Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Je ne connaissais pas Anais Nin et ai adoré découvrir ce personnage complexe, libéré et rempli de sensualité. Un genre d'émancipation de la féminité, plutôt assumé bien que quelque peu caché. Deux journaux intimes, le vrai et le faux pour une double vie.
Il y a beaucoup de passages de sexualité très subjectifs dans ce roman graphique mais le travail d'illustration étant tellement bien réalisé, que je n'ai pas été choquée. J'ai même presque trouvé celà poétique et que dire des planches qui compète cette bd, avec un panel de couleur qui les rendent si pures et poétiques.

"Anais Nin a le diable au coeur, la douleur assassine ..." Oui, je ne connais ce nom que grâce à la chanson de Renaud et Roman Serda. J'aime bien cette chanson d'ailleurs ...
Et donc à chaque fois que je me balade dans mes librairies préférées et que je vois cet album, je pars en chantant.

Cette femme m'intrigue donc. Car je ne sais pas qui elle est. Et puis, cette couverture est sublime. Donc, un jour, je me lance. Je lis.

La couverture ne m'a pas menti. Chaque page ravie mes yeux. Ces coups de crayons, ces couleurs, c'est incroyable. J'adore.

Le récit est beau, poétique et parfois scabreux. Une oeuvre d'art sur tous les plans.

Cette biographie m'a permis de voir qui était la femme derrière la chanson. Je suis très contente de l'avoir lu. Sa vie dissolue m'a déroutée. J'ai jugée parfois, compris souvent et admirée sans doute un peu.

Une très belle oeuvre.

Est-ce l'arrivée du printemps, les jours qui s'étirent, les oiseaux qui chantent, les fleurs parfaitement bleues... qui font que cette BD se retrouve entre mes mains ? Ou alors juste une subite envie en ce mois de #marsaufeminin de découvrir deux autrices qui célèbrent l'amour ?

D'Anaïs Nin, je ne sais pas grand chose. Je sais la sensualité, le besoin viscéral d'écrire, le mysticisme, son signe astrologique et son histoire passionnée avec Henry Miller. Assez pour me pousser à lire cette BD, trop peu pour faire l'impasse sur cette biographie graphique.

De Léonie Bischoff, je ne sais rien. Mais difficile de ne pas tomber sous le charme du coup de crayon, aussi sensuel que son sujet. Difficile de ne pas se laisser séduire par le choix des couleurs, par ce quelque chose de si féminin. Je ne vais pas dire encore une fois à quel point la bande-dessinée et moi, ça fait deux. Sauf quand c'est beau. Et là, c'est beau. Rien à ajouter, si ce n'est quelques images pour vous montrer !

Dès les premières pages, j'ai été happée dans ce tourbillon de vie. Anaïs Nin est double, elle est la douce femme de banquier qui écrit dans son journal. Qui vit une autre vie dans son journal. Qui aspire à autre chose, plus intense, plus brûlant. Ce sont les hommes qui vont la révéler à elle-même. Les hommes qui, tous, tenteront à un moment ou un autre de lui faire arrêter cette écriture intime qui alimente son double. Maléfique ? Peut-être, tant cette Anaïs Nin qui se dessine entre les pages est puissante, se nourrissant de leur force, du désir qu'elle provoque. Plus vampire que sorcière. Les hommes et June, compagne d'Henry Miller, qui rêvent de se voir entre les lignes, ne supportent pas ce qu'elle voit d'elle-même. Une femme image qui aura permis à Anaïs et Henry de se trouver pleinement.

Comme une envie de poursuivre ce printemps en compagnie d'Anaïs Nin, il me reste tant à découvrir de cette femme troublante.

Waouh ! Alors là je suis...sur le cul. Y a pas d'autres mots.

Quelle femme. Quelle histoire.
Je ne sais pas si cette adaptation est une version romancée et imagée de la vie d'Anaïs Nin ou si c'est la retranscription fidèle de sa vie...et je vais rester volontairement sans le savoir pour garder intact mon ressenti de lecture.

C'est fort, inattendu, déstabilisant par moments mais terriblement beau. Et captivant surtout ..je ne l'ai pas lâché !

Et les illustrations sont à la hauteur de l'histoire. Les pleines pages encore plus particulièrement.
Une vraie réussite !

A lire.

Quelle belle surprise de découvrir les délicats dessins fleuris de Léonie Bischoff, qui, je le crois, font écho à la poésie et la délicatesse des écrits d'Anaïs Nin. Les relations de cette dernière avec ses amants, parmi lesquels Henry Miller, malgré un constant amour presque platonique avec son mari, le venin de l'inceste «consenti » avec son père, sont abordés avec finesse.

Je ne connaissais pas Anaïs Nin, je n'avais jamais entendu parler d'elle avant cette bande dessinée, mais les dessins de Léonie Bischoff m'ont attire comme un papillon par la lumière. Et grâce à elle j ai enfin pu découvrir cette féministe qui met un coup de pied dans le monde des écrivains quasi masculin dans les années 30.
Une femme qui arrive à se dédoubler et qui confie tout a son journal intime. Une femme qui a besoin de ressentir et de vivre pleinement ce qu'elle est.
Être une femme modèle pour son mari Hugo, être l'équivalent d'un homme écrivain, vivre sa passion avec Henry Miller, guérir de son passé incestueux, beaucoup d'émotions que l'autrice de cette bande dessinée a su retranscrire avec poésie.

Anaïs Nin. Sur la mer de mensonges.
Léonie BISCHOFF

Et quels mensonges !
Anaïs Nin est dépeinte dans ce très bel album comme insaisissable.
Voulant tout !
La liberté (sexuelle surtout) mais aussi la sécurité.
Le frisson (auprès d'Arthur Miller par exemple) et la tranquillité.
Auteure angoissée qui ne vit ses expériences quasiment que pour alimenter son journal.
Des relations incestueuses, adultères, saphiques Anaïs Nin ne refusait rien mais était cependant très tourmentée.
Cet album est une petite merveille de douceur de par ses teintes presque sépia et une merveille d'insolence tant elle jouissait de tout.
J'apprécie énormément les écrits de cette femme et je trouve que l'album de Léonie Bischoff lui rend un bien bel hommage.

Une incroyable BD, sensuelle, dérangeante, enthousiasmante... La technique est époustouflante, délicate et très colorée, sensuelle - et donc qui se prête bien au sujet... C'est un portrait de l'autrice Anaïs Nin, française et américaine aux origines multiples, connue pour ses ouvrages érotiques (qui ne sont qu'une partie de son oeuvre). Elle est présentee ici dans les années 30, au début de sa carrière, mariée et sans enfant (parce qu'elle souhaite rester libre et avoir du temps pour s'épanouir). Elle se laisse doucement mener vers la découverte d'expériences sexuelles hors mariage. Sa curiosité, son intelligence, séduisent toutes et tous; elle se laisse guider par son instinct, son amour du jeu, sa sensualité.
C'est trépidant de la voir écrire son journal, de s'essayer au roman, de partager une passion intellectuelle et sexuelle avec Henry Miller, lui aussi marié.
Ses moeurs se libèrent progressivement, et vont jusqu'à l'extrême transgression.
C'est l'histoire d'une révélation artistique et sexuelle, dans un déferlement de courbes et de couleurs splendides.
Anecdote intéressante, pour préciser la technique de l'autrice de cette BD : elle a utilisé un "crayon magique" avec une mine multicolore, qu'elle utilisait auparavant uniquement pour ses dédicaces. Ce crayon a des couleurs distinctes qui y sont mêlées, ce qui génère du hasard dans le rendu graphique.
C'est une oeuvre à couper le souffle - tant sur le fond que sur la forme.

Léonie Bishoff signe un roman graphique biographique sur Anaïs Nin, femme de lettres, connue pour la publication de ses journaux intimes et pour être une des premières femmes à écrire des ouvrages érotiques.
Dans cette bd, nous la découvrons au début des années 30, jeune mariée et auteure cherchant sa voix. Sa rencontre avec Henri Miller va transformer sa vie.

Cette bd est un bijou. Léonie Bishoff a reussi le tour de force de décrire Anaïs Nin sans tomber dans la vulgarité. le trait est fin et élégant : le dessin polychomatique est merveilleux, doux, sensuel et poétique. Son scénario est construit de telle manière que nous plongeons au coeur des émotions d'Anaïs : refus de la vie banale de femme de banquier, découverte de sa sexualité, assumant sa sensualité et sa liberté de moeurs.
J'ai été fascinée par la personnification de son journal, prenant les traits d'une jumelle, non maléfique, libre, forte, faisant fi des conventions sociales.
A découvrir !

Ce roman graphique hors du commun nous fait rentrer en douceur dans la vie débridée d'Anais Nin, et en particulier de son fameux journal. La mise en scènes remarquable de cette biographie pleine de fantasmes fait la part belle à la relation entre l'imaginaire et le réel, abordant des sujets douloureux (comme l'inceste) avec une certaine pudeurs, et d'autres pans très sensuels de la vie d'anais Nin avec juste ce qu'il faut d'impudeur. Une très grande réussite!!!