Les enquêtes d'Enola Holmes, tome 7 : Et la barouche noire (BD)

La barouche est une voiture hippomobile du XVIIIe siècle, la calèche anglaise.
Le mot lui même témoigne d'une longue évolution : vient de l'allemand Barutsche, venant lui même de l'italien baroccio ou biroccio, issu du latin birotus, véhicule « à deux roues »...
Civilisation gréco-latine ...
Graphiquement, c'est très coloré, vraiment très plaisant car presque naïf... Les châteaux anglais semblent issus des contes de fées. En milieu d'album (c'est à mi-chemin entre une bd et un album) la vue d'une pièce par un drone est très moderne !
L'histoire : simple, sans surprise, un peu trop didactique mais sympathique à souhait.
Une bonne lecture jeunesse qui ne démérite pas.

Il faut l'avouer, j'étais surprise de trouver un tome 7 à cette série. J'avais lu les romans il y a tellement longtemps (env. 10 ans) que c'est avec cette BD que j'ai compris que Nancy Springer en avait écrit un 7ème.. oups.
Tant pis pour moi, je m'attelle à la version BD car j'aime les traits et la colorisation de Serena Blasco même si ce tome est différent par sa collaboration avec une autre auteure.
J'ai bien apprécié le scénario et cette bonne immersion dans une époque victorienne où on faisait taire les femmes comme si de rien n'était... Enola redouble d'imagination pour venir à bout de son enquête autour de ce comte attirant mais qui fait bien penser à Barbe Bleue ou une version masculine de la Veuve noire. Ce tome-ci, elle pourra compter (un petit peu) sur son célèbre frère Sherlock. Une suite est-elle prévue ?

Une lady mystérieusement disparue, une soeur jumelle qui ne croit pas en la mort déclarée, et voilà Enola Holmes prête à se lancer dans une nouvelle enquête.

L'histoire? Une jeune marquise, Félicity, a rendu l'âme selon son époux, mais les circonstances de cette mort sont plus troubles qu'un brouillard londonien. Personne n'a vu le corps et la soeur jumelle de la disparue n'y croit pas. Enola n'hésite pas à embarquer pour une nouvelle enquête, quitte à mettre les pieds dans des faits bien sombres…

Le récit nous catapulte dans l'époque victorienne, où Enola détonne par son franc parlé et son esprit vif, dans une société où les femmes ne sont considérées que comme des jolies objets qui doivent rester à leur place et ne pas inquiéter les hommes. La condition des femmes de cette époque et le traitement qui leur était souvent réservé est d'ailleurs au centre de cette enquête et on découvre des faits bien durs, malheureusement tristement célèbres si vous avez déjà lu des récits de cette époque.

Vu le format, le récit est un peu rapide mais c'est toutefois une bonne immersion. Et puis graphiquement, c'est un délice de couleurs, une peinture presque naïve qui prend vie à chaque page.

Alors, prêts à plonger dans cette bd jeunesse auprès d'une Enola Holmes qui ne recule devant rien? 

Ayant apprécié le roman aussi, j'ai décidé de lire son adaptation bédé, comme j'ai fait pour toute la série.

La première chose qui saute aux yeux, c'est le changement de graphisme : je lui préférais l'ancien… Et de loin !

Comme pour les autres adaptations, la bédé est fidèle au roman, mais sans être aussi détaillée que ce dernier. Avec moins de pages, il faut aller au plus court.

C'est toujours dommage, parce qu'il y avait des sujets intéressants que le roman traitait et qui seront un peu expédiés dans la bédé.

L'avantage de la série originale, c'est que l'on apprend beaucoup de choses sur l'époque victorienne, notamment les moeurs, les vêtements, les moyens de locomotion et la condition de la femme à l'ère victorienne… Une véritable mine d'or d'informations. Il vaut donc mieux découvrir les romans avant…

Une chose m'a chiffonnée dans la bédé : la soeur jumelle de la lady décédée dans des conditions mystérieuses est métisse.

Non, je n'ai rien contre le fait. Cependant, nous sommes à l'ère victorienne et j'ai un doute sur le fait qu'un comte, haut placé, ait pu épouser une jeune fille métisse sans que cela défrise toute la bonne société, généralement raciste, attachée à ses privilèges, aux classes sociales et ne voulant qu'une chose : rester entre anglais de pure souche.

De nos jours, cela ne me titillerait même pas un poil de sourcil, mais à une époque telle que la victorienne, je pense que c'est une erreur…

Anybref, ce n'est pas ça qui allait m'empêcher de profiter du plaisir de relire ce récit, avec des images, même si je n'ai pas aimé les nouveaux graphismes.

C'est très agréable de voir Enola enquêter avec son frère Sherlock, qui s'assagit un peu, même s'il pense que certains mots ne devraient pas se trouver dans la bouche de sa jeune soeur. Ah, ces hommes !

Malgré mes bémols, j'ai apprécié cette lecture.

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Un peu surprise de trouver un septième tome aux enquêtes d'Enola Holmes ( je pensais que Nancy Springer en avait écrit que 6 alors qu'un tome 7 était paru récemment), j'ai lu cette fois ci la bd avant le roman. Comme dans les précédents tomes, Énola Holmes enquête sur une nouvelle affaire révélant un fait assez sordide mais répandu dans la haute société victorienne : certains hommes faisaient interner leurs épouses prétextant une hystérie afin d'en être débarrassé… Comme habituellement la bd est plaisante à lire, le dessin a légèrement changé mais toujours très doux, vif et attrayant, aux teintes aquarellées agréables à l'oeil. Mon seul regret est qu'il n'y a pas eu de petite postface pour expliquer ce fait de société, et le traitement des femmes dans les asiles.