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4,39

sur 4631 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Prix Renaudot des lycéens : cela ne me surprend pas.
Une carte postale anonyme avec 4 noms et voilà
une arrière petite fille qui enquête sur 4 générations de sa famille juive dont 4 membres furent déportés et une jeune fille put se sauver.
Elle raconte les pérégrinations de ses arrières gd parents qui durent migrer pls fois avant d'arriver en France, au fur et à mesure que les dangers devenaient de plus en.plus lourds pour les Juifs.
De façon simple elle montre comment petit à petit, en France, les Juifs dérangent,.puis comment ils importunent, puis comment ils sont dénoncés, notés surtout 7des listes, emmenés, spoliés.... effacés...
Avec une écriture très simple ce roman vient illustrer les cours d'histoire austères : antisémitisme de la Russie et ds tte l'Europe, petites et gdes lois contre les Juifs, obéissance de la police française, dénonciation par de bons citoyens, camps de regroupement (Pithiviers), départ pour Auschwitz.
Et puis parallèlement, ns suivons la survivante pendant la résistance et ds sa vie de femme , grand mère de l'enquêtrice ...
Un beau roman qui interroge ce qu'est l'identité juive et la filiation pour une jeune femme non pratiquante.mais imprégnée de ses racines.

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Je me suis demandée si j'allais accrocher. J'ai mis du temps, un peu, à m'y retrouver. Cette reconstruction familiale et identitaire est habile. On plonge dans l'histoire tout en entrant également avec celle qui comporte un grand H.
Et puis on comprend qu'on assisté à une enquête, une vraie, celle d'une autre mais qui constitue notre histoire universelle.
Comment ne pas être touché ? Comment ne pas être remué encore une fois par tant d'horreur. On sait tout ça, mais on ne connaît pas.
Il faut continuer à rappeler cela, indéfiniment. Pour que Ephraim, Emma, Jacques, Noémie et tous les autres ne soient pas oubliés et continuent d'exister.
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Une femme recherche les origines de sa famille juive dont certains sont morts à Auschwitz. La famille, non pratiquante, remonte le cours du temps. Des notions de culpabilité et la peur de la résurgence de l'antisémitisme reviennent. On parle du sentiment d'expulsion dont elles pourraient souffrir. Et aussi du choix des prénoms qu'on a donnés aux générations suivantes. Donner le prénom d'une personne morte violemment à son enfant fait peser sur ses épaules une lourde de responsabilité.

J'ai reçu personnellement en 3ème prénom celui de ma grand-mère paternelle qui s'est suicidé en se jetant d'un pont bien avant ma naissance. Les faits de sa mort ne me furent révélés que lorsque j'ai eu 20 ans.

Je vais lire certains extraits à mes petits-enfants des conditions d'Auschwizt et du retour des rescapés. Ils 17 et 15 ans et ils n'ont pas étudié cette période de la Shoah.

La 2ème partie du livre est un peu longuette la concision manque. Un bouquin nécessaire pour savoir ce qui c'est passé .
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C'est par le biais d'une carte postale traçant juste les noms des quatre, grand parents,oncle et tante, que la démarche d'appropriation de son histoire familiale va se mettre en route,pour Anne Berest,qui jusqu'à présent portait en elle,inconsciemment la mémoire tragique de ses ancêtres, sans la connaître. En effet,le silence s'est abattu comme une chape de plomb sur l'unique survivante de la shoah, Myriam,sa grand mère, tant le traumatisme de la disparition des siens était insoutenable. C'est à ce prix, qu'elle a pu continuer à vivre et se tourner vers l'avenir, jusqu'à ce que la maladie d'Alzheimer la rattrape.
Ce roman autobiographique s'étend sur cinq générations. Il nous happe et nous émeut, même si l'intrigue de la carte postale,qui en est le fil conducteur, n'est pas en soi, ce qui retient le plus notre attention. Non pour moi l'intérêt est ailleurs. Ce livre nous démontre comment nous vehiculons et transmettons notre histoire familiale, de génération en génération et comment nous avons besoin de comprendre d'où nous venons, pour que cette transmission soit force de construction et nous permette de nous tourner vers l'avenir. Non pas entravés dans le déni et le silence,mais forts de notre histoire révélée et comprise!
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Quelques années plus tôt, la mère d'Anne , la narratrice, a reçu une étrange carte postale. Etrange, parce que "signée" par quatre prénoms, les prénoms des grands-parents et leur fratrie déportés et morts à Auschwitz. Qui en est l'auteur ? Pourquoi a-t-il fait cela?
Anne va mener l'enquête. Elle plonge ainsi dans l'histoire de sa famille, les Rabinovitch, juifs russes plusieurs fois chassés hors de leur pays. La famille originaire de Moscou va se retrouver en Palestine, en Lettonie puis en France. Même s'ils sont non pratiquants, ils seront malgré tout victimes de la Shoah.
Parmi ses aïeuls, on retrouve aussi un certain Vicente Picabia, fils du célèbre peintre dadaïste Francis Picabia.
Pourquoi donc Myriam la grand-mère d'Anne est-elle la seule qui n'ait pas été déportée ?
Que de non-dits, de secrets de famille, de souvenirs enfouis dans les tréfonds de la mémoire.
Un roman attachant, émouvant qu'on ne lâche pas parce que nous aussi, lecteurs, on a envie d'en savoir un peu plus et que l'on espère aussi que le mystère de la carte sera résolu
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Le roman-enquête d'Anne Berest, sorti l'an dernier et multi primé depuis est sorti en poche cet été, l'occasion pour moi de le lire enfin !

Au début des années 2000, la famille de la narratrice est réunie quand une mystérieuse carte arrive chez eux. Signée de 4 prénoms enfouis dans la mémoire familiale, quasi oubliés, la carte va pousser Anne Berest à plonger dans L Histoire, dans son histoire.
Le livre s'articule en deux parties. La première retrace le voyage de la famille Rabinovitch, "chassée"de pays en pays avant la seconde guerre mondiale, fuyant les persécutions et les pogroms, et croyant dur comme fer à l'hospitalité et à la tolérance françaises. Il y a ensuite l'enquête pour retrouver l'expéditeur de la carte, enquête qui sert de prétexte aux questionnements de l'auteure sur son identité, sur sa judéité notamment.

Une belle découverte pour moi, j'ai aimé cette famille, j'ai aimé cette histoire, semblable à tant d'autres peut-être mais indispensable tout de même.
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J'ai trouvé la première partie jusqu'à l'arrestation des 4 très bien menée avec du suspens même si L'on en connaît l'issue. J'ai trouvé très juste l'interrogation sur la judéité athée notamment lors du repas ; et les scènes au Lutetia . Par contre je me suis un peu perdu dans la deuxième partie où le fil conducteur de la lettre s'efface trop pour ressurgir dans les 3 dernières pages . le développement trop important de la vie à trois de la grand mère est pour moi un autre livre . En synthèse positive si tous les livres étaient de cette qualité cela m'irait très bien .
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Toute l'histoire part d'une carte postale reçue en 2003. Au verso l'opéra Garnier et au recto seulement 4 prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques.
Bien des années plus tard, Anne Berest a besoin d'en savoir plus. Qui est l'auteur de cette carte et pour quelles raisons l'a-t-il envoyé ?
Lélia, la mère de l'autrice, l'avait soigneusement rangée pour ne plus y penser. Face à la quête d'identité de sa fille, elle va devoir se replonger dans ses souvenirs et conter l'histoire de sa famille. Les Rabinovitch. Parti de la Russie pour aller vivre en Lettonie puis en Palestine, c'est finalement en France qu'ils établiront leur dernière demeure. Ils ne reviendront jamais des camps de la mort.

Je pense que l'autrice a fait le choix d'alterner passages émotifs et successions de faits descriptifs mêlant enquête familiale et histoire pour laisser son lecteur respirer. Je n'ai donc pas été submergée d'émotions comme je le redoutais mais j'ai beaucoup appris tout au long du récit. Par exemple sur les festivités juives et le réseau Gloria SMH.

J'ai mis du temps à lire ce roman car j'ai regardé sur internet, quand je les ai trouvées, chaque biographie des personnes croisées entre ces pages. Jeannine Picabia, René Char, Gabriële Picabia, Jacques Legrand. Les résistants, ceux qui ont mis leur vie en danger pour les autres. Ils ont tous aujourd'hui une place ancrée dans mon esprit.

Dans un tel roman, je passe mon temps à me demander : Comment de telles horreurs sont-elles possibles ? Comment ces gens-là ont réussi à développer une haine si profonde de l'autre ?
Alors je m'arrête. Je referme le livre. Je réfléchis encore. Je pense à l'actualité. A la Russie et à l'Ukraine. A l'extrême droite aux portes du pouvoir en France.
Je pense à ceux qui ont entendu et qui entendent encore "on n'aime pas les juifs".

Je comprends le besoin d'identité d'Anne Berest. Qu'est-ce qu'être juif, ou ne pas l'être, dans une vie aujourd'hui d'apparence laïque ? Ce long chemin laborieux lui a permis de renouer avec ses ancêtres.
« Je me reconnais enfin : je suis fille et petite fille de survivants » conclut-elle.

J'ai lu il y a quelques mois "le tatoueur d'Auswitch" qui avait été une profonde déception pour moi. Je vous conseille donc plutôt de lire ce roman si vous souhaitez en apprendre davantage sur cette période et sur la transmission des souvenirs.
Le devoir de mémoire reste et restera toujours capital.
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🤍« La carte postale » d'Anne Béret 🤍

En 2003, Leila reçoit une carte postale anonyme sur laquelle sont inscrits quatre prénoms : Ephraim, Emma, Noémie et Jacques.

Alors qu'elle est enceinte, Anne s'installe chez sa mère Leila pour se reposer. Leila lui raconte alors la carte postale et l'histoire des prénoms. Ce sont les parents et frère et soeur de sa grand-mère, Myriam Rabinovitch, tous les 4 décédés à Auschwitz en 1942.

Certains survivants de la Shoah ont emporté leurs secrets dans leur tombe et ont pris du recul avec leur religion. C'est un peu le cas de Myriam. A travers cette enquête qu'elle mène avec sa mère, Anne Berest recherche l'histoire de ses ancêtres et explore son judaïsme, notamment lorsque sa fille est victime de propos antisemites à l'école.

Durant les 60 premières pages, le style journalistique d'Anne Berest me laisse un peu en dehors de l'histoire. Et puis, d'un tour de force, elle m'arrache une émotion, et me chope. Je ne lâche plus ce roman jusqu'à la fin. Sans user de pathos, Anne Berest arrive à faire surgir des émotions profondes. Et puis, il faut dire que ce duo d'enquêtrices mère-fille est géniale.

Il n'y aura jamais assez de romans sur la seconde guerre mondiale, notamment quand ils sont aussi bien documentés et touchants.

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Ah je l'ai vu passer ce gros roman de + de 500 pages et comme j'avais vraiment envie de le lire, je n'ai pas lu (ou presque) vos publications, alors désolée mais ça sera certainement une redite d'un livre assez bouleversant !
Roman ? Autofiction ? Histoire vraie il me semble de la famille d'Anne Berest. Car elle va remonter le fil de ses aïeux pour comprendre d'où elle vient, comprendre les silences, les coïncidences parfois, ce ressenti étrange qui lui fait dire qu'elle est liée à quelque chose de plus important, de plus grand. Et cette question lancinante, qu'est-ce qu'être juif ?
A partir d'une carte postale postée en 2003 qui ne comporte que 4 prénoms, Ephraim, Emma, Noemie et Jacques, ces 4 membres d'une même famille tous déportés à Auswitch en 1942, Anne Berest va mener une véritable enquête pour connaître l'identité de la personne qui a envoyé cette carte sans plus d'autre explication.
On plonge dans une famille russe, les Rabinovitch, de la veille de la 2sg guerre mondiale avec tout ce qu'elle comporte d'effroi, à aujourd'hui. Lantisémitisme a une autre forme mais il est tout aussi abject et il commence dans la cour d'école.
Il y a beaucoup dans ce livre qui se lit avec envie, intérêt, désespoir et nécessité !
Il y a tant à en dire, vraiment beaucoup plus que ce que j'en écris et si ce n'est pas déjà fait, je vous invite grandement à entrer dans la famille d'Anne Berest et il est possible qu'en refermant ce livre, vous ayez envie, comme moi, de la prendre dans vos bras, elle et l'ensemble de sa famille !
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