J’étais comme cet homme de légende qui avait posé le pied sur une île déserte, avec l’espoir d’y survivre. L’un de nos professeurs d’histoire anachronique nous avait conté ses aventures extraordinaires. Il semblait qu’un roman datant d’une ère antédiluvienne eut été écrit le concernant. Un certain Robinson Cruso ou Crusoé, si ma mémoire s’avérait fidèle. Tout comme lui, je m’émerveillais et aspirais à me lancer sur ces traces.
Mon œil de scientifique se révélait incapable de transcrire cette beauté du gouffre que nous explorions. L’artiste en moi comblait les manques et ajoutait, si c’était encore possible, ce rien de magie et d’esthétique qui le transcendait.
Mon amour se tenait là, à mes côtés, et pourtant oh combien éloigné de moi !
Poème de Christine BARSI
https://www.lesmondesmutants.com/
www.thierrymoral.fr
Images libre de droit : Pixabay