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EAN : 9782221203590
270 pages
Robert Laffont (07/02/2019)
4.09/5   27 notes
Résumé :
Toulouse, le 26 avril 1988. Déguisés en gendarmes, une improbable équipe de braqueurs – punks, anarchistes et toxicomanes – dévalisent les coffres de la Brink’s. Butin : 11,7 millions de francs, sans un coup de feu. La plupart des malfaiteurs seront interpellés et condamnés, sauf Gilles Bertin, chanteur de Camera Silens, groupe phare de la scène punk-rock française du début des années 1980. Espagne, Portugal, sa cavale va durer trente ans…
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
No futur, adolescente dans les années 80 je trouvais ce slogan stupide. Il me paraissait essentiel de construire un avenir, par pour ma petite personne, mais pour notre monde. Les punks me faisaient peur. le temps passe et les idéaux changent et aujourd'hui, sans adhérer au rejet de l'avenir, je comprends le doute et le rejet d'une partie de la jeunesse.

Gilles Bertin, punk, anarchiste, toxicomane, musicien membre du groupe Camera Silens, se laisse séduire par le charme ravageur de la drogue et de l'alcool.

L'héroïne est une compagne exigeante et les tentatives de sevrage des échecs. Après un passage par la case prison, Gilles replonge dans la dope et s'adonne à divers vols.

Alors que Camera Silens commence à émerger, Gilles Bertin et ses compagnons font le choix de l'argent facile et organise un braquage qui devra leur apporter un avenir radieux...

Le braquage réussi, mais c'est le début d'une cavale qui durera trente ans. Il abandonnera Nathalie, sa compagne et leur fils Loris né en 1986. La liberté a un prix qui est loin d'être dérisoire.

Des années de cavale en Espagne et au Portugal, l'argent file et l'addition arrive. le SIDA fait des ravages. le désir d'offrir un avenir à son fils Tiago né en 2011 et le besoin de soin auront raison de Gilles. Alors, un matin il quittera sa nouvelle compagne et leur fils, franchira la frontière et se livrera à la police française.

Gilles Bertin nous raconte son histoire, mais aussi l'histoire d'une partie de la jeunesse des années 70 / 80. Un récit sans mélo, il ne cherche pas la compassion. Il témoigne.

Un livre que je vous recommande.
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C'est le récit d'une cavale de trente ans que le cinéma hollywoodien pourrait envier, mais celle-ci fut bien réelle.C'est l'histoire de Gilles Bertin chanteur du groupe punk rock bordelais Caméra Silens dans les années 80;l'époque où Bordeaux était encore une ville de province bien sale loin de la mode des bobos parisiens et où une scène punk rock était bien ancrée. c'est en 1988 que Gilles va s'éloigner du milieu musical et de la vie d'un groupe indé, avec des amis basques ils réussissent le braquage de la brink's bank à Toulouse en emportant 11,7 millions de francs sans verser de sang . Ce cambriolage va l'obliger à quitter la France, en laissant sa femme, son enfant, ses racines et partir en cavale pendant 30 ans, jusqu'au jour où il décide de rompre avec cette fuite , cette impossibilité de vivre librement ,revient en france et se rend dans un commissariat à Toulouse pour régler ses comptes avec la justice et pouvoir renouer avec ses liens d'avant mais aussi pouvoir marcher à nouveau libre dans la rue mais surtout dans sa tête .



c'est un livre fort d'une personne attachante, intelligente qui a vécu sa jeunesse et son idéal sans concessions mais qu'il a payé chèrement.
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Le récit sans fard ni paillette d'une cavale qui durera 30 ans, celle de Gilles Bertin, alors jeune chanteur punk pour qui l'expression No futur prendra tout son sens. Alors que son groupe, Camera Silens, commence à émerger sur la scène à crête en pleine ébullition, une série de mauvais choix vont sonner le glas de sa carrière comme de sa vie d'homme libre. Car une cavale n'est décidément pas une sinécure, même lorsque l'argent coule à flot. Et c'est fatigué de cette vie, revenu de tout, qu'il décide de se livrer à la police à l'heure ou d'autres prennent leur retraite. Ayant vaincu son addiction à l'héroïne avant même ses premiers vrais braquages, l'habitude d'une vie facile, octroyée jusque là par le deal, pousse le jeune homme sur une autre mauvaise pente. Avec sa petite bande de zonards, de toxicos et de punks il va réussir à dévaliser les coffres de la Brink's en 1988 et à s'évanouir dans la nature avec plus de 11 millions de francs. Gilles Bertin revient ainsi sur ces années rouges et noires, abordant du même coup les questions alors brulantes du terrorisme de l'ETA et du cataclysme du SIDA.
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Un témoignage sur ce que furent la fin des 70' et le début des 80' pour une partie de la jeunesse . La dope, les squats, la délinquance ...
Tour à tour cambrioleur , chanteur/bassiste de rock'n'roll , junkie et finalement braqueur les vies déglinguées de Gilles Bertin ressemblent à un roman d'aventures et pourtant tout est bien réel ..
Gilles Bertin écrit et se raconte sans complaisance et avec un peu d'humour cette vie vie extraordinaire , assumant pleinement toutes ses conneries .
Un récit plein de musique , de dope et de violence qui se lit comme un polar ...
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Au sortir de l'adolescence, l'auteur chantait (hurlait est plus exact) dans un groupe punk de la deuxième génération, pas la plus mélodique, Camera Silens. Avec quelques acolytes du même acabit, ce grand escogriffe a imaginé, planifié et exécuté un vol à main armée de haute volée, dont l'astuce et l'audace laissent pantois. Il est ensuite allé claquer ses millions en Espagne et au Portugal, où il a rencontré l'amour et attrapé la sale maladie de l'époque, le sida. Jeune père d'un petit gars de cinq ans, difficilement conçu par fécondation in vitro, il décide après vingt huit ans de cavale, à huit ans seulement de la prescription de sa condamnation par contumace, de se rendre aux autorités françaises. La justice de notre pays, bonne fille, prend en compte son évolution et sa reddition volontaire en le condamnant à cinq ans de prison avec sursis. Il écrit un bouquin pour nous raconter tout ça et décède quelques mois plus tard. Voilà, c'est une belle histoire de rédemption, exposée sans forfanterie aucune, avec humour et sensibilité, par un type bien.
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critiques presse (1)
LeMonde
08 mars 2019
L’ex-chanteur du groupe Camera Silens a été tout à tour rockeur, junky, braqueur et fugitif. Il revient, dans Trente ans de cavale, sur son parcours chaotique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
1981 - 1988 : les années dingues.
La guerre froide laissait planer sur le monde la menace d'un conflit nucléaire.
Des bruits de bottes se faisait entendre de l'autre coté du mur.
Aux états unis, REAGAN se préparait à livrer l'ordre économique mondial à ces chiens de Wall Street.
En grande-Bretagne, Margaret s'appretait à bouffer du mineur gréviste.
Et dans notre douce France, pays des droits de l'homme, la peine capitale n'ayant pas encore fait l'objet d'un débat parlementaire, les derniers condamnés a mort de la république attendaient qu'on les raccourcissent d'une tete...
Bienvenue en 1980...Musique !
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Nous sommes donc sur le point d'en finir. Jamais je n'avais pensé à ce moment, je n'en avais même pas rêvé. En tout cas, pas de cette manière. Il m'arrivait souvent de penser à la mort, de me la représenter. Mais se rendre, même si nous en avons souvent parlé, restait du domaine de l'abstrait. Va-t-on me prendre pour un fou? À huit petites années de la prescription, ce n'est pas à exclure. Huit petites années... Lorsque l'on a passé vingt-huit ans en cavale, cela représente une éternité et je suis fatigué. Elles sont loin mes années d'insouciance. Je préfère expliquer à mes enfants : « J'ai fait des conneries, mais je vais les payer », plutôt que de continuer à assumer un passé qui ne me ressemble plus. Je ne suis plus en colère et je n'aspire qu'à vivre en paix.
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Le printemps vient d'arriver et, avec lui, son cortège de joggers bariolés, tels des arlequins, dont l'esthétique laisse parfois à désirer. Plus d'une année déjà que nous sommes en cavale, et l'impression d'aller droit dans le mur est si nette que j'ai le sentiment d'assister à la préparation d'un suicide collectif dont je serais l'un des acteurs principaux. Impossible, dorénavant, de repousser la peur et la dépression qui se sont emparées de moi et ne vont plus jamais me quitter. (pp. 93-94)
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Du lumpenprolétariat a la bande a Baader. De l'esprit de la mouvance skinheads dans l'Angleterre de 1969 jusqu'a sa dérive fascisante des années 80. Néo-punk, rocksteady, anarchie, bière, baston et prison, pas facile d'y voir clair dans ce méli-mélo énervé. Nous mélangeons les concepts, avant de les passer a la tritureuse et d'en faire des chansons.
Ce qui caractérise Caméra Silens tiens en trois mots : COLERE - URGENCE et AUTHENTICITE.
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Le lundi 15 septembre 2008, c'est avec un plaisir non feint que Cecilia, moi et une poignée de marxistes de comptoir apprenons la faillite de Lehman Brothers, quatrième banque d'investissement américaine. Le jour-même, Wall Street plonge vertigineusement, entraînant dans son sillage les places boursières mondiales. Selon un effet domino, les banques européennes, touchées de plein fouet, tombent les unes après les autres. Au comptoir, des rires hautement révolutionnaires se font entendre. Janvier 2009 : la bulle immobilière made in Spain n'en finit plus d'exploser. Un colossal feu d'artifice de millions de travailleurs pointant au chômage s'étend sur tout le pays. Des centaines de projets immobiliers restent inachevés. L'Espagne, exsangue, agonise. Au comptoir du Tio Cuco, plus personne ne semble avoir le cœur à plaisanter.
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