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sur 4633 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment une simple carte postale peut-elle changer une vie ? Pour Anne Berest, celle qui est déposée dans sa boite aux lettres le lundi 6 janvier 2003 sera décisive. La photographie date des années 90 et ce courrier anonyme ne comporte que la mention de quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Anne apprend qu'il s'agit de parents décédés en 1942 dans les camps nazis lors de la dernière guerre mondiale. Mais alors que signifie ce message soixante et un ans après le drame ?

Il faudra encore attendre quelques années pour que l'auteur se décide à enquêter sur l'identité de son expéditeur et ses motifs. le passé de cette famille travailleuse, truculente et touche à tout, pleine d'esprit et d'initiative se dévoile au fur et à mesure des souvenirs de sa mère : cet arrière grand père qui rase sa moustache en découvrant le visage d'Adolf Hitler, les tribulations d'Europe en Palestine, cette obstination pour s'assimiler à la société française et en prendre la nationalité, ces enfants qui entonnent La Marseillaise avant d'entrer dans la voiture qui les mènera en prison, première étape avant le camp d'Auschwitz.

La catastrophe de la guerre est dévoilée dans son absurde brutalité ; Anne Berest touche une corde très sensible quand elle évoque la colère et le désarrois des soldats allemands devant ces tout jeunes enfants des camps devenus orphelins et incapables de répondre à l'appel de leurs noms ; ou de cet autre qui demande au soldat s'il peut lui aussi utiliser son sifflet.

Le lecteur découvre ce dernier outrage qui est fait à ces victimes civiles de la guerre lorsque l'Etat français niera sa responsabilité sur l'autel de la réconciliation nationale.

Au delà du drame, de la Shoah, l'enquête ne laisse pas l'auteur indemne. Anne Berest découvre la réalité de son identité juive, sa religion, force et malédiction à la fois et réapprend la sagesse de sa religion. Cette recherche est un retour aux sources, la découverte touchante qu'on appartient toujours à son histoire et que, malgré ce qu'on peut croire dans notre société d'algorithmes où l'individualisme est roi, les hommes demeurent intimement liés à leurs racines.

Anne Berest emprunte plusieurs directions et multiplie les pistes. Récit historique, témoignage contemporain, enquête policière, critique sociale. Ce n'est pas l'histoire d'un passé révolu, car les démons de l'idiotie et de la méchanceté n'ont pas disparu. le danger subsiste et l'anti sémitisme n'est pas un souvenir, mais encore une réalité qu'expérimente sa propre fille.

Ce livre est nourri de réflexions profondes et, par petites touches, son écriture jette une lumière qui vient de l'intérieur sur un passé à la fois beau et terrible.

L'enquête n'avait pas d'importance en soi, elle était juste l'occasion de déplier sous nos yeux le panorama d'un siècle dont on retiendra rien si on ne lit pas ce genre de témoignage. La Carte Postale est, je gage, un des meilleurs livres de cette rentrée littéraire 2021.

Thomas Sandorf
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Quel roman touchant que celui d'Anne Berest, qui reconstitue l'histoire de sa famille.
Tout commence par une carte postale, reçue par sa mère Lélia en 2003. 4 prénoms y sont notés : Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Respectivement les grands-parents, la tante et l'oncle de Lélia, tous déportés et morts à Auschwitz en 1942. Anonyme, cette carte postale reste un mystère pour la famille. Plusieurs années après, cette dernière resurgit dans la mémoire d'Anne, qui décide de retrouver qui a pu l'écrire et l'envoyer à sa mère. Pour cela, il faut retracer l'histoire de sa famille.
Le travail de reconstitution d'Anne Berest a été passionnant et poignant à lire, tant les recherches effectuées par sa mère et elle ont permis de donner une vision très claire du cheminement de la famille Rabinovitch et des événements tragiques qu'ils ont traversés. Egalement intéressant dans le témoignage de l'auteur, la façon dont le passé a finalement façonné sa vie actuelle, de manière subtile, ce dont l'écriture du livre lui a permis de prendre conscience. Enfin, en plus de répondre au désir de sa grand-mère Myriam, qui bien que silencieuse sur cette période de sa vie, souhaitait tant que ces 4 prénoms ne tombent pas dans l'oubli, ce roman permet aussi à Anne de s'interroger sur l'identité juive et ce que cela représente elle.
Un roman très riche donc, que j'ai lu tout à la fois émue et passionnée. Un témoignage simple et sincère, quelques passages un peu longs peut-être, mais qui pour moi n'altèrent en rien la qualité de ce roman hommage.
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Ce livre explore à sa façon plein de facettes de la seconde guerre mondiale,ses suites immédiates et celles plus profondes des générations suivantes qui vivent avec le secret des souffrances antérieures.
Grâce à une carte postale postée en 2003 où sont gravés les noms de sa famille morte en camp de concentration,Anne Berest va mener avec détermination une enquête passionnante sur les traces de ses aïeux.Comme souvent dans ces situations de trauma,c'est la génération des petits enfants qui va chercher l'histoire, soit dit en passant.

J'ai aimé la description de cette identité juive dans une vie laïque et toutes les interrogations, malaises ou découvertes qu'elle suscite. D'ailleurs le chapitre sur les contradictions d'une éducation sur un modèle socialiste laïque et républicain de la fin du XX ème et une culture juive traditionnelle en est une belle illustration.
J'ai observé le retour des déportés survivants à l'hôtel Lutecia à Paris,leurs mutismes et le regard abasourdi de la population parisienne.
J'ai suivi le quotidien des gens recherchés et cachés dans les petits villages de Provence durant l'occupation.
Ce livre n'est pas un grand ouvrage de littérature mais il ouvre un grand nombre de portes,et pas des moindres ,le tout servi par un récit qui tient en haleine.
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La carte Postale
 
Un titre sobre et presque banal pour un grand livre. 
L'histoire sur plus de 70 ans de la famille Rabinowitch. 
Lelia, la mère de l'auteur, Anne Berest, reçoit un   jour de l'année 2003 une carte postale, non signée, avec seulement écrits dessus, 4 prénoms : Ephraim, Emma, ses grands-parents maternels, Noémie et Jacques, son oncle et sa tante, tous quatre morts en déportation, à Auschwitz. Cette carte tombe dans l'oubli, jusqu'à ce que 15 ans plus tard, interpellée par une allusion de sa fille, « on n'aime pas trop les Juifs à l'école », le souvenir de cette carte postale remonte à la mémoire d'Anne. Celle-ci ne va désormais avoir de cesse de tracer l'histoire de sa famille, jusqu'à découvrir l'auteur de cette carte anonyme. Et le pourquoi. 
Construit comme une enquête policière, minutieuse, Anne Berest va relater   l'aventure de la famille Rabinowitch, découvrant tout d'abord ses origines juives maternelles qu'elle semblait ignorer. » Je suis Juive nous dit-elle, mais je ne connais rien de cette culture ». Comme souvent dans les histoires de famille, transgénérationnelles pourrait on dire, il lui faudra forcer les choses, faire sauter des cadenas bien verrouillés, comme si le silence s'était lourdement déposé sur l'histoire familiale. Ne plus remuer l'horreur. Comme si la honte allait avec. Elle va minutieusement reconstituer, dans les plus intimes détails, la vie, au jour le jour, les dialogues, les rencontres, l'exil des différents personnages de sa famille. S'appropriant rapidement ses origines juives, l'autrice va nous amener de la Russie à la Lettonie, d'Israël    à Paris, où aucun d'entre eux   ne trouvera, ni le repos, ni la sécurité, mais où tous, seront arrêtés, déportés par la police française au Vel d'Iv puis dans les camps de concentration, et ce nom terrible, Auschwitz, qui va avec. Et où ils mourront. Tous les quatre . 
Anne BEREST n'aura de cesse de dénouer le fil de cette pelotte familiale embrouillée, découvrant ses origines, décrivant à la manière d'un détective   (auquel elle fera d'ailleurs appel ) tout ce qui fait l'horreur et la grandeur de la vie, passant progressivement d'un style presque journalistique  à celui à la fois romanesque, ample et souvent déchirant lorsqu'elle parle de Myriam, sa grand-mère, unique rescapée. Si l'on suit bien sûr pas à pas, à la fois la quête et l'enquête proprement dite qui doit la mener à retrouver la personne qui envoya cette carte anonyme 15 ans plus tôt, on est presque autant happé par l'histoire familiale, la reconstitution historique, la petitesse des esprits bourgeois, peureux, pleutres et lâches de beaucoup de français durant cette période maudite. Jusqu'à poser la question du pillage des familles juives déportées et la restitution de leurs biens, si petite soit-elle, la reconnaissance de leur calvaire, tant d'années après la fin de la guerre, comment est-ce possible, lorsque Alain Juppé était premier ministre. C'est dire. 
J'ai aimé ce livre vous l'avez compris, j'ai été bouleversé par cette histoire, j'ai eu tellement honte du comportement de tant de mes concitoyens, j'ai été fier du courage et du désintéressement de tant d'autres qui ont fait grandir l'âme humaine par leur droiture et leur intégrité. 
Ce livre, résonne en beaucoup d'entre nous, car tant de familles ont connu durant ces périodes troubles, des situations si proches. Combien de secrets de famille définitivement étouffés.  La description des camps et du rôle qu'ont pu tenir certains médecins français (l'étant moi-même) faisant honneur à leur vocation, est extrêmement touchante. 
Je me suis rendu compte en refermant le livre, que j'avais lu très peu d'ouvrages retraçant cette période de l'histoire humaine, sans doute parce que nous avons vu tant de films ou de documentaires nous racontant par le détail l'horreur de la Shoah et des camps que nous pensions tout savoir.  Nous n'en saurons jamais assez, ce   livre, terrible, est là pour nous le rappeler. 
Et si nous voyons piteusement aujourd'hui l'histoire bégayer   à travers la sombre actualité, la guerre, la montée de l'extrême droite, plus que jamais, ce livre autobiographique d'Anne Berest, « fille et petite-fille de survivants »,  nous aide à nous forger encore et encore une morale, des valeurs, un refus catégorique et inlassable de l'intolérance, du racisme et de l'antisémitisme. Très fortement recommandé. 
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{LECTURE 2023/8} Je referme ce soir "La carte postale" de Anne Berest.

4 prénoms sur une carte de l'opéra Garnier arrivent chez Leila, maman de Anne, en 2003. Ces 4 prénoms : Ephraim, Emma, Noémie, Jacques, sont ceux de ces grands-parents, oncle et tante disparus à Auschwitz en 1942. Aucune indication sur la carte pour en
identifier l'expéditeur. Anne Berest et sa mère, Leila, ressentent le besoin de le découvrir. A travers son histoire familiale elle va dénoue les mystères autour de cette carte postale.

Ce livre, en mémoire de sa famille, retrace leur parcours de la Russie à l'après-guerre. Une enquête qui révèle bon nombre de coïncidence mais aussi les répercussions de ce passé sur leur vie d'aujourd'hui.

Anne Berest nous raconte ce récit avec émotions. Elle nous fait revivre les heures sombres de l'occupation avec effroi et brio. Nous livre un témoignage qui devrait être lu par tous afin de ne pas effacer l'histoire.

J'ai été profondément émue et secouée par ce récit. La première partie étant par moment difficilement soutenable, les larmes ont coulées. Ayant lu bon nombre de roman sur cette période de notre histoire, j'ai vraiment apprécié ma lecture d'un point de vue différent. La montée de l'antisémitisme, qui justifie une inacceptable déportation dans les consciences mais aussi l'implication des administrations dans ces faits. Vient ensuite l'enquête qui nous tient en haleine en découvrant la vie cachée et résistante. Pour finir avec le retour surréaliste des déportés.

Bref, c'est un livre à lire qui ne laisse pas indifférent. C'est un témoignage fort er poignant.

Vous l'avez lu?

#lacartepostale #AnneBerest #déportation #histoire #témoignage #lecturedumoment #lectureterminée
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En janvier 2003, la mère de l'auteure reçoit une carte postale de l'Opéra Garnier avec pour seul texte une liste de quatre prénoms :

Ephraïm

Emma

Noémie

Jacques

"Ces quatre prénoms , c'étaient ceux de ses grands parents maternels, de sa tante et de son oncle. tous les quatre avaient été déportés deux ans avant sa  naissance; Ils étaient morts à Auschwitz en 1942"


Dix ans plus tard, Anne, l'auteure, sur le point d'accoucher, demande à sa mère de raconter ses origines.

Cette quête de l'histoire familiale et l'enquête autour de la carte postale seront le sujet du roman. Comme pour Gabriële, écrit à quatre main avec sa soeur Claire, Gabriële   qui retraçait l'histoire de la famille paternelle autour des personnalités de Francis Picabia et de Marcel Duchamp, cette enquête familiale se fait à deux. Les deux soeurs pour Gabriële, la mère et la fille pour La Carte Postale. le déroulement de cette quête des origines met au jour des liens très intimes, des blessures, des silences,  des refus. Elle est très chargée en affectivité donnant une tension particulière qui fait de ce livre presque un thriller. 

Cette littérature des survivants de la Shoah, de leurs enfants et petits enfants est abondante : récemment j'ai lu Les Disparus de Mendelsohn, Retour à Lemberg de Philippe Sands. Elle raconte une histoire qu'on pourrait imaginer similaire mais chaque fois apporte son lot de surprises. 

La première partie Terres promises raconte la saga des Rabinovitch, de Moscou à Lodz, Riga, Migdal en Palestine, pour aboutir à Paris et dans le village de Forges en Normandie. Exils successifs pour fuir l'antisémitisme, chercher un avenir meilleur... j'ai moins accroché, je préfère les récits des témoins directs et je viens de finir la Famille Moskat D'I.B. Singer, la compétition est difficile. 

En revanche, j'ai beaucoup aimé le récit de la vie des adolescents au début de la guerre, les jours heureux en Normandie pendant la "drôle de guerre" . J'ai été touchée par les arrestations et les rafles (comment ne pas l'être, même si on croit avoir tout lu?). C'est surtout avec la clandestinité, la Résistance que le récit se tend. L'auteure se heurte ensuite aux freins que met sa mère à approcher trop près de son histoire et de ses secrets. le récit se  précise, le décor se colore, prend les parfums de la Provence...et vient la surprise! 

Ce n'est pas une enième saga familiale comme je le craignais au début, c'est un très bon livre!
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Merci à NetGalley et Audiolib pour m'avoir permis de découvrir la version audio de ce roman.
J'ai vraiment été transportée par cette lecture qui est comme le dit l'autrice : un roman vrai. Il est à la fois roman avec des moments de fiction, et autobiographie puisqu'il raconte une histoire vraie. La carte postale nous emmène sur les pas des membres de la famille de l'autrice qui ont été assassiné pendant la shoah.
L'autrice réussi parfaitement à faire revivre ses ancêtres grâce aux archives réunies par sa mère Lélia. Il s'agit d'une magnifique épopée familiale bien que terriblement triste.
L'écriture d'Anne Berest est agréable sauf quand l'autrice tombe dans la redite et les longueurs. J'ai été passionnée par l'enquête sur la carte postale et par les coincidences faisant appel à la psychogénéalogie.
Étant à la fois passionnée d'Histoire et de généalogie, ce livre parvient merveilleusement à allier ces deux domaines.
Il s'agit d'une belle découverte littéraire sur la famille, les liens entre les membres d'une famille (vivants ou décédés), mais également sur les relations mère/fille.
J'ai juste été moins sensible sur la question concernant l'identité juive car n'étant pas de cette confession, je n'ai sans doute pas les éléments qu'il faut pour comprendre la problématique entre le fait d'être une personne juive pratiquante et le fait d'être issue d'une famille juive non traditionnelle comme l'autrice.
Lien : https://www.caroligraphie.co..
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Comme pour le livre consacré à Gabrièle Picabia ( coté paternel), ce livre est un puzzle autour de la mémoire familiale cachée, enfouie.

Récit autour des origines juives de sa mère
La Shoah, la collaboration, des thèmes lourds de sens surtout qu' en ce moment resonne la guerre dans les mêmes territoires
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Une carte postale qui arrive, noyée dans les cartes de voeux: quatre prénoms, c'est tout. Pour trouver l'expéditeur, la narratrice se lance dans l'histoire de sa famille, les exils successifs au gré de l'avancée de la barbarie nazie, l'horreur de la déportation, la collaboration, la résistance. Un beau livre, éprouvant, nécessaire.
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Comme d'habitude en ce qui me concerne, les livres sont des rencontres. Je note les titres et les autrices puis quand je croise leur chemin en bibliothèque j'en profite pour les inviter à ma table pour quelques jours.

Je m'étais dit qu'il ne fallait plus que je choisisse des textes concernant la seconde guerre mondiale car j'en ai déjà lu de nombreux et surtout parce qu'il existe tant et tant de sujets importants que je connais si mal. Mais tout cela c'était sans compter sans la carte postale d'Anne Berest, croisée sur le challenge plumes féminines d'Allantvers.

Par le biais d'une carte postale reçue chez sa maman il y a déjà de nombreuses années, l'autrice va tenter de démêler l'écheveau des souvenirs, des faits afin de reconstruire un pan de l'histoire de sa famille, cette histoire dont elle n'était même pas consciente d'en faire partie, tant sa grand-mère, seule survivante de la shoah est toujours restée discrète voire mutique sur cette partie douloureuse de sa vie.

Il s'agit d'un texte agréable à lire, si on peut choisir cet adjectif pour parler d'un texte relatant la Shoah. le fait qu'elle mêle enquête, témoignage, réflexions personnelles sur sa judéité rend ce roman différent de ce que l'on peut lire habituellement, et nous donne vraiment envie de tourner les pages afin d'en savoir plus. On la suit dans ses réflexions, dans ses démarches pour retrouver des documents, des témoins.
Il s'agit d'une famille banale, comme celles que l'on a déjà rencontrées de nombreuses fois dans les films ou dans les livres. le père n'arrive pas à imaginer ce qui va arriver, on lui propose plusieurs fois de partir vers les USA ou d'aller en Israël chez ses parents, mais il ne voit pas pourquoi il leur arriverait quelque chose, n'est-il pas ingénieur ayant un travail, à la tête d'une petite entreprise, intégré en France?

La famille n'a pas vu arriver la guerre et ses horreurs, elle a toujours imaginé que cela ne pouvait pas se passer comme ça … et sincèrement, lire ce texte cette semaine, dans le contexte de la guerre en Ukraine m'a fait énormément réfléchir sur la situation de ces personnes qui vivent là, qui hésitent à fuir, pour aller où, dans quelles conditions? Certains partent, plus à l'Ouest, et ne comprennent pas que les bombes tombent là aussi … C'est tellement "simple" d'analyser avec des années de recul ou dans son salon devant la télévision et le flot d'informations dont on nous abreuve. Mais quand on le vit au quotidien, quand on est pris dans la propagande, quand on est patriote même sans être extrémiste, comment imaginer qu'un gouvernement, qu'un président puisse décider d'aller tuer vos frères?

Une lecture divertissante tout en étant terriblement inspirante, je ne regrette pas du tout d'avoir finalement à nouveau succombé à un texte évoquant la Shoah.
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