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EAN : 9782322397846
240 pages
Books on Demand (14/10/2021)
4.49/5   42 notes
Résumé :
Paris est une capitale monstrueuse.
Elle dévore et vomit ses habitants sur ses trottoirs, sans demander son reste.
Cédric pensait pouvoir y vivre sa nouvelle vie...
Sa rencontre avec Marion Müller, une dirigeante de friperie atypique, arrivera-t-elle à le sortir du trou à rat dans lequel il s'est enterré ?

La Grandeur n'a pas de prix.

Prostitution, ambition et richesse s'entrechoquent face à un passé sombre et au so... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Résumé
Cédric, enchaîne petits boulots et périodes de chômage et vit dans un appartement sordide. Pourtant quand il est monté à Paris, il pensait s'en sortir. Un jour, il trouve enfin un emploi dans une boutique de fringues vintages ; le début de la fin des galères, vraiment ?

Mon avis : Ah Cédric, je l'ai autant aimé que détesté, ce personnage assez complexe. Avec lui, nous plongeons dans la détresse des personnes qui peinent à être reconnues. Il cherche seulement à faire sa place dans la société, avoir un boulot avec un contrat à durée indéterminée, un salaire normal et une vie décente dans un appartement salubre ! Et retrouver le regard d'Amélia !

Cette histoire assez sombre nous fait réfléchir sur les personnes qui sont en marge de la société et dont on abuse parfois sans vergogne. Il y a aussi le côté psychologique et une belle étude de la société (là, je me tais pour ne pas trop en divulguer).

Tout commence par un prologue qui intrigue, puis le déroulement de l'histoire avec des retours arrière pour la compréhension du présent. C'est très bien amené, on croit savoir comment ça va se terminer, mais il y a un dénouement imprévisible, et personnellement, la fin je ne l'ai pas vue venir !

L'écriture est agréable, c'est simple, facile à suivre. L'histoire est racontée de façon judicieuse, avec un bonus pour ce fameux prologue qui rajoute du piment au roman.

Je recommande ce roman pour l'originalité de l'histoire et le regard aiguisé que porte l'auteur sur certains aspects de la société. Bravo Gaëtan Ballester, et merci de m'avoir permis de croiser le destin de Cédric.

À lire voluptueusement installé(e) dans un canapé avec une corbeille de fruits et une coupe de Champagne à portée de main !

Instagram : @la_cath_a_strophes
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J'ai découvert la plume de l'auteur à travers les deux premiers épisodes de sa série « Les Clones ». J'ai tout de suite accroché à son univers et à son style percutant et passionnant à lire. Aussi, quand il m'a proposé de découvrir ce roman, je n'ai pas hésité une seule seconde ! J'ai donc plongé dans un tout autre univers et surtout dans un roman et plus dans des nouvelles, et je dois dire que j'en ressors avec tout autant d'enthousiasme ! L'auteur arrive vraiment à nous proposer des histoires qui nous surprennent de bout en bout en prenant des chemins totalement inattendus.

Nous faisons la connaissance de Cédric, un jeune homme qui galère beaucoup et qui va de petits boulots en petits boulots. Ce jeune homme au passé compliqué est bien décidé à devenir quelqu'un et à ne surtout pas être un être insignifiant. Il peine pourtant à faire son chemin et à s'en sortir. Mais tout pourrait bien changer le jour où il rencontre Marion, une femme particulière qui est la propriétaire d'une friperie pas comme les autres. Elle voit en lui quelque chose et décide de l'engager. Il va alors entamer une nouvelle vie, ce à quoi il ne s'attendait pas forcément en acceptant ce job même si c'était exactement ce dont il rêvait. Mais jusqu'où ce rêve va-t-il le mener ?

Cédric est un jeune homme qui nous touche et que nous suivons avec grand intérêt. Il présente de nombreuses fêlures et la plongée dans son passée nous révèle des événements glauques et bien sombres, de quoi mettre au jour des éléments moins joyeux et plus glaçants… A ses côtés nous allons découvrir ce que Marion lui réserve et pourquoi elle a souhaité l'embaucher. Avoir des rêves de grandeur c'est bien, mais à quel prix ? Ce sera à lui de le décider…

L'histoire va alors prendre un tournant très inattendu et monter crescendo jusqu'à un final terrible et qui nous révélera qui est réellement notre cher ami. J'ai adoré la façon dont l'auteur construit son récit. C'est bien ficelé et les révélations arrivent l'air de rien, histoire de nous surprendre d'autant plus ! C'est un thriller psychologique comme je les aime et qui nous emporte dans une toile extrêmement bien ficelée !

Les personnages sont passionnants à découvrir et montrent de nombreuses facettes très différentes. Ils mettent aussi en avant à quel point certains mots peuvent marquer à vie et faire prendre des décisions terribles… Tout en nous montrant jusqu'où certains sont prêts à aller pour atteindre leur rêve ou la vie qu'ils souhaitent vivre !

En bref, si les thrillers psychologiques vous intéressent, je ne peux que vous conseiller de plonger dans celui-ci aux côtés de Cédric qui va vous emmener dans une histoire qui s'annonce bien sombre !
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Gaëtan Ballester pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement.

Concernant la couverture, pour moi, bien que jolie, elle n'accroche pas l'oeil, même si le jaune attire et les porcelets intriguent, tout comme cette importante fêlure qui la traverse. Elle a cependant son intérêt comme vous pourrez le lire dans le roman.

Concernant la plume, je l'ai trouvée fluide et agréable, incisive, cash dans sa vérité dérangeante, parfois violente, franche dans ses descriptions, légèrement oppressante par moments. J'ai vraiment apprécié sa qualité.
Les pages se tournent facilement et on a envie de connaître la suite. Je trouve les illustrations de début de chapitre très jolies. J'ai aussi beaucoup aimé les deux dernières du livre, qui mettent bien l'accent sur le traumatisme du personnage principal.

Cédric est un jeune homme de 22 ans, beau gosse, brun aux cheveux bouclés, sec et bien dessiné, gentil, avec du bagout. Il a quitté son Ardèche natale pour devenir quelqu'un. Pour lui, nulle autre ville que Paris n'aurait pu lui donner cette chance. Ce choix est une évidence et son destin est là-bas.

Mais Cédric va très vite voir ses rêves broyés par la capitale, cruelle et sans pitié. Après un temps passé à squatter où il pouvait, il a maintenant trouvé un logement... enfin si l'on peut qualifier ainsi son minuscule studio insalubre et envahi par la vermine. Ses vêtements montrent qu'il n'a pas les moyens de les renouveler et il en souffre. Les petits boulots qu'il décroche péniblement sont souvent non déclarés et on le vire toujours comme un malpropre. Il ne vit pas. Il survit.

Seul le souvenir des yeux d'Amélia, une mystérieuse jeune femme, le pousse à continuer à s'accrocher, à essayer d'améliorer son avenir coûte que coûte, quitte à devoir faire certaines choses dans l'ombre... si vous voyez ce que je veux dire... Parce que non, il ne peut pas, il ne veut pas être insignifiant.

Un jour, en passant devant MAA, une friperie chic, il va être amené à faire la connaissance de la propriétaire, Marion Müller. Cette rencontre va changer sa vie. En plus de lui permettre de vivre un peu plus confortablement, elle va lui laisser à penser qu'il va enfin pouvoir toucher du bout des doigts ce rêve de devenir quelqu'un d'important.

Mais, lorsque tout va trop bien, est-ce fait pour durer ? le rêve va-t-il continuer de s'améliorer ou va-t-il éclater comme une bulle de savon dans laquelle on a trop soufflé ? Quand on est au fond du trou, ne ne peut y descendre plus. Mais quand on en a commencé l'ascension, la chute ne fait-elle pas beaucoup plus mal ?

J'ai apprécié suivre le quotidien de Cédric, sa façon d'essayer de s'en sortir, ses efforts, ses rêves, ses flashback, son passé traumatique qui le pousse absolument à vouloir être quelqu'un, à ne pas être insignifiant. Ce mot à beaucoup d'importance et de puissance, pour lui.

Le mystère qui plane autour de la fameuse Amélia, dont le souvenir hante très souvent notre protagoniste, donne aussi envie d'aller plus avant dans le roman pour percer son secret et savoir qui elle est réellement.

Mais plus que la vie du jeune homme, ce livre est aussi une critique ouverte (pour moi), du fonctionnement de la capitale (et du monde en général) et de la façon dont sa "machine" broie et avale ceux qui n'ont pas la chance d'avoir assez d'argent. Mais d'autres sujets sont aussi abordés, comme la pression économique posée sur les épaules des petits agriculteurs, les magouilles sociétales, vénales et administratives, l'abandon parental, l'homosexualité, la sexualité des femmes d'âge mûr, la sexualité tarifée, le #MeToo, l'importance de l'argent... Il y a beaucoup de sujets forts et actuels, certains plus abordés et plus travaillés que d'autres.

Je ne m'attendais pas du tout à une telle chute et j'ai été à la fois surprise (dans le bon sens du terme) et glacée. Bravo !

En résumé, j'ai beaucoup apprécié découvrir ce roman noir au sein de Paris. J'ai aimé le fait qu'il soit très explicite qu'elle soit impitoyable et recèle beaucoup de noirceur sous son couvert de ville des amoureux. Cela apporte une oppression quasi permanente, tout comme les sujets traités. Cédric est un personnage attachant et torturé qui m'a beaucoup plu. J'ai trouvé qu'il était très travaillé, tout comme la plume de l'auteur qui est de qualité.

P.S. : En bonus en fin d'ouvrage, l'auteur à ajouté une nouvelle : La face cachée de l'affaire Dolly qui est le premier épisode de sa série Les Clones. Elle se présente sous forme de mail où un homme aux abois s'empresse de vouloir révéler des choses sur le clonage, dissimulées au travers de la médiatisation de Dolly. L'urgence du ton et les descriptions données rendent le tout plus réaliste. J'ai bien aimé et, qui sait, cela est peut-être plus vrai que ce que l'on pense...?
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Ils sont ceux dont Cédric ne veut pas faire partie, ces gens qui, dans l'indifférence générale, pendent au bout d'une corde ou gisent à côté du fusil qui les a délivrés de la souffrance de l'humiliation, de l'échec, du désespoir. Au contraire, Cédric veut être de ceux qui s'en sortent, qui comptent, qui réussissent et voient dans les yeux de leurs interlocuteurs l'importance sociale durement acquise. C'est la raison pour laquelle Cédric est monté à Paris et ce n'est pas le misérable studio dans lequel il vit en cohabitation avec quelques rats qu'il essaie d'exterminer qui va le faire renoncer à son objectif. Cédric, qui semble obsédé par le souvenir d'une Amélia dont on ne sait quasiment rien, enchaine les petits boulots jusqu'à en dégoter un qui risque bien de changer sa vie : le voilà embaucher dans une friperie, propriété de Marion Müller, une vieille femme aussi riche que mystérieuse, qui finit par lui proposer de vendre bien plus que de simples fringues.
Ce n'est pas la première fois que je l'écris ici, il y a de belles découvertes à faire du côté des romans autoédités. Et « Les morts insignifiants » en est une. Incontestablement. Pour son premier roman, Gaëtan Ballester fait fort. Si le prologue semble installé le mystère d'une disparition, on l'oublie assez rapidement en se retrouvant plongé dans le quotidien somme toute assez banal de ce jeune homme en quête de reconnaissance sociale qui se trouve embaucher dans une friperie, monde auquel il ne connaît rien malgré le coaching de son ami Simon. Au fil du récit, le passé de Cédric ressurgit, il a l'odeur de la mort, la couleur du sang, l'arrière-goût d'un traumatisme dont on garde les séquelles à vie. Eclairé par le passé, le présent teinte de reflets morbides les ambitions de Cédric qui voit dans les gros billets qu'il reçoit de la part de vieilles dames en échange de prestations sexuelles, la possibilité d'exister, enfin, socialement. Mais jusqu'où peut-on aller pour ne pas se sentir insignifiant ? La fin est surprenante, éclairante et sombre. Beau mélange.
Très intelligemment construit, le roman de Ballester nous mène par le bout du nez. L'intrigue est prenante, l'écriture est travaillée que ce soit dans les parties narratives aux descriptions précises et courtes, aux images justes et parlantes, ou dans les dialogues empreints d'un réalisme qui participe à une lecture totalement immersive. Il y a comme l'esquisse d'une satire de notre époque derrière ce Cédric torturé par son passé et soumis à ce besoin de toujours plus d'argent, de regards des autres. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui avait un petit quelque chose de cinématographique dans l'approche structurelle du récit, et de réellement littéraire dans la richesse de l'écriture. Vraiment, il faut garder un oeil sur ce que produira Gaëtan Ballester, Ses « morts insignifiants » est un début très prometteur.
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♠ « Les morts insignifiants » - Gaëtan Ballester
Je pense sincèrement que je ne me serais jamais intéressée à ce livre si son auteur ne m'avait pas contactée directement sur Simplement Pro. J'aime beaucoup les thrillers mais me tourne assez rarement vers les romans noirs axés drames. Pourtant, Gaëtan Ballester a réussi à piquer ma curiosité. Je le remercie donc encore une fois pour sa proposition et l'envoi de son livre en version numérique.
Cédric est un jeune homme originaire d'Ardèche qui débarque à Paris avec de grands projets en tête. Néanmoins, la ville lumière ne lui fait pas de cadeaux : il ne trouve pas d'emploi stable, ses rentrées d'argent sont très aléatoires et il loge dans un petit appartement infesté de moisissures et de rats. Son quotidien commence réellement à le déprimer lorsqu'il trouve un emploi dans la friperie la plus chic de la capitale. Deux mois plus tard, il signe son CDI. La patronne lui fait alors une proposition surprenante qui pourrait changer le cours de sa vie…
ATTENTION SPOILER :
La structure du récit s'organise en chapitres et sous-chapitres numérotés. Leur petite taille augmente facilement le rythme de lecture et donne du dynamisme au récit. de plus, les illustrations sont réfléchies et bien utilisées. Déjà, les chapitres démarrent par une image de présentation et une lettrine. En plus, le texte est enrichi par du gras, de l'italique, un jeu sur la taille des caractères… En outre, le lecteur suit l'évolution du personnage principal avec beaucoup d'attention. Au départ et malgré les différents flashbacks, son attitude négative et agaçante m'a poussée à ne pas l'apprécier. Mais ensuite, il s'épanouit dans son travail et devient plus positif. Enfin, il finit par totalement perdre les pédales à l'occasion de son dernier rendez-vous et dévoile un visage totalement différent. Pour terminer, j'ai bien aimé l'ajout de mots anglais et danois, la cohérence du titre et la courte nouvelle ajoutée en fin d'ouvrage. Je regrette peut-être simple le manque d'explications au sujet d'Amélia, pourtant si importante dans la tête de Cédric, et l'incohérence relative au mot "client" féminisé à tout va. En effet, je pense que les femmes ne sont pas les seules à acheter des vêtements en friperie, comme le prouve Simon !
En conclusion, ce livre était une très belle découverte et une très bonne lecture. J'ai été agréablement surprise et vous le recommande bien entendu.

Pour plus d'informations et de chroniques :

Lien : https://www.shanaslibrary.co..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il regarde la pièce autour de lui. Il se répète en boucle qu’il ne finira pas comme son père. Il ne sera pas insignifiant. Il marquera le monde de son passage, quoi qu’il en coûte. (...) La Grandeur n’a pas de prix. Pour monter les échelons, lui permettant de se construire une identité remarquable, il lui faut, pour l’heure, récolter beaucoup d’argent.
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Un sentiment de puissance l’envahit. Lui, Cédric Perathie, vaut tout ça. Il a de la valeur. Cette pensée peut sembler grotesque, mais, à ce moment précis, billets en mains, dans cette suite luxueuse, elle traduit le plus grand compliment que le jeune homme ait jamais reçu. Il est tenté de jeter l’argent au-dessus de sa tête et de plonger sous la pluie de feuilles multicolores, mais il se ravise. La crainte d’en perdre un le retient. Il se contente de les coller sur son visage. D’inspirer profondément.
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S’il perd ses emplois à la chaîne depuis qu’il vit sur la capitale, c’est à cause de ce système pourri. Un employeur privilégie les CDD d’apprentis en alternance pour payer en dessous du SMIC. Un autre, prêt à licencier un employé pour embaucher sa nouvelle maîtresse. Ou encore, plus récemment, le fils des patrons qui pique dans la caisse et fait porter le chapeau au dernier venu dans la société. Toutes ces raisons de licenciement abusif, Simon les connaît. Lui aussi a fermé sa gueule quand il s’y est trouvé confronté.
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Il regarde la pièce autour de lui. Il se répète en boucle qu'il ne finira pas comme son père. Il ne sera pas insignifiant. Il marquera le monde de son passage, quoi qu'il en coûte.
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« Je veux devenir quelqu’un… Je vais devenir quelqu’un… Je deviens quelqu’un… Je suis déjà quelqu’un d’important. Sans s’en rendre compte, ses lèvres remuent en articulant ces mots.
Ils ont encore du mal à bien se placer dans son esprit, une seule phrase est déjà certaine.
Je ne suis pas insignifiant. »
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