Un beau cru que ce "13 à table" 2024 ! Autant j'ai déjà acheté deux ou trois numéros il y a quelques années puis les ai placés dans une boîte à livres, autant celui-ci je vais le garder.
Tout d'abord il faut avouer que faire un petit geste pour les Restos du coeur ça fait plaisir, et la couverture de
Riad Sattouf est très mignonne.
Et puis de découvrir des auteurs qu'on ne connaît pas encore ou de lire ceux qu'on apprécie, le tout pour 6 €, cela m'a fait passer une belle après-midi de lecture.
Mais à 15 auteurs, ou plutôt 14, si je considère que
Cyril Lignac nous dévoile une recette de cake marbré, cela pourrait être assez inégal.
Et bien j'ai trouvé que chacun des auteurs était rentré parfaitement dans le thème probablement imposé de la dizaine, et que cela faisait un très bel ensemble.
Ils ont tous écrit soit à propos un souvenir, comme
Philippe Besson ou
Philippe Jaenada, soit une nouvelle forte !
Que ce soit
Franck Thilliez avec une histoire fantastique de miroir,
Michel Bussi qui m'a tiré des larmes en imaginant la vie d'une petite réfugiée de 10 ans,
Karine Giebel qui va faire d'une petite fille mal dans sa peau en héroïne,
Lorraine Fouchet et son journal intime,
Tatiana de Rosnay qui m'a bluffée avec une nouvelle autour de la vengeance,
Alexandra Lapierre et son conte à la jolie chute,
Agnès Martin-Lugand et son histoire d'amour familial,
Romain Puértolas et un étonnant petit propriétaire de 10 ans ou
Leïla Slimani et un retournement de situation covidien, ils m'ont tous embarquée dans leur histoire en quelques pages !
Mention spéciale pour moi à
François d'Epenoux, et son idée à 69 ans de mourir de façon programmée et volontaire pour laisser un héritage plein à ses enfants, à
Raphaëlle Giordano pour son adorable nouvelle autour d'un lave-linge, et à
Maxime Chattam qui passe de l'attentat de Kennedy à une tuerie dans un centre commercial.
Les nombreuses nouvelles qui mettent en scène des enfants de 10 ans qui ont, ou ont eu des vies heurtées, pas forcément faciles, montrent des gamins courageux, souvent amoureux des mots, futurs écrivains même, et qui forcent le respect.
Merci à
Alain Souchon et
Laurent Voulzy d'avoir laissé certains auteurs s'emparer de leur chanson " J'ai dix ans".