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EAN : 9782266156721
151 pages
Pocket (05/06/2008)
3.25/5   8 notes
Résumé :

Il s'apprête à célébrer l'anniversaire de la moitié de sa vie. Elle est jeune, gothique et prépare son testament. Elle s'impose de ne faire l'amour qu'une fois par semaine. Elle dépasse les 9 mois de grossesse espérant ne jamais accoucher. Elle reçoit une lettre lui expliquant pourquoi il serait préférable d'avorter. Elle négocie ses fréquentations avec sa petite fille intérieure. [...]
Neuf fois une personne, la preuve par neuf que l'insolite et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Que cache cette couverture vintage* avec une vilaine toile de Jouy qui me rappelle les murs et assiettes de Tante Thérèse ?

Neuf brèves histoires de dingues et de paumés ordinaires.
Ce sont des gens comme nous que l'auteur met en scène le temps de quelques pages, mais comme Claire Castillon et Céline Robinet, elle a le don de les rendre frappés, flippants, en zoomant sur quelques heures ou quelques mois difficiles de leur vie.

Des chiffres, beaucoup de chiffres sur les premiers récits, mais aussi des sentiments, des angoisses.
L'obsession d'un comptable pour les calculs, et notamment celui du mitan de sa vie ; le temps d'une grossesse et le nombre d'enfants ; la fréquence du 'devoir conjugal' pour une femme réticente ; la jalousie d'une épouse ; la 'revanche' d'un soldat mal-aimé lorsqu'il devient héros...

Avec un ton corrosif, percutant, dérangeant, surprenant, Dorine Bertrand nous parle de couple, de relations familiales, d'adolescence...

Voilà exactement le genre de nouvelles que j'aime : courtes, avec de l'humour grinçant, du suspense et des chutes qu'on ne voit en général pas venir - non pas qu'elles soient rocambolesques, mais les récits sont tellement plaisants à lire qu'on est concentré sur la lecture, sans anticiper.

⛔ 4e de couverture trop bavarde !

* pour l'édition brochée au Dilettante
____

https://www.youtube.com/watch?v=hhhXegAbgrU
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Neuf, c'est le nombre de nouvelles que contient ce recueil.
La preuve donnée, c'est celle du talent de Dorine Bertrand dans ce genre littéraire.

Malgré quelques thématiques constantes (la vie de couple, la sexualité, la mort...) les histoires sont variées.
Même si l'on s'habitue aux ficelles narratives, les nouvelles se terminent de manière originale - chaque dénouement n'étant pas celui le plus attendu.
Mes préférées sont 'Testament', avec une jeune punk, et 'C'te connerie la guerre' qui met en scène un soldat français.

Je récidiverai volontiers avec d'autres recueils de cette auteure. Je ne suis pas sûr en revanche d'apprécier son style dans un roman.
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J'aime les maths maintenant !
Suffit juste de savoir comment aborder la matière. Quand c'est par la littérature, on peut tout me faire avaler.

La preuve, j'ai découvert toute seule que ce livre commençait à la page 9, se terminait à la page 152, bon 1+5+2= 8 d'acord, mais 9X8=72, et 7+2=9. Il y a 9 nouvelles dans ce recueil et j'ai mis exactement 1h30 pour les lire, soit 90 minutes, et 9+0=9 !!! Arf, j'y crois pas...
Bon, trève de plaisanterie. Même si ce petit bouquin n'est pas un précis de mathématiques, on y calcule beaucoup, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur.

L'auteure sait y faire pour dépeindre les petits arrangements que nous faisons tous plus ou moins avec nos angoisses, nos complexes et autres travers.
A lire sous le soleil. C'est drôle, pétillant, jubilatoire, rafraîchissant.
Et ça m'a coûté 4€95, soit 4+9+5=18 donc 1+8=9... Ahhhhhhh, re-j'y crois pas !!!!!




Lien : http://moustafette.canalblog..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je me brossais les dents dans la salle de bains quand c'est arrivé. Une décharge de kalachnikov en pleine matinée, comme un con j'en ai pas cru mes oreilles.
Dans la glace, je me suis demandé si j'étais bien là où je pensais. Si des fois j'étais pas encore de service à Pristina [Kosovo]. Putain j'y étais pas. Pas de sang qui me tombe de la gueule ni de pendus aux portes des maisons. (...)
Trois, quatre, cinq corps à terre, et tout le tremblement que peut provoquer une décharge de kalachnikov au milieu d'un carrefour. Les badauds qui gueulent sur les blessés, les sacs éventrés, les vitres des magasins brisées, les bagnoles embouties, d'autres qui klaxonnent à l'arrêt et les sirènes qui rappliquent à fond de train sur les artères.
Oh, c'était pas Pristina, loin de là. Mais peut-être bien que toutes les guerres commençaient comme ça. Allez savoir, j'avais toujours raté le début.
(p. 135-136)
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A un moment, j'ai tendu l'oreille parce que ça parlait de chiffres [sur France Info] mais ce n'était pas la Bourse comme je croyais, il s'agissait d'espérance de vie, comme quoi nous les hommes on allait vivre jusqu'à soixante-dix-neuf ans et que notre espérance de vie allait augmenter d'un an tous les quatre ans.
Et là, bêtement, ma main s'est mise à s'agiter sur ma calculette. En moins de deux j'ai calculé mon espérance de vie personnalisée et un quart de seconde plus tard, je savais que le milieu de ma vie se situerait à trente-neuf ans et demi exactement. 39,6.
Je n'ai jamais oublié ce nombre. Ce jour-là il s'est inscrit dans mon esprit aussi sûrement que ma date de naissance. Le problème, c'est que j'ai commencé à y penser n'importe quand. De plus en plus souvent. A en devenir malade.
(p. 10-11)
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« Ça te dirait, toi, de coucher avec un thanatopracteur ? » m'avait[-il] demandé au début de notre relation, au sujet d'un ami à lui qui l'était et dont aucune femme ne voulait.
- Quelle horreur !
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Elle n'est pas du genre à feindre la migraine, ni même à l'avoir quand elle l'a. Le truc est si répandu dans la bouche des femmes qu'elle soupçonne le mot 'migraine' de provoquer un effet aphrodisiaque sur les hommes.
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