Vétérans est sorti fin 2017, la même année que le Dunkerque de
Christopher Nolan (monsieur Dark Knight).
Sur les 170 pages de l'ouvrage, les photos en occupent 140, ce qui laisse peu de place au texte. Celui-ci a la particularité d'être en français et en anglais. Si mes calculs sont exacts – et ils le sont –, on arrive à une quinzaine de pages en VF. C'est court, très court, mais ça dit l'essentiel sans se perdre en route à te détailler la position de chaque fantassin à la minute près. Bertin (
La Lettre de Dunkerque,
le jour de ma mort) s'est montré synthétique comme une veste en polyester (et on sait tous qu'elle est polie, Esther). Contexte posé dans les grandes lignes (bataille de France, Dunkerque, opération Dynamo), un mot d'explication sur le rituel des commémorations, et hop, roulez jeunesse. Enfin “jeunesse”, pas trop vu la moyenne d'âge des vétérans.
La partie album photo regorge de Britanniques, ce qui s'explique par le dynamisme des associations de vétérans outre-Manche, de l'après-guerre à leur dissolution récente faute de combattants.
C'est là tout l'intérêt de ce bouquin : plutôt qu'un énième récit de bataille qui se perdrait au milieu d'une bibliographie déjà surabondante, s'attacher à l'après, aux vétérans, au souvenir et à la mémoire. Excellente initiative !
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