui n'est pas sans rappeler ce que lui martèle l'industrieuse tante Norris - Fanny se retrouve esseulée mais bientôt revigorée par la présence d'un cousin attentionné, Edmond Bertram. Grandissant, s'épanouissant, la venue d'une fratrie, les Crawford, vient mettre en péril son bonheur quotidien.

Non sans talent, Jane Austen nous dépeint cette société, n'hésitant pas à caricaturer à l'extrême certains de ces personnages. J'apprécie vivement cette narration toute en dérision qui est présente dès que l'on aborde l'ignoble Tante Norris à qui on donnerait bien des claques! On secouerait un peu Fanny, aussi. Mais en cela, l'auteure suit son caractère. Toutes les personnalités sont travaillées. le schéma reste le même : une héroïne, des scandales avec des amours bien compromettants, un happy end pour les méritants. le ton de l'humour est présent. La plume est magnifique. Je remercie Josette Salesse-Lavergne pour la qualité de sa traduction.

Pourtant si Jane Austen est sans conteste l'une de mes auteures préférés, ce roman ne parvient pas à atteindre les 5 étoiles à mes yeux. Premièrement, je le trouve un peu long. Les derniers chapitres, ceux à Portsmouth, lorsque Fanny retrouve sa famille un brin tapageuse et ne vit que de lettres, est le passage qui me plaît le plus. le personnage de Fanny, parangon de vertu, est un personnage auquel j'ai dû mal à m'attacher. Et surtout cette histoire d'amour Edmond / Fanny est loin de me transporter, surtout le final. Grand romantique dans le fond, on est loin du couple Darcy/ Elizabeth. Mais ces détails relèvent plus de mon goût personnel et n'enlève rien au talent de romancière de Jane Austen.

Challenge Coeur d'artichaut
Challenge Féminin
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Fanny, 10 ans quitte les siens pour aller vivre chez la soeur de sa mère afin de ne plus être une charge pour ses parents. A Mansfield Park, son oncle, sa tante, ses cousines, toute la famille méprisante lui fera comprendre qu'elle n'est pas de son rang. Fanny enfant de la charité, victime désignée, petite fille puis jeune femme passive et résignée, va observer ce théâtre des vanités qu'est la bonne société anglaise au début du XIXe siècle. Fanny est la vertu faite femme, par sa droiture et sa force morale elle viendra à bout de tous les pièges et de toutes les humiliations et trouvera enfin sa place.

On ne présente plus Jane Austen, disparue en 1817 à 41ans, elle a laissé au moins trois romans majeurs : « Orgueil et préjugés » « Raison et sentiment » et « Mansfield Park » que Folio à la bonne idée de rééditer juste avant l'été.

Ses romans tout en portant un regard amusé sur la littérature sentimentale du XVIIIe siècle destiné à la bonne éducation de la Gentry, critiquent de manière assez habile l'hypocrisie cette société patriarcale. Plutôt moderne dans la description des rapports homme, femme, les fans de Jane Austen (il y en a beaucoup) la considèrent comme la pionnière du roman féministe.

S'il n'a pas l'humour et la fausse légèreté des deux autres illustres romans, ce «
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Fanny Price a une dizaine d'années quand elle est confiée à son oncle et sa tante Bertram, qui vivent dans la luxueuse villa de Mansfield Park. Brutalement arrachée de tout ce qu'elle a connu jusqu'à présent, elle va doucement grandir entre ses cousines Maria et Julia qui n'hésitent pas à lui montrer leur supériorité, et son cousin Edmond qui la comprend et la défend toute son adolescence. L'arrivée à l'âge adulte et à l'âge de se marier des jeunes gens ne va pas être de tout repos, surtout qu'arrivent dans le voisinage la famille Crawford, frère et soeur, qui vont mettre le feu aux poudres …

C'est mon second Jane Austen, après le classique Orgueil et Préjugés dont j'avais auparavant visionné les belles prestations de Keira Knightley, Matthew MacFadyen et la série TV avec Colin Firth. Un ouvrage phare dans ma carrière de lectrice. Cependant, je n'avais pas osé repiocher dans la courte bibliographie de Jane Austen, jusqu'à ce qu'une très bonne amie m'offre Mansfield Park pour mon anniversaire en juillet dernier. Mieux vaut tard que jamais, j'ai profité d'une lecture commune avec George et Lili pour l'attaquer enfin.

Autant le dire tout de suite, j'ai mis plus de deux semaines à le lire (avec des interruptions certes), et je n'ai finalement apprécié le roman tout entier qu'à la lumière de la fin. En effet, je me suis trouvée dans la position du lecteur niais qui tombe dans le piège tendu par l'auteur … Fort heureusement, Lili m'a permis de sauver la face en me remettant sur le droit chemin, 100 pages avant la fin …

En effet, j'avoue que je me suis un peu ennuyée à la lecture de ce long roman, qui aurait pu selon moi être quelque peu réduit. Les jardins bien rangés, les longues discussions inutiles, les interminables conciliabules hypocrites entre chaque personnage, m'ont très vite lassés. J'aime le style du 19e, même quand il ne raconte pas grand chose. Par exemple, j'adore Proust pour son analyse psychologique fine de la société. Ici Jane Austen nous propose cette analyse mais de la société mondaine, une société embourgeoisée, hyper traditionaliste et conventionnelle, pleine de bons sentiments, de moralité mais qui ne sont que de façade; et cela m'a moins passionné.

Ma lassitude vient aussi du personnage principal, Fanny, qui est désespérément timide, manque de confiance en elle tout le long du roman et m'a agacé à force de vouloir se rendre insignifiante. Certes, elle n'a jamais été à sa place dans la maison de ses oncle et tante, et elle a subi des brimades (Tante Norris : “La stupidité et la déraison de ceux qui s'écartent du rang qui est le leur et essayent de paraître plus qu'ils ne sont, me fait penser qu'il est juste de vous prévenir, Fanny [...]; et je vous implore et vous supplie de ne pas vous mettre en avant, de ne pas parler et donner votre avis comme si vous étiez l'une de vos cousines”). Mais son faible caractère est parfois désespérant. Elle ne devient vraiment intéressante, pour moi, que dans la deuxième partie du roman où elle commence à avoir des opinions propres et à écouter ses sentiments. Mais sa pruderie et sa moralité un peu bornée m'ont énervé. J'avais envie de la secouer. Bon d'accord, c'était sûrement les moeurs de la société de cette fin du XIXe, et quand on voit l'autre face de cette société, à travers la famille de Fanny qui vit dans une misère relative, on se dit que finalement c'était pas si mal …

Fort heureusement il y avait Edmond, le cousin parfait qui est tendre, beau, grand et saura ouvrir les yeux au bon moment … :)

Malgré ma difficulté relative à la lecture de ce texte, je ne peux nier que Jane Austen a un style vraiment remarquable, dans ces romans touffus, et m'a bien plu par son humour décalé et l'ironie qu'elle peut parfois montrer envers ses personnages même. de plus, elle dénonce avec force l'hypocrisie que j'ai souligné plus haut ainsi que la dépendance des femmes à l'égard du mariage, mariages arrangés et sans amour (Mademoiselle Crawford : “Je n'aime pas voir que l'on se marie avec quelqu'un d'indigne de soi; mais tout le monde devrait se marier dès qu'un beau parti se présente”), ce à quoi se refuse Fanny, montrant ainsi qu'elle a été élevée dans un monde différent …

En bref, un roman riche, sur lequel j'ai revu mon opinion après coup, et qui me motive pour ouvrir un autre Jane Austen prochainement … Emma sûrement, qui est un vrai chef d'oeuvre parait-il.
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La jeune Fanny Price a été élevée par ses oncle et tante à Mansfield Park. En grandissant, elle tombe amoureuse de son cousin Edmund. Mais celui-ci aime Mary Crawford, la séduisante belle-soeur du pasteur.

Comme toujours avec Jane Austen, le roman tourne autour des sentiments amoureux et des perspectives de mariage d'une jeune fille de bonne famille. Je crois que Fanny est loin d'être celle des héroïnes de l'autrice qui remporte le plus de suffrages en général et je comprends qu'elle puisse sembler fade en comparaison d'une Lizzie Bennett ou d'une Emma Woodhouse, mais je trouve malgré tout le personnage attachant. Ses défauts ont des excuses: elle a après tout été « enlevée » à sa famille alors qu'elle n'était qu'une enfant, ses angoisses et sa timidité ne sont pas incompréhensibles. Et elle n'est pas dénuée de qualités. J'apprécie en particulier sa détermination à ne pas se laisser convaincre par des arguments extérieurs ou par la coercition pour ne se fier qu'à son propre jugement s'agissant de choisir son avenir.

J'avoue que je comprends moins son intérêt envers son cousin qui, s'il lui a montré de la gentillesse et de l'affection, est probablement le héros d'Austen le plus coincé et le moins sympathique. Il agit régulièrement en contradiction avec ce qu'il affirme être ses principes et ne se prive pas de juger les autres de façon assez mesquine, alors que par ailleurs il se destine à la chaire. Il partage d'ailleurs ce trait de caractère peu attirant avec Fanny, qui ne se prive pas non plus de dire du mal des gens derrière leur dos (un couple bien assorti, en somme 😆 ). Comme la plupart des personnages qui font les frais de cette habitude sont régulièrement tournés en ridicule par l'autrice, c'est un peu doubler la peine, selon moi ^^

L'histoire en elle-même est tout aussi prenante que les autres romans de Jane Austen, grâce à cette plume très addictive qui fait tout le charme de ses livres, mais aussi pour l'évolution des personnages et les péripéties parfois improbables qui parsèment le récit. Tout le monde se conduit plus ou moins stupidement, mais c'est toujours présenté avec humour et ce qui m'agacerait chez un autre auteur passe toujours tout seul avec Austen.

Ce roman comporte quelques longueurs, mais reste malgré tout toujours plaisant à lire, bien que quelques-unes des péripéties qui choquent les personnages prêtent vraiment à sourire aujourd'hui. Je pense notamment à un passage avec une pièce de théâtre qui m'a personnellement beaucoup amusée à cause de la façon dont les personnages y réagissent.

Comme toujours avec l'autrice, j'ai passé un excellent moment de relecture et j'ai hâte d'ouvrir à nouveau un autre de ses romans
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Et voilà, un autre Austen de lu... mine de rien, je crois qu'il ne me reste qu'une seule de ces oeuvres à lire. Plutôt dommage, parce qu'elle n'est plus, nous ne pourrons donc pas se délecter davantage de sa plume... Parce que la plume, c'est bien ce qu'elle a de mieux Austen. Une plume fluide, un brin irrévérencieuse, provocatrice et qui dépeint à merveille l'époque dans laquelle elle plante ses histoires. C'est (presque) toujours drôle, frais, touchant... Cette fois, pas d'exception. Elle nous présente des personnages bien construits, une histoire sympathique, des situations quelques fois cocasses, mais toujours sensibles. Une belle lecture !
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Jane Austen est un de mes auteurs préférés, même si je n'apprécie pas toujours ses phrases trop longues et ses ponctuations qui parfois me surprennent. Elle est aussi très attachée aux longs dialogues, mais là. . . Entre la harpe de mademoiselle Crawford et les améliorations à porter à la demeure de M. Rushworth... plusieurs pages ! Cette conversation oiseuse ne semble ne pas avoir de fin. je n'en peux plus ! je lâche l'affaire.
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Je sens venir le temps des reproches sur la blogosphère mais j'ose le dire … Je n'ai pas aimé un Jane Austen ! Non, revenez, ne me fuyez pas ! Je vais vous expliquer ce qu'il s'est passé !

Tout d'abord c'est avec plaisir que je continue mon chalenge ABC puisque ce Jane Austen sera ma cinquième lecture. le challenge avance bien !

Quand on lit du Jane Austen, c'est avant tout une ambiance qui monte en nous. On est directement transposé dans les cottages anglais, au calme, à l'heure du thé. On se réveille de bonne heure pour profiter des journées et des promenades dominicales le long des arbustes. En d'autres termes on est extrait de notre pollution omniprésente pour nous emmener dans un cadre presque paradisiaque.

Le style de l'auteure est impeccable, Jane Austen est une grande écrivaine dont l'écriture romanesque n'a pas d'égale. J'ai lu d'autres romans de cette auteure et même si je ne connais que trop peu Austen je sais reconnaître un maître digne de ce nom.

Le problème de ce roman va donc se situer auprès de l'histoire elle-même, qui reste la seule cause de mon chagrin. Jane Austen fait des romances où l'on sait rapidement ce qui va s'en suivre et le fameux « qui finira avec qui ». Elle met en scène généralement des femmes douées d'une sensibilité et d'une douceur rare. Dotées également de toutes les bontés et d'une détermination dans leur conviction qui demeure inébranlable. Des qualités recherchées dans une époque où peu de femmes semblaient les posséder.

Mais ici le charme n'a pas opéré pour moi. Ce personnage, Fanny, me semble bien insipide en comparaison à ces autres caractères. Avec des réflexions frivoles loin des habitudes d'Austen. Ce personnage ne fait rien pendant tout le roman pour arriver à un bonheur qui ne lui semble que trop peu mérité.

C'est avec désenchantement que je termine ma lecture et bien heureuse de quitter Fanny, j'espère pouvoir retrouver rapidement ces grandes femmes dont j'avais le souvenir ! Pitié conseillez moi !
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Et qui suis je moi, petite lectrice pour critiquer ou ne pas aimer ce roman de la grande et reconnue Jane Austen !
J'avais aimé « Orgueils et Préjugés », « Raisons et Sentiments » … mais là, même si je reconnais la grande portraitiste et que je remets dans le contexte du début du XIX siècle, je dois dire que j'attendais plus captivant, je n'ai pas aimé l'héroïne que j'ai trouvé inconsistante, j'ai attendu que toute cette frivolité des bavardages de salon finisse et que les personnages se révèlent enfin. Cette fin je la trouve un peu rapide… non ? Excusez-moi mes amis « babeliophiles » si je vous ai choqués, mais je suis entière et ce n'est que mon opinion !
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