Kiki de Montparnasse

Et s'il y avait une recette Catel et Bocquet ? Avec cette biographie de la Reine de Montparnasse, on peut se le demander... et regretter que le destin de Kiki ne soit pas à la hauteur de celui d'Alice Guy ou de Joséphine Baker, autres héroïnes ayant inspiré à notre tandem de biographes deux autres de leurs volumes dessinés. Une vie pleine de rencontres avec les plus grands artistes dada ou surréalistes, une vie qui bat son plein au coeur des années folles, la vie d'un coeur et d'un corps qui palpitent à 100 à l'heure, une telle vie, la vie d'une muse au 20ème siècle, fait un destin singulier mais pas forcément une biographie hors du commun. Coeur d'artichaut et panier percé, corps de déesse à l'âme cabossée, femme objet et libérée, la Kiki de Catel et Bocquet nous dit l'effet de la muse sur celles et ceux qui la croisent. En les croisant nous aussi, on vit le Paris des années 1920. On éprouve aussi le sentiment étrange de ne pas pénétrer entièrement la vie de Kiki. Si cela est voulu, c'est réussi. Tout le reste, la documentation, le noir et blanc, le dessin, le découpage, l'est aussi. Avec les recettes de notre duo. Des recettes qui peuvent parfois sembler tourner à vide quand il manque au héros croqué dans leur biographie la patte et le mordant d'une vie avec un vrai destin qui force l'empathie.

Vous connaissez certainement cette photo iconique de Man Ray, le nu d'une femme vue de dos avec des ouïes comme sur un violon, le "Violon d'Ingres". Hé bien, vous connaissez alors la célèbre Kiki de Montparnasse ! Une star dans le Paris des années folles. Cette sympathique BD de Catel & Bocquet raconte la vie de la pétillante Kiki, Alice Prin dans le civil.

Quelle vie de dingue ! Arrivée sans le sou à Paris, sa plastique est repérée très vite par un peintre, qui la recommandera à d'autres. C'est là que commence sa magnifique aventure. Elle devient modèle, mais d'abord en cachette, puisqu'à l'époque c'était considérée comme quelque chose de pire que d'être une prostituée. Elle croisera les artistes qui vont marquer l'époque. de Modigliani à Foujita en passant par Man Ray, qui fut son compagnon. Puis, malgré une vie bien remplie, les excès, la guerre, l'alcool et les drogues l'ont achevée pauvre et dans la quasi indifférence.

J'ai aimé parcourir sa vie dans cette BD bien documentée et avec des dessins très beaux. Cela m'a donné envie d'aller faire un tour au Musée d'art moderne de Paris pour voir le "Nu couché à la toile de Jouy" de son grand ami, Léonard Foujita, peinture qui fit sensation à l'époque et dont l'auteur partagea avec elle l'argent gagné (sacré somme pour l'époque). Kiki fut son modèle préférée et Foujita fut le seul à assister à ses obsèques.

Je vous recommande cette BD si le sujet vous intéresse. Pour ma part, je note dans ma pile à lire "Souvenirs retrouvés", son autobiographie, préfacée par Hemingway (rien que ça !).

Un livre graphique, lourd et étoffé, près de 400 pages pour raconter en images la vie tumultueuse d'Alice Prin alias Kiki de Montparnasse, l'égérie des artistes des années folles. Une femme au caractère bien trempé, éprise de liberté et féministe avant l'heure.

La petite Alice, enfant illégitime, nait en 1901 en Côte d'Or, à Chatillon-sur-Seine où elle est élevée par sa grand-père avec amour et bienveillance mais dans une extrême pauvreté. A l'âge de 12 ans elle rejoint sa mère (linotypiste) à Paris où dans un premier temps elle fréquente l'école puis où elle exerce divers petits métiers peu rémunérateurs. En désespoir de cause et sans ressources elle accepte de poser pour un sculpteur. de fil en aiguille, elle va fréquenter les artistes désargentés du quartier Montparnasse de l'entre deux guerres, elle sera le modèle de nombreux peintres tels Kisling, Modigliani, Mendjinsky et du photographe américain Man Ray dont elle partagera la vie pendant plusieurs années. Elle va rencontrer le groupe des surréalistes, André Breton, Robert Desnos, Tristan Tzara et les autres et mener une vie intense et insouciante. Elle chante, elle danse, elle fait la fête et boit beaucoup, multiplie les conquêtes amoureuses et se grise. Petit à petit elle sombrera dans l'alcool et les stupéfiants et mourra à 51 ans. Une triste fin pour cette femme émancipée, heureuse de vivre et sans cesse avide de liberté.

J'ai beaucoup apprécié cette biographie passionnante conçue par Catel & Bocquet. Parfaitement documentée, on y sent un énorme travail de recherche sur la vie riche et mouvementée de la Reine de Montparnasse. On retrouve d'ailleurs en fin d'ouvrage des informations, sous forme de fiches détaillées, sur les différentes personnalités cotoyées par Kiki. le récit est vif, dynamique, les textes savoureux. Quant aux graphismes, ils sont en noir et blanc, ce qui donne un côté vintage à l'album. Les traits sont bien appuyés, précis. On reconnait facilement les visages des personnages célèbres ainsi que les bâtiments. le tout constitue un ouvrage intéressant, didactique et très agréable à découvrir.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (21 - Côte d'Or

Après avoir lu les volumes consacrés à Alice Guy et Olympe de Gouges, je retrouve le duo Catel et Bocquet pour ce tome sur Kiki de Montparnasse, célèbre modèle des années folles.
La vie d'Alice Prin, future Kiki nous ai conté de sa naissance à son décès. Fille de milieu très populaire, la jeune femme se retrouve vite livrée à elle-même, elle échappe à la prostitution en devenant modèle pour les artistes. Elle trouve alors sa place dans ce milieu de l'avant-garde artistique. On découvre une femme épicurienne et au fort tempérament qui reste immortalisée grâce aux oeuvres de ceux dont elle fut la muse.
Cette BD se lit très bien, la narration est réussie ainsi que les dessins, le portrait brossé semble objectif car il n'occulte pas les défauts de Kiki.

BD terminée ce matin et que je vais pouvoir rendre à la médiathèque afin que quelqu'un d'autre en profite. Car effectivement comme pour "Alice Guy" des mêmes auteurs, j'ai beaucoup apprécié ma lecture.

Belle découverte que cette personne surnommée Kiki de Montparnasse. J'en avais vaguement entendu parler mais sans savoir qu'elle avait été la muse de beaucoup d'artistes et notamment le photographe et peintre Man Ray. Sacré personnage que cette provinciale montée à Paris chez sa mère afin d'y recevoir une éducation digne de ce nom et non pas celles données dans les campagnes bourguignonnes. Seulement voilà, Kiki a du caractère et la cohabitation avec sa mère ne va pas durer, de là elle ira de rencontres en rencontres, sous le feu des projecteurs mais en même temps à l'ombre des personnages masculins qu'elle côtoie.

J'aime le parti pris des auteurs de n'utiliser que le noir et blanc dans leurs oeuvres, exercice difficile pourtant ! Je me suis plongée avec plaisir dans la vie de cette femme qui malheureusement terminera très mal dans la drogue et l'oubli...

En suivant Kiki de Montparnasse, on découvre les artistes de cette époque, les relations entre eux au delà de l'art qu'ils exercent. Catel et Boquet savent toujours aussi bien raconter ces histoires. Kiki vit sans se poser de questions et en cassant les codes de l'époque. Sa vie change régulièrement. J'ai tout de même un peu de mal à faire de Kiki une icône du féminisme alors que son corps fut son principal atout (un vieux cliché !) et je continuerai à préférer d'autres icônes comme Olympe de Gouges, Joséphine Baker, Simone Veil, Caroline Aigle, Rosa Parks ou tant d'autres.

Je continue ma découverte de femmes hors du commun avec les romans graphiques de Catel et Bocquet mais ce volume ne m'a pas totalement convaincu. le personnage, Kiki de Montparnasse, ne m'a pas vraiment touché même si j'ai découvert une femme rebelle et libre dans l'âme, sa vie est trop folle et tragique à la fois. C'était tout de même une lecture intéressante et j'ai découvert une femme fascinante.
On sent aussi, dans les dessins, que c'est leur premier roman grapique de ce type et j'ai moins aimé le style.

C'est la biographie de Kiki de Montparnasse de son enfance à sa mort. Alice Prin alias Kiki de Montparnasse vit chez sa grand-mère quand elle est enfant. Elle fait des bêtises. Elle voit son oncle. Ensemble, ils vont dans les cafés et boivent de l'alcool. Alice part vivre chez sa mère à Paris. Elle va aller à l'école. Ça lui plaît pas trop. Sa mère lui trouve un travail. Ça ne le fait pas. Alice part. Un soir elle rapporte de l'argent. Sa mère lui demande comment elle a fait. Alice lui raconte qu'elle a posé pour un artiste. Elle va devenir Kiki de Montparnasse.
J'ai bien aimé le livre. On voit comment Kiki a vécu. La gloire qu'elle a eu jusqu'à sa d'échéance et sa mort. Ses rencontres avec des peintres célèbres et le photographe Man Ray avec qui elle a vécu une longue histoire d'amour. J'ai bien aimé son évolution et comment elle rebondie. le livre parle de Kiki, de peintres, de photographe, d'amitié et d'amour.

Kiki est une étoile qui par da volonté de vivre comme elle l'entendait a ébloui le Montparnasse des années 20. Avec Kiki on vit cette vie de femme malgré les regards irrévérencieux. Elle pose nue et alors?
Aujourd'hui peu de monde se rappelle cette belle femme au carré noir, aux yeux soulignés de khol et aux lèvres rouges qui connu une fin de vie dans une forme d'anonymat...à moins que le Violon d'Ingres de Man Ray...

Une biographie sympathique sur l'histoire de Kiki de Montparnasse. On suit son parcours de vie, son enfance, ses amours. Plutôt classique dans la construction de son schéma narratif, cette BD m'a plu parce que son sujet me plaisait. Kiki est montrée en femme libre. Son personnage est attachant.