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EAN : 9781973340430
499 pages
Auto édition (24/11/2017)
4.39/5   36 notes
Résumé :
Arcan a perdu la mémoire, et aurait perdu la vie s’il n’avait pas été sauvé au cœur du désert par une troupe de soldats venus de Namathée. Envoyés par la prêtresse du Temps, ils appartiennent à un peuple millénaire, protégé depuis toujours par les dieux. Mais leur roi est mort, et les signes divins désignant son successeur tardent à se manifester. Autour du royaume, les armées ennemies se font menaçantes, et convoitent les richesses de ses terres. L’empire sarthe, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un homme endormi dans une barque.
Un aigle le suit.
Une prêtresse le voit en songe
Un pays au trône vacant.
Namathée est un univers tiré de l'Antiquité où les peuples s'allient et complotent pour s'emparer du trône vacant mais cet homme sauvé par Tarcyt devenu amnésique va suivre l'initiation et devenir namathéen par gratitude, amitié et par amour car il est amoureux de Forourgh, la prêtresse qui l'a soigné.
Pour aider son peuple d'adoption, Arcan, c'est ainsi qu'il est nommé, se livrera à une action d'éclat qui lui coûtera la vie. Son voyage dans le pays d'après lui permettra de découvrir sa véritable identité.
Florent Bainier nous emmène dans un univers guerrier où les combats font rage, l'armée y est prédominante. Les tactiques, les stratégies et les pièges préparés avec beaucoup de soin par Arcan et Tarcyt quand Namathée est assiégée (il y a même des schémas pour les passionnés) sont prenants. La bataille d'Issos n'est pas sans me rappeler le défilé des Thermopyles avec quelques variantes mais une grande rage d'en découdre de la part des chefs militaires.
C'est un univers mystique, religieux croyant aux prophéties et y attachant beaucoup d'importance.
Un univers où le mystère demeure car notre inconnu vient de Sargania, pays mythique et se révélerait peut être un peu trop combattif où va-t-il mener le peuple namathéen par la suite ? C'est ce que je vais m'empresser de découvrir en lisant : « Sargania » car Florent Bainier a eu la gentillesse de m'offrir les deux volumes.
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C'est un sans faute pour Namathée qui m'a emporté dans une somptueuse fresque antique où les hommes se font la guerre avec épées, boucliers et animaux, et où l'on guette anxieusement les signes envoyés par les dieux pour décider de l'avenir de la cité.

J'ai été surpris par la façon dont le récit m'a happé, et encore plus surpris d'apprendre qu'il s'agit du premier roman de Florent Bainier.

Beaucoup de choses à dire (sans spoiler), je vous propose donc de découvrir les 4 bonnes raisons de lire Namathée !


UN MARIAGE PEPLUM ET FANTASY REUSSI

Mariage heureux grâce à la plume haletante et érudite de Florent Bainier, passionné d'archéologie et de civilisations anciennes.

Quand je parle de péplum (oui, je sais, cela se dit plutôt des films, mais le terme s'applique à merveille ici), je ne parle pas d'une reconstitution historique à proprement parler puisqu'il s'agit d'un univers particulier, propre à l'imaginaire de l'auteur, et pas de notre Protohistoire à nous, cependant, les nombreuses références (stratégies militaires, armement, coutumes funéraires…) à différentes civilisations disparues inscrivent le récit dans le concret et, de fait, l'établissent plus solidement dans notre imaginaire. Lorsque l'auteur évoque certaines armes, même sans en avoir jamais tenues en main, vous arrivez à vous en faire une représentation à partir de ce que vous avez pu voir dans un livre, un documentaire ou en visitant un musée.

Mais les scènes de bataille dignes des grands péplums sont loin d'être le seul élément à planter le décor « antique » : nous retrouvons un panthéon de dieux et de déesses assidûment prié•e•s par la population. Chez les Namathéens, le culte est organisé autour de 5 dieux. Quatre représentent chacun l'un des éléments traditionnels : eau, terre, air ou feu, et le cinquième et suprême, Vasicha, est le maître du temps. Un prêtre est dévolu au service de chaque dieu et une prêtresse est chargée de représenter Vasicha dans le monde terrestre.

Ces dieux désignent les rois de la cité à leurs prêtres•se. À la date du récit, cependant, cela fait un an que le dernier roi est mort et que les prêtres attendent de déceler les signes divins. La vacance du pouvoir complique la situation de la cité quand la guerre éclate en favorisant les flottements dans l'armée et les complots politiques. Mais chez les ennemis de Namathée, les choses ne sont guère mieux : les alliés pensent à se retourner les uns contre les autres après sa défaite.

La présence du surnaturel à travers l'intervention des dieux et des défunts (souvent par le biais des songes ou des animaux), n'est pour rien gâter au récit car elle est excellemment bien dosée. Nous sommes rapidement au fait de l'existence des dieux namathéens, qui aident leur peuple à certains moments cruciaux de son histoire, mais pour autant, aucun Deus Ex Machina n'est à déplorer. L'auteur n'hésite pas à tuer ses personnages (j'adore ! mouahaha), et quand il les sauve in extremis, ce n'est jamais directement par l'intervention d'une force supérieure. L'histoire, comme un funambule, est donc constamment en équilibre entre les forces terrestres et divines, et livre même une expérience de mort imminente joliment décrite.


UNE ÉCRITURE DYNAMIQUE

Après une petite vingtaine de pages, j'étais totalement addict, au point de reculer mes propres plages d'écriture ou de sommeil pour continuer à lire.

L'écriture est remarquable : sans être d'un style littéraire soutenu, elle est cependant d'une concision et d'une précision redoutables dans la description des actions comme des émotions. Même les scènes de guerre, que j'ai tendance à survoler dans beaucoup d'oeuvres car je trouve qu'elles ont la mauvaise habitude de traîner en longueur sans rien apporter d'autre à l'histoire que la démonstration du savoir faire guerrier et du côté badass du héros, m'ont paru ici remarquablement décrites. L'auteur a su les rendre intéressantes par elles-mêmes. Ce n'était pas qu'un enchaînement d'actions, phrase après phrase, qui finit par rendre la lecture mécanique et par déjouer l'attention, mais des scènes vraiment palpitantes, fortes en émotions et en interrogations. Les manoeuvres militaires réalisées par toutes les factions sont limpides dans leur exposition et donnent à mesurer l'étendue des connaissances de l'auteur sur le sujet sans en faire trop.

De même, puisque chacun des peuples héros du roman empruntent des traits (architecture, équipement de guerre, modes de vie…) aux anciennes civilisations, un peu de vocabulaire technique émaille le texte, mais par petites touches, et jamais plus que nécessaire. On intègre les mots inconnus sans s'en rendre compte car ils n'altèrent pas le cours de la lecture.


UN RYTHME EPIQUE

En partie lié à la qualité d'écriture de l'ouvrage, mais pas que. La structuration des chapitres (assez courts, ce qui facilite la lecture en soi de mon point de vue) est bien pensée, découpée entre le point de vue des Namathéens et celui de leurs différents adversaires. En procédant ainsi, l'auteur nous met au courant de certains pièges ou de certaines manoeuvres avant les personnages, et cela fait monter la pression. Nous tremblons à cause de ce que l'on sait et que les Namathéens ignorent.

Aucun temps mort, aucune retombée dans l'action sans pour autant avoir des batailles tous les deux chapitres.

J'ai passé une bonne partie du roman à appréhender les actions d'un traître namathéen dont les héros ne soupçonnent pas un instant la félonie, et ça m'a mis une bonne dose de piment dans une sauce déjà relevée, car à chaque fois que je retrouvais le point de vue des ennemis de Namathée, je craignais de lire que le félon leur avait donné des informations qui les aideraient dans leur annexion de la cité…


DES PERSONNAGES MEMORABLES

Tous le sont : Arcan, le héros sans mémoire, Forough, la prêtresse de Vasicha, Zenaï, l'aigle noir sacré de Namathée, Tharcyt, le forgeron soldat, Yatis, le tigre blanc, Serun Allaf, le maître de l'alliance oughare, Skopasis, le chef Sarthe…

En les énumérant, je m'aperçois qu'il y en a une flopée – et j'en passe beaucoup sous silence – et pourtant, je n'ai pas eu l'impression d'une prolifération intempestive. Chacun d'eux est correctement présenté au lecteur au fil de l'avancée scénaristique et j'ai pu tranquillement assimiler leurs particularités, ce qui m'a permis de les identifier au premier « coup d'oeil » par la suite sans perdre le fil de l'action.

Mon personnage préféré ? Arcan ! Valeureux, loyal, sans donner dans le cliché du héros sans peur et sans reproche en ayant un goût certain pour la mort et la guerre. Mais son rival en miroir chez l'ennemi, Serchenesis, est doté lui aussi d'un certain charisme en tant que grand stratège de bataille Sarthe dont nous pouvons admirer l'ingéniosité tout au long du roman.

Autre fait appréciable : je n'ai relevé aucun cliché ni dans l'histoire ni dans la construction des personnages, et ça, ça mérite d'être souligné parce que ça reste encore trop rare. (Et en tant que membre d'un comité de lecture, je peux vous dire que des clichés, j'en vois passer ! Hélas, j'en trouve autant dans certains livres publiés…).

Tous les personnages sont en nuances de gris, et aucun des personnages de sexe féminin ne se retrouve avec l'un des mâles de l'histoire à la fin du livre. Bien qu'une romance germe dans ce tome 1, elle reste si discrète qu'elle est quasiment inexistante. de la fantasy épique et pas d'intrigue amoureuse ! Merci, Florent Bainier ! Maintenant, j'espère que le tome 2 ne me décevra pas dans le traitement de cette relation, mais je pense les deux personnages suffisamment bien construits pour lui donner une dimension assez dense et réaliste pour vous épargner mes grognements.

En conclusion, un excellent premier roman que les adolescent•e•s comme les adultes sauront apprécier !
Lien : https://chrisbellabas.wordpr..
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Florent Bainier signe avec le cycle des Acmènes son premier roman, une duologie de fantasy épique en deux parties, Namathée et Sargania.
Il en a commencé l'écriture lors d'un tour du monde en s'inspirant des paysages traversés. Les diverses nations peuplant son univers empruntent les caractéristiques culturelles, religieuses ou militaires.de civilisations ayant marqué l'histoire de l'humanité, comme les Perses, les Grecs, les Égyptiens, les Scythes, les Incas…

Namathée est présenté par l'auteur comme un roman d'action et d'aventure, une saga épique à l'âge du bronze relatant la quête initiatique d'un homme qui a tout perdu et doit tout reconquérir.
L'histoire s'inspire d'événements marquants de l'antiquité tels que la guerre de Troie ou l'épopée d'Alexandre le Grand, de diverses mythologies développées par des civilisations brillantes ou encore des croyances millénaires de l'humanité.

Un héros amnésique, en proie à des rêves prémonitoires, promis à un destin mystérieux…
Des Namathéens, un peuple millénaire, protégé depuis toujours par les dieux, respectant un code d'honneur vis à vis des étrangers, dans l'attente des signes divins qui désigneront leur nouveau roi…
Des guerres imminentes car, autour du royaume de Namathée, les armées ennemies de l'empire Sarthe, les tribus nomades Oughares et les mercenaires Lorestiens se liguent pour s'approprier les richesses de ses terres…

Immédiatement, dès le premier chapitre, j'ai été séduite par l'écriture au point de visualiser la très belle scène introductive. La succession de chapitres courts rend le récit vivant. Les péripéties s'enchainent, alternant les atmosphères privées et publiques, les scènes agricoles et les batailles, les points de vue et focalisations, les quêtes individuelles et les stratégies collectives... le langage est souvent soutenu, avec des termes précis, techniques, empruntés à des champs lexicaux variés et visiblement maîtrisés par l'auteur ; la narration est fluide, agréable, sans longeurs ni temps morts.
Naturellement, comme dans tous les romans de fantasy, la narration abonde en nombreux détails sur la civilisation, la géographie, l'histoire et les moeurs de Namathée. Ici, les lecteurs les découvrent d'abord en même temps qu'Arcan, aussi ignorants que lui du monde où il a été recueilli, puis au fur et à mesure qu'il se rapproche des Namathéens, se les approprient en même temps que lui, comprennent enfin le sens du titre général de la duologie quand il retrouve la mémoire.
J'ai beaucoup apprécié le contexte de guerre de conquête, de menace permanente, de stratégie militaire. Bien que les affrontements sur les champs de batailles ne figurent pas parmi les péripéties que je préfère, j'ai trouvé les scènes de combats très bien décrites, visuelles et crédibles. de même, les attitudes des chevaux, souvent présents lors des affrontements et des poursuites, sont retranscrites avec fidélité (c'est un point sur lequel je suis assez sensible…). Enfin, les sièges et attaques de citadelles démontrent aussi la qualité du travail de documentation et de finition fourni par l'auteur.
En marge des conflits, les parcours et les psychologies des différents protagonistes sont élaborés avec soin, travaillés, ciselés. Les enjeux stratégiques, les plans de bataille, l'atmosphère de guerre servent de support aux portraits moraux, les rendant encore plus complexes et expressifs.
Les problématiques abordées ont souvent des échos universels et pourraient être transposées de nos jours : grande rupture, guerre, gouvernance…
Ce roman est captivant et j'avais du mal à quitter les personnages, plaisir à les retrouver… Je ne veux pas prendre le risque de trop divulgâcher mais j'ai adoré la part donnée aux animaux, aigles et tigre, aux rêves et songes, aux prémonitions à décrypter, aux scènes de décorporation...

Je déplore souvent les longueurs des romans de fantasy. Je suis souvent déçue par leur manque de rythme… Ma dernière incursion dans ce genre, pour un service de presse, ne m'ayant pas laissé un souvenir impérissable, j'attendais vraiment de la qualité et j'ai été très agréablement surprise, réconciliée avec le genre.
À la fin de ce premier tome, j'éprouve l'envie de remercier Florent Bainier pour sa confiance et pour l'excellent moment de lecture qu'il m'a offert.
Naturellement, je vais poursuivre la découverte du Cycle des Acmènes avec le deuxième opus, Sargania tant j'ai été séduite par cette épopée qui mêle avec brio heroic-fantasy, fantastique, action et aventure.

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Je remercie l'auteur Florent Bainier pour m'avoir fait parvenir son premier livre, il y a un petit moment déjà. le manque de temps me fait repousser certains livres sans le vouloir, ma mémoire me fait défaut parfois. Et pour ce premier tome, il s'agit du dernier livre lu au mois d'avril, encore un manque de temps flagrant pour être à jour.

Ce n'est pas la couverture qui a attiré mon regard, mais plutôt le résumé et la façon dont l'auteur a présenté son livre. J'aime beaucoup ce côté de l'histoire où nous sommes en présence des légions, des temps anciens où les Dieux étaient parti intégrante de l'histoire de l'Homme.

Un corps dans un barque continue son bonhomme de chemin sans se réveiller. de l'autre côté, une prêtresse du Temps le voit dériver. Une vision lui apparaît : il faut aller le sauver coute que coute. Envoyant une mission d'hommes, Tarcyt en est le meneur. Dix jours dans le désert pour retrouver une hypothétique barque avec à son bord un homme probablement mort ne lui plaît pas plus que cela. Surtout qui'l est en congé. Mais il croit en la prêtresse du prénom de Forourgh. le corps est récupéré in-extrémis. de retour en Namathée, le survivant se réveille bien des jours après, la mémoire totalement perdue. Il prendra le prénom d'Arcan. Cet homme est différent de tous les autres et il va faire en sorte d'appartenir à Namathée en usant de ses bras. le sort va en décider autrement lorsqu'il va assister à un massacre. Arcan va devoir prouver sa valeur afin d'aider le peuple de Namathée à rester libre.

L'histoire parle d'hommes, ou plutôt de guerriers. Les épées, les boucliers, les lames, les flèches sont des armes utilisées régulièrement pour repousser l'ennemi en dehors du territoire. le peuple de Namathée vit depuis plus de mille ans sur ces terres, respectant la nature, les Dieux et ceux qui les représentent : 4 prêtres et la prêtresse. L'auteur a fait beaucoup de recherches et y a mis son grain de sel. Il y a de la stratégie militaire lors des combats, avec les traîtres, les alliés. Il y a beaucoup de coutumes, que ce soit au niveau de la façon dont il faut "enterrer" les morts, mais également sur la manière dont chacun sert et/ou se sert. Les descriptions sont telles que j'ai eu par moment l'impression de suivre un film sans les arènes certes, mais ce type de film. Grandiose par les décors, les acteurs, les actions. Une civilisation qui croit encore en les Dieux et qui sont fervents dans leurs actes et paroles. Aider le prochain, même si c'est un étranger qui traverse leur terre est toujours d'actualité.

Lorsque la guerre éclate, ce n'est pas une toute petite, non, elle est réfléchie, calculée. Usant de personnages qui sont dans les deux camps, les Sarthes mènent la danse un temps. Ils ont des atouts dans leur manche, savent qui graisser la patte afin d'obtenir des résultats et ainsi mettre la main sur la cité de Namathée. Sauf que ces derniers, même si leur roi est mort depuis un an et qu'il n'y a personne qui a repris le flambeau (les Dieux n'ont désignés personne) il y a toujours ces gardes qui font très bien leur travail. de plus, il y a cette présence des aigles qui est très importante, car ils sont liés aux Dieux. C'est une partie qui vient en plus, un peu de surnaturel dans certains échanges. Lorsqu'il y a risque de mort, lorsqu'il y a cette aide providentielle sous la forme d'un aigle de plumes noires.

Le pouvoir est en plein coeur de cette guerre. Certains veulent le pouvoir pour asservir les autres, tandis que d'autres n'en veulent pas, car ils savent la responsabilité qui va les incomber. Pourtant ils seraient de très bon roi. Arcan est un homme à part dans le sens où lorsqu'il est recueilli il est très faible. En même temps plus de 10 jours dans une barque, inconscient, cela n'aide pas. de plus il est blond, la peau pâle. Personne dans la région ne lui ressemble. Ni la couleur de peau ni celle des cheveux. Il est intelligent et ce n'est pas son amnésie qui l'empêche d'être sur de lui. Il n'hésite pas à se mettre en danger et a parfois des idées suicidaires ! Tarcyt est un homme de valeur, protecteur des faibles, il est également un forgeron en dehors de la guerre. Il n'hésite pas à se mettre devant ses hommes dans les cas d'attaque et son cerveau tourne à plein régime lorsqu'il s'agit de stratégie. Il y a de nombreux personnages, mais on arrive à ne pas se perdre en route, malgré les noms peut connus. J'ai beaucoup aimé Delaram qui est étonnante pour son âge mais aussi Forourgh qui a beau rester sur ses gardes elle n'en reste pas moins humaine. Un gros point pour Yatis, il m'a donné envie de le prendre dans mes bras.

L'auteur a une très belle plume qui se laisse lire si facilement que j'ai eu du mal à lâcher le livre pour aller dormir. D'ailleurs, il m'a suivi pour que je le termine. de bonnes descriptions, quelques schémas pour montrer quelques unes des manoeuvres, mais j'avoue qu'elles n'auraient pas été là cela ne m'aurait pas dérangé. Tout simplement parce que c'est très bien expliqué et que ce n'est pas long. L'histoire va crescendo. L'entrée en matière de Arcan pour arriver à une guerre totale entre plusieurs peuples. Il y a très peu de temps morts car dès que le personnage principal fait un pas, il arrive quelque chose. de bon ou non (souvent non d'ailleurs).

En conclusion, un premier livre ET un premier tome qu'il faut découvrir même en tant que novice dans ce thème. Un beau mélange d'histoires, un peu de surnaturel et de l'action. Sans oublier des personnages qui vont au-delà de leur limite. Vivement la suite car la fin de ce tome promet beaucoup de choses très intéressantes !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-cycle-des-acmenes-tome-1-namathee-florent-bainier-a144761800
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Namathée est le premier roman d'un cycle de fantasy basée sur la conquête qui donne envie de continuer. On entre dans l'univers avec une troupe de soldats envoyée au coeur du désert par une prêtresse pour sauver un homme amnésique. Arcan s'intègre et prend part aux conflits qui menacent son peuple d'adoption.
J'ai beaucoup apprécié me retrouver dans une contrée désertique, avec des personnages à la peau foncée, c'est un environnement assez peu utilisé. le roman est bien construit, dense tout en restant fluide et facile d'accès. L'équilibre actions/descriptions est bien dosé. L'histoire est vraiment intéressante et claire, on entre tout de suite dans l'histoire.
Je me demandais comment l'auteur pourrait faire quelque chose d'original en utilisant une combinaison d'éléments très souvent présent en fantasy : bataille, siège, amnésie, prophétie… Et bien il réussit à merveille à s'approprier tout ça pour leur donner un bon coup de peps. L'amnésie est bien utilisée, ce n'est pas une facilité choisie comme prétexte pour présenter l'univers ce qui n'est pas évident à obtenir. La prophétie n'est pas au coeur de toute l'histoire, elle reste très discrète et avec des petites nuances super sympa. Les camps ne sont pas figés ce qui entrainent trahisons et crédibilité des conflits. Ne pas tomber dans la facilité où le peuple entier est bon ou mauvais, c'est toujours appréciable en fantasy. Les scènes de batailles et de sièges sont très bien décrites, on les suit comme si on y était.
Les personnages sont bien travaillés et intéressants. En résumé, on retrouve les codes du genre tout en les détournant pour créer une histoire originale où même les grands lecteurs de fantasy peuvent adhérer.
J'ai juste eu un petit soucis avec ma lecture mais c'est vraiment un point qui m'est très personnel : les oiseaux. J'ai la phobie des oiseaux et je n'avais aucune idée avec le résumé de leur importance dans l'histoire. du coup certaines scènes de batailles ont été éprouvantes pour moi mais c'est le signe que la description était réussie.
Petit message pour ceux qui passent leur tour quand ils voient écrit young adult : c'est plus complexe, ambitieux et dur que ce qu'on trouve habituellement dans les romans YA donc n'hésitez pas à tenter.
J'ai hâte d'avoir la suite même si je suis heureuse que ce tome un forme une histoire avec une vraie fin de tome (pas de cliffhanger énervant)
Merci simplement, Florent Banier et Anaelle pour m'avoir permis de découvrir cet univers vraiment chouette.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
_ Il n'y a plus de roi à Namathée depuis bientôt un an, et les Anciens n'ont toujours pas vu les signes leur permettant d'en désigner un. Mais là justement, c'est l'âme de Moran qui m'a demandé de le faire. J'ai alors été chercher Zenaï, et je me suis mise en décorporation ces derniers jours pour l'accompagner pendant qu'il volait vers l'ouest. À travers ses yeux, j'ai vu cet homme.
_ Et qui est-il ?
_ Je n'en sais rien . Zenaï l'a trouvé et l'a déjà aidé une première fois à éviter la mort.
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La terre tremblait. Un grondement sourd s'amplifiait. Des milliers de cavaliers fondaient sur eux, Tarcyt essayait d'estimer leur nombre, et la vitesse à laquelle ils chargeaient mais les idées se bousculaient dans sa tête. Avait-il bien calculé les espaces pour laisser à ses hommes la place de reculer ? Les archers avaient-ils assez de flèches ? Ses fantassins auraient-ils suffisamment de discipline pour exécuter la manœuvre de repli ? Et surtout, comme à chaque fois qu'il avait dû emmener des hommes au combat combien allaient survivre ?
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Alors qu'il finissait sa série d'invectives par un cri de guerre, il vit les premiers cavaliers s'effondrer d'un coup, disparaissant soudainement comme engloutis par la terre. Que ce soit à gauche, à droite ou devant lui, tous tombaient les uns après les autres. Il voulut ralentir sa monture, mais poussé par la charge de ceux qui étaient derrière lui, il ne put rien faire. A son tour, son cheval s'enfonça dans un trou, l'entraînant avec lui dans sa chute. Sonné, il cherchait à reprendre ses sens sans même tenter de trouver une explication à ce qui venait d'arriver. Mais une douleur atroce lui déchirait les entrailles. Des hurlements emplissaient ses oreilles, du sang lui sortait par la bouche, la terre dans ses yeux l'aveuglait. Puis tout devint flou, sa vision se troubla, le bruit disparut...
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Tout en soutenant le regard de son adversaire, il leva la main gauche à plat en signe d'apaisement envers ses soldats, et feignant de déposer son épée à terre, se releva au dernier instant pointe en avant. Mais Arcan d'un bond se décala sur le côté, avant de contre-attaquer, forçant le général sarthe à faire trois pas en arrière.

Il y a peu de moments de calme dans une bataille, mais parfois, lorsque deux guerriers d'exception se rencontrent, ceux qui se battent à leurs côtés savent se mettre en retrait, respectant autant leur champion que celui de leurs ennemis. Autour des deux hommes, les combats avaient cessé pour laisser place au duel. Dans la salle centrale de la tour, percée des deux portes opposées menant chacune au chemin de ronde, se tenaient à une extrémité les soldats sarthes, à l'autre les Naméthéens et Yatis. La lumière orangée de la fin de journée se reflétait sur les épées des deux adversaires qui s'observaient, tels deux félins prêts à s'entredéchirer.
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La région était réputée pour offrir un relief adapté et du petit gibier prisé par les rapaces. Il ne devrait donc pas être très difficile de dénicher un œuf. Ce qui l'inquiétait le plus était la phase qui consisterait à aller le récupérer dans le nid. Pour accomplir le Lacédème, la tradition namathéenne ne l'autorisait pas à se servir des armes qu'il avait emportées, un glaive offert par Tarcyt et l'arc oughar qu'il avait conservé depuis les combats de Gandomée. Mieux vaudrait pour lui que le couple d'aigles soit loin à ce moment là. Nombreux étaient les borgnes et les balafrés à Namathée.
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