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3,92

sur 315 notes
le club des punks contre l'apocalypse zombie est un ouvrage d'une grande justesse, que ce soit dans son humour déjanté et cynique, la déconstruction des clichés de genre ou encore le traitement de ses thématiques sociétales. Nos amis punks représentent les anti-héros par excellence, des individus imparfaits auxquels on ne peut s'empêcher de s'attacher, tant résonne dans leurs provocations et leurs discours militants notre propre besoin de liberté. Un ouvrage à lire de toute urgence pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait.

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Fan des livres de Z je me devais de tester celui là quand même
L'histoire est original bien que derivante dans du fictif trééés imaginatif a mon gout pour un monde de Z mais qui est generalement l'option de la facilité pour l'auteur (c'est plus simple d'avoir des pouvoirs qu'être démunis)
J'ai apprécié les quelques mises en reliefs du bon et mauvais chez l'humain bien qu'il y ait de l'idéologie suggéré derrière.
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Karim Berrouka est connu pour avoir été le chanteur du groupe Punk Ludwig von 88, groupe très actif dans les années 1990. Il passe donc à l'écriture pure et après quelques livres, obtient le prix Julia Verlanger en 2016 avec le club des punks contre l'apocalypse zombie.
Dans ce livre on retrouve beaucoup de choses qui étaient appréciables chez les Ludwig. Un esprit Punk, irrévérencieux et débridé, un humour décapant flirtant avec le surréalisme, et une forme d'érudition qui permet à l'auteur de très nombreuses références que ce soit dans le domaine de l'anarchisme, de l'ésotérisme, des religions ou encore de la pop culture ou de la contre-culture.

L'histoire met en scène une tribu de sept Punk qui vont se retrouver seuls survivants d'une apocalypse qui a transformé l'ensemble de la population en zombie.
Enfin presque l'ensemble de la population puisque parmi les survivants vont se trouver des représentants du MEDEF ou de la BAC.
Il va donc se produire des affrontements épiques entre les Punks et leurs adversaires de toujours le tout dans un monde infesté de zombies mangeurs de chair.
Les zombies ont par ailleurs la particularité d'être sensibles à la musique, ce qui permet à l'auteur de dévoiler sa grande culture musicale, punk, mais pas que.
Nos héros, vont également être sujets à des visions mystiques toutes plus farfelues les unes que les autres qui sont racontées avec brio par Karim Berrouka, et qui révèlent une imagination foisonnante avec des références hyper variées.

Tout au long du livre, le narrateur jalonne son récit d'observations sur les situations, de remarques qui lui donne un voix caractéristique et qui en rajoutent à l'humour ambiant.

Au final, Tout cela donne un livre qui est un cocktail détonnant et jouissif, avec une certaine morale Punk qui reste sauve, des références à la pelle.

Que l'on soit amateur de Punk ou pas ce livre vaut le détour, rien que pour son côté atypique.
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Qu'on s'entende bien : je ne connais pas, ni ne me sens d'affinités particulières ni avec les punks, ni avec leur musique, ni avec leurs idéologies (ni avec les zombies mais vous vous en doutiez plus sans doute). Enfin, c'était le cas avant ma lecture et rien que ça c'est magique ! le pari de Berrouka de faire de marginaux des héros, de rebuts de la société les sauveurs de l'humanité, est parfaitement réussi. Là où certains ne font leur part que parce que ça occupe leur journée, ou parce qu'ils y trouvent un côté distrayant (avec ou sans l'aide de substances psychotropes), d'autres y voient une formidable opportunité de changer le monde et d'imposer leurs idées et se portent en nouveaux messies (en rangers et avec la crête qui va bien avec). On pourrait se dire que c'est casse-figure, que ça tournerait forcément au pastiche frisant le ridicule, mais en fait, tout en gardant les personnalités propres à Deuspi, Fonsdé, Mange-Poubelle, Kropotkine, Eva, et Glandouille & Pustule (& leurs clébards), l'auteur arrive très bien à les intégrer dans une aventure aux allures épiques, à leur donner non seulement une place qui leur est propre mais une importance dans le récit général.
Bien entendu l'humour est loin d'être absent du récit, et j'ai beaucoup ri au cours de ma lecture : des situations, des dialogues, des personnages eux-mêmes, ou de la façon qu'a l'auteur de mettre en scène ou de présenter certains passages. Il en résulte un mélange à la Pratchett ou Douglas Adams (mais je n'ai pas beaucoup d'autres références en Fantasy ou SF légère), entre joyeuses loufoqueries et philosophie sous-jacente qui elle est traitée avec plus de sérieux.
Petit avis de précaution : personnellement je suis capable de lire des opinions assez variées sans que cela ne me gêne fondamentalement ; cependant il est fort possible que certains lecteurs se sentent peu d'affinités avec les idées politico-idéologiques d'Eva ou de Kropotkine, ou bien l'apparition de certains « ennemis » du Collectif 25 qui confine d'ailleurs parfois (souvent) au grotesque. Ceci dit tout est dans le titre : je n'imagine pas trop des lecteurs aux opinions particulièrement étriquées, à moins qu'ils n'adhèrent complètement qu'à ce type d'idéologie, se ruer sur cet ouvrage :). Cela reste néanmoins un texte de fiction humoristique, pas un essai politique, donc je ne pense pas non plus que l'aspect politiquement incorrect sera bloquant pour les lecteurs qui auront vraiment envie de se lancer là-dedans. Personnellement c'est même ce qui a fait pour moi un des gros charmes du bouquin !

En fait je dois dire qu'au-delà de la rigolardise j'ai appris pas mal de choses sur certains courants, idéologiques ou culturels, au cours de cette lecture, et comme je vous l'ai déjà dit j'aime toujours apprendre des choses, même en tenant compte du fait que le trait a peut-être été grossi pour la fiction, même si ce n'est pas un documentaire… ça reste des nouvelles visions du monde, des pistes à creuser un jour ou l'autre, ou qui me serviront de références. C'est intéressant. En parlant de références, Berrouka s'amuse bien là aussi entre culture classique et culture contemporaine. (Je ne cite pas de noms pour vous laisser la surprise, mais on croise quelques célébrités zombifiées).
J'ai aussi énormément aimé le côté « épique » – sans vous en dévoiler trop, les scènes d'action sont aux petits oignons, les héros n'ont pas le temps de s'ennuyer (hormis petites pauses bienvenues de temps à autre, justement dosées) et le lecteur non plus, et Berrouka a poussé le bouchon jusqu'à mettre en place des légendes urbaines (mention spéciale au Grand Pouilleux ainsi qu'aux chapitres intitulés « La geste de… » comme « La geste de Mange-Poubelle », sans oublier l'Armée errante), des retournements de situation dignes de films à gros budget, et des prophéties à deux francs six sous (sans doute ce qui m'a le moins plus dans le bouquin à cause leur utilisation à la fin) – bref, tous les ingrédients que l'on trouve plutôt d'habitude dans les grandes épopées, notamment de Fantasy (encore une fois, d'après mes expériences de lecture).
Enfin un petit mot sur le style de l'auteur qui est loin de sentir la poubelle : le rythme narratif est bien géré, entre phrases courtes et percutantes et paragraphes beaucoup plus longs et parfois lyriques, et un vocabulaire ma foi certainement plus honnête que celui de la plupart de ses personnages ! Je serais curieuse de le lire dans un autre genre, surtout que j'ai trouvé son écriture extrêmement fluide en plus d'être riche et dynamique.

Cette épopée déjantée et politiquement incorrecte ne vous emmènera vers aucun pays exotique, car l'auteur se propose de nous divertir avec du familier et du contemporain. Pourtant, à la lueur d'une apocalypse zombie, dans les ruines du royaume capitaliste parisien, ce sont bien les punks à chiens qui pourraient nous surprendre par leur résistance et leur débrouillardise !
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[...]
L'oeuvre est à l'image de son auteur : drôle, absurde, trash et, à mon avis, très intelligente. Mais voyons ça de plus près avant d'en tirer des conclusions.

Avant toute chose, et comme il est d'usage, de quoi ça parle ?

Eh bien, d'une bande d'amis qui affrontent l'Apocalypse (quoi, encore ?) en luttant contre des zombies qu'un événement inconnu a déchaîné. Classique quoi…

Enfin sauf que les potes en question sont tous des marginaux à leur façon, et que leurs réactions diffèrent un tantinet de ce à quoi on est habitués, défonce et alcool aidant (vous attireriez des zombies près d'une planque de la BAC pour rigoler, vous ?).

Et puis les zombies présentent quelques particularités comportementales, ce qui, sans trop rentrer dans les détails pour ne pas vous gâcher cette magnifique découverte, est assurément nouveau.

[...]

Bref, vous l'aurez compris, on échappe très vite à une énième resucée des récits de zombie pour arriver droit sur une fable anarcho-punk délirante, croisant les récits et les destins d'individus partageant le même squat et répondant au doux nom de « Collectif du 25 ».

Pourtant, les risques étaient nombreux en s'attaquant à ce type de scénario : violence gratuite, utilisation artificielle de suspens et situations clichés. L'auteur évite tous ces écueils et, bien que je ne souscrive pas spécialement à la mode du roman choral (la chorale fût-elle punk), il faut reconnaître que lorsque c'est bien fait, et ici c'est le cas, on ne s'ennuie jamais.

[...]


Toujours est-il que Karim Berrouka parvient à maintenir un récit haletant dans lequel, autant le dire tout de suite, l'humour est pourtant le maître-mot, loin devant le suspens et très, mais alors très, loin devant l'horreur (encore qu'il faille reconnaître qu'imaginer un zombie Bogdanoff peut faire peur).

[...]

Cette richesse narrative vient, à mon sens, d'une plus grande importance accordée au mot « apocalypse » qu'au mot « zombie » dans l'expression consacrée « apocalypse zombie ».

Parmi tous les fondements à l'origine des histoires de zombis, la thèse religieuse est, sauf erreur, très rarement exploitée. Alors, nécessairement, quand Dieu et Diable se disputent la Terre par zombis et survivants interposés, la quête de nos héros devient absolument fantastique.

[...]

Paradoxalement, tout cela fait sens dans un contexte maintenu de lutte des classes (oui, parce que si vous pensiez que la fin de toute chose voulait dire fin du patronat, vous vous trompiez, le MEDEF compte bien pérenniser le concept) et fait du combat idéologique, finalement, un combat entre fois.

[... ]

Bon, évidemment, avec son écriture drôle et cynique, l'auteur construit surtout un parfait manifeste de l'auto-gestion en épinglant de façon jouissive à qui mieux mieux le MEDEF, l'église, et la société de consommation qui construit finalement très bien les zombies que nous pourrions devenir.

[...]

Ce roman n'a que l'apparence d'un récit chaotique : les personnages ne recherchent pas le chaos, loin s'en faut, mais luttent contre les derniers vestiges d'un pouvoir à leur sens illégitime en promouvant l'anarchie et l'auto-gestion.

Malgré leurs actions erratiques, d'autant qu'ils se trouveront, par la force des choses, séparés, un véritable ordre naît dans le désordre.

[...]

En jouant sur les symétries et les dualités, Berrouka parvient à semer le trouble dans l'esprit du lecteur qui voit, dans un premier temps, les personnages apparaître et disparaître sans se poser de questions. Toutefois, à la relecture, ou en résumant le livre, on s'aperçoit de motifs récurrents qui jalonnent intelligemment le récit.

[...]

En bref, toute la mécanique est savamment huilée sans qu'on s'en aperçoive particulièrement, et toutes les actions et surtout leurs conséquences semblent à la fois absurdes et magnifiquement logiques.

So what ?

Il s'agit d'un roman frais, parce qu'il renouvelle le genre des zombies, intelligent, parce qu'il a le mérite d'ériger en héros ceux qui sont normalement à la marge, et surtout absolument et terriblement drôle.

Dans sa volonté de construire une quête mystique autour de punks défoncés, l'auteur créé une oeuvre à mi-chemin entre le très sérieux « Punk Rock Jesus » et le plus léger mais so british « de bons présages » (dont l'inspiration, au moins distante, se fait d'ailleurs parfois ressentir).

Un putain de bon roman, un putain de bon moment et assurément une de mes meilleures lectures dans ce style.

Diantre, je m'égare, et comme dirait le Captain : « Language »…
Lien : http://whataboutadragon.com/..
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Vous en avez marre des vieilles histoires de zombies ? Vous avez fait une overdose de Walking dead, des héros moralisateurs gerbants ? Ce livre est fait pour vous !

Le pitch de départ c'est la fin du monde, les zombies sont apparus sans qu'on sache pourquoi. A Paris, dans un squat sur les hauteurs de Montmartre, le club des punks va t-il résister à cette apocalypse ? Il va falloir rationner bières et acides !

Tout commence par un beau bras d'honneur à la survie avec une montée de la tour Eiffel... pour y accrocher le drapeau des anarchistes. Pas question d'abandonner ses idéaux sous couvert de fin du monde non mais ! le ton est donné : le combat des personnages sera celui des derniers punks contre les derniers capitalistes.

Mais là où le récit tire son épingle du jeu c'est par la musique. Car le roman est rempli de de références mais apporte aussi un tout nouvel éclairage sur la question zombie : ces derniers sont sensibles à la musique ! Voilà de quoi amener des situations des plus intéressantes et inattendues. En revanche, le délire hallucinogène qui guide nos héros m'a laissée un peu plus dubitative, à l'instar des punks eux même d'ailleurs, je vous laisse juge sur ce point.

Le club des punks contre l'apocalypse zombie est donc une belle découverte que je ne saurais trop vous recommander, que vous aimiez la musique punk ou non. On ne lâche pas le roman et l'écriture, très familière, est une bonne immersion aussi.
Lien : http://wp.me/p5IPsH-5x
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Apocalypse zombie en France. Des punks qui survivent. Et une quatrième de couverture qui promet de l'humour. Tous les ingrédients pour que j'adore ce roman sont réunis. Et je me suis profondément ennuyée.
La plume argotique est un frein mais on s'y fait. le plus gros point noir pour moi est que le livre est très politisé. Qu'on soit d'accord, tout roman l'est, mais la. Les méchants du capitalisme contre les gentils anarchistes. Non. le monde n'est pas fait en blanc et noir.
Second point noir: la redondance. J'ai eu l'impression de lire les mêmes rebondissements pour chaque personnage à des temporalités différentes ce qui est très très ennuyeux.
Point positif : il y a de l'humour. Malheureusement pas suffisamment pour contrebalancer les autres points noirs.
Bref rendez vous manqué pour moi. J'aurai aimé aimer cet OVNI littéraire.
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Ce livre de 2016 écrit par le chanteur de Ludwig von 88 m'ayant été offert,je me mis en devoir de l'honorer de ma lecture. de prime abord, il ne m'inspirait pas trop. D'une part parce que je ne suis pas particulièrement fan de zombies puis le coté "punk" me semblait bien trop cliché.
Le début ne me rassura pas tellement tant le punk un peu destroy était poussé dans ses plus rudes stéréotypes, mais doucement avec l'arrivée d'autres personnages plus réfléchis, je me suis pris d'un certain attachement aux personnages. Les pseudo même des protagonistes annoncent la couleur: Deuspi, Fonsdé, Mange-Poubelle, Kropotkine ...
Une fois le monde envahi de zombies, l'équipe du squat tente d'abord d'aller suspendre le drapeau noir de l'anarchie au sommet de la Tour Eiffel. S'en suit une lutte pour la révolution et pour détruire le vieux monde capitaliste dont certains survivants veulent perpétuer sa tradition d'exploitation des humains. L'antagonisme entre une certaine idée du No Future fait de défonces en tout genre et d'anarchisme réfléchi, montre que le punk au fond veut la liberté pour tous et détruire les inégalités.
C'est l'occasion pour l'auteur de s'étendre un peu sur les principales idées et revendications du mouvement punk et ce avec une multitude de références musicales.
Passages rocambolesques et aventureux, on assiste aux visions hallucinées des personnages et à un enchainement bien orchestré qui l'air de rien fait monter un certain suspense. Un peu déçu par la fin que je ne vais pas dévoiler mais une fois encore prête à réflexion si on lit un peu entre les lignes.
En résumé un livre délirant, drôle et divertissant !
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Un groupe de punk se confronte à l'apocalypse zombie dans Paris.
Les aventures de ces marginaux anarchistes ne sont rien de moins que des métaphores des dérives de notre société capitaliste. L'écriture est originale, distrayante, un poil vulgaire, punk.
Néanmoins les critiques, les personnages, les aventures, manquent d'élégance et de finesse.
Une caricature fraich et délirante mais peu trop lourde à mon goût.
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Vous n'aimez pas les zombies? Ça tombe bien , eux non plus!! Notre club de punks se sent bien seul face à cette horde plus ou moins déchaînée. Ils ont une mission et vont tout faire pour la finir, quitte à faire quelques steaks hachés sur la route.
C'est drôle, fun, extrêmement fluide. Ce livre m'a donné l'envie de lire et j'ai adoré suivre les aventures de ces rebelles d'un autre temps.
Si vous cherchez une lecture sans prise de tête avec des boyaux dedans : foncez.
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