AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 1500 notes
Coup de coeur pour les illustrations de cet album qui sont ensorcelantes. Je reste un peu sur ma faim sur l histoire et l'oeuvre d anais nin, on survole, on suit son chemin personnel, le passage sur son pere est difficile certes important complique de le voir en image. En tout cas cela me donne envie d en savoir plus sur elle
Commenter  J’apprécie          40
"Anais Nin a le diable au coeur, la douleur assassine ..." Oui, je ne connais ce nom que grâce à la chanson de Renaud et Roman Serda. J'aime bien cette chanson d'ailleurs ...
Et donc à chaque fois que je me balade dans mes librairies préférées et que je vois cet album, je pars en chantant.

Cette femme m'intrigue donc. Car je ne sais pas qui elle est. Et puis, cette couverture est sublime. Donc, un jour, je me lance. Je lis.

La couverture ne m'a pas menti. Chaque page ravie mes yeux. Ces coups de crayons, ces couleurs, c'est incroyable. J'adore.

Le récit est beau, poétique et parfois scabreux. Une oeuvre d'art sur tous les plans.

Cette biographie m'a permis de voir qui était la femme derrière la chanson. Je suis très contente de l'avoir lu. Sa vie dissolue m'a déroutée. J'ai jugée parfois, compris souvent et admirée sans doute un peu.

Une très belle oeuvre.
Commenter  J’apprécie          80
Que savais-je d'Anaïs Nin? Pas grand chose...
J'avais entendu parler de "Vénus érotica" et de son journal sans jamais n'en avoir rien lu. Peut-être aussi ai-je lu quelque part qu'elle était une des premières femmes auteures à avoir osé parlé clairement du désir féminin (scandale en la demeure!) et de psychanalyse... A vrai dire, elle avait pour moi cette aura un peu désuète des scandaleuses de la première moitié du XX°siècle, encensées par les années soixante-dix.
Autant dire que je ne savais rien.
Si je me suis un peu intéressée à elle, c'est par le biais d'une autre écrivain dont j'admire le travail: il s'agit de Diglee dont je suis le blog (je me sens si vieille soudain!) et les publications parmi lesquelles sa merveilleuse anthologie de poésie féminine "Je serai le feu", dans laquelle elle consacre un chapitre à celle qu'elle appelle "sa Neptunienne", présentant quelques uns de ses poèmes. Car oui, Anaïs Nin n'était pas qu'une auteure de nouvelles érotiques (commandées au passage par un collectionneur riche et anonyme qui avait exigé de Nin "moins de poésie et plus de cul"), une diariste sulfureuse, une extravagante mondaine. Non! C'était une auteure à part entière que son époque (comme souvent) ne reconnut pas à sa juste mesure: une diariste, une romancière énigmatique, presque symboliste, et une poétesse de talent. Il en faut de la magie, des images et de l'intensité pour écrire des vers si mystérieux mais si pleins de lumière: "Je perçois les déplacements des étoiles et des planètes, leur grincement léger, rouillé lorsqu'elles changent de position. Et la traînée soyeuse des radiations et la respiration des sphères". Ou encore: " Je marchais à l'intérieur de mon propre livre, en quête de la paix. Il faisait nuit et je fis un faux mouvement au-dedans du rêve; je tournai trop brusquement à un carrefour et vins me heurter à ma folie".
Quelques vers et la bête était ferrée: j'ai cherché à faire connaissance avec Anaïs Nin et comme bien souvent la vraie Anaïs est à chercher loin de l'image que lui a sculpté la postérité. C'était une femme complexe, libre, artiste. C'est aussi une femme qui s'est construite avec de lourds bagages, des blessures, des manques et à la lumière de son vécu si particulier, on ne peut s'empêcher de réfléchir -une fois encore- à la place des femmes dans la société...

Un roman et les poèmes plus tard, je n'ai pas encore eu le courage de me lancer dans le "Journal" de Nin mais je me suis plongée dans le très beau roman graphique que lui a consacré Léonie Bischoff: "Anaïs Nin, sur la Mer des mensonges".
On découvre dans ce livre récompensé en 2021 à Angoulême le portrait d'Anaïs Nin et la vie de son installation en région parisienne avec son époux, Hugo, au début des années trente à sa rencontre avec Lawrence Durrell en 1937.
L'oeuvre adopte le point de vue de son sujet et le lecteur est invité à suivre le flux de pensées d'Anaïs Nin à travers certaines scènes de sa vie mais aussi par le biais de son journal rédigé quotidiennement, écriture nécessaire, drogue et oxygène à la fois, pour la jeune femme qui tente de lutter contre d'indicibles angoisses et un ennui oppressant. Peu à peu, on découvre un personnage en quête de lui-même et de sa sensualité, assoiffée d'art et d'écriture, complexe, ambiguë. D'une sensibilité déconcertante d'intensité. C'est une narration à la Virginia Woolf... le flux et le reflux des vagues, et l'immensité de la jetée. Et d'ailleurs, Nin, tout comme Woolf, avait bien compris l'importance d'avoir "une chambre à soi'...

A travers sa quête d'elle-même et ses rencontres (son mari, Henry Miller, June, Otto...), Anaïs opère sa mue dans cette période charnière qui la voit assumer ses désirs, tant du point de vue de l'écriture que de celui des sens et de la sexualité. Pour autant, rien de voyeur ni de racoleur dans l'oeuvre de Bischoff qui a le bon sens de remettre à sa juste place les retrouvailles de l'auteure avec son père -ce père abusif que l'opinion ne condamnait pas, contrairement à sa fille, victime condamnée et c'est à vomir- avec beaucoup de pudeur et d'intelligence.

Outre l'intelligence du propos, les graphismes et les couleurs de Léonie Bischoff sont d'une sensibilité et d'un onirisme rare. Ils ne sont pas sans élégance non plus, bien au contraire et semblent épouser à merveille la vision, l'âme peut-être bien, de leur sujet. L'aspect crayonné, la douceur des couleurs de la palette dans laquelle dominent tantôt l'ocre, tantôt le bleu; l'éclat et la beauté des pleines pages... Tout cela concourent à faire de "Anaïs Nin, sur la mer des mensonges" un portrait magnifique autant qu'un récit initiatique troublant et magnifique, mêlant intelligence et sensibilité comme rarement.



Commenter  J’apprécie          220
Ce roman graphique s'ouvre sur une mer houleuse, déchaînée, métaphore de la tempête intérieure qui agite le personnage éponyme. Dans ce portrait de l'artiste en jeune femme, ce n'est pas seulement la vie et l'oeuvre d'une brillante artiste qui sont dépeints, mais également, une affirmation de l'imagination et du désir féminin face à l'adversité masculine du siècle dernier.

" Tous les hommes à qui j'ai fait lire mes romans ont tenté de changer mon écriture".

Les premières pages nous transportent immédiatement dans un torrent d'émotions et de couleurs, et nous nous laissons voguer sur cette mer de mensonge, bercés par les paroles rapportées de celle que fut l'autrice franco-américaine Anaïs Nin.

Ce serait se méprendre de considérer la pudeur de surface qu'aborde la jeune femme comme étant le reflet de sa vie intérieure. Au contraire, cette dernière se révèle être une femme fougueuse et érotique, entretenant de multiples relations amoureuses, en parallèle de son mariage rangé.

Proche du scandaleux Henry Miller, Anaïs Nin est reconnue comme la première femme à avoir publié un roman érotique, exposant sans filtre et avec vitalité son univers féminin, dans une série de journaux qu'elle a enrichi tout au long de sa vie. L'écriture est pour elle bien plus qu'un passe-temps ou une option de carrière : elle comme une sorte de thérapie. Sa plume lui permet d'exposer ses désirs sauvages et ses tourments refoulés.

Les instants vécus et les scènes fantasmées s'entremêlent avec poésie, reflétant la prose intime d'une autrice-poète, fascinée par les mots et la psychanalyse.

Une lecture magnifique qu'il me tarde de réitérer...
Commenter  J’apprécie          30
Je découvre Anaïs Nin grâce à cette biographie dessinée.
Quel travail magistral ! le texte et les dessins sont en harmonie et si fluides qu'ils effacent magnifiquement toute trace de travail pour que l'on ne puisse voir que l'oeuvre et saisir l'essence de la personnalité de cette femme éprise de liberté avec la volonté de vivre pour se sentir elle-même.
Merci à Léonie Bischoff pour ce magnifique album au croyon délicat et percutant.
Commenter  J’apprécie          40
Cette bande-dessinée permet vraiment de mieux comprendre la personnalité de Anaïs Nin, même si on découvre beaucoup de choses et que c'est parfois complexe. de manière générale, on découvre une jeune femme aussi libre que troublée. Que se soit au niveau de sa vision artistique, de son rapport au corps, de sa sexualité ou de sa compréhension d'elle-même, Anaïs Nin est très souvent dans la dualité et dans l'introspection. Ses traumatismes et sa condition de femme au milieu de tous ces hommes lui conférent l'impression constante d'être dans une sorte d'enfermement. Il y a ainsi toujours cette esprit de liberté qui l'anime.

Cet ouvrage n'est pas une biographie complète et linéaire. L'autrice nous livre ici des clés de compréhension pour appréhender la vie de l'écrivaine américaine et nous donner de découvrir ses écrits. le tout reste relativement dense et complexe et je pense que l'on apprécierait d'autant mieux cet ouvrage si on a déjà quelques connaissances sur Anaïs Nin. Elle se livre pleinement, sans fard en décrivant ses émotions, ses fantasmes et ses démons. J'ai été parfois gênée, moralement parlant par ses actions, mais il n'est pas question de jugement.

Sa facette d'écrivaine est très intéressante. Elle aime écrire de façon viscérale, elle cherche constamment l'inspiration, tout est finalement sujet d'écriture et elle recherche toujours à faire mieux, à cotoyer des auteurs et à progresser.
Lien : https://www.leslecturesducha..
Commenter  J’apprécie          70
Anaïs Nin sur la mer des mensonges est un portrait audacieux d'une pionnière de l'écriture érotique.


Visuellement saisissante, la bande-dessinée de Léonie Bischoff offre une plongée captivante dans l'univers complexe d'Anaïs Nin, une écrivaine franco-américaine qui a su repousser les limites de la société de son époque. Toutefois, bien que la beauté artistique soit indéniable, j'ai personnellement eu du mal à adhérer pleinement à l'histoire qui m'a été présentée.


Au coeur des années 1930, Anaïs Nin, épouse d'un banquier, lutte contre l'angoisse et cherche à trouver sa place dans une société qui cantonne les femmes à des rôles secondaires. L'oeuvre explore ses expériences d'une enfance marquée par les déplacements entre deux continents et trois langues, ainsi que son désir d'être écrivaine. Son journal, sa drogue, son confident, lui permet d'explorer la complexité de ses émotions et d'éveiller la sensualité qui brûle en elle. C'est lorsqu'elle rencontre Henry Miller que sa vie prend un tournant décisif.


Léonie Bischoff dresse avec talent le portrait d'Anaïs Nin, une femme qui a su braver les conventions de son époque en osant publier des ouvrages érotiques. Les illustrations captivantes alimentent le cheminement intérieur du personnage, offrant une immersion visuelle intense dans son monde intime. La bande-dessinée aborde des sujets cruciaux tels que la place des femmes dans la société et leur sexualité, soulignant le caractère révolutionnaire des écrits d'Anaïs Nin.


Cependant, malgré ces qualités indéniables, j'ai eu du mal à véritablement apprécier ma lecture. La complexité de l'oeuvre, tant dans le choix du sujet que dans les thèmes abordés, ainsi que sa construction narrative, ont été autant de barrières à mon immersion totale dans l'histoire. Je souligne toutefois qu'Anaïs Nin sur la mer des mensonges a remporté le prix du public d'Angoulême en 2021, et cela n'est pas surprenant compte tenu de la qualité de l'ensemble.


Personnellement, je ne connaissais pas grand-chose de la vie d'Anaïs Nin avant de me lancer dans cette lecture, si ce n'est qu'elle était une écrivaine qui avait réussi à faire publier des ouvrages érotiques. Malheureusement, après avoir terminé la bande-dessinée, je n'ai pas ressenti le désir de me plonger davantage dans ses oeuvres. Certains sujets abordés, tels que la relation complexe entre Anaïs et son père, m'ont troublée et dérangée. Bien que je suppose que cela ait été intentionnel pour remettre en question l'ordre moral établi, cela a affecté ma connexion émotionnelle avec le personnage.


Conclusion
Anaïs Nin sur la mer des mensonges est une bande-dessinée qui mérite d'être découverte pour son esthétique magnifique et son portrait audacieux d'une écrivaine en avance sur son temps. Cependant, mon expérience personnelle m'a laissé un sentiment mitigé. La connaissance préalable de la vie d'Anaïs Nin pourrait aider à apprécier pleinement l'oeuvre, bien qu'elle ne soit pas indispensable pour en saisir toute la dimension.
Lien : https://flowerpanda04.wixsit..
Commenter  J’apprécie          101
Cela fait longtemps que ce roman graphique primé à Angoulême me faisait de l'oeil, encore plus après la lecture de "La longue marche des dindes" (Prix jeunesse 2023 Angoulême).

Un graphisme et des couleurs magnifiques pour nous entraîner dans l'univers très onirique d'Anaïs Nin.

Depuis trois ans à Paris, on découvre Anaïs emménageant en banlieue à Louveciennes. Son mari Hugo Guiler est banquier, ce n'est pas la vie dont Anaïs rêvait pour lui !

Elle est artiste, elle écrit son journal depuis l'âge de 11 ans et elle aimerait être publiée. Elle travaille sur un essai au sujet de DH Lawrence.

Nous sommes dans le début des années 30. Anaïs est tourmentée, elle compte plusieurs femmes en elle, elle étouffe, et son double s'exprime dans son journal.

Partagée entre le poids de son passé, ses traumas, l'absence du père et l'éducation catholique, elle n'ose franchir le pas, les limites. Un exemple : elle adore le flamenco et prend des cours mais le danser en public serait contre la morale, une image de catin aurait dit son père !

Elle va rencontrer Henry Miller et son épouse June, une rencontre qui va bouleverser sa vie, la libérer et lui permettre enfin de créer.

Anaïs Nin, l'ambigüe qui a besoin d'aventure, de sexe auprès des hommes qu'elle rencontre pour s'affirmer et aimer son mari plus réservé.

Un roman graphique qui nous fait vivre son univers intérieur, ses réalités avec un joli jeu d'ombres et de lumière. Beaucoup de sensibilité, de sensualité dans les gestuelles et les couleurs.

Thématiques : création artistique, libération sexuelle, psychanalyse.


Un petit bijou ♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          110
Une oeuvre au long cours : quelque huit ans de réflexions, de recherches et de tentatives avortées, à l'issue desquels Léonie Bischoff a enfin trouvé l'indispensable fil d'Ariane le résultat ? Un album aussi passionnant qu'inspiré sur les années de formation d'une artiste à la recherche d'elle-même dans le Paris des années 1930.
Qui est Anais Nin ? Une artiste fascinante à la réputation sulfureuse, elle a osé livrer son intimité sous forme de journal, dont un qu'elle garde secrètement. Elle lève le voile sur les mystères de l'intimité féminine.
Exilée de France en Amérique à la suite du divorce de ses parents, puis elle revient en France avec son mari, muté au sein de la filiale parisienne de la National City Bank. Son aversion pour la vie domestique conduit la jeune femme à se réfugier dans l'écriture. Elle avait commencé à écrire lors de la séparation de ses parents. Elle confiait à son journal ce qu'elle ne pouvait pas dire à son père.
Une rencontre avec H.Muller va bouleverser sa vie. Anaïs Nin placera tous ses écrits sous le signe de l'érotisme et de l'inconscient.
Anaïs Nin placera tous ses écrits sous le signe de l'érotisme et de l'inconscient. Elle tombe amoureuse de son esprit . Anaïs inaugure et invente ce que l'on appelle aujourd'hui le polyamour, la possibilité d'aimer plusieurs personnes à la fois.
Léonie Bischoff réussit très bien à montrer ces questionnements intérieurs, la force et la fragilité de cette femme qui se révèle à elle-même en même temps qu'elle se révèle à ses amants.

Le dessin au trait léger de Léonie Bischoff montre la grande fragilité, en partie grâce à un dessin au trait léger, au rendu proche de crayonnés rehaussés de couleurs discrètes.





Lien : https://livresdunjourblog.wo..
Commenter  J’apprécie          120
Merveilleux, intriguant et effrayant à la fois de se rendre compte qu'on est jamais une seule chose.
Que la représentation qu'on se fait de nous n'est qu'une infime partie de notre être intérieur.
C'est tout ça que raconte cette bd sur la vie de la diariste et romancière Anaïs Nin.
Les dessins sont absolument sublimes, on nage entre tous les univers qui constitue la vie de notre héroïne.
Un vrai bijou.
Commenter  J’apprécie          20





Lecteurs (2504) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5280 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}