Connaître l’histoire de Paris sur le bout des doigts
Pour tous les impatients qui ne sauraient attendre la réouverture du musée Carnavalet prévue en 2020, Paris Musées a mis au point l’application gratuite Carnavalet, l’histoire de Paris pas à pas, permettant de localiser près de 300 oeuvres dans les rues de la capitale. Ainsi, si vous déambulez à proximité de la gare Saint-Lazare, vous pourrez admirer sur votre écran la photo des frères Séeberger qui la représente en 1910 les pieds dans l’eau, suite à l’impressionnante crue qui sévissait à Paris. Si vous flânez près du Panthéon, vous pourrez voir s’afficher un tableau de 1764 représentant la cérémonie de pose de la première pierre de l’église Sainte-Geneviève, ancêtre des lieux, construite par Souffot sur ordre de Louis XV suite à sa guérison d’une grave maladie. Paris est magique !
Carnavalet, l’histoire de Paris pas à pas Application disponible gratuitement sur l’App Store et sur Google Play
Découvrir : Ito Jakuchu, oiseau rare de la peinture japonaise « des enchevêtrements de fleurs et de branches à donner le vertige. »
Des chefs-d’oeuvre inédits du Japon réunis à Paris
Attention à ne pas manquer ce rendez-vous exceptionnel organisé au Petit Palais pour découvrir le travail de Jakuchu, lequel, en raison de sa grande fragilité, ne sera exposé qu’un mois à Paris.
«Jakuchu (1716-1800) - Le royaume coloré des êtres vivants» du 15 septembre au 14 octobre 2018
Khnopff, la griffe sauvage
«Finalement, [Khnopff] a bien dû en arriver au symbole, ce sublime creuset dans lequel sensation et sentiment fusionnent», écrit, en 1886, le poète et critique Émile Verhaeren. On pourrait renchérir en parlant de mystère, de bizarrerie, d’onirisme, tant tout cela émane de l’incomparable peinture du symboliste belge. Certes, Fernand Khnopff ne cache pas son dû aux préraphaélites et sa passion, assumée, pour Edward Burne-Jones, ni ses accointances avec Gustave Moreau. Mais il demeure unique en son genre.
Issu de la haute bourgeoisie brugeoise, auteur de portraits convenus, l’artiste glisse progressivement vers des paysages aux cadrages étranges avant de basculer dans un monde pictural peuplé d’êtres androgynes et de femmes – rousses, de préférence, à l’image de Marguerite, sa soeur et son modèle absolu – au regard magnétique. Souvent à la lisière de l’érotisme, son iconographie est hantée par des sphinges sublimes ou de terrifiantes Méduse. Nul doute que cette exposition événement, attendue à Paris depuis quarante ans, suscitera pléthore de commentaires quant à la vision de la femme véhiculée par le peintre. Muse angélique, dominatrice fatale, incarnation du vice ? Qu’importe. L’énigme Khnopff, qui avait déjà séduit Magritte, très grand amateur du peintre, résiste encore au décryptage.
S. F.
«Fernand Khnopff (1858-1921) – Le maître de l’énigme»
Cheveux bouclés et regard «engagé» ! Le nouveau visage de Marianne, qui orne les timbres de La Poste pour les cinq prochaines années, a été mis en vente le 23 juillet. Ce portrait de l’allégorie de la République, retenu parmi 550 propositions et après une présélection de 10 projets, est l’oeuvre de la street artist franco-britannique Yseult «YZ» Digan.
Cette Marianne street art sera imprimée sur quelque 950 millions de timbres édités chaque année.
YZ Marianne, 2018
La peur, bonne muse ?
Du philosophe Edgar Morin au cinéaste Christophe Honoré, une quinzaine d’acteurs culturels tentent, dans un ouvrage collectif, de répondre à la question : «De quoi avons-nous peur ?»
À LIRE
De quoi avons-nous peur ? sous la dir. de Jean Birnbaum éd. Gallimard - 7,25 - En librairie le 4 octobre