AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 888 notes
5
44 avis
4
52 avis
3
15 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une silhouette gironde, un carré court avec une frange, des lèvres peintes en rouge, un grand nez, c'est Kiki, la muse des peintres et du photographe Man Ray, une femme solaire née au début du siècle dernier, une figure marquante du Montmartre de l'entre-deux guerres. Quelle femme ! Quel destin !
Chanteuse populaire aux multiples amants comme Piaf, peintre, femme rieuse au grand appétit de vivre mais minée par un insatiable besoin d'amour et les blessures d'une enfance pauvre. Délaissée par sa mère à sa naissance et confiée aux bons soins d'une grand-mère aimante elle part travailler à Paris dans une boulangerie à l'adolescence. Très vite, son tempérament de feu, son physique atypique et sensuel, sa photogénie, inspirent les peintres Kisling, Foujita, Gargallo, Modigliani, et Man Ray avec qui elle vit une passion destructive. Fuyant la routine, elle mène une vie libertine et de bohème, elle a la gouaille d'Arletty et comme Maryline Monroe beaucoup plus tard, elle est une star et irradie de beauté sur les portraits qu'elle inspire mais se consume et fuit ses souffrances en consommant de la drogue et en buvant… terminant sa vie de manière tragique et solitaire.
Une femme au tempérament de feu terriblement attachante à découvrir absolument ! Kiki de Montparnasse est une biographie solidement documentée, comme l'atteste la longue bibliographie répertoriée à la fin de cette BD captivante aux dessins en noir et blanc.

Commenter  J’apprécie          504
Une coupe au bol, de grands yeux soulignés de khôl, des lèvres pleines peintes en rouge, un corps bien en chair mais idéalement proportionné : Alice Prin, plus connue sous le nom de « Kiki de Montparnasse », est incontestablement l'une des figures les plus incontournables du Paris de l'entre-deux guerre. Muse et amante des artistes les plus réputés de l'époque, chanteuse, danseuse, peintre, actrice de cinéma... la jeune femme séduit tout Montmartre par sa joie de vivre, son caractère bien trempé, son indépendance revendiquée et son physique si particulier. Kisling, Foujita, Gargallo, Modigliani, Man Ray... personne ne résiste à Kiki, modèle des plus grands peintres et photographes qui la représentent sous toutes les coutures et lèguent ainsi à la postérité certaines de leurs plus grandes oeuvres tel « Le violon d'Ingres », justement choisi pour illustrer l'ouvrage de Catel et Bocquet consacré à la star de Montparnasse. L'ouvrage est imposant (plus de quatre-cent pages) et nous dévoile avec un luxe de détails et par le biais de graphismes en noir et blanc, sobres mais soignés, ce que fut la vie de cette femme qui fut l'une des figures les plus charismatiques et les plus controversées des années 1920 et 1930.

Au vue de l'abondance de références bibliographiques proposées à la fin de l'ouvrage, difficile de douter de l'importance et du sérieux du travail de documentation effectué par Catel et Bocquet afin de retranscrire au mieux l'ambiance du Paris de l'époque, ville cosmopolite accueillant des artistes du monde entier et où se développent et se rencontrent les courants de pensées les plus avant-gardistes. C'est dans ce milieu foisonnant qu'évolue Kiki, née Alice Prin, dont on découvre d'abord l'enfance à Châtillon-sur-Seine, l'arrivée à Paris et les difficiles relations entretenues avec sa mère, le début de sa vie de modèle pour Soutine, Modigliani ou encore Foujita, et puis la gloire, la reconnaissance. Tout Paris se l'arrache ! La jeune fille devient la muse des plus grands, à commencer par Man Ray dont elle devient l'amante et qui l'introduira au sein des courants dadaïste et surréaliste où elle fera la connaissance de Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton (qu'elle n'apprécie d'ailleurs pas beaucoup , Paul Eluard... Elle enchaîne les succès, les amants aussi, de Man Ray à l'accordéoniste André Laroque en passant par le journaliste Henri Broca, sans compter les marins et peintres de passage à qui elle se donne avec générosité et une joie de vivre communicative.

Kiki ne semble pas désireuse de s'embarrasser des carcans que voudrait lui imposer la société : elle dit ce qu'elle pense, couche avec qui elle veut, quand elle veut, et entend bien être traitée avec respect. L'ouvrage montre également très bien les nombreuses souffrances que la jeune femme tentent au mieux de surmonter mais qui finiront par la rattraper : sa peine et sa colère lorsqu'on la prend pour une vulgaire putain, son désespoir de ne pas parvenir à avoir un enfant de Man Ray avec lequel elle vit une histoire d'amour passionnelle mais aussi destructrice... Kiki entend bien malgré tout jouir de tout ce que la vie a à lui offrir, jusque dans l'excès. Cocaïne, opium, alcool..., la jeune femme s'empâte en vieillissant et rencontrent de graves problèmes de santé. Elle mourra en 1953 et sera enterrée au cimetière de Thiais où peu de ses anciens amis de la belle époque viendront lui rendre hommage. Un parcours surprenant pour une femme au physique si atypique et au caractère si volcanique à laquelle on ne peut s'empêcher de s'attacher.

Catel et Bocquet réalisent avec cette biographie illustrée un superbe travail de documentation mettant en lumière l'une des figures les plus emblématiques du Paris des années 20 qui aura provoqué une émulation artistique rarement égalée autour de sa personne. Chapeau !
Commenter  J’apprécie          450
Arrivée à Paris où elle travaille comme bonne, Alice Prin, future Kiki de Montparnasse, fait très vite la connaissance de Moïse Kisling, avec qui elle partage sa vie en lui servant de modèle, et devient par la suite la muse du photographe américain surréaliste Man Ray. Entre séparations, réconciliations on suit les épisodes mouvementés et les rencontres artistiques incroyables Soutine, Cocteau, Foujita, Desnos. C'est donc la vie de Kiki, mais c'est surtout une évocation des artistes d'avant-garde le dadaïsme, le surréalisme, les guerres d'école entre Tzara et Breton, la vie trépidante de Montparnasse, entre soirée dans les cabarets, les théâtres, entre beuveries et prises de drogues mais toujours une Kiki de Montparnasse généreuse avec ses amants ou ses amies.
Dans Kiki de Montparnasse, roman graphique en noir et blanc de 356 pages - sans les notices biographiques - est évoquée la vie de Kiki de Montparnasse à la fois modèle et muse, artiste et ce roman permet également de revisiter la période d'effervescence artistique d'après première guerre mondiale, l'époque des années folles.

J'ai dû choisir un roman graphique, thème imposé du club de lecture auquel je participe, et n'appréciant pas spécialement ce genre, je me suis orientée vers cette biographie pour son contexte artistique.
Je ne suis pas la plus légitime pour donner un avis, mais déjà des illustrations noir et blanc, ce n'est pas très sexy, ajouté à cela un graphisme un peu sommaire et surtout une faute énorme p 315 : "Personne veut payer son enterrement...soit je paie soit c'est la fausse commune" , je pense que ce serait mieux de dire la fosse commune...
J'ai donc fait ma b.a en lisant ce roman, décidément pas mon genre favori, cela reste intéressant pour resituer historiquement les divers courants artistiques de l'époque

Commenter  J’apprécie          264
Kiki a vécu toute son enfance en nourrice chez sa grand-mère à la campagne, dans une famille modeste. Toutefois, elle est fascinée par le milieu artistique. Lors d'un séjour à Paris, elle côtoye des artistes fauchés qui sont ses bons amis. Leur consolation est de pratiquer leur art. Elle travaille chez eux comme modèle, ce qui lui permet de vivoter. Dans ce roman graphique, on se plaît à reconnaître ou à découvrir des artistes encore aux prémisses de leur talent, comme par exemple, le groupe surréaliste, et plus particulièrement Man Ray, le compagnon de Kiki, encore fraîchement passionné par ses expériences photographiques.

Cette bd monochrome au trait forcé est animée de part en part grâce à cette désinvolture, spontanétié, de Kiki de Montparnasse, un personnage haut en couleur de l'époque. Certaines planches m'ont toutefois plongée dans la perplexité, mais en général j'ai passé un moment agréable. Au travers de ce parcours féminin assez unique de l'histoire de l'art, ce roman graphique laisse deviner les préjugés de classe, et il vaut aussi le détour pour ça.

C'est surtout une agréable plongée dans le bohème de l'entre-deux guerres.
Commenter  J’apprécie          260
Biographie de Alice Prin, dit Kiki. de par sa naissance, ce n'était pas gagné. Et pourtant elle deviendra modèle, en autre pour Modigliani. Une belle histoire de femme libre dans ce Paris des débuts 1900. 2ème BD que je lis, après Joséphine Baker, de Catel et Bocquet. Belle association de bienfaiteurs ! Ils peuvent désormais me compter parmi leurs fans. Instructif, dépaysant, bien documenté (j'ai lu 4 ans de travail pour cette BD), personnages attachants. Tout ce qu'il faut, quoi !


Commenter  J’apprécie          240
Un livre graphique, lourd et étoffé, près de 400 pages pour raconter en images la vie tumultueuse d'Alice Prin alias Kiki de Montparnasse, l'égérie des artistes des années folles. Une femme au caractère bien trempé, éprise de liberté et féministe avant l'heure.

La petite Alice, enfant illégitime, nait en 1901 en Côte d'Or, à Chatillon-sur-Seine où elle est élevée par sa grand-père avec amour et bienveillance mais dans une extrême pauvreté. A l'âge de 12 ans elle rejoint sa mère (linotypiste) à Paris où dans un premier temps elle fréquente l'école puis où elle exerce divers petits métiers peu rémunérateurs. En désespoir de cause et sans ressources elle accepte de poser pour un sculpteur. de fil en aiguille, elle va fréquenter les artistes désargentés du quartier Montparnasse de l'entre deux guerres, elle sera le modèle de nombreux peintres tels Kisling, Modigliani, Mendjinsky et du photographe américain Man Ray dont elle partagera la vie pendant plusieurs années. Elle va rencontrer le groupe des surréalistes, André Breton, Robert Desnos, Tristan Tzara et les autres et mener une vie intense et insouciante. Elle chante, elle danse, elle fait la fête et boit beaucoup, multiplie les conquêtes amoureuses et se grise. Petit à petit elle sombrera dans l'alcool et les stupéfiants et mourra à 51 ans. Une triste fin pour cette femme émancipée, heureuse de vivre et sans cesse avide de liberté.

J'ai beaucoup apprécié cette biographie passionnante conçue par Catel & Bocquet. Parfaitement documentée, on y sent un énorme travail de recherche sur la vie riche et mouvementée de la Reine de Montparnasse. On retrouve d'ailleurs en fin d'ouvrage des informations, sous forme de fiches détaillées, sur les différentes personnalités cotoyées par Kiki. le récit est vif, dynamique, les textes savoureux. Quant aux graphismes, ils sont en noir et blanc, ce qui donne un côté vintage à l'album. Les traits sont bien appuyés, précis. On reconnait facilement les visages des personnages célèbres ainsi que les bâtiments. le tout constitue un ouvrage intéressant, didactique et très agréable à découvrir.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (21 - Côte d'Or
Commenter  J’apprécie          200
BD terminée ce matin et que je vais pouvoir rendre à la médiathèque afin que quelqu'un d'autre en profite. Car effectivement comme pour "Alice Guy" des mêmes auteurs, j'ai beaucoup apprécié ma lecture.

Belle découverte que cette personne surnommée Kiki de Montparnasse. J'en avais vaguement entendu parler mais sans savoir qu'elle avait été la muse de beaucoup d'artistes et notamment le photographe et peintre Man Ray. Sacré personnage que cette provinciale montée à Paris chez sa mère afin d'y recevoir une éducation digne de ce nom et non pas celles données dans les campagnes bourguignonnes. Seulement voilà, Kiki a du caractère et la cohabitation avec sa mère ne va pas durer, de là elle ira de rencontres en rencontres, sous le feu des projecteurs mais en même temps à l'ombre des personnages masculins qu'elle côtoie.

J'aime le parti pris des auteurs de n'utiliser que le noir et blanc dans leurs oeuvres, exercice difficile pourtant ! Je me suis plongée avec plaisir dans la vie de cette femme qui malheureusement terminera très mal dans la drogue et l'oubli...
Commenter  J’apprécie          150
Une biographie en bandes dessinées d'Alice Prin, devenue Kiki de Montparnasse qui fut le modèle de nombreux artistes du début du Siècle, ceux que Dan Franck a appelés les aventuriers de l'art moderne.
Cette biographie,particulièrement bien documentée, retrace bien ce que fut la vie de Kiki de Montparnasse et complète utilement les autres ouvrages qu'on peut lire sur les artistes de l'époque.
Ils sont tous bien là et on les reconnaît bien.
Un bel ouvrage.
Commenter  J’apprécie          110
En suivant Kiki de Montparnasse, on découvre les artistes de cette époque, les relations entre eux au delà de l'art qu'ils exercent. Catel et Boquet savent toujours aussi bien raconter ces histoires. Kiki vit sans se poser de questions et en cassant les codes de l'époque. Sa vie change régulièrement. J'ai tout de même un peu de mal à faire de Kiki une icône du féminisme alors que son corps fut son principal atout (un vieux cliché !) et je continuerai à préférer d'autres icônes comme Olympe de Gouges, Joséphine Baker, Simone Veil, Caroline Aigle, Rosa Parks ou tant d'autres.
Commenter  J’apprécie          90
Et s'il y avait une recette Catel et Bocquet ? Avec cette biographie de la Reine de Montparnasse, on peut se le demander... et regretter que le destin de Kiki ne soit pas à la hauteur de celui d'Alice Guy ou de Joséphine Baker, autres héroïnes ayant inspiré à notre tandem de biographes deux autres de leurs volumes dessinés. Une vie pleine de rencontres avec les plus grands artistes dada ou surréalistes, une vie qui bat son plein au coeur des années folles, la vie d'un coeur et d'un corps qui palpitent à 100 à l'heure, une telle vie, la vie d'une muse au 20ème siècle, fait un destin singulier mais pas forcément une biographie hors du commun. Coeur d'artichaut et panier percé, corps de déesse à l'âme cabossée, femme objet et libérée, la Kiki de Catel et Bocquet nous dit l'effet de la muse sur celles et ceux qui la croisent. En les croisant nous aussi, on vit le Paris des années 1920. On éprouve aussi le sentiment étrange de ne pas pénétrer entièrement la vie de Kiki. Si cela est voulu, c'est réussi. Tout le reste, la documentation, le noir et blanc, le dessin, le découpage, l'est aussi. Avec les recettes de notre duo. Des recettes qui peuvent parfois sembler tourner à vide quand il manque au héros croqué dans leur biographie la patte et le mordant d'une vie avec un vrai destin qui force l'empathie.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1899) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5225 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}