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EAN : 9785519174015
522 pages
Book on Demand Ltd. (01/01/2015)
2.75/5   2 notes
Résumé :
Ce premier tome des contes de Boccace renferme trente-deux très courtes nouvelles assez lestes car souvent il y a le célèbre trio du mari, de la femme et de son amant mais il y a souvent une petite morale à la fin - j'ai donné deux citations de la nouvelle XXV qui s'intitule Les pêcheuses. Un roi tombe amoureux à la vue de deux ravissantes filles d'un chevalier, son vassal. Il ne les épousera pas mais les donnera avec le consentement de leur père à deux grands seig... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je viens de lire ce recueil de contes dans une vieille édition et c'est assez mal traduit de l'italien et c'est dommage. Cependant j'ai apprécié ces nouvelles dans l'ensemble. Certaines ont sûrement été reprises par d'autres écrivains car elles m'avaient un goût de déjà lu mais d'autres ont été un vrai régal de lecture. J'ai beaucoup aimé celle intitulée le Rossignol. Un couple eut sur le tard une ravissante fille nommée Catherine. Un jeune homme, ami de la famille, s'éprit d'elle et sut s'en faire aimer. A l'insu de ses parents Richard cherche à revoir Catherine plus intimement. Il lui suggère de demander à ses parents de dresser un lit dans la galerie du jardin pour y dormir en prétextant une forte chaleur et aussi qu'elle veut écouter le chant du rossignol. Et c'est le prétexte à un gentil jeu de mots : "Ils étaient tous nus sur le lit, et la belle embrassait alors son amant du bras droit, et tenait de la main gauche le rossignol qu'elle avait fait chanter". Ils font si bien que bien sûr le père les découvre et après des explications Richard épouse Catherine et cela finit ainsi "On assure que le rossignol dont elle avait fait choix chanta longtemps au gré de ses désirs." La nouvelle VI intitulée le Faucon est très poignante. Un amoureux se ruine pour la dame de ses pensées qui est déjà mariée et a un petit enfant. Il se retire dans une métairie qui lui restait et y chassait avec son faucon pour s'étourdir sur la misère qu'il n'imputait qu'à lui-même. le mari de son aimée tombe malade et décède. La veuve va passer l'été à la campagne près de la chaumière de Fédéric. L'enfant va jouer dans son voisinage et fait connaissance de son faucon. Il lui plaît tellement qu'il en tombe malade. Sa mère lui ayant demandé la raison de son chagrin est bien embêtée car elle était restée insensible aux empressements de Fédéric et maintenant il fallait qu'elle aille lui demander de lui donner son faucon. Son amour maternel prenant le dessus, elle n'hésite plus et y va. A la suite d'une incompréhension, le faucon se retrouve sur la table rôti pour plaire à Mme Jeanne. Elle "le blâma fort d'avoir tué un faucon d'un tel prix, pour lui servir à manger ; mais dans le fond de son âme, elle lui sut un gré infini de sa générosité, que le malheur et la misère n'avaient pu lui faire perdre." Son enfant finit par mourir mais elle se souvient de la générosité de Fédéric et elle dit à ses parents qu'elle demeurerait volontiers veuve mais que s'il faut qu'elle se remarie, elle n'acceptera pour époux que Fédéric d'Albérigni. Elle sait qu'il est dans la plus affreuse misère mais elle aime "mieux un homme qui ait besoin de richesses, que des richesses qui aient besoin d'un homme." Ce conte finit par la plus tendre et parfaite union ! Tout finit par s'arranger dans le meilleur des mondes. On dirait Candide de Voltaire.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tandis qu'il soupait joyeusement, et qu'il repaissait avec satisfaction ses regards des touchantes beautés de ce lieu solitaire, entrent deux jeunes filles, âgées de quinze ans, toutes deux blondes, toutes deux ayant les cheveux tressés avec grâce et couronnés d'une guirlande de pervenches. Leur visage était si poli, les traits en étaient si délicats, qu'elles ressemblaient plutôt à des anges qu'à des femmes. Elles portaient un petit habit de toile de lin, d'une blancheur éblouissante, et qui n'avait, depuis la ceinture jusqu'en haut, d'autres plis que ceux que leur donnait l'empreinte d'une taille élégante et d'une gorge arrondie par les mains de l'Amour ; le reste, en descendant, s'élargissait en forme de pavillon et leur descendait jusqu'aux pieds. La première portait d'une main des filets, et de l'autre un bâton ; l'autre avait une poêle sur son épaule gauche ; et sous le bras du même côté, un petit fagot et un trépied à la main : de la main droite elle portait un pot d'huile et un petit flambeau allumé. Le roi ne put voir sans étonnement deux si belles filles ; cependant il ne dit mot, impatient de voir à quoi aboutirait un semblable appareil.
Elles passèrent devant le roi, lui firent, avec timidité, une profonde révérence, et gagnèrent ensuite l'entrée du vivier. Elles posent à terre ce qu'elles portent, et s'étant munies, l'une du filet, l'autre du bâton, elles entrent dans l'eau et s'y plongent jusqu'au sein. Un des domestiques de Néri allume du feu, verse de l'huile dans la poêle, en attendant que les nouvelles naïades lui jettent du poisson. Il n'eut pas longtemps à attendre ; car, comme elles connaissaient les endroits, celle qui tenait le bâton eut bientôt fait entrer le poisson dans le filet que tenait sa camarade, et elles le jetaient au fur et à mesure qu'elles en prenaient, au domestique qui les mettait dans la poêle tout vivants. Les plus beaux furent jetés devant le roi, qui prenait beaucoup de plaisir à les voir frétiller, et qui, pour s'amuser davantage, en rejetait quelques-uns aux belles pêcheuses. Cette récréation dura autant qu'il fallait pour donner au cuisinier le temps de faire frire le poisson, qu'on servit ensuite comme un entremets aussi exquis et délicat que précieux pour la manière dont il avait été préparé. Les jeunes filles sortent enfin du vivier. L'eau, qui avait fortement attaché leurs habits sur leurs corps, en laissait voir tous les contours et toutes les parties. Elles repassèrent devant le roi, plus timides, parce qu'elles étaient plus belles. Chacun avait bien considéré, bien loué ces aimables nymphes ; mais elles ne firent sur personne une si profonde impression que sur le roi dont les yeux attentifs les avaient examinées avec tant de volupté, que rien n'eût pu l'arracher à une occupation si délicieuse. Lorsqu'elles ne sont plus devant lui, il s'en occupe encore, se rappelle leurs charmes, leurs grâces, leur touchant embarras ; il sent que l'amour se glisse insensiblement dans son coeur, mais il ne sait encore laquelle il préférera, toutes deux se ressemblent, toutes deux feraient son bonheur.
Après avoir rêvé pendant quelque temps, il demanda à messire Néri quelles étaient ces deux demoiselles. "Sire, répondit celui-ci, ce sont mes filles jumelles ; l'une se nomme Genèvre la belle, l'autre Iseul la blonde. Le roi vanta de nouveau leurs charmes et conseilla à Néri de les marier. Il s'en excusa sur la médiocrité de ses facultés.
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Quelqu'un me dira peut-être qu'il n'y a rien de fort étonnant à ce qu'un roi marie deux jeunes demoiselles : j'en conviens ; mais si l'on ajoute que le roi est tout-puissant et amoureux, son action sera véritablement grande. Or, c'est ce que fit Charles Ier. Il sut honorer la vertu d'un gentilhomme, récompenser la beauté de ses filles, et, ce qui est plus estimable encore, se dompter lui-même.
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Videos de Boccace (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Boccace
BOCCACE – Les Contes du Décaméron et l’Italie du XIVe siècle (BNF, 2002) Une conférence d’Isabelle Heullant-Donat, agrémentée des lectures de Macha Méril, donnée le 9 décembre 2002 dans le cadre des Lundis de l’Arsenal de la Bibiothèque nationale de France. L’intervention fut diffusée, dans une version réalisée par Malika Mezghach, sur France Culture, en février 2003.
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