AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 314 notes
5
44 avis
4
17 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis
Brás de Oliva Domingos est un daytripper : il voyage dans le temps et réalise le fantasme le plus cher de Milan Kundera en empruntant différentes voies qui mènent sur autant de destins différents. O joie de pouvoir mener plusieurs vies ! Oui mais… là où Milan Kundera lui-même ne serait pas d'accord c'est que 1) Brás n'a pas conscience de la pluralité de ses existences ; 2) chacune d'entre elles est marquée par la mort. Volonté scénaristique permettant peut-être de conclure dignement chacune des étapes que Brás aura eu l'occasion de franchir… Vraie obsession également puisque non content de mourir dix fois dans cet ouvrage, Brás écrit pour les nécrologies d'un journal et se laisse hanter par les voix des défunts auxquels il rend hommage.


Chaque chapitre de Daytripper s'ouvre à des moments différents de l'existence du personnage. A 33 ans, à 11 ans, à 21 ans ou à 76 ans, nous retrouvons la même personne mais à des étapes différentes et indépendantes. le Brás de 33 ans n'est pas celui qui succède logiquement à celui que nous découvrirons à 11 ans, mais l'ensemble reste globalement cohérent, comme si certaines constantes ne pouvaient pas être exclues de l'infinité des univers que nous soupçonnons. Ces constantes restent l'ambition de devenir écrivain, le poids de la famille et l'attachement à certaines amitiés ou à certains amours. Brás de Oliva Domingos devient alors un personnage crédible malgré le fantastique de sa situation. On oublie même que ce qu'il vit est atypique. Sa psychologie fouillée rend ses sentiments limpides et le travail effectué sur l'expression des visages ainsi que sur les atmosphères des lieux nous donnent l'impression d'assister à des scènes d'un réalisme troublant.


On le savait déjà : la bande dessinée n'est pas une technique artistique et narrative de bas niveau. Elle permet même d'éprouver les limites du genre plus noble du roman –ici, il n'aurait pas pu réaliser aussi efficacement le travail de voyage temporel effectué à travers la synergie du dessin et du texte.


Daytripper est une belle oeuvre mélancolique qui nous étreint des centaines de pages durant et qui nous laisse hagard. On ressort de cette lecture avec des interrogations nouvelles, meurtris par les fins monadiques mais aussi –et surtout-, impressionnés par les miracles de l'existence.
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          200
A 32 ans, Bràs de Oliva Domingos a en charge la rubrique nécrologique d'un journal de Sao Paulo. A 21 ans, il a traversé le Salvador avec Jorge, son meilleur ami. Sept ans plus tard, il a vécu son premier véritable chagrin d'amour. Il lui faudra attendre le début de la quarantaine pour connaître les joies de la paternité. C'est à cette même époque qu'il est devenu un célèbre écrivain. Entre temps, il aura perdu Jorge et aura dû affronter une vie de famille chaotique. Enfin, à 76 ans, au crépuscule de sa vie, Bràs méditera sur les dernières lignes écrites à son attention par son propre père : « Quand tu accepteras qu'un jour tu mourras, tu profiteras vraiment de la vie. »

Une préface de Cyril Pedrosa et une postface de Craig Thompson. Déjà, ça sent bon. Petit conseil, il faut se lancer dans ce roman graphique ambitieux sans à priori. Se laisser prendre par la main et découvrir les mille et une vies de ce personnage qui pourrait tout à fait être vous ou moi.

Les frères jumeaux Fabio Moon et Gabriel Bà ont tricoté un canevas imparable. Attention, la narration est complexe, exigeante. La construction éclatée, les nombreux flashbacks, les périodes de la vie de Bràs présentées de façon non chronologique, tout cela demande beaucoup de concentration pour ne pas perdre le fil. Mais vos efforts seront récompensés au final tant cet album est de qualité.

L'amour, la mort, la famille, l'amitié, la carrière, tous ces sujets sont abordés au fil des pages à travers le destin de Bràs. Ça ressemble à une vie, quoi. le ton est juste, touchant sans jamais tomber dans le pathos. Réfléchir à l'avenir, se retourner sur son passé et profiter du moment présent, voila le triptyque défendu par les auteurs.

Dans sa postface, Craig Thompson parle de puissance narrative. On referme en effet l'album en se disant que l'ensemble du récit, malgré sa construction complexe, est parfaitement maîtrisé. le trait est simple et expressif. Un encrage épais qui rappelle les comics et un découpage audacieux alliant efficacité et lisibilité. Seul regret, la présence de la couleur qui pour moi n'apporte rien. J'aurais préféré des planches en noir et blanc mais c'est vraiment mon seul tout petit bémol.

Daytripper est un album qui se mérite. Pas question de le lire à la va vite. Il faut être en mesure de recevoir avec la plus grande attention cette lumineuse parabole sur le sens de la vie. Sans conteste pour moi la plus belle pépite dénichée depuis le début de l'année 2012.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          201
Décidemment la B.D. est désormais un média/support universel ! Je connaissais la B.D. argentine par l'intermédiaire d'Hugo Pratt, mais je découvre la B.D. brésilienne avec ce bel album [história em quadrinhos = B.D. en brésilien].
À la fin de chacun des dix chapitres, Bràs de Oliva Domingos, journaliste-chroniqueur de nécrologies et héros de cette histoire, meurt ; ... à 32 ans, puis à 21 ou encore à 11 ans ... ! Il ne s'agit pourtant pas d'un scénario de Science-fiction ou de Fantastique, mais juste de mettre en évidence de façon onirique, la fragilité de nos existences, et en même temps la merveille, le mystère et la magie de notre vie. Une belle histoire, bien dessinée et pleine d'une grande sensibilité à la fois grave et légère qui nous parle d'amour, d'amitié, de deuil, de chance et de destinée, bref du temps qui passe. le chapitre 9 est le plus troublant, qui n'a pas de numérotation de pages ; et qui s'intitule « le rêve », dont il est aussi question, donc. Citation : « Je ne pourrais pas dire quel âge j'ai, seulement que je suis trop jeune pour me demander si j'ai posé les bonnes questions dans le passé et trop vieux pour espérer que le futur me donne toutes les réponses »...
Une Bande-Dessinée**** comme une Bossa Nova, légèrement mélancolique, nuancée de bonheurs fragiles. Bem, adeus (Allez, salut).
Commenter  J’apprécie          190
Un livre sur le destin, sur la vie, sur l'inconfort de vivre sous le prestige d'un père écrivain, sur la réussite, l'échec, la mort, raconté de façon originale, en 10 chapitres, 10 périodes différentes de la vie, et de la mort…
Le dessin est élégant, le ton mélancolique, un peu morbide, les dialogues justes et tranchants, la démonstration est forte, marquante. Ce livre dégage une puissance, on en ressort pas indemne. Magistral !
Commenter  J’apprécie          152
Bras, journaliste fils d'écrivain, meurt. A 32, 21, 76 ou même 11 ans, avant même de vivre vraiment. Mais que se serait-il passé si à chaque fois, il n'était pas mort? Il aurait fini par trouver l'amour, avoir un fils, par publier ce roman dont il rêvait tant, par être plus heureux, peut-être.
On le suit ainsi à différents âges de sa vie, tous entremêlés, jusqu'à l'instant de sa mort accidentelle ou criminelle. Mille morts, mille récits de vie. Il rencontre cette fille, ou ne la rencontre pas, s'émancipe ou non de la figure dominante de son père, retrouve, ou non, son meilleur ami Jorge avec qui il a vécu tant d'aventures et de moments difficiles.
Les illustrations - le Brésil des quarante dernières années, sont beaux, parfois oniriques, l'idée de l'album intéressante et originale, mais malheureusement les récits ne m'ont pas toujours convaincus, les morts non plus, que j'ai trouvées parfois caricaturales. J'en attendais plus, dommage.
Commenter  J’apprécie          120
Il m'arrive très rarement de critiquer une bande dessinée (en gros car je ne suis vraiment qu'une novice dans ce domaine et que j'ai du mal à m'exprimer sur ce type de littérature). Mais là, j'ai une bonne raison : "Daytripper" est magnifique et complètement atypique. J'ai rarement ressenti des émotions aussi fortes en lisant une BD. Tout d'abord le thème : chaque chapitre correspond à une vie qu'aurait pu avoir le héros, Bràs, un écrivain brésilien. Chaque "scénette" nous fait nous interroger sur la vie, ce que nous en faisons, sur la mort qui peut survenir à n'importe quel instant, et l'importance de profiter du moment présent. Cet ouvrage est à la fois plein de mélancolie, mais est aussi une ode à la vie, une incitation à en profiter pleinement. Parfois, il ne se passe pas grand chose mais la profondeur des textes qui accompagnent les cases et les expressions des personnages disent beaucoup... Un chef d'oeuvre!
Commenter  J’apprécie          120
Suivant, à mon rythme, un voyage littéraire au Brésil, j'ai noté cette bande dessinée, et bien m'en a pris !
Écrite et dessinée par deux frères, elle présente un personnage dont j'imagine qu'il leur ressemble un peu.
Brás de Oliva Domingos a trente-deux ans, et alors qu'il se rêvait auteur reconnu comme son père, vit de l'écriture de nécrologies pour un quotidien de Sao Paulo. le jour même où son père fête ses quarante ans de carrière, Brás se trouve pris dans une fusillade et meurt.
Fin de l'histoire ? Pas du tout, puisqu'il ne s'agit là que de l'un des dix chapitres du roman graphique. Dans chacun, Brás va vivre une vie et affronter une mort différente, à des âges différents. En ayant eu le temps de vivre selon ses rêves ou en ayant seulement eu le temps d'imaginer…
À quel âge la vie commence-t-elle vraiment, que faisons-nous de nos rêves d'enfants, comment une amitié ou un amour auraient-ils pu évoluer si le temps ne leur avait pas été compté ?

Cette superbe bande dessinée pose quantité de questions très personnelles, tout en rendant très attachant le personnage principal, à tous les âges de sa vie. C'est plein d'intensité et de douceur à la fois. Alors que le dessin ne me semblait pas de prime abord de ceux que j'apprécie le plus, j'ai tout aimé, l'histoire, la construction, le dessin, la couleur et la mise en page.
Si vous avez l'occasion de la lire, n'hésitez pas !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          110
Ce tome regroupe l'intégralité des 10 épisodes de la minisérie du même nom. Il s'agit d'une histoire complète et indépendante, initialement parue en 2010.

Brás de Oliva Domingos est un écrivain brésilien qui écrit des articles pour la rubrique nécrologique d'un quotidien, tout en travaillant sur son premier roman. Il est le fils d'un écrivain célèbre et reconnu par la critique. Il est marié. Dans le premier épisode, il prend un verre seul dans un bar en attendant de se rendre à un discours de son père dans le théâtre municipal. Il se remémore quelques moments de sa journée. Il a 32 ans.

Dans le deuxième épisode, il a 21 ans et il effectue un séjour touristique au Salvador en compagnie de son meilleur ami. Il tombe sous le charme d'une beauté locale et d'un mythe du pays. Dans le troisième épisode, il a 28 ans et la compagne avec qui il a passé 7 ans de sa vie vient de le quitter. Il fait le point avec son père, puis avec son meilleur ami. Épisode 4, il a 41 ans et il s'apprête à emmener sa femme à l'hôpital car elle vient de perdre les eaux.

Fábio Moon et Gabriel Bá racontent des fragments de la vie de Brás de Oliva Domingos dans un désordre chronologique qui n'a rien de gênant. En fait, la première chose qui marque est la fluidité de la narration. J'ai lu ces 10 épisodes rapidement, avec grand plaisir, sans aucune prétention intellectuelle ou raisonnement ardu et pédant qui vienne gâcher le plaisir de lecture. Les 2 frères ont adopté un ton presque nonchalant, en tout cas sans jamais jouer sur le registre de l'angoisse ou de la culpabilité. Ils abordent régulièrement la question de la mort au travers de plusieurs séquences, de manière apaisée sans être résignée, ce qui est déjà un tour de force en soi.

En fait, la narration de Moon et Bá est remarquable à plus d'un titre. (1) La chronologie désordonnée n'occasionne aucun hiatus, ni aucune difficulté de lecture, tout en servant le récit. (2) Les questions philosophies sont abordées de manière simple par le biais de ces tranches de vie et d'un dispositif scénaristique systématique déconcertant de prime abord (je vous en laisse la surprise), mais parfaitement efficace. (3) le personnage principal est sympathique de bout en bout, malgré un caractère un peu falot et une vie sans éclat. (4) Les épisodes de sa vie sont profondément enracinés dans le Brésil et dans une vie spécifique, mais les émotions qu'ils génèrent parlent à tout le monde (à commencer par ce lecteur).

Fábio Moon et Gabriel Bá travaillent ensemble sur les illustrations de telle manière qu'il est impossible de discerner qui fait quoi. Ils utilisent un style qui donne parfois l'impression d'être un peu esquissé, plutôt que pensé au millimètre près. Ces traits un peu lâches procurent une impression de spontanéité et de fraîcheur pour les personnages. Ils prêtent une grande attention aux décors, non pas dans le sens où il ne manque pas un seul détail dans chaque case, mais plutôt dans le sens où chaque lieu a sa propre ambiance, ses objets spécifiques, son cachet à lui.

J'ai encore en mémoire la maison de famille à la campagne dans laquelle il fait bon vivre à plusieurs par beau temps, comme par temps de pluie. Et j'aurais bien voulu pouvoir me baigner avec Brás à Salvador. le lecteur peut peut-être regretter que tous les endroits semblent un peu propres sur eux. Quel que soit le site, y compris ceux qui ne respirent pas l'aisance matérielle, il n'y a pas de détails qui attirent l'attention sur le dénuement ou l'indigence économique. Ce choix graphique se marie à la narration qui évite tout misérabilisme, toute culpabilité.

Certains pourront le déplorer, pour ma part, j'y vois la preuve d'une grande maîtrise que de dérouler un récit graphique sans faire appel à ces ressorts dramatiques faciles. Les expressions des visages sont nuancées. Chaque personnage dispose d'une apparence et d'attitudes qui prouvent le respect des auteurs pour leurs créations (il n'y a pas non plus d'exploitation facile du corps de la femme par exemple). Certaines femmes sont très séduisantes avec un charme indéniable, sans qu'elles disposent de mensurations disproportionnées et irréalistes.

Et les illustrations bénéficient de la mise en couleurs sophistiquée et nuancée de Dave Stewart qui mérite à nouveau son statut de maître des couleurs.

J'ai passé un excellent moment à découvrir dans le désordre les fragments de vie de Brás de Oliva Domingos de 11 à 76 ans. Les auteurs nous promènent dans les différents âges de la vie, au travers de ses joies et de ses peines. Ils ne souhaitent pas donner au lecteur des leçons de vie, mais seulement illustrer essentiellement deux points de vue philosophiques qui n'ont rien de révolutionnaires (leur thématique m'évoque Les trois questions de Tolstoï que j'avais découvertes mises en images magnifiques par Jon J. Muth), mais qui sont superbement présentés et argumentés en douceur et en tout simplicité.

Chaque épisode pris indépendamment raconte une anecdote intéressante en elle-même avec un début, un développement et une fin bien nette, selon une trame linéaire facile à suivre. Chaque fragment mis bout à bout compose une riche tapisserie (même si cette image n'est pas très originale, elle prend tout son sens dans ce cas précis) pour aboutir à un récit plus consistant qui connaît lui aussi un aboutissement satisfaisant. Je recommande chaudement ce récit qui dans une forme simple présente un système de valeurs basiques, mais pas obsolètes pour autant.
Commenter  J’apprécie          110
« Je m'appelle Brás de Oliva Domingos et je suis un rêveur. Je ne pourrais pas dire quel âge j'ai, seulement que je suis trop jeune pour me demander si j'ai posé les bonnes questions dans le passé et trop vieux pour espérer que le futur me donne toutes les réponses. Dans mes rêves, je suis l'auteur de ma propre histoire, même si je n'ai jamais écrit sur moi-même. Cette nécrologie est la première et dernière exception. Tous les endroits où m'emmèneront mes rêves, peu importe si je n'y suis jamais allé et si je n'irai jamais… m'aident à comprendre d'où je viens et où je veux aller. Ce que me montrent vraiment mes rêves est ce que pourrait être ma vie une fois les yeux ouverts. Mes rêves me disent qui je suis. Je m'appelle Brás de Oliva Domingos. Ceci est l'histoire de ma vie. Respirez profondément, ouvrez les yeux et fermez le livre » (extrait de Daytripper, au jour le jour).

Et si le héros a lui-même rédigé ce qui, selon lui, le définit le mieux, je vous fais également profiter de la présentation de l'éditeur : « Les mille et une vies d'un aspirant écrivain… et ses mille et une morts. Brás de Oliva Domingos, fils du célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de São Paulo… et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l'on rencontre la fille de ses rêves ? Ou au crépuscule de sa vie… » (source éditeur).

-

Je préfère vous prévenir tout de suite : mon objectif est de vous faire lire cet album.

Seulement, il m'est difficile d'en parler tant ce récit touche à l'intime, à des valeurs et des émotions très personnelles. Cela est en grande partie dû à l'utilisation régulière des métaphores dans la narration. Cette histoire a résonné en moi, elle est parvenue à me faire vibrer comme les récits de cette trempe : Portugal, Local, Elmer… Et si je cite Portugal, ce n'est pas innocent tout comme il n'est certainement pas innocent que Cyril Pedrosa soit le préfacier de cet ouvrage ; Craig Thompson signe quant à lui la postface. Deux talentueux ambassadeurs pour ce travail des frères Fábio Moon et Gabriel Bá. Daytripper aura nécessité deux ans ½ de travail avant d'être finalisé. Publié en 2010 aux USA, il a été récompensé en 2011 d'un Will Eisner Award (Meilleure série).

Cette album est une bombe, j'espère qu'on en entendra retentir les déflagrations jusque dans le foyer le plus isolé.

S'il m'est difficile d'en parler, c'est parce qu'il touche à l'intime et que chaque lecteur y trouvera l'écho de sa propre expérience. Ce roman graphique nous emmène aux côtés d'un homme simple, humble. Il aspire, comme tout un chacun, à pouvoir profiter des petits bonheurs de la vie. Il se confronte, comme tout un chacun, aux accidents de la vie, aux joies, aux peines, aux doutes… La mort, une naissance, une amitié, une rencontre qui donne un sens à la vie, le rapport aux pairs et aux aînés…

La vie de Brás est développée en 10 chapitres qui ne respectent pas la linéarité chronologique habituelle. Ainsi, on prend progressivement – et par bribes – connaissance de la vie du personnage. La narration effectue des va-et-vient permanents entre passé, présent et futur, comme si ces trois ères temporelles n'étaient qu'un tout d'ailleurs… ne le sont-elles pas ? le scénario s'assemble comme un puzzle et sa composition originale annihile toute impression de monotonie, de redondance et de lenteur que pourrait avoir un tel témoignage. Et comme on situe mal l'âge « réel » du personnage principal, cela renforce l'impression que la vie est un tourbillon où se mélangent pêle-mêle des émotions d'une intensité et d'une richesse certaine. Je défie quiconque de parvenir à ne pas pleurer durant cette lecture. Enfin, le fait de côtoyer ce héros sans âge donne presque l'impression qu'il est éternel, ce qui accroît la portée du message qu'il souhaite nous délivrer.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          110
Je ne suis pas certaine d'avoir compris toutes les subtilités de cette BD, qui au final s'est avérée un peu longue à lire.
Oui, la mort fait partie de la vie, c'est écrit noir sur blanc plus d'une fois.
Oui, notre vie est faite de moment dont trop souvent nous ne percevons pas l'importance.
Mais faut il autant de chapitres pour le dire et le redire ?
Heureusement que les dessins sont très beaux.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (596) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5228 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}