Un livre distrayant, qui se lit facilement, qui nous fait entrer dans le monde de l'art. J'ai apprécié l'histoire, mais regrette qu'on devine facilement le coupable... Et je suis déçue par la fin du roman. Donc, avis très mitigé et note moyenne pour un auteur que je découvrais.
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Un peintre célèbre est victime d'une agression à la veille d'une importante exposition Toutes ses toiles ont été dérobées. Il tente alors de démêler l'écheveau de la machination ourdie contre lui.
Roman très sombre, angoissant, se déroulant en lieu clos ou de nuit, peuplé de personnages inquiétants, de visions étranges, d'objets menaçants. Une atmosphère oppressante, morbide; un récit à la frontière du policier et du fantastique.
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(...) Il a tendu le bras et m'a désigné un canapé de cuir rouille.
- Le corps était là.
J'ai essayé de me le représenter. Sans succès. Tout à coup, Alexis Brigard me devenait terriblement proche. Complice... Je ne savais rien de lui avant de me trouver dans cet immeuble de la rue des Taxandres et maintenant j'avais l'impression que sa mort, son meurtre m'entamaient, ôtaient une partie mystérieuse de mon être.
Des bruits de pas.
Ils ont retenti pour la énième fois au-dessus de ma tête. Cela m'a distrait un moment, a passablement atténué le désarroi dans lequel je me débattais.
Ce n'était qu'une simple carte - et, avant même de la retourner pour en prendre connaissance, je me suis souvenu que, quelques mois plus tôt, j'en avais déjà reçu une, absolument pareille.
Pourquoi cette convocation à la police?
J'avais dû, par inadvertance, brûler un feu rouge. Ou m'être garé dans une rue où le stationnement était interdit. A moins que ce ne fût un problème de plaque minéralogique. Autre chose.
J'ai déposé la carte sur la petite table du vestibule et j'ai gagné mon atelier, tout au fond de l'appartement.
L'homme a dit qu'il s'appelait Vehaeren. Comme le poète. Qu'il n'avait rien à voir avec lui mais que d'habitude tout le monde lui posait la question. Puis qu'il n'avait aucun goût particulier pour la poésie, que les oeuvres de son homonyme le laissaient insensible. Sa voix était légèrement enrouée. Et moi, est-ce que j'aimais la poésie?
Je n'ai pas répondu tout de suite. L'interrogatoire commençait d'une étrange façon. Je me suis demandé ce qu'il signifiait au juste et où il pouvait me conduire.
Le petit Arménien de JeanBaptiste Baronian - Interview par Willy Lefèvre