Les héros de la série de
Beka et Marko se questionnent souvent pour sonder dans leur passé des éventuels freins à leur développement personnel et cette introspection souvent contrainte mais nécessaire permet souvent de mieux appréhender le présent et surtout leur futur.
Ainsi le tome 5 de cette série le jour où la nuit s'est levée plonge plusieurs personnages confinés malgré eux (tiens ca vous rappelle pas quelque chose? )dans la librairie de Clémentine ,suite à des intempéries .
Pris au piège de la neige et grâce à la promiscuité ambiante, chacun des personnages vont peu à peu apprendre à connaître les uns et autres et dévoiler leurs félures de l'enfance et surtout leurs relations, souvent toxiques, qu'ils entretiennent chacun avec leurs parents
L'album parle ainsi beaucoup de résilience et de comment on peut arriver à surmonter ces relations filiales dysfonctionnelles pour parvenir à surmonter ses blessures du passé et s'accomplir personnellement.On le voit à ce résumé, le programme des réjouissances est bien dans la lignée de tous ces guides de développement personnel qui fleurissent ici ou la dans les librairies depuis de longues années.
Mais en BD, la pilule s'avère bien plus légère à avaler et surtout elle est traitée de façon subtile et beaucoup plus leste qu'en livre de conseils, souvent très moralisateur et didactique.
Le récit des
Beka nous amène plutôt vers une belle réflexion sur l'amour parfois étouffant que peut nous porter nos proches et qui finalement, nous apporte plus de mal que de bien.
Le récit choral offre un panel suffisamment représentatif de personnalités et de situations que le lecteur pourra tout à fait se reconnaitre soi même ou un de ses proches dans les portraits proposés.
Porté par les dessins tout en rondeur et en optimisme de Marko, qui donne un trait très enfantin à tous les personnages, même les quadragénaires, cette quête du bonheur et de l'accomplissement de soi offre un très agréable moment de lecture qui fait du bien aux âmes meurtries.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..