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sur 315 notes
Décapant, trash, mais rapidement lassant… c'est ce que j'ai ressenti au cours de cette lecture dans laquelle je me suis lancé avec enthousiasme. J'avais envie de lecture « légère » à ce moment et j'ai trouvé ici ce que j'imaginais trouver, un genre d'épopée mystique punk dans un monde zombifié, ce que suggère assez bien le titre. Avec en bonus la surprise de découvrir un style d'écriture spectaculaire, très imagé, et bourré de références archi-contemporaines et de la culture punk.
Ainsi, comme on entame en salivant un plat généreux en crème, l'organisme sature assez rapidement de cette excentricité calorique et au bout de quelques cuillères on s'impatiente d'arriver à la fin. Il s'en est donc fallu de peu que j'abandonne le livre une fois parvenu à la moitié, ce que je n'ai pas fait. Un peu comme on finit son assiette par politesse, mais que le plaisir n'y est plus…
Bref ce livre m'est apparu comme un joyeux défouloir que j'aurais préféré plus concis.
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Tout est dans le titre : l'heure de l'apocalypse a sonné, les zombies ont envahi Paris (et le monde vraisemblablement), mais une joyeuse bande de keupons est bien décidée à survivre ! Aucun doute : c'est le moment ou jamais pour imposer l'anarchie et reconstruire une société meilleure et équitable, fusse-t-elle au milieu de bouffeurs de cervelles !
Ce roman déjanté est incontestablement mon plus gros coup de coeur de l'année. Rythmé, incisif, dans l'air du temps, tous les ingrédients sont réunis pour passer d'excellents moments. Karim Berrouka s'empare du mythe du zombie avec brio, d'abord tout en douceur, en introduisant les morts-vivants via des codes archis classiques (les morts se relèvent, ils sont lents, bêtes, et s'ils te mordent tu te transforme aussi…), mais très vite ses zombies révèlent des particularités originales, assez loufoques, mais qui fonctionnent plutôt bien et nous entrainent dans un récit définitivement addictif.
Côté scénario, ce gros roman tient donc carrément la route, du début à la fin… enfin, la presque fin, j'ai encore du mal à savoir si je trouve le dénouement juste parfait ou au contraire complétement à côté de la plaque. Mais surtout, côté personnages, l'auteur nous offre un groupe de punk aux petits oignons avec des personnalités variées, d'une grande humanité, d'une merveilleuse nonchalance pour certains ou d'une incroyable combattivité pour d'autres. Rarement je me suis autant attachée à des personnages ; rarement des humains m'ont paru si sympathiques. Bref, ils sont tous extras et la destinée de chacun d'eux nous importe, ce qui rend le récit encore plus entraînant puisque nos chers keupons sont bien vite séparés, et chaque chapitre se concentrant seulement sur une partie du groupe il faut donc attendre le suivant pour savoir ce qu'il advient des autres.
Et enfin, gardons le meilleur pour la fin : l'humour ! Bien dosé, subtil ou parfois carrément potache, Karim Berrouka nous régale page après page et on enchaîne les barres de rires. Non seulement les références sont à mourir de rire, qu'il s'agisse de culture, de société ou de politique (sauf si vous faites partie du medef, mais dans ce cas il y a de toute façon peu de chance que vous ouvriez un jour ce roman), mais le phrasé de l'auteur en lui-même est surtout brillant : les dialogues sont tellement bien rythmés qu'ils acquièrent une forme de musicalité entrainante, et au-delà des échanges verbaux cette cadence parfaitement maitrisée se retrouve jusque dans la narration elle-même, qui ne cesse jamais d'être percutante, cynique et diablement drôle.

Bref, ce roman est une grande réussite, injustement méconnue.
Lisez-le. Ou bien les zombies viendront manger votre cervelle (si le grand patronat ne l'a pas déjà fait).
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Dès le départ, le roman nous met dans le bain avec des personnages hauts en couleur et totalement déjantés. Rien que leurs prénoms en dit long sur ce qui nous attend. L'écriture de Karim Berrouka est dynamique, jeune et direct. l'auteur maîtrise son sujet, et mène son récit avec brio, provoquant des rebondissements étonnants. L'ambiance est totalement punk, agrémentée de quelques groupes de punks qui titillera les curieux. Cette fin du monde se base sur un fond de défonce, et de critique du monde actuel, de notre société de consommation devenu abusive et abrutissante sur bien des sujets. Une apocalypse avec pour héros des outsiders, hors des castes, qui redonne un vent de fraîcheur à la terreur légendaire des zombie !

Quand il s'agit d'histoire de zombie, la plupart des schémas se ressemblent. Les zombies envahissent les zones, créant la panique tout autour, massacrant tout ce qui bouge. Ceux à quoi les protagonistes, généralement terrifiés et dans la totale incompréhension (ce qui est normal), tentent le tout pour le tout pour s'enfuir, retrouver leurs proches, trouver un endroit calme où se reconstruire, fonder une communauté et surtout, survivre. Mais pas dans ce livre, qui par ce biais, chamboule complètement la légende et la trame connue et habituelle.

Eux qui depuis longtemps, font appel à la révolution et réclame le changement, y voit dans cette apocalypse la possibilité d'un renouveau en leur faveur. Un monde sans complot, sans politique, sans dictature, sans abrutissement sous toutes ses formes (…).

À travers nos anarchistes, la critique sociétale n'est pas dépeint en finesse, mais comme nos personnages, elle est claire, direct, sans prise de gants. Cette critique constitue une grande partie du roman, et prend une place importante dans l'histoire. Malgré tout, cela n'entrave pas à la continuité du roman. Il faut savoir que l'humour est présent constamment. Les événements sont pointés du doigt avec beaucoup d'ironie, de sarcasme et de blague collant parfaitement au contexte. Il y a aussi parfois des phases très mystiques, énigmatiques et totalement perchés qui peuvent laisser pantois.

C'est un livre que je conseille tout de même aux amateurs de zombies, et à tout fan de SF bien entendu. Karim Berrouka à une forte maîtrise d'écriture et d'humour. C'est une oeuvre original et qui ne peut laisser place à l'ennui. Les sujets traités sont variés et maîtrisés. Un livre à lire avec pas mal de recul tout de même. Si vous n'êtes pas intéressé à la politique, au communautarisme, au vision de punk déjanté, ce livre pourra vous rebuter. Toutefois c'est un livre qu'il faut lire. Une très belle expérience qui m'a donné des crampes aux joues !


Lien : http://esquissedesmots.fr/in..
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Surtout connu pour être le chanteur de Ludwig von 88, Karim Berrouka a également écrit quelques romans, dont celui-ci, véritable bonne surprise !

Ils sont 7 et vivent de punk et d'eau fraiche. Eva, Kropotkine, Deuspi, Fonsdé, Mange-Poubelle, Glandouille & Pustule squattent au Collectif du 25 depuis longtemps et portent la crête, refusent le system, écoutent du punk de tous horizons et ne se posent pas de questions sur leur futur. Parceque "No futur". Quand un jour ils se réveillent, ils découvrent que Paris est envahie par les zombies. Mais ce n'est pas le pire des problémes. Non. Car tout le monde est mot ou presque. Et dans le presque, il y a les membres du MEDEF...

En tant que chanteur d'un groupe punk lui même, Karim Berrouka parvient à multiplier les références à cet univers, tout en ne le prenant forcément pas de haut. S'il s'en moque, c'est avec tendresse quand il se montre nettement plus acerbe envers le monde du patronat, et sa tendance à la zombification du "prolétariat". Il effectue ainsi un paralléle tout à fait intéressant au sein d'un roman à l'humour mordant, et qui prend des directions franchement inattendues ! Sur les 411 pages, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on suit tous les personnages avec plaisir, en espérant sincérement les voir s'en sortir sans avoir à trahir leurs idéaux. Alors il y a de la biére, du punk, des acides, mais aussi de la survie, et un affrontement d'idées. de quoi passer un excellent moment en lisant une oeuvre surprenante !
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C'est en pensant au répertoire des Ludwig (et leur idée de déboisement de jungle au coupe ongle) que je me suis lancée dans l'aventure zombie. J'y ai retrouvé la même ambiance déjantée.
Que je vous narre, imaginez : Paris en juin, un squat à l'abri d'un mur et des regards, une communauté punko-anarchiste passe son temps entre pétard et pack de bière en débattant d'un monde à leur convenance. Au petit matin, la population parisienne, et vraisemblablement du monde entier se transforme en monstre zombie affamé de chair humaine. Quiconque normalement constitué se terre et attend que ça passe. Pas un punk. Non, son idée est de planter le drapeau anarchiste sur le mât de la Tour Eiffel. Rien que ça. S'en suit un road trip (pour ne pas dire un trip tout court) dans les rues parisiennes encombrées de zombies où nos protagonistes se trouvent dispersés, isolés, à la merci de dentiers vindicatifs (vous sentez bien la pression dramatique ?)
C'est drôle, pas sérieux, à l'image des Ludwig finalement.
Il va sans dire que j'ai adoré.
Lien : http://vhebersuff.wixsite.co..
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Un excellent défouloir délirant qui donne l'impression que les punks et les zombies ont toujours été intimement liés.

Karim Berrouka maîtrise ses deux sujets à la perfection :
1) Ex-punk, il a tellement baigné dans le milieu que ses personnages sont plus vrais que nature. Il explore tout le spectre de cette culture, depuis le chanteur à crête défoncé H24 aux militants anarchistes qui peuvent passer des nuits à débattre sur la notion d'égalité en milieu communautaire. Sans oublier les mille références musicales qui parsèment le livre.
2) La musique, justement, agit étrangement sur les zombies, et constitue le 1er lien entre les deux univers. Le 2ème étant la satyre sociale. Romero utilisait les morts-vivants pour mieux critiquer la société de consommation et la civilisation capitaliste. Qui mieux que des anarchistes pourraient enfoncer le clou de la métaphore sociale ?
Mais l'auteur ne s'arrête pas là. Passionné par les films cultes et le cinéma bis, il s'inspire de 28 Jours plus tard, Evil Dead, Shaun of the Dead... et va même plus loin en insistant sur les différents sens qu'a pris le mot "Apocalypse" depuis celui de "Révélation" pour Saint Jean, puis de "Fin totale (et mystique) du monde", et enfin le sens cataclysmique mais pas insurmontable qu'il a pris dans le cinéma aujourd'hui, et qui se rapproche plus du Déluge biblique (remise à zéro avec quelques survivants) que de la fin totale et définitive du monde.

Mais au centre du livre, il y a surtout le style unique de l'auteur, qui écrit comme un vieux punk sous acide, avec un humour destroy, des références à chaque ligne, et une voix bien distincte. Il faut éventuellement un peu de temps pour rentrer dedans, mais une fois qu'on y est, le livre se dévore.

En résumé : un roman très bien pensé, bourré d'idées délirantes, et un flot de parole impressionnant.
Je conseille l'expérience à tous les aficionados des Sex Pistols, et à tous les amoureux des zombies !


Merci aux éditions J'ai Lu et à Babelio pour cette découverte unique !
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Un OVNI.
Surement le roman le plus drôle que j'ai lu.
Des punks complètement barré, des zombies wtf, le medef qui pète les plombs (comme toujours vous me direz) et vous voila dans le club des punks contre l'apocalypse zombie.

Je le recommande très fortement à tous !
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Ou comment un groupe de marginaux rêvant de voir notre civilisation s'effondrer voit son rêve se réaliser en une nuit. Voilà le postulat de départ de ce roman qui nous entraînera à la suite des punks dans une histoire d'aventure pleine de rebondissements.

Le surréalisme est de mise et l'histoire devient de plus en plus rocambolesque pour finir en apothéose. J'avoue avoir été plutôt surprise par le dénouement qui nous pousse à nous demander si on n'aurait pas pris quelque drogue par inadvertance. La fin est extrêmement brutale et aurait, à mon humble avis, mérité une petite extension de l'histoire.

La narration est extrêmement soignée de bout en bout et le suspens ménagé par l'alternance des points de vue et la séparation des protagonistes. Il y a de l'action à la pelle et suivre les péripéties des keupons paumés mais pleins de ressources a de quoi saisir. Difficile de s'ennuyer dans ce récit !

Le Club des punks contre l'apocalypse zombie est un roman diablement bien écrit où l'humour, le plus souvent noir foncé, rend le texte difficile à lâcher. L'auteur maîtrise à 100% son récit pour un résultat que j'ai véritablement adoré. L'ensemble est décalé, plein de fraîcheur - sauf en ce qui concerne la chair pourrie des zombies - et d'originalité.

L'originalité du roman tient à deux choses. La première, les personnages. Pas vraiment le genre que l'on retrouve dans un récit traditionnel, fut-il fantastique. Des personnages qui se retrouvent brutalement projetés dans un monde sans autorité ni loi... Sauf qu'il y a des zombies, et qu'ils devront apprendre à vivre avec. Ils sont charismatiques, bien campés, plein d'humour et plutôt réalistes. Néanmoins, il est difficile de s'y attacher, même si les suivre dans leurs aventure est plutôt plaisant. Quant à s'identifier à eux... Impossible, pour d'évidentes raisons.

La suite sur le blog !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Je ne suis pas trop fan des histoires de zombie. À part World War Z mais bon, on est d'accord... Je ne connais pas l'univers punk et je ne m'y suis jamais intéressé. Je n'apprécie que modérément l'humour dans les livres et en particulier dans la littérature de l'imaginaire. Enfin si, j'aime bien, mais à petites doses. Vous imaginez donc à quel point j'entrais dans la lecture de ce roman à reculons.
Eh bien, foin de suspense insoutenable : j'avais tort et j'ai passé un excellent moment. D'abord, et c'est important de le souligner, ce n'est pas ce que décrit l'auteur (excellent) qui est drôle. D'ailleurs, pas du tout. C'est même plutôt tragique. C'est plutôt la façon de le dire qui l'est. le ton, le style, le vocabulaire, les images, tout est drôle. Alors bien sûr, de temps en temps, ce sont les situations qui sont cocasses. En particulier lorsque Karim Berrouka introduit dans son récit des personnages publics pour le moins inattendus. Il en profite d'ailleurs pour régler quelques comptes, assez gentiment d'ailleurs.
Mais ce roman n'est pas simplement un roman humoristique. C'est aussi un vrai roman fantastique. Avec de vrais morceaux de zombies dedans. C'est le cas de le dire. Des zombies (presque) ordinaires. Sauf que, bon, des zombies vraiment ordinaires, c'est pas drôle. L'auteur les a donc dotés de caractéristiques inédites qui pimentent le récit. Et c'est également un roman politique. Mais pas dans le sens ennuyeux. Bien au contraire. C'est juste le regard aiguisé d'un homme sur la société qui nous entoure.
On peut ajouter à cela des personnages très attachants, la plupart complètement barrés, mais infiniment sympathiques.
Pour couronner le tout, j'ai particulièrement apprécié, à titre personnel, pour le coup, que le plus gros de l'action se situe dans l'est parisien, quartier de mon enfance, de mon adolescence et même du début de ma vie d'adulte. J'ai même ressenti une satisfaction limite puérile (mais j'assume) à reconnaître, à sa description, la place Félix Éboué à Paris, dans le 12ème arrondissement. Souvenirs, souvenirs.
Ma seule restriction concernera la fin. Au premier abord, elle semble insatisfaisante. Trop ouverte et pas assez explicite. Puis, à la réflexion, il m'est apparu que c'est probablement une façon, pour l'auteur, de conclure que l'Anarchie ne saurait survivre sans son adversaire séculaire, j'ai nommé la religion. Ou, si ce n'est l'Anarchie, du moins les anarchistes.
Malgré tout, le roman est excellent et jubilatoire. A lire pour passer un très, très bon moment.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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Après un Fées, Weeds & Guillotines captivant, j'avais hâte de me replonger dans un roman de Karim Berrouka.
Le titre de ce nouveau roman étant des plus prometteurs, je me délectais avant même de démarrer, des rires qui me seraient arrachés.

Comme son nom l'indique si clairement, nous suivrons au cours du récit une bande de punks installés en plein Paris dans une vieille maison désaffectée avec leurs chiens, leurs diverses drogues et surtout leurs instru' et autres amplis pour emmerder les voisins. Seulement voilà alors que tout va bien (ou à peu près) dans le Collectif, voilà que l'humanité par à vau l'eau : les hommes et femmes adeptes du métro, boulot, dodo se transforment très rapidement en zombies.

De l'originalité dans des choses archi-rabâchés, c'est tout de suite ce que j'ai pensé en démarrant ce titre. Et ça fait un bien fou ! Après n'étant pas une adepte de « ni dieu, ni maître », j'avoue avoir eu quel difficulté à m'attacher pleinement aux divers héros-punks. de la nénette végétarienne, aux punks à chiens, en passant par l'adepte du communisme ; j'ai eu du mal à « m'identifier » à un des personnages.

Et je dois avouer que cela ne s'est pas amélioré, surtout quand le trip divin commence avec l'un des personnages. Puis quand tout s'enchaîne et que les sept personnages se mettent à avoir des hallu'… j'ai un peu soufflé trouvant qu'il y avait trop de redondance dans le récit (surtout ces visions, qui arrivent à chacun des personnages. C'est dommage, car c'est une bonne idée, mais ici elle est utilisée à outrance, j'ai trouvé que l'auteur en usait un peu trop).

La religion et les punks, les punks et les zombies, la rédemption, etc. ça fait beaucoup de thématiques abordées dans ce livre. le tout est très étoffé, très drôle aussi (il faut bien le dire) mais j'ai tout de même eu quelques passages qui m'ont un peu moins accroché que dans le reste du récit.

En Bref : Un auteur dont j'avais déjà apprécié un titre, un humour décapant dans un univers post-apocalyptique zombiesque (avec un rapport à la religion qui change des habitudes du genre). Mais pour moi, le récit comporte un peu trop d'exagération par moment. Une bonne lecture dans l'ensemble.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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