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Citations sur Océan mer (189)

Il a trente-huit ans, Bartleboom. Il pense que quelque part dans le monde il rencontrera un jour une femme qui est, depuis toujours, sa femme. Parfois il se désole que le destin s’obstine à le faire attendre avec autant de ténacité et d’absence de délicatesse mais, le temps passant, il a appris à considérer la chose avec une grande sérénité. Chaque jour ou presque, depuis des années maintenant, il prend la plume et il lui écrit. Il n’a pas de nom ni d’adresse à mettre sur ces enveloppes : mais il a une vie à raconter. Et à qui, si ce n’est elle ? Il pense que, lorsqu’ils se rencontreront, ce sera beau de poser sur ses genoux une boîte en acajou pleine de lettres et de lui dire
- Je t’attendais.
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Peut-être que le monde est une blessure et que quelqu'un en ce moment la recoud, avec ces deux corps qui s'emmêlent.
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C'est ça, ce que m'a enseigné le ventre de la mer. Que celui qui a vu la vérité en restera à jamais inconsolable. Et que n'est véritablement sauvé que celui qui n'a jamais été en péril.
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La mer. Elle semblait une spectatrice, silencieuse, et même complice. Elle semblait un cadre, un décor, un arrière-plan. Et maintenant je la regarde et je comprends : la mer était tout. Elle a été tout dès le premier instant, tout. Je la vois danser autour de moi, somptueuse dans sa lumière de glace, monstre infini et merveilleux. (...) Il n'y a pas de coupables ni d'innocents, de condamnés ni de sauvés. Il y a seulement la mer. Tout n'est plus que mer. Nous, abandonnés de la terre, nous sommes devenus le ventre de la mer, et le ventre de la mer c'est nous, et en nous elle vit et elle respire. Et moi je la regarde qui danse dans son manteau étincelant pour la joie de ses yeux à elle, invisibles, et je sais enfin que ce n'est la défaite d'aucun homme, mais seulement le triomphe de la mer, et sa gloire, tout ceci (...)
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Quand tu la regardes, tu ne t'en rends pas compte : le bruit qu'elle fait. Mais dans le noir... Toute cette infinitude alors n'est plus que fracas, muraille de sons, hurlement lancinant et aveugle. Tu ne l'éteins pas, la mer, quand elle brûle dans la nuit.
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C'è un uomo, in questa locanda, che ha un buffo nome e studia dove finisce il mare. In questi giorni, mentre ti aspettavo, gli ho raccontato di noi e di come avessi paura del tuo arrivo e insieme voglia che tu arrivassi. E un uomo buono e paziente. Mi stava ad ascoltare. E un giorno mi ha detto : "Scrivetegli". Lui dice che scrivere a qualcuno è l'unico modo di aspettarlo senza farsi del male. E io ti ho scritto. Tutto quello che ho dentro di me l'ho messo in questa lettera. Lui dice, l'uomo col nome buffo, che tu capirai. Dice che la leggerai, poi uscirai sulla spiaggia e camminando sulla riva del mare ripenserai a tutto, e capirai. Durerà un'ora o un giorno, non importa. Ma alla fine tornerai alla locanda. Lui dice che salirai le scale, aprirai la mia porta e senza dirmi nulla mi prenderai fra le braccia e mi bacerai.
Lo so che sembra sciocco. Ma mi piacerebbe succedesse davvero. E un bel modo di perdersi, perdersi uno nelle braccia dell'altra.
Niente potrà rubarmi il ricordo di quando, con tutta me stessa, ero la
tua Ann
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Questo è un posto strano. La realtà sfuma e tutto diventa memoria. Perfino tu, a poco a poco, hai cessato di essere un desiderio e sei diventato un ricordo. Mi sono arrivate le tue lettere come messaggi sopravvissuti a un mondo che non esiste più.
Io ti ho amato, André, e non saprei immaginare come si possa amare di più. Avevo una vita, che mi rendeva felice, e ho lasciato che andasse in pezzi pur di stare con te. Non ti ho amato per noia, o per solitudine, o per capriccio. Ti ho amato perché il desiderio di te era più forte di qualsiasi felicità. E lo sapevo che poi la vita non è abbastanza grande per tenere insieme tutto quello che riesce a immaginarsi il desiderio. Ma non ho cercato di fermarmi, ne di fermarti. Sapevo che lo avrebbe fatto lei. E lo ha fatto.
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Venivano dai due più lontani estremi della vita, questo è stupefacente, da pensare che mai si sarebbero sfiorati, se non attraversando da capo a piedi l'universo, e invece nemmeno si erano dovuti cercare, questo è incredibile, e tutto il difficile era stato solo riconoscersi, riconoscersi, una cosa di un attimo, il primo sguardo e già lo sapevano, questo è il meraviglioso - questo continuerebbero a raccontare, per sempre, nelle terre di Carewall, perché nessuno possa dimenticare che non si è mai lontani abbastanza per trovarsi, mai - lontani abbastanza - per trovarsi.

Tous deux venus des points les plus extrêmes de la vie, c’est ça qui est stupéfiant, et dire qu’ils ne se seraient jamais frôlés sauf en traversant l’univers de bout en bout, et qu’ils n‘avaient même pas eu besoin de se chercher, c’est ça qui est incroyable, le plus difficile n’avait été que de se reconnaître, se reconnaître, l’espace d’un instant, le premier regard et déjà ils savaient, c’est ça qui est merveilleux – voilà ce que les gens continueraient à raconter, pour toujours, sur les terres de Carewall, afin que nul n’oublie qu’on n’est jamais assez loin pour ne pas se trouver.
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Uno si costruisce grandi storie, questo è il fatto, e può andare avanti anni a crederci, non importa quanto pazze sono, e inverosimili, se le porta addosso, e basta. Si è anche felici, di cose del genere. Felici. E potrebbe non finire mai. Poi, un giorno, succede che si rompe qualcosa, nel cuore del gran marchingegno fantastico, tac, senza nessuna ragione, si rompe d'improvviso e tu rimani li, senza capire come mai tutta questa favolosa storia non ce l'hai più addosso, ma davanti, come fosse la follia di un altro, e quell'altro sei tu.

Un type s'invente des grandes histoires, en fait, et il peut continuer pendant des années à y croire, peu importe si elles sont folles, et invraisemblables, il les a en lui, c'est tout. On peut même être heureux, comme ça. Heureux. Et ça pourrait ne jamais finir. Et puis, un jour, voilà que quelque chose se casse, dans le cœur du grand moulin à chimères, cloc, sans raison aucune, tout à coup ça casse, et tu restes là, sans comprendre comment il se fait que toute cette histoire fabuleuse elle n'est plus en toi mais devant, comme si c'était la folie d'un autre, et cet autre-là c'est toi.
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Poi non è che la vita vada come tu te la immagini. Fa la sua strada. E tu la tua. E non sono la stessa strada. Cosi... Io non è che volevo essere felice, questo no. Volevo... salvarmi, ecco: salvarmi. Ma ho capito tardi da che parte bisognava andare.
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