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Quelle histoire on ne peut plus à l'eau de rose. Cela se lit incontestablement facilement l'histoire de cette fille plutôt gourde qui ne fait rien de ses journées sauf à penser de quel ruban elle ornera ses robes ou à lire des romans gothiques et qui se livre corps et âme dans une amitié tellement superficielle qu'on a un peu honte pour elle de son manque total de clairvoyance.

N'allez surtout pas croire le quatrième de couverture lorsqu'il vous annonce une madame Bovary et un roman moderniste. On est loin du compte. C'est surtout mièvre dans le sens où cela manque un peu de puissance et plein de sucre candi, à savoir que c'est une romance à l'état pur.

Et quand on termine la dernière page, on se dit, bon et tout cela pour ça. Il faudra que je déprime fort pour rechercher la compagnie d'un autre livre de cette auteure je pense. Mais dans ce cas, c'est un remède qui en vaut sans doute un autre. Car, comme déjà indiqué, c'est ce que l'on peut appeler avant la lettre un "page turner" qui se lit plaisamment. Le personnage masculin d'Henri Tilney et les réparties entre Catherine et lui annoncent les dialogues d'Orgueil et préjugés, même si ce livre-ci écrit en premier n'a été publié qu'à titre posthume par le frère de l'auteure, prénommé également... Henri.

PS : Déjà nettement mieux en version originale. Il n'y a pas à dire le charme de la langue y fait pour beaucoup.
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En ouvrant Northanger Abbey, j'avais à la fois envie et peur de retrouver tous les ingrédients classiques de Jane Austen. Envie, parce qu'elle avait un talent extraordinaire. Et peur, parce que c'est parfois un peu décevant de ne lire que des variantes autour d'une même trame, aussi belle soit elle. Au final, pas de deception : ce roman m'a semblé tout à fait original, drôle, intelligent et savoureux.

Jane Austen pousse ici la satire et l'ironie plus loin que d'habitude, forçant parfois le trait jusqu'à la caricature, se moquant même de l'imagination romanesque un peu délirante de son héroïne. Cela toujours avec une grande finesse et beaucoup d'humour. Quel plaisir donc d'écouter Mrs Allen soliloquer sur ses toilettes, d'entendre les grandes protestations d'amitié de l'intrigante Isabelle ou de fuir le grossier et assommant John lors des différentes mondanités de Bath !

J'ai bien aimé aussi les références, tantôt sérieuses tantôt parodiques, au roman gothique, qui m'ont donné envie de m'y intéresser et de lire Udolphe, notamment. Quoi d'autre ? Personnage très secondaire du roman, la mère de Catherine m'a pourtant fait forte impression, par sa bienveillance, sa sagesse et sa sagacité. Et les apartés de Jane Austen elle-même, en tant qu'auteure, sur le roman en général et ce roman en particulier, m'ont étonnée et séduite. Plus évidemment le happy end pour plaire à la midinette qui sommeille en moi. Résultat : une lecture qui m'a donnée le sourire et que je recommande vivement !
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Après la grosse déception laissée par La Trace de Christine Féret-Fleury, j'avais besoin d'une valeur sûre… Malgré tout, j'avais tout de même un peu peur de me lancer dans Northanger Abbey car, imaginez si je n'aimais pas ! Comment pourrais-je vivre si j'étais déçue par un des textes de la grande Jane Austen ? J'étais donc à la fois pressée et à la fois hésitante de découvrir les aventures de la jeune Catherine Morland… Alors, verdict ? Je ne devrais pas douter de Jane, elle sait toujours me séduire, d'une façon ou d'une autre !

Catherine Morland, l'héroïne, n'a que 17 ans lorsqu'elle fait son entrée dans la bonne société de Bath. Il me semble que c'est une des plus jeunes héroïnes mises en scène par Jane Austen, avec Marianne dans Raison et sentiments (je ne parle pas des personnages secondaires et je ne me prononce pas sur Mansfield Park, je ne connais pas l'héroïne puisque je ne l'ai jamais lu…). Elle possède donc cette candeur et cette innocence toute adolescente des jeunes filles tout droit sorties de leur campagne. Maladroite et parfois un peu trop « fougueuse », elle ne sait pas toujours déchiffrer les signaux envoyés par ses interlocuteurs et réagit quelque fois de travers. Ajoutez à cela une imagination débridée nourrit par des lectures de romans gothiques (Les Mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe par exemple) qui faisaient sensation au début du XIXe siècle, et vous aurez un portrait assez complet de la jolie demoiselle. Catherine se révèle donc à la fois drôle et attachante, douce et déterminée… on aime la suivre dans sa découverte de Bath et de ses visiteurs et on prie pour qu'elle parvienne à se débarrasser de ce stupide John Thorpe.

Comme d'habitude, Jane Austen nous régale avec des portraits bien brossés, particulièrement ridicules. C'est l'occasion pour elle de se moquer des coquettes qui ne pensent qu'à leurs tenues et sont incapables de tenir une discussion sur un sujet différent (Mrs Allen), des chasseuses de mariages avantageux (Isabelle Thorpe), des prétentieux ignares et grossiers (John Thorpe), des hommes faibles gouvernés par les femmes (James Morland) et même des jeunes filles à l'imagination un peu trop active et débridée (l'héroïne herself !). Pour une fois, les parents de l'héroïne sont assez positivement décrits, plutôt ouverts et aimants.
Quant au héros masculin et à sa soeur, ils sont bien sous tout rapport (si ce n'est leur affiliation avec Mr Tilney père et avec le frère aîné, tous deux assez peu aimables et fréquentables) mais je les ai finalement trouvés assez fades. Surtout Henry Tilney. Je sais que je vais me faire quelques ennemis, mais je suis assez déçue par ce héros austenien. Il est certes très charmant, amusant et prévenant, mais je le trouve surtout sans surprise. L'aspect « romance » est d'ailleurs une des petites déceptions de cette lecture.
En effet, contrairement à Orgueil et préjugés, Persuasion, Emma ou encore Raison et sentiments, j'ai eu l'impression qu'entre Miss Morland et Mr Tilney, c'était tout de suite du tout cuit. Certes, certaines difficultés sont présentes jusqu'au dénouement, mais dès le départ, on ne doute ni de leur inclination mutuelle, ni de la fin heureuse que nous prépare l'auteure. Malgré tout, ils forment un beau couple et je ne boude pas mon plaisir, mais il m'a manqué un petit truc, un peu de suspense…

D'ailleurs, j'ai trouvé que l'intrigue s'essoufflait un peu après l'arrivée de Catherine à Northanger Abbey, ce qui se produit assez tardivement dans le texte contrairement à ce que nous laisse penser la quatrième de couverture. J'ai préféré les deux premiers tiers se déroulant à Bath, dans cette société anglaise hypocrite du début du XIXe siècle, même si le comportement de la famille Thorpe m'a plus d'une fois fait sortir de mes gonds. Une fois dans l'ancienne abbaye de Northanger (chez les Tilney), la vie est beaucoup plus calme et monotone, tout comme l'intrigue. Ce n'est certes pas désagréable, mais cela manque un poil de rebondissements à mon goût.

De toute façon, si je dois retenir une seule chose de ma lecture, ce n'est pas l'intrigue (ou la romance) que je choisirais, mais bel et bien l'ironie mordante de Jane Austen ! Je n'avais pas fini le premier chapitre que j'avais déjà le sourire jusqu'aux oreilles et savais que j'allais passer un excellent moment. C'est plein de dérision et de moqueries à peine voilées… quel délice ! C'est pourquoi, malgré la légère déception provoquée par le fond, je place Northanger Abbey sur la troisième place de mon podium austenien (derrière Orgueil et préjugés et Persuasion).
Et si la date de publication, 1818 (l'édition est posthume) vous inquiète, sachez que la plume de Jane Austen, bien que très raffinée, est très abordable et particulièrement agréable ! Les chapitres sont courts, qui plus est, ce qui facilite et rythme la lecture. Et si vous n'êtes toujours pas convaincus, peut-être que les illustrations régulières (style gravures) sauront vous faire changer d'avis.


Le rythme de l'intrigue et la romance m'ont certes très légèrement déçue, mais l'ironie et les moqueries tout juste voilées de Jane Austen, ici au sommet de son art, ont rapidement effacé les quelques faiblesses de Northanger Abbey. Pas mon préféré de la Dame, mais tout de même sur mon podium ! Il me tarde maintenant de rentrer de vacances pour retrouver mon coffret dvd et pouvoir découvrir l'adaptation de 2007 avec la très jolie Felicity Jones !
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Northanger Abbey est peut-être le roman de Jane Austen que j'apprécie le moins. La cause en revient à l'héroïne. L'auteure fait le choix de nous offrir un personnage principal un peu sot tout de même. Naïve, niaise, à l'imagination débridée, Catherine Morland n'est pas supposée être une héroïne. Pour autant, Jane Austen a un talent fou. Autant, on sait l'héroïne un peu sotte lorsqu'elle est avec les Tilney, autant on apprécie ces grandes qualités morales, quand on la compare au Thorpe qui ne sont pas sans nous donner rapidement la nausée, la soeur, le frère et même la mère! Un peu sotte mais tout de même pas assez pour se rendre compte de sa sottise, on suit donc avec plaisir les déboires de cette jeune fille, on finit même par s'y attacher, bien qu'on s'attache surtout à Tilney, il faut bien le dire...

L'auteure se prête volontiers à une narration intrusive. Toujours aussi impertinente et malicieuse, Jane Austen nous brosse des portraits vis-à-vis desquels la raillerie est forcément de mise. Elle n'hésite pas également à tourner un peu en dérision le roman gothique et défend ardemment le genre littéraire qu'elle écrit. La plume de Jane Austen m'a conquise depuis longtemps. Aucune relecture ne me fait changer d'avis.

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Résumer l'intrigue de Northanger Abbey peut se limiter à l'énoncé de la question suivante : l'héroïne va-t-elle épouser l'élu de son coeur ? Après avoir lu Orgueil et préjugés, j'ai bien peur que d'autres romans de Jane Austen ne se réduisent à cette seule question. Mais ce pressentiment ne me fera pas reculer à l'idée de les découvrir, ces autres ouvrages. Alors, pourquoi m'infliger la lecture de romans dont l'épilogue transpire dès les premiers chapitres, moi qui n'ai point trop de goût pour langueur et pâmoison ?

Cette auteure connaît trop bien les obstacles que les moeurs de son siècle dressent en travers de la route de deux êtres qui ont trouvé leur complicité. N'en a-t-elle pas elle-même fait les frais ? Elle qui ne connaîtra ni les joies ni les peines du mariage. C'est sans doute pour cette raison qu'elle fait de la publication des bans l'épilogue de ses romans, et s'aventure si peu sur le terrain de la vie de couple.

Seulement voilà, réduire les romans de Jane Austen à leur intrigue est justement trop réducteur. C'est surtout passer à côté de l'essentiel : le style et la langue d'abord, qui font des conversations et des écrits du 18ème siècle des oeuvres d'art, la relation des sentiments, qui fait des romans de Jane Austen de véritables analyses psychologiques, l'autopsie de la nature humaine, qui conserve à ses oeuvres une modernité intemporelle et enfin l'étude des moeurs de son siècle qui fait de ses ouvrages un support historique irremplaçable.

Le parler des instruits de ce siècle est une dentelle crochetée de tournures verbales au subjonctif. Cette conjugaison autorise des accumulations de propositions subordonnées qui s'enchaînent et s'entremêlent sans alourdir la phrase ni divertir de son sens. Elle confère certes au texte une certaine préciosité qui peut paraître agaçante, mais elle lui donne avant tout un rythme et une musicalité qui compense le travers. Le subjonctif passé n'a ici d'imparfait que dans la concordance des temps.

La naissance du sentiment est chez Jane Austen une alchimie qui échappe à la raison, mais trop souvent contrecarrée par la raison. Accompagné de la montée du désir, il est passionnant de découvrir dans ses lignes la troublante combinaison des élans du coeur et du corps dans la maturation d'une force pulsionnelle pourtant abstinente. Apprenez avec Jane Austen que satisfaire un désir, c'est mourir un peu. Apprenez que le désir est un tyran dont on aime l'odieux acharnement. Le désir n'a de jouissance que dans la quête d'un doux avenir sans cesse ajourné. Le siècle de Jane Austen savait la valeur de l'aspiration irrationnelle et insatiable du désir, il savait que sa prompte satisfaction provoque l'extinction d'une part d'imaginaire et du bonheur qui s'en nourrit. Dans la culture du tout, tout de suite, qui est devenue la nôtre, notre impatience nuit à la montée du désir. Elle le transforme en besoin, dont la satisfaction ne fait qu'obéir à nos instincts et non plus à la sublimation qui seule distingue l'homme de l'animal. Que sait-on aujourd'hui de la volupté du désir inassouvi quand tout doit être accompli avant que d'être conçu ?

Quant à l'irremplaçable étude moeurs de l'époque que constituent les romans de Jane Austen, je cite là un passage qui vaudra à tout un chacun, ou chacune, à n'en pas douter, quelque instant de perplexité : "La plume géniale de l'une de mes soeurs romancières a déjà mis en évidence tous les avantages d'une sottise naturelle chez une jolie fille. Elle a fort bien traité ce sujet, et j'avouerai simplement, pour rendre justice aux hommes, que si, en majorité et pour les moins intéressants d'entre eux, ils considèrent que la bêtise rehausse grandement les charmes personnels d'une femme, il en est cependant certains qui ont trop de savoir et d'instruction eux-mêmes pour désirer chez une femme plus que de la simple ignorance". Voilà de belles tournures pour dire les choses, comme savait le faire la langue de ce siècle. C'est du Jane Austen pur sucre quand elle s'adresse directement à son lecteur. Elle le fait souvent dans cet ouvrage.

Gageons qu'avec des avancées de ce gabarit dans la connaissance de la psychologie humaine, on s'y retrouve encore quand les temps seront devenus modernes au point de ne plus nous compter dans leurs rangs. Mais je veux bien qu'il me reste encore quelques soirées de lecture pour me délecter d'autres suavités comme celle-là. Elles compensent largement le quota de futilités qui peuplent l'esprit des jeunes filles en fleur. Car de la futilité à la philosophe, il n'y a qu'un pas dans les ouvrages de Jane Austen.

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Catherine Morland est une jeune fille de dix-huit ans qui n'a pas encore fait son entrée dans le monde. Invitée à Bath par Mr et Mrs Allen, Catherine se lie rapidement d'amitié avec deux couples de frères et soeurs, John et Isabelle Thorpe et Henry et Eleanor Tilney. Hélas, parmi les deux couples de frères et soeurs, il y en a un qui pratique le mensonge, la dissimulation, la tromperie et le double jeu avec un art digne des plus grands manipulateurs et cela afin de faire main basse sur des fortunes en épousant des jeunes gens crédules. Catherine devra donc apprendre à reconnaître ses vrais amis et à distinguer les trompeuses protestations d'amitié des véritables déclarations d'affection. Mais avant cela, Catherine est invitée à Northanger Abbey, une demeure qui évoque pour elles les sombres manoirs des romans gothiques dont elle raffole, notamment celui d'Ann Radcliffe, Les mystères d'Udolphe. L'esprit plein de ces récits effrayants, la jeune fille cherche des mystères et des horreurs partout. « Elle avait inventé cette histoire de toutes pièces, n'écoutant que son imagination, résolue à s'alarmer de tout, donnant de l'importance à des détails insignifiants, interprétant le moindre fait dans un sens toujours identique, dans le seul but de satisfaire l'ardent désir, qu'elle nourrissait avant même de pénétrer dans l'abbaye, d'avoir affreusement peur. » (p. 217)

Jane Austen m'avait habituée à des romans longs ou plus denses, notamment Mansfield Park. Ici, elle a signé un roman court – moins de 300 pages – et très efficace. Elle commence par ironiser sur le statut d'héroïne et ce qui fait un bon personnage féminin, notamment en se moquant aimablement des romans gothiques. « Si l'héroïne d'un roman n'est point patronnée par l'héroïne d'un autre roman, de qui peut-elle attendre protection et considération ? » (p. 37) Dans les premières pages, l'auteure s'ingénie à dépeindre Catherine comme une jeune fille tout à fait banale et plutôt indigne de figurer dans un roman. « Elle se montrait là lamentablement dépourvue de la véritable élévation d'une héroïne. » (p. 14) Mais la suite du récit ne manque évidemment pas de contrer cette première et fausse impression en présentant Catherine comme une jeune fille accomplie et dotée des meilleures vertus. « Si l'on n'a pas pu me convaincre de faire ce que je croyais mal, je ne consentirai certes jamais à me laisser duper. » (p. 111) En revanche, tout au long de son texte, l'auteure s'en donne à coeur joie avec Mrs Allen : cette coquette obsédée par sa mise et par ses toilettes est une merveille de frivolité stupide.

Très critique vis-à-vis de la société bourgeoise qui allait prendre les eaux à Bath, ce roman fustige également les manoeuvres sournoises des jeunes gens en mal d'argent et cherchant à se faire épouser. Évidemment, comme dans chaque roman de Jane Austen, les couples finissent toujours par s'assortir en fonction de leurs vertus et de leur élévation d'âme. Pour le dire simplement, les gentils épousent les gentils et les vilains finissent entre eux ou seuls et dépités. Northanger Abbey est, avec Emma, un de mes romans préférés de Jane Austen. Je trouve ces deux textes plus efficaces et plus directs, voire plus cinglants. Damned, il ne me reste plus que Persuasion et Sanditon à découvrir de cette auteure !
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Northanger Abbey écrit par J. Austen vers 1803 n'a été pubklé qu'en 1818 à titre posthume . J.Austen, jeune femme cultivée, était grande amatrice des lectures à la mode , après les romans sentimentaux le XVIIè regorgeait de livres gothiques pleins d'histoires d'enlèvement, de séquestration dont leurs lecteurs surtout des lectrices raffolaient , elles aimaient se faire peur !
Avec Northanger Abbey , J;Austen prend plaisir à la caricature. Son héroïne Catherine Morland a 17ans et quoique issue d'une famille ecclésiastique aisée et cultivée est décrite comme une jeune fille un peu nigaude , un peu niaise par moment,
pour ses premiers pas dans le monde elle accompagne Mr et Mrs Allen à Bath, ville d'eaux très en vogue à l'époque. Elle y fera la connaissance d'Isabelle Thorne ( décrite comme la jeune fille futile, volage intéressée), de son frère John un être vaniteux , hâbleur ne parlant que de chevaux et de Henry Tilney plus à l'image qu'elle attend de son futur et qui deviendra son mentor . C'est avec lui ,et sa soeur Eleanor qu'elle découvrira Northanger Abbey et le général Tilney leur père.
Un roman très plaisant, un peu léger mais d'une originalité folle à l'époque de sa parution une découverte "ethographique " de la ville de Bath en pleine saison et les prémices des oeuvres d'Austen à venir .
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Ne serait-ce que pour l'ironie mordante qui la caractérise - et qui surprend sans aucun doute celles et ceux qui ne l'ont jamais lue - j'aurais aimé avoir la possibilité de passer quelques heures auprès de Jane Austen, chez elle, vêtue de l'une de ces belles robes de l'époque, et l'écouter parler!
L'héroïne de ce roman, Catherine, une jeune provinciale mettant pour la première fois les pieds à Bath, station thermale huppée, chaperonnée par les Allens, pourrait être agaçante de pureté et naïveté, si elle n'avait pas ce caractère doux certes, mais réfléchi, et cette curiosité un peu macabre qui l'amène à fouiller - lors d'un passage parodique de la littérature gothique - les meubles et couloirs sombres de Northanger Abbey.

Personnage austénien par excellence, tout comme Henry ou encore John - qui ne fait pas assez d'apparitions dans ce roman à mon goût - on sait à quoi s'attendre avec eux, on anticipe déjà les rebondissements, mais ça rend la lecture d'autant plus agréable puisque c'est un plaisir un peu facile. Isabelle et son frère sont délicieux d'hypocrisie, tout comme Henry et sa soeur le sont de bons sentiments. Mais ce qu'il y a d'encore plus délicieux, c'est la narration de Jane Austen elle-même, interpellant le lecteur, se moquant des procédés littéraires et jouant avec plaisir à une lecture à double niveaux, où le lecteur comprend ce que la jeune et naïve Catherine tarde à saisir.
Je n'ai pas eu l'énorme coup de coeur comme pour Mansfield Park, certes, mais c'était quand même bien agréable!
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Catherine Morland, ou comment une jeune fille anglaise apprend la vie... de l'enfance à l'état adulte. de la naïveté vers la réalité des choses.
Encore un magnifique roman de Jane Austen.
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Northanger Abbey apparait très brièvement dans le livre, mais ce qui va s'y passer en peu de temps va bouleverser certaines opinions, il s'agit de Catherine Morland dans ce livre, une jeune fille de dix-sept ans ingénue dans sa naïveté, Jane Austen nous avertit déjà tout au début que son personnage n'est vraiment pas une héroïne, tout ce qui peut lui arriver d'héroïsme se fait comme par simple grâce, c'est une fille un peu trop modeste, sans ambition, sans détermination, en fait l'auteure il faut le vit n'est pas aller au bout pour façonner ce personnage, Catherine est comme marionnette posée sur une toile, c'est peut-être ça qui fait la beauté de ce livre, en tout cas la lecture est très plaisante
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