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J'aime les livres qui ont une histoire. C'est pour cela que j'en achète beaucoup d'occasion. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Acheté 0,50€ dans une foire aux livres d'une ONG quelconque, j'ai bien failli passer à côté.

En effet, à peine passé la porte, direction les tables où s'accumulent livres de SF, fantastiques, thillers, polars... avec l'espoir d'y trouver des romans de Robert Bloch, Jim Thompson, Fredric Brown, Jean Ray, etc. Et au milieu de ces centaines de livres déjà lus et parfois maltraité, j'aperçois le dos reconnaissable du NéO. Mais je vois aussi très vite qu'il a subit une reliure de bibliothèque, pas très belle, et souvent en piteux état. Ce type de reliure est toujours signe de la présence de tampon et autres pochettes pour fiches d'identification. Vadé rétro satanas ! Ce livre n'entrera pas dans ma bibliothèque. Quoique !! Arrivé à l'autre bout de la salle, un flash : Ce livre abandonné à son triste sort est un roman de Robert Bloch. Demi-tour ! Heureusement personne ne l'a pris. Alors oui. Ce livre est un livre qui échappe au pilon avec ces tatouage et son costume de bagnard. Sans doute peu lu. Il est encore propre et sa reliure (moche) solide.

Et me voilà en train de lire un roman de Robert Bloch très spécial, à mi-chemin d'un roman fantastique et de la biographie de HPL.

Mais plus qu'une biographie de HPL, ce roman tourne à la bibliographie de Lovecraft. Très bel exercice : écrire un roman qui reprend le plus possible d'idées extraites de ses oeuvres. C'est bien écrit, l'histoire tient la route. Est-ce dû au thème ? à la reprises d'idée déjà utilisées ? Je ne sais. Une chose est certaine : il ne m'a pas emballé. Première déception à la lecture d'un Robert Bloch.

En bref : Si vous êtes un aficionado des mythes Cthulhu, ce roman devrait vous plaire. Si vous ne connaissez pas cet univers, ce roman vous en donnera un bon aperçu. Si vous appréciez l'oeuvre de Bloch mais n'êtes pas dan d'un fantastique lovecraftien, vous pouvez sérieusement envisager de passer votre chemin... ce que j'aurai pu ou du faire.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Il s'agit là d'un hommage évident à Lovecraft.
L'ambiance, l'écriture, le scénario rappellent véritablement le maître de Providence.
On descelle également une volonté d'aller plus loin que le maître, une tentative de prolonger le mythe de Chtulhu, d'aller au delà de ce qu'avait pu proposer Lovecraft, de poursuivre l'aventure et faire perdurer sa mémoire, sans doute même d'apporter comme une conclusion, provisoire certes, mais bien présente, comme pour passer à autre chose, ouvrir d'autres portes, et prolonger encore le mythe, le développer, le pérenniser...
Mais Robert Bloch, aussi doué soit il, n'est pas H.P.Lovecraft. On ne retrouve pas dans son style, la magie évocatrice qui caractérisait son maître, la poéie terrifiante qui convoquait chez le lecteur les émotions les plus fortes comme la terreur, le dégoût, l'horreur.
Malgré l'effort, et je n'enlève rien à la qualité de ce livre que j'ai trouvé plutôt agréable à lire, je ne me suis pas senti happé par le récit, pas absorbé par l'ambiance, et même limite à peine concerné par les personnages et leur sort.
J'ai même eu le sentiment que les références en hommage finissaient par étouffer le récit, pourtant prometteur que proposait Robert Bloch. Malgré les bonnes idées du troisième acte (le livre est découpé en trois parties) qui apportent fraîcheur, continuité et nouveauté au mythe (et on sent là la volonté de Bloch de se détacher de Lovercaft), le récit finit par "s'auto mutiler", s'étouffer lui même, ne parvenant jamais finalement à s'extirper pour exister de lui même.
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Étranges éons (édité jadis sous le titre Retour à Arkham), c'est l'hommage d'un Robert Bloch qui revient à ses premières amours, conscient de ce qu'il doit à Lovecraft. Il nous embarque pour une histoire en trois parties dont le plan n'a rien à envier au thèse-antithèse-synthèse : 1) Maintenant, 2) Plus tard, 3) Bientôt.
Une excellente lecture articulée autour du mythe de Cthulhu ET de son inventeur. Si Bloch ne s'adresse pas qu'aux initiés, il vaut mieux connaître Lovecraft et son oeuvre pour apprécier toute la saveur de ce bouquin émaillé de références et clins d'oeil.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Hommage à Lovecraft, certes. Sous la forme de 3 nouvelles au cours desquelles les protagonistes découvrent que Lovecraft était un visionnaire, une sorte de prophète des derniers temps.

Contrairement à beaucoup d'auteurs qui pastichent Lovecraft, Bloch n'hésite pas à faire sombrer dans la folie ou dévorer ses personnages principaux. il n'hésite pas à donner un nom et une unité à toute la mythologie lovecraftienne: le mythe de Cthulhu. le nom est resté sauf chez les puristes qui continuent à le clamer: il n'y a pas de mythe unifié chez Lovecraft.

L'histoire est plaisante, mouvementée, une sorte d'enquête qui aboutit à une véritable suspension d'incrédulités pour le lecteur, comme si tout était vrai… J'avoue que je me suis bien amusé.

Sans doute pourrait on reprocher au texte d'être trop démonstratif, de manquer de mystère, mais contentons nous de dire que c'est un hommage, car c'est très distrayant à lire, et vraiment inspiré par le maître de Providence…
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Alors adolescent, Robert Bloch était un lecteur assidu de Weird Tales et entretenait une correspondance avec l'un de ses plus illustres contributeurs: H.P. Lovecraft.
En 1979, plus de 40 ans après la disparition du maître de Providence, Robert Bloch, désormais auteur reconnu -on lui doit notamment Psychose, adapté à l'écran par Alfred Hitchcock-, décide de lui rendre hommage avec Strange Eons.

Découpé en trois parties liées entre elles mais pouvant se lire comme plusieurs nouvelles, le roman aborde le mythe de Cthulhu sous divers angles.
La première partie nous propose un récit fantastique construit comme une enquête policière et tournant autour du travail de Lovecraft. Bourré de références explicites à diverses nouvelles et constituant un véritable guide de lecture, l'auteur y prolonge et renouvelle le Mythe de Cthulhu en lui donnant une réalité quasi-tangible.
Le second récit est également une enquête, nous plongeant cette fois-ci dans l'univers des sectes, pullulant de plus en plus suite à d'étranges phénomènes... le roman se termine ensuite avec une courte nouvelle à la chute indicible et bien poulpeuse comme il faut.

Avec Retour à Arkham, Robert Bloch nous livre un bel hommage à HPL et apporte sa contribution au mythe tout en le renouvelant d'une certaine façon. Je recommanderais toutefois Retour à Arkham aux lecteurs déjà familiers avec l'univers de Lovecraft, sans quoi ils risqueraient de passer à côté de nombreuses références et/ou de se faire spoiler la fin de quelques nouvelles.

CTHULHU FHTAGN !!
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L'hommage d'un Bloch qui revient à ses premières amours, conscient de ce qu'il doit à Lovecraft. Il nous embarque pour une histoire en trois parties dont le plan n'a rien à envier au thèse-antithèse-synthèse : 1) Maintenant, 2) Plus tard, 3) Bientôt. Une excellente lecture articulée autour du mythe de Cthulhu ET de son inventeur. Si Bloch ne s'adresse pas qu'aux initiés, il vaut mieux connaître Lovecraft et son oeuvre pour apprécier toute la saveur de ce bouquin émaillé de références et clins d'oeil.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Etranges Eons s'apprécie à condition de le prendre pour ce qu'il est, à savoir un thriller léger, teinté d'anticipation dans son dernier tiers, le tout référençant largement les écrits de HP Lovecraft comme trame de son intrigue.

Si vous espérez y trouver un substitut à l'auteur sus mentionné, vous serez forcément déçu : eh oui, navré de vous décevoir, il y a bien écrit "Robert Bloch" sur la couverture et la méprise n'est donc pas permise.
Car, aussi fort que vous le souhaiterez, Lovecraft a écrit un nombre déterminé de romans et nouvelles et, de là où il est, il n'est pas près d'en écrire d'autres (désolé, c'est pas moi qui fait les règles).

Pour ma part, j'ai préféré la première partie du roman, celle qui reste la plus mystérieuse et opaque. Les deux suivantes sont beaucoup moins subtiles, et à trop en faire, l'auteur semble s'être pris les pieds dans le tapis.
Le tout se laisse donc lire de bout en bout avec un plaisir variable, mais un plaisir quand même.
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Étranges Éons de Robert Bloch (Strange Eons, Wisperpress, 1978 ; Retour à Arkham, Neo, 1978 ; réédition par Mnémos en 2019) est un bel hommage rendu par l'écrivain à celui qui fut son mentor, alors qu'il débutait dans un métier qui le conduira au succès (Psychose notamment). L'ouvrage est un véritable thriller post-lovecraftien qui va mettre une série de personnages « qui passaient là par hasard » sur la piste d'une monstrueuse conspiration cthulhuienne pilotée par le « Pharaon Noir ». Car bien sûr, ce que Lovecraft a écrit n'était pas de la fiction, il était sur la piste... L'enquête s'ouvre sur la découverte, chez un antiquaire de Los Angeles, de l'original du tableau de Pickman - « le Culte des Goules » et se termine par une catastrophe grandiose car « les étoiles sont de nouveau alignées ». Ce petit bouquin est d'autant plus sympathique que les mésaventures des personnages s'inscrivent chacune dans le cadre d'une nouvelle du Maître de Providence », prouvant s'il en était encore besoin « qu'il savait ».
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Quand vous pensez à Robert Bloch plusieurs pensent encore à Lovecraft! Pourtant sa phase Lovecraft n'a duré que les premières années de sa carrière. Robert Bloch a changé par la suite.

Mais l'auteur n'a pas oublié son mentor, celui qui l'a aidé à débuter comme écrivain.

Pour lui rendre hommage il a décidé dans les années '70 d'écrire un roman pour lui rendre hommage.

Le roman comporte trois parties. Où trois personnages subissent un funeste destin... Car après tout, les héros de Lovecraft finissent toujours très mal. Genre vieux manoir, région reculée, vieille ville de consanguins, un livre racontant les expériences de son aïeul, bruits et phénomènes inexpliqués, sombrer dans la folie...et exit!

L'auteur a quand même mis le roman au goût du jour donc plus de tout cela. Mais il parle abondamment de Lovecraft!!! Et ce coup-ci les monstres veulent décimer le monde... La menace est mondiale!

Assez bien fait! Trouvé plusieurs similitudes avec La trace de Cthulhu de August Derleth!
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Étranges éons (1978) de Robert Bloch, alias Retour à Arkham, est un énième pastiche lovecraftien d'une affligeante médiocrité. Ce n'est pas trop mal écrit, c'est fluide, et d'ailleurs on s'en sort très bien en ne lisant qu'un mot sur trois. Mais ce n'est même pas un vrai roman : il s'agit de trois nouvelles qui s'enchaînent mal, leurs tentatives de culmination coupant net toute fluidité globale dans une trame qui se veut unifiée.

Comme d'habitude, l'oeuvre de Lovecraft est malmenée jusqu'à l'absurde. On a l'impression que Bloch s'est fait une longue, très longue liste de choses qu'il s'imagine être lovecraftiennes et il se fait un devoir de les enchaîner avec le plus de densité possible. On a droit à des reproductions directes de scènes tirées des nouvelles de Lovecraft, reproductions qui sont sensées faire partie de l'histoire mais ne sont en fait jamais expliquées. le pire, c'est encore les multiples résumés des nouvelles de Lovecraft. Sérieusement ? Bien sûr, les entités lovecraftienne sont grotesques, Nyarlathotep est à tous les coins de rue, ridicule, occupé à ourdir des machinations bassement humaines, et tout le pseudo-panthéon est dramatiquement trivialisé. Il n'a pas le moindre recul, pas la moindre horreur cosmique, juste de vils cultistes qui font des sacrifices à Cthulhu et aux autres de la façon la plus convenue, comme dans un mauvais scénario du jeu de rôle L'appel de Cthulhu. Les ficelles narratives sont grosses, pour ne pas dire géantes, bien loin de la subtilité de Lovecraft et de ses multiples récits dans le récit qui justement permettent de donner la distance nécessaire pour appréhender une menace insaisissable, une menace au fond psychologique, celle de l'humain face à son insignifiance. Certes, Étranges éons se laisse lire, mais la lisibilité ne fait pas disparaitre la nullité.
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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