Mikki et la traversée des mondes, tome 1 : La maladie des portes

Mikki et la traversée des mondes est une bonne petite surprise de bd jeunesse éditée par Glénat et destinée avant tout aux préados.

Mélange hybride entre Inception, Alice au pays des merveilles sur fond de thèmes sérieux comme le mal-être, ce premier tome de cette série nous entraine dans une poursuite effrénée et assez perchée entre des mondes dont on ne sait si ils sont illusoires, influencés par une réalité née du subconscient de notre héroine Mikki. Cette dernière est ammenée par ses parents adoptifs dans une clinique répondant au doux nom de Mortelente afin qu'elle puisse être guérie de sa forte timidité qui la rend totalement muette.

Le postulat de base de cette bd qui va s'attarder sur les "problèmes mentaux " de ces personnages est plutôt interessant. le titre rappelle un peu l'univers de la Brigade des cauchemars dans laquelle nos héros ont la capacité de s'infiltrer dans les cauchemars des enfants afin de les guérir de leurs traumas. Ici, notre héroine Mikki s'enfonce également dans un monde, ou plutôt des mondes à travers une expérience scientifique dont on ne sait vraiment si elle est bénéfique ou pas afin de guérir de sa timidité. Mais est ce bien elle qui est folle où l'expérience scientifique à laquelle elle est soumise ?

Dans tout les cas, ne vous attendez pas à beaucoup de réponses formelles dans ce premier tome qui se lit très vite au risque de nous entrainer dans un rythme décousu et saccadé. Mikki, aidé par un jeune scout de première classe, va tenter de retrouver ses souvenirs avant son adoption tout en guérissant de sa timidité et de son mutisme. Au programme, elle sera poursuivie par une hyene dans une forêt, elle franchira le domicile de ses voisins où elle rencontrera un frère et une soeur capable de s'orienter dans un monde labyrinthique avant de faire connaissance avec son souvenir le plus ancien, perdue dans son Laos natal.

Sous un rythme effréné, la jeune fille aidé en grande partie par un garçon qui se surnomme le Super-héros des Cavernes traversa différentes et portes et différents lieux dans une aventure à la fois fantastique et initiatique. le lecteur se perdra un peu dans ce voyage décousu et nul doute qu'il faudra lire les tomes suivants pour en savoir plus sur l'origine de cette expérience scientifique.

En effet, à travers un petit jeu de chassé-croisé, Mikki rencontrera d'autres cobayes qui sont également en proies à des petits soucis mentaux (hyperactivité, trouble de l'attention...). Au delà de l'aventure, le scénariste Stephane Betbeder au scénario et Paul Frichet au dessin et à la couleur s'attarde aussi sur l'aspect psychologique de nos héros dont les problèmes font échos aux symptomes psychologiques courant de l'adolescence , à savoir l'hyperactivité, la timidité maladive, des enfants "pas ordinaires " plongés dans une aventure extraordinaire...Mais pour l'heure, ce premier tome ne suffit pas bien évidemment à s'orienter dans cette série dont le sens devrait être plus aiguisé dans les autres tomes.

Toujours est il que nous prenons plaisir à découvrir ce début de série qui se dévore facilement. le dessin de Paul Frichet nous plonge dans un univers coloré, expressif et très dynamique qui nous fait largement apprécier ce voyage très rythmé, sans transition.

Un titre que je recommande à tous ceux qui apprécient les bd jeunesse à la croisée des mondes avec un petit plus symbolique quand à l'histoire et ce malgré une narration un peu décousue.

Je dois avouer que la lecture de ce premier tome me laisse perplexe. Je ne suis pas sûre d'avoir compris les ressorts de l'intrigue, mais j'ai malgré tout l'impression que cela traduit une volonté des auteurs, celle de nous égarer. Ce 1er tome clairement orienté action nous plonge brutalement dans un autre monde, tout comme Mikki, l'héroïne, s'y retrouve plongée. Ça court dans tous les sens, ça traverse des portes, on ne sait ni où, ni comment, ni pourquoi. Admettons ! L'aventure est dynamique visuellement, notamment grâce à une colorisation pleine de peps, assez flashy. On aime ou on aime pas, mais cela a le mérite de changer.

Finalement, le résumé sur la quatrième de couverture apporte plus d'éléments de compréhension que l'histoire elle-même. Je regrette d'ailleurs de m'être lancée dans la lecture du tome sans lire le résumé, cela m'aurait évité bon nombre de questions ! le dénouement de ce premier tome, loin d'apporter des réponses, nous perd encore un plus. Je ne suis pas sûre d'avoir envie de continuer cette "traversée des mondes"...

Un grand merci à Babelio et aux éditions Glénat de m'avoir permis de découvrir cette surprenante BD.

Une nouvelle série BD pour les pré-adolescents, ancrée dans les problématiques contemporaines, qui explore les frontières entre la réalité et la virtualité. Tout au long de l'album, le lecteur se perd. Et comme Mikki, il n'arrive plus à faire la distinction entre les mirages et le reste. L'aventure est dynamique. Mikki rencontre des personnages hauts en couleurs dans son périple, des animaux totems aussi effrayants qu'aidants. Elle va tenter de surmonter ses peurs à travers ce nouveau programme révolutionnaire. Les auteurs abordent ainsi les questions de santé mentale de la jeunesse, mais aussi les liens étroits qu'ils peuvent entretenir avec les nouvelles technologies (réalité virtuelle, intelligence artificielle) et les pièges qu'elles peuvent représenter.

Une salle d'attente d'hôpital avec ce qu'elle peut avoir de plus terrifiant pour une gamine terriblement timide. Un antre infernal avec d'autres enfants intimidants : deux solides gaillards qui semblent prêts à n'importe quel mauvais coup, une autre jeune fille visiblement maladroite et un gamin qui ressemble plutôt à un animal enragé. Tous sont là dans l'espoir (de leurs parents) de les voir guérir de leur trouble grâce à Madame Mortelente. Mais comme Mikki, on ignore à quoi s'attendre (à moins d'avoir lu le résumé des éditions Glénat, mais le suspens est franchement plus agréable sans ça) et le visage tiré, fripé et sévère de la docteure n'est pas là pour rassurer l'enfant.
Une brève entrevue, un bonbon de réconfort et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, voilà notre jeune héroïne aspirée par un cadre dans la salle d'attente étrangement vide. Ainsi commence « Mikki et la traversée des Mondes » … et pas n'importe lesquels ! de ceux qu'elle identifie, elle voyage entre chaque lieu qui rende sa vie inconfortable. La salle de cours d'un professeur effrayant, son Laos natal dont elle n'a que très peu de souvenirs, … et une région sauvage où elle rencontre un gamin accompagné d'un Capibara, animal totem de l'enfant aventurier et fanatique de mathématiques : Super héros des Cavernes ! Ensemble, ils vont aller de porte en porte, d'aventure en aventure pour un sacré parcours initiatique.
Stéphane Betbeder aborde avec talent des troubles chez l'enfant. Dans le cas de Mikki, c'est une terrible timidité vraiment handicapante. Les autres enfants ne semblent pas plus intégrés socialement – mais nous les découvrirons dans les prochains tomes. Une approche non conventionnelle de ces troubles dans une aventure extraordinaire qui débute devant un médecin pas des plus rassurants.
Le graphisme de Paul Frichet, complice régulier du scénariste, appuie le récit avec un dessin dans l'air du temps, apprécié par le plus jeune public, avec des couleurs entre naturel et fluorescent pour démontrer le fantastique de ce premier tome. Mikki va-t-elle prendre plus d'assurance après cette expérience ? Mais si l'aventure ne faisait que commencer à la fin de ce premier tome ? Affaire à suivre… avec grand intérêt !

Lien : https://sambabd.net/2023/09/..

Une BD jeunesse avec une couverture aussi attrayante et un titre aguicheur, ca ne pouvait que me plaire. Et je me suis faite avoir sur toute la ligne. Les auteurs m'ont emmené partout et m'ont jeté sur le bas côté car je n'ai absolument pas tout suivi, c'est peut-être ce qui est recherché pour intriguer et ça n'a pas du tout eu l'effet escompté sur moi. Dans ces traversées de portes, je me suis prise un mur quoi.. Les graphismes sont pourtant superbes avec ces sauts, ces couleurs et ces étapes. Malheureusement, je ne vais pas poursuivre.