Ce n'est pas un roman mais se lit comme tel et la plume du journaliste n'a rien a envier à celle de certains romanciers en termes d'éloquence et de style.
A la fois quête, polar, récit d'aventures et d'espionnage on ne s'ennuie pas en suivant la cassitérite du Congo à la Malaisie en passant le Ghana et le Rwanda. Tout est tristement, violemment, désespérément vrai et documenté.
Une immersion dans le "monde impitoyable" de l'industrie minière de l'extraction jusqu'au produit fini. Immersion aussi dans la nature humaine si prompte à opprimer son prochain par appât du gain. Naître sur une terre gorgée de ressources en devient une malédiction.
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Un livre à lire absolument pour comprendre d'où courent les matières premières, pourquoi le Rwanda réussit et pourquoi le Kivu patine, pourquoi l'ONU échoue et qui, en définitive, paie le prix réel de la mondialisation…
Lire la critique sur le site : LeSoir
Dans l'est du Congo, des mineurs réduits à l'état d'esclaves recherchent la cassitérite, présente dans toute l'électronique. Le point de départ d'un passionnant livre-enquête.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Dans son agencement subtil, dans la lenteur opiniâtre de son récit, dans son écriture à la fois sensible et incisive comme un scalpel, l’ouvrage de Christophe Boltanski a épousé son sujet au point d’embarquer son lecteur dans un dédale de galeries souterraines, des veines obscures, fiévreuses et mystérieuses.
Lire la critique sur le site : Liberation
Un même morceau de pierre peut, suivant son usage, revêtir plusieurs identités. Un jour, c'est du tungstène, un autre de la tourmaline. Il peut tout aussi bien finir dans une lampe à incandescence, une bijouterie ou à la poubelle. En fin de compte, il n'est défini que par ce à quoi les humains - à force de pelletées, de burins, de tamis, de négociations, parfois aussi à coups de fusil - le destinent.
À la fin du dix-neuvième siècle, des écrivains, Mark Twain, Conan Doyle, Joseph Conrad, Anatole France, des prélats, tel l'archevêque de Cantorbéry, le magnat de la presse William Randolph Hearst, lancèrent à propos du Congo la première grande campagne humanitaire internationale. Ils organisèrent des milliers de conférence, ils haranguèrent les foules en Angleterre, aux Étas-Unis, sur le Vieux Continent, et signèrent un nombre plus grand d'articles de presse enflammés.
Un village qui, de jour, donnait une impression de douceur et de quiétude, avec ses maisons en terre, étagées, surle flanc d'une colline, ses lopin bine entretenus, ses femmes occupées à éplucher le manioc sur un linge immaculé, basculait la nuit dans le cauchemar, dans un autre monde peuplé de succubes, de démons anonymes et interchangeables.
Des téléphones, loués à la minute, étaient attachés à des bâtons plantés dans le sol. Chaque jour, avant le coucher du soleil, à 16h35 GMT, précisément, soit 18h35 locale, les négociants faisaient la queue devant cette cabine télèphonique improvisée, dressée au-dessus des mines. C'était leur salle des marchés, leur page boursière.
Comme la gare de Butterworth avec sa locomotive à vapeur ou la jetée en fonte de ferry menant à l'île de Penang, son usine était une relique, un vestige d'un dix-neuvième siècle finissant, d'une ère industrieuse et conquérante, faite de houille, de métaux lourds, de fumée grise.
Le livre devient-il le nouvel accessoire du luxe ? Rendez-vous littéraires Chanel, Exposition de livres au Bon Marché, galeries de livres à Saint Laurent Babylone ou chez Ruptures, de Paris à Tanger en passant par Marseille. Est-ce une lubie ? Pourquoi le luxe continue-t-il de s'accrocher à l'édition, marché a priori si peu rentable ? Sean Rose, journaliste à Livres Hebdo, nous raconte les coulisses de son enquête sur les liens discrets voire secrets entre le luxe et l'édition. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène à la librairie La fleur qui pousse à l'intérieur à Dijon, ville de gastronomie et de culture, à la rencontre de Clémentine, Clémence et Audrey, qui goûtent les livres comme autant de gourmandises. Enfin, les journalistes de Livres Hebdo se réunissent pour présenter leurs coups de coeur littéraires et les tendances fortes de la saison. Au programme : Vallée du Silicium, d'Alain Damasio publié au Seuil ; Amy pour la vie, de Sophian Fanen, coédité par Novice et Les Jours ; La fermière tuée par sa vache, de Christophe Boltanski, coédité par Autrement et Zadig ; Parfois l'homme, de Sébastien Bailly, publié aux éditions du Tripode ; Jours de sang, de Sue Rainsford, publié aux Forges de Vulcain.Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Cet épisode est réalisé en partenariat avec les éditions Gallimard Jeunesse, qui publient ce mois-ci le grand final de la saga romanesque Alma, une trilogie magistrale de Timothée de Fombelle sur l'esclavage et le combat pour l'abolition. En librairie, vous pouvez déjà découvrir les deux premiers tomes d'Alma, plébiscités par la critique et les lecteurs : Prix Gulli, France Télévisions, Meilleur livre jeunesse selon le magazine Lire en 2020 et Prix Sorcières en 2021 ! Dans le grand final à paraître le 30 mai, vous retrouverez Alma et Joseph, happés par la tornade de la Révolution, alors que Paris bouillonne dans la chaleur de Juillet 1789.Ont participé à cet épisode :Sean Rose, Marie Fouquet, Pauline Gabinari, Jacques BraunsteinSont mentionnés dans cet épisode :ArléaLVMH“Vallée du silicium” d'Alain Damasio Editions du Seuil, (12 avril 2024) “La Horde du Contrevent” d'Alain Damasio, éditions La Volte (2004)“La zone du dehors” d'Alain Damasio, La Volte (2007)"La fermière tuée par sa vache", de Christophe Boltanski premier livre de la collection Zadig (revue fondée par Eric Fottorino) - Autrement, le 15 mai et "Amy pour la vie" de Sophian Fanen publié par Les Jours et les éditions Novice.“Parfois l'homme” de Sébastien Bailly, Tripode, (paru le 8 février 2024 et lauréat du prix RTBF La première 2024)Le Tripode, dirigé par Frédéric Martin, a reçu plusieurs prix les dernières années : le Prix RTBF La première en 2021 pour "Le Démon de la Colline aux Loups” de Dimitri Rouchon-Borie, puis à nouveau en 2022 pour “Watergang” de Mario Alonso. Mathieu Belezi a aussi obtenu le prix du Livre inter 2023 avec “
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