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4,2

sur 16309 notes
Une jolie fable agréable à lire.
On traite ici avant tout de l'espèce humaine, de ses travers, d'un espoir éventuel mais vite déchanté.
La découverte de cette vie endormie souterraine rappelle l'histoire de l'Atlantide.
L'histoire d'Eléa et de Païkan n'est pas sans rappeler Roméo et Juliette.
L'humanité n'est pas prête pour la paix, l'homme reste et restera égoïste, pour le bien de tous certainement !!!
René Barjavel traite ici le sujet universel de la paix, de la guerre, de l'Homme ; sans grand espoir d'arriver à la paix au sein du Paradis.
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Se replonger dans une oeuvre lue il y a plusieurs décennies permet d'évaluer le temps qui passe : les années et l'expérience de la vie et de la lecture ont forgé un lecteur bien différent, et les oeuvres elles-mêmes subissent parfois les assauts de la désuétude. Obsolescence programmée par le principe même de la vie…

La Nuit des temps a été un roman culte de mon adolescence, au point qu'il m'en reste en mémoire des passages entiers presque intacts, même si j'avais oublié le coeur de l'histoire : l'expédition en antarctique, la découverte d'une structure mystérieuse sous la banquise et le réveil des restes d'une civilisation enfouie, et surtout l'histoire d'un amour idéal, mais voué à l'échec, entre deux êtres parfaits, prêts à tout pour ne pas se quitter.

Lorsque le roman est paru en 1968, le roman a été classé Science-fiction, et il ne me semble pas qu'à l'époque les romans jeunesse ou Young adult se distinguaient de l'ensemble des parutions. Or c'est ce qui m'a sauté aux yeux au cours de cette relecture. le thème général, l'aspect aventure scientifique et surtout la pudeur des scènes érotiques, destinerait de nos jours cet ouvrage aux rayons jeunesse.

Le scénario se prête bien à un état des lieux géopolitique à peine caricatural !

Cela veut dire aussi que la lectrice a aussi un peu changé ! le roman m'a un peu déçue, les méthodes d'exploration scientifique sont un peu désuètes et les personnages sont trop lisses et trop parfaits. Les codes ont également évolués en ce qui concerne le rôle des femmes : ainsi par exemple les bases où résident les expéditions étaient « si parfaites qu'on avait pu accepter la présence des femmes ». Et le politiquement correct n'était pas de mise en 1968 où la stigmatisation caricaturale des types humains ne posait pas de problème !

Je conseillerais volontiers ce roman à des ados, mais avec des explications sur le contexte et l'époque de la parution du roman.

381 pages Pocket 1988
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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C'est toute glacée que je sors de la nuit des temps.

Alors c'est un peu refroidie, grelottante, assise sur la banquise, que je cherche les mots pour vous exprimer mes impressions au sujet de ma rencontre avec cet auteur et avec ce roman de science fiction que l'on qualifie d'incontournable.

Une histoire qui ferait toute la différence dans une adaptation cinématographique avec les petits pingouins …

Ma motivation de départ a fondu au fil des pages….

Vous allez être un peu frileux… en me voyant dire qu'il s'agit d'une lecture dédiée à un public averti, peut être parce que ce livre abonde en anecdotes scientifiques, il y a, j'en conviens le côté romanesque qui rend l'équilibre mais ne m'a pas transcendée…

Je suis très embarrassée parce que les mots sont des cadeaux, et ce livre en était un…
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Je viens de tourner la dernière page de la nuit des temps. Ainsi s'achève l'épopée des amoureux damnés Éléa et Païkan. Maudits soient-ils de s'être aimés aussi fort, envers et contre tous.

L'amour au-dessus de toutes les règles, de toutes les pensées supérieures.

En lisant cet ouvrage, j'ai été intimement convaincue qu'une vie sans amour n'a aucun sens, aucune légitimité.
Je me vois vivre quelques minutes emplie du plus bel amour pur et réciproque, sans attendre d'autres projets que celui d'aimer et d'être aimée.
En revanche, vivre une éternité sans amour me parait être le pire des cauchemars.

J'aurais pû découvrir cette histoire il y a bien longtemps mais j'étais divisée. Jusqu'alors peu encline au romantisme, sans être particulièrement attirée par la science-fiction. Avec le temps, et de nombreuses nuits plus tard, me voilà émue par un roman d'anticipation regroupant les deux.
Émue, oui. C'est le mot qui convient le mieux. Surprise également. Saisie par une forte exaltation et par le final magistral.

La beauté du verbe m'a également profondément touchée.
"Vivre les malheurs d'avance, c'est les subir deux fois."
"Une croix de lumière s'ouvrait sur le ciel, taillée dans la voute translucide".

J'ai ressenti les affres des personnages. Éléa mais aussi Léonova, Simon et bien-sûr Païkan.
J'ai été subjuguée par la beauté froide d'Éléa. Comme une gourmandise intouchable, défiant toutes les sexualités. Je l'ai désirée. J'ai été emportée par sa grandeur mêlée de vulnérabilité.
Attendrie par Léonova, par sa douceur en contraste avec son charisme. Une forte personnalité comme je les aime.
Et Simon, le plus tendre, le plus empathique. J'ai aimé sa souffrance. Je l'ai sentie, elle m'était palpable. Peut-être parce que je partageais les mêmes sentiments. "Le creux de ses yeux apparaît clair et fragile, vulnérable comme la peau cicatrisée d'une blessure."
...Païkan, qui est à Éléa, ce qu'Éléa est à Païkan. Par amour, il bravera les obstacles les plus lourds. Ce courage qui prétend rendre invincible...

J'ai deviné le vent me souffler dans le cou, le froid glacial et indécent me geler le coeur.

Je me sens si petite à travers ces quelques mots partagés autour d'un monument littéraire ! En même temps, je ne suis pas très grande. C'est une certitude. Personne ne me demande de l'être !

Toute petite que je suis, ce roman est fermé en laissant s'échapper l'ivresse de mes émotions. Ces sensations qui danseront et veilleront... jusqu'à la nuit des temps.

Lu en juin 2019.
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Mission impossible ! comment oser après 365 avis donner un humble ressenti sur ce monument de la science fiction?
Je ne vous parlerai pas de l'histoire proprement dite, une mission en Antarctique, la découverte de "deux corps prisonniers des glaces depuis 900 000 ans" , la passion dévorante des chercheurs du monde entier pour comprendre, élucider, découvrir la civilisation des Gondawas, civilisation très ancienne mais ô combien évoluée. Un roman écrit en 1966 , publié avant les évènements de 1968 ,avant le premier pas sur la lune, avant tous ces ordinateurs qui ont envahis notre monde actuel, avant l'existence de cette toile qui nous entoure, nous apporte et nous asphyxie tout à la fois, un roman donc qui nous parle du passé, de la destruction apocalyptique d'une civilisation pour mieux peut-être nous parler de ce qui risque d'arriver à la planète Terre d'ici peu.
Et puis il y a ce couple mythique, Eléa et Païkan, Païkan et Eléa, je suis PaÏkan dit Eléa, je suis Eléa dit Païkan.... ils sont beaux, éternellement jeunes et fusionnels , c'est magique, cette histoire m'a entraînée dans un autre monde et j'en ressors émerveillée , émue, merci Witchblade pour ta pioche .
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"Nous avons quelque chose en commun qui est plus fort que nos différences : c'est le besoin de connaître. Les littérateurs appellent ça l'amour de la science. Moi, j'appelle ça la curiosité. Quand elle est servie par l'intelligence, c'est la plus grande qualité de l'homme."

***

Mêlant aventure captivante et histoire d'amour magnifique, La nuit des temps constitue une merveilleuse porte d'entrée dans le monde de la science-fiction.

Depuis sa parution en 1968, l'ouvrage se fraie un chemin à travers les générations, attirant de nouveaux lecteurs dont je fais partie.

Pensé initialement comme un projet cinématographique, cet écrit est devenu un classique du genre qui touche à des thèmes universels et invite à des réflexions encore aujourd'hui d'actualité.

*

Pôle Sud, base française Paul-Émile Victor

Au cours d'une mission d'exploration conduite en Antarctique, des scientifiques détectent le signal envoyé par un émetteur enfoui à plus de 900 mètres de profondeur sous la glace. 

Munis d'appareils de sondage, ils découvrent la présence de ruines qui selon estimations dateraient d'au moins 900 000 ans.

Venant remettre en cause les connaissances de l'époque, cette trouvaille ébranle la communauté internationale qui décide alors d'unir ses forces. 

Savants et techniciens de tout pays entreprennent des fouilles colossales, lesquelles sont filmées et retransmises en direct sur les écrans du monde entier.

*

En dépit de quelques longueurs et propos réducteurs, l'auteur nous convie à un voyage véritablement exaltant dans les entrailles de la Terre.

J'ai adoré suivre pas à pas les recherches et partir à la rencontre de cette civilisation disparue depuis des millénaires. 

Reprenant vie sous nos yeux ébahis, son histoire, ses fondements mais aussi son destin tragique donnent lieu à des pages passionnantes.

Comme un fil ténu reliant entre elles chaque société, au-delà du temps et de l'espace, le fléau de la guerre détruisant tout sur son passage.

Serions-nous condamnés à répéter inlassablement les mêmes erreurs ?

*

"Nous voulons connaître L Univers dans tous ses secrets, les plus grands et les plus petits. Et nous savons déjà au moins une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables (...)."
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Je ne connais pas très bien le domaine de la science-fiction et je ne m'attendais pas à ce genre de livre en ouvrant cet ouvrage de René Barjavel.
Mes précédentes lectures de cet auteur étaient plutôt orientées « policier ».

Cette histoire de découverte d'une civilisation vieille de 900000 ans dont les restes sont conservés sous la glace australe et dont manifestement les niveaux technolgique et intellectuel étaient bien supérieurs au nôtre, est particulièrement bien écrite.
Ce qui est extraordinaire, c'est que malgré l'énormité du sujet, on y croit.
On aborde derrière le récit l'idée de cryogénie, le mythe de la conservation des corps et de leur réveil. Mais c'est aussi une réflexion sur la guerre froide, les batailles politiques des nations entre-elles, occultant l'idée de bienfait pour l'humanité.

Je suis toujours admiratif des auteurs qui sont capables à ce point de créer des mondes imaginaires. Dans quel état de pensée peuvent-ils être pendant la création ?
En tout cas, ce roman est prenant, magnifique, aussi bien en termes d'écriture, de style, d'intrigue que d'imagination.

Je le conseille vivement à ceux qui ne le connaissent pas encore.
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La nuit des temps de René Barjavel est le livre le plus populaire de ma PAL et je pensais passer un bon moment... mais ce fut une lecture A-FFLI-GEANTE !

Tout d'abord, c'est de la SF qui a pris un sacré coup de vieux : par exemple, les médecins utilisent une machine électronique où ils glissent une carte perforée dans la fente pour obtenir un diagnostic (sans commentaire).
Le seul truc un peu moderne, c'est la traductrice électronique (une IA).

Ensuite, c'est d'un sexisme insupportable sans parler de tous les clichés racistes ! On se croirait dans Tintin au Congo : Les gentils blancs évolués qui contrôlent leur démographie face au péril bridé qui se reproduit à tire-larigot... sans oublier le peuple noir qui n'est même plus humain puisqu'il vient de Mars !

Je sais... Et je suis la première à dire qu'il faut tenir compte du contexte de l'époque où fut écrit le livre bla bla bla..  mais là, c'est tout un florilège de misogynie et de racisme qui nous est offert, et hélas sans ironie !

Et puis, il y a ces passages ou phrases qui m'ont laissées sans voix, par exemple :

"Brivaux était le fils d'un petit paysan montagnard de Haute-Savoie, le dernier de son village à continuer d'élever des vaches au lieu de traire les Parisiens entassés à dix par mètre carré de neige ou d'herbe pelée. le père Brivaux avait entouré son morceau de montagne de barbelés et de poteaux "Défense d'entrer", et dans cette prison vivait en liberté." (P21)

"Ils étaient onze, deux Noirs, deux Jaunes, quatre Blancs, et trois allant du café au lait à l'huile d'olive. Mais leurs onze sangs mêlés dans une coupe n'eussent fait qu'un seul sang rouge " (P38)

"- Je suis anglais, dit-il, et heureux de l'être. Je pense que je ne serais pas tout à fait un homme si je n'étais pas anglais." (P346)

Certains trucs m'ont quand même fait marrer car ils pourraient presque être prémonitoires :

Comme cette description qui rappelle un certain académicien bien connu :
"Il avait près de quatre-vingts ans, ce qui ne l'empêchait pas de passer chaque année quelques semaines à proximité de l'un ou l'autre pôle. Son visage couleur brique, casqué de cheveux courts d'un blanc éclatant, ses yeux bleu ciel, son sourire optimiste le rendaient idéalement photogénique à la télévision, qui ne manquait pas une occasion de l'interviewer, de préférence en gros plan." (P37)

Ou ceci :
"J'emportais aussi, sans m'en douter, le virus de la rougeole, qui allait faire le tour de la Terre sous le nom de rougeole australienne. Les labos pharmaceutiques ont fabriqués en toute hâte un nouveau vaccin. Ils ont gagné beaucoup d'argent." (P35/36)

Au final, j'ai trouvé l'histoire assez niaise et je m'y suis ennuyée, même si j'ai bien aimé la fin qui n'est pas mal du tout, je le reconnais :
"Et voilà ! Ils sont là ! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu'avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C'est pas beau, ça ? C'est l'homme !" (P343)

Pour moi, La nuit des temps ne rime pas avec intemporalité contrairement à d'autres livres de SF qui ont été écrits bien avant et qui n'ont, à mon avis, presque pas pris une ride comme Fondation d'Isaac Asimov ou Dune de Frank Herbert.
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La nuit des temps (1966) , un texte grandiloquent sans fausse modestie , qui tient du Romeo et Juliette , mais après la résurrection , et c'est aussi , comme il se doit , un récit bien dramatique et tragique , mais avec de belles promesses de la vie qui seront tenues , pour certaines , malgré tous les aléas .
Dans la nuit des temps (sourire) , une civilisation avancée à l'immense potentiel couvrait l'Antarctique alors libre de glace , de ses réalisations futuristes .
Des témoins seront sortis de la glace millénaire , pour le prouver et pour en parler et je ne compte pas spolier . … Donc : motus sur le contenue romanesque du roman .
C'est un roman très bien écrit qui est agréable à lire si on franchit le seuil de crédibilité qui concerne cette civilisation passée , très ancienne et aussi très anciennement détruite .
L'auteur pose tout cela comme une fiction émouvante qui génère une sincère empathie pour les personnages du roman du fait de leur consistance et du fait évidemment de l'aura engageante dégagée par le style brillant et faussement simple de l'auteur.
A l'époque l'auteur est dans du merveilleux scientifique , mais il est ironique noter que cette thématique est soulevée de nos jours par une vague de croyances complotistes analogues aux thèses majeures du roman . Ce qui vient démontrer tristement que le futur ne rime pas forcément avec le progrès.
Voici un texte écrit en 1966 qui nous parle d'une civilisation futuriste détruite par la guerre alors que le monde de l'auteur sort lui-même d'une guerre mondiale , terminée seulement 20 ans plus tôt , alors que la guerre froide , du vivant même de l'auteur a déjà été plusieurs fois , à deux doigts de détruire la planète entière , y compris tous ceux qui n'avaient rien demandé et qui souvent n'en surent rien de leur vivant .
Ce monde du passé sous la glace détruit par la guerre , résonne donc comme un avertissement très clair , dans le contexte de l'époque qui reste assez noire , malgré les importantes avancées civilisationnelles qui commencent déjà à changer le monde de manières importantes et dans une foule de registres sociétaux . Malgré d'immenses progrès dans ces années , elles demeures des années aussi risquées que prometteuses .Ce roman est un texte très agréable à lire , bien écrit , vivant et animé d'affects solides , sans la moindre once de ridicule . Certains lecteurs le trouveront cependant un peu désuet , sur le fond et sur la manière , et penseront que le fond romanesque malgré son caractère et ses propos en grande partie métaphoriques , ne parvient pas à être crédible et donc , qu'il se pose en frein pour adhérer au texte .

Mais c'est un beau roman à mon humble avis , pas de doute .
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J'ai lu "La nuit des Temps" il y a bien des années de cela.
J'ai du lire "Le Grand Secret" et "La nuit des Temps" dans la même foulée début des années 2000, si bien que dans mes souvenirs, ces deux romans de science-fiction sont assez proches dans mon imaginaire.
Malgré une SF qui selon les individus aura mal vieilli, "La Nuit des Temps" avec son pitch de civilisations anciennes et de secrets bien gardés par les élites comblera les prémices pour de la découverte de science-fiction. Celà dit en passant qui tient plus du récit dystopique que de de la hard-sf.
Je ne peux pas trop en dire plus, tellement ça fait longtemps que je l'ai lu et que ce soit "La Nuit des Temps" ou "Le Grand Secret" doivent traîner quelque part chez mes parents.
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