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EAN : 9782370472199
380 pages
Editions Lajouanie (17/03/2023)
3.78/5   9 notes
Résumé :
Fin des années 60. Obligé de quitter son île à la suite d'un meurtre, un jeune corse débarque à Marseille. Rapidement remarqué par Charles Pasqua, alors directeur chez Ricard, Paul Bazzali intègre le SAC (Service d'action civique) tout en s'initiant au commerce international... De nos jours au Cameroun. Bazzali est retrouvé assassiné dans sa chambre d'hôtel à Yaoundé. Le colonel Ronin, attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France, enquête sur l'assassinat ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Octobre 2021. Ce récit démarre sur les chapeaux de roues avec un cadavre « tombé du ciel » sur une fontaine au milieu du jardin du Hilton de Yaoundé. Appelé sur les lieux en pleine nuit, le Colonel Ronin se heurte à l'hostilité ouverte du commissaire chargé des premières constatations : les Français ne sont plus les bienvenus au Cameroun… loin s'en faut !
Tout en haut du Hilton, dans une suite louée à l'année, Eric Ronin et son ami directeur de l'hôtel découvrent ensuite 2 cadavres ; celui d'une femme qui semble être une employée du locataire et celui de l'occupant habituel des lieux : Paul Bazzali, un français d'origine corse dont les activités passées étaient tout sauf légales… mais qui n'a jamais été inquiété par la police ni la justice.
De part ses accointances avec les milieux troubles, les hypothèses sur le meurtrier de ce vieux ressortissant français sont nombreuses et le Colonel Ronin va devoir enquêter dans de multiples directions… tout en tentant de ménager les susceptibilités des instances gouvernementales…
Mais ce récit se passe au Cameroun, où tout est possible…
Après avoir rencontré Thierry Bonneau au salon de Nemours et découvert avec bonheur son 1° roman : Wahala, je me suis jetée avec enthousiasme sur L'expatrié dès sa sortie 😊
Avec Wahala, j'avais été séduite par une plume efficace qui n'est pas sans rappeler Caryl Ferey, une ambiance décrite à travers ce Colonel Ronin dont on se demande s'il n'est pas un double de l'auteur…, et la mise en lumière des rouages pervertis des instances dirigeantes au Cameroun,
Dès les premières pages de L'expatrié, je suis surprise et déstabilisée par le changement de comportement et de vocabulaire du Colonel Ronin
Là où il était dans la retenue, on le découvre utilisant fréquemment un langage « olé-olé »… ce qui ne colle pas avec l'image que je m'étais faite du personnage ☹ d'autant moins que j'ai inconsciemment calqué ses traits et son attitude sur celles de l'auteur (lui-même Colonel, en retraite de la gendarmerie) … dont le comportement m'a semblé aux antipodes d'une attitude grossière.
Au fil des pages, il s'avère que le ton de l'auteur est beaucoup plus « cru » avec une avalanche de tournures vulgaires et de vocabulaire grossier dans la bouche de la plupart des protagonistes… dommage car cet excès qui me gêne n'apporte pas grand-chose à l'intrigue je trouve…
Bien que perturbée, j'ai décidé de passer outre et d'aller au bout pour 2 raisons :
- L'intrigue est bien construite avec une alternance de scènes entre 1968 et en 2021, accrochant au passage des événements réels de cette période et des personnes existantes,
- Ces jours-ci, l'actualité met la lumière sur le Cameroun et les exactions commises par des factions armées dans le Nord qui provoque une famine récurrente dans la population… hasard qui colle avec le roman et sa description sans filtre des instances dirigeantes de ce pays et des retombées sur les habitants…
Au final, un ressenti en demi-teinte avec un intérêt pour l'intrigue et ses liaisons avec des événements réels mais un certain malaise engendré par le ton souvent « graveleux »…
J'attendrai un prochain roman pour voir si ce tournant se confirme… ou pas 😊
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Je ne connaissais pas l'auteur, mais le pitch avec le SAC, Charles Pasqua, la Françafrique etc. m'a intrigué et j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur cette période de la vie politique de la France… du coup, je l'ai demandé via l'opération masse critique de Babélio et voilà je viens de terminer « L'expatrié » de Thierry Bonneau. Merci aux éditions Lajouanie et à Babélio pour cet envoi. Dans ce roman on suit alternativement Paul Bazzali, jeune Corse débarqué à Marseille vers la fin des années 60 car il a tué un jeune berger sur son île chérie et une vendetta est lancée contre lui et d'autre part en 2021 le Colonel Eric Ronin, attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France à Youndé au Cameroun. du côté de Paul Bazzali, on remonte petit à petit les années pour arriver en 2021 où Paul est assassiné dans un grand hôtel où il résidait. En effet, le jeune Corse, sous la protection de Charles Pasqua et Marcel Franscici, a fait ses armes à Marseille au SAC et chez Ricard. Il apprend le business, le monde des affaires, un peu partout dans le monde. Il est doué ! Il finit par s'installer à Yaoundé où il vend des armes. Il connaît du monde, les puissants. Mais en 2021 il est assassiné. Qui a bien pu vouloir tuer ce Corse, expatrié et installé ici depuis tant d'années ? C'est ce que doit découvrir le colonel Eric Ronin. Travaillant à l'ambassade de France, il connaît bien le Cameroun et a lui aussi ses réseaux mais l'enquête est complexe. Doit-il chercher dans le passé tumultueux du vieux Corse, du côté de ses affaires ou encore dans sa vie matrimoniale compliquée… ou du côté de la magie. Rien n'est simple en Afrique, surtout avec un ressentiment anti-français qui monte ! Globalement bien écrit, intéressant, je ressors tout de même mitigée de cette lecture. J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages qui sont ambigus, immoraux et assez caricaturaux. La description des Corses, des Marseillais et des Camerounais me paraît elle aussi assez caricaturale. Pourtant l'auteur de par sa profession connaît bien la situation et le terrain. En effet, il a été comme son personnage le colonel Eric Ronin, attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France à Yaoundé pendant quatre ans. Alors, je me trompe peut-être dans mon ressenti, mais c'est le mien. du coup, à l'arrivée, je reste réservée quant à cette lecture. Cependant, si le sujet vous intéresse, lancez-vous !
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur.
Grace notamment aux critiques de Lecteurs j ai appris qu' il s agissait d un Colonel de Gendarmerie à la retraite ayant servi en Afrique.
Cela tombe bien l action de son livre se déroule au Cameroun et le héros est un Colonel de Gendarmerie qui enquête sur le meurtre d un ressortissant Français à savoir un vieil homme trafiquant d armes.
Le récit raconte l enquête pour découvrir le meurtrier mais revient aussi sur le passé tumultueux de la victime à partir du moment où il quitte sa Corse natale pour rejoindre Marseille et le S.A.C .
Bien que les personnages soient un peu caricaturaux (Aussi bien les Corses, les Marseillais que les Camerounais) c est une histoire intéressante qui provoque une lecture agréable .
Je remercie d autant plus Babelio et les Editions Lajouanie pour l envoi de ce livre dans le cadre de l opération Masse Critique .
Deux réserves toutefois : Intégrer un personnage fictif dans une affaire aussi horrible que la tuerie d Auriol me semble un peu déplacé et j ai trouvé la fin un peu trop folklorique à mon gout .
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La lecture de cet ouvrage relève du hasard, ne connaissant ni l'auteur, ni l'éditeur. J'avais un a priori défavorable au vu de la biographie de l'auteur. Mr Thierry BONNEAU connaît bien le sujet traité dans le livre : c'est un officier de gendarmerie. J'avais en mémoire des livres dont les auteurs connaissaient bien leur sujet mais n'avaient pas un talent d'écrivain affirmé.
Les a priori sont, souvent, infondés et cet ouvrage « l'expatrié » en est la démonstration.
C'est un bon roman policier où le lecteur est pris dans l'intrigue. Il y a un suspense et je me suis dépêché de le finir pour savoir qui avait tué le « corse humaniste».
L'évocation des protagonistes n'est pas trop caricaturale. L'histoire criminelle est assez originale et sort des chantiers battus.
Nous sommes pris dans l'histoire de Paul Bazzali qui se trouve mêlé à un sombre règlement de compte dans le maquis corse. Et le voilà emmené, sans qu'il s'en rende compte, dans les épisodes peu reluisants de la 5ième république. le retour sur les affaires marseillaises des gangs corses, le plus célèbre des représentants de pastis, les katangais, la tuerie d'Auriol viennent apporter du crédit à ce récit. Il est bon de les évoquer en mémoire aux innocentes victimes d'Auriol. Il y a aussi en toile de fonds le Cameroun et sa politique difficile à suivre pour des Européens. L'auteur connaît bien ce pays et il sait en parler. le livre fermé, le lecteur en saura un peu plus sur ce pays francophone d'Afrique. S'instruire en lisant un roman policier est, semble t-il, le fil conducteur des éditeurs. Ce but est atteint dans « l'expatrié ». le titre repris par BABELIO est un autre « Basta Africa » mais « l'expatrié » correspond mieux au contenu du livre.
J'ai lu ce livre d'un trait. C'est un bon livre pour se changer les idées. Se remémorer les faits divers des années 60 dans lesquels se sont illustrés de tristes fanatiques n'est pas déplaisant, non plus.
J'en recommande la lecture. Ce livre peut être lu par tous. Il n'est pas indispensable d'être un fin connaisseur de la constitution de la République du Cameroun ou de la République Française pour l'apprécier.
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Fin des années 60 - Paul Bazzali est obligé de quitter la Corse après avoir assassiné un jeune berger.
Charles Pasqua le prend sous son aile et il intègre le Service d'Action Civique.
Cameroun 2021 - Bazzali est retrouvé assassiné dans une suite du Hilton. le colonel Eric Ronin, attaché de sécurité à l'ambassade de France, va devoir démêler ce sac de noeuds.....

Après "Wahala", Thierry Bonneau nous emmène une fois de plus en Afrique, en passant par la Corse.
On découvre le parcours chaotique de Bazzali ente 1968 et 2021 qui, après avoir été le protégé de Pasqua, se recycle dans la vente d'armes.
L'auteur met en exergue les magouilles qui régissent les factions armées ainsi que le racisme des locaux qui voient d'un mauvais oeil que des français les chaperonnent et se mêlent de leurs affaires.
A tout cela s'associent aussi les croyances locales et la sorcellerie, très présentes sur ce continent.
Même si ce roman est de très bonne facture, j'ai néanmoins préféré "Wahala" que j'ai trouvé plus impactant.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Quand il s’agit de donner des conseils, de jouer les grands Blancs qui viennent instruire les petits Noirs, OK vous êtes là. Mais quand il s’agit de nous fournir de quoi défendre, des armes en vérité, là il n’y a plus personne !
Eric Ronin se tait. La situation n’est pas simple. Tchenkeu n’a pas tout à fait tort car la position de la diplomatie française est écartelée entre le soutien au partenaire camerounais et la volonté affichée de ne pas interférer dans les affaires internes du pays. Cela revient à dire que la France refuse de prendre position dans le conflit interne des régions anglophones et qu’elle ne veut pas armer un camp contre l’autre. Aucune arme n’est donc fournie à l’armée camerounaise. Foutus hypocrites ? On ne peut pas donner tort à Tchenkeu sur ce point, même si côté français, on parle plutôt de fine stratégie diplomatique.
De plus, il existe une autre raison pour la France de se montrer prudente : les services français restent persuadés qu’en termes d’horreurs commises sur le terrain le pouvoir camerounais et les rebelles se valent.
- Mais heureusement, reprend le général, il existe des Paul Bazzali. Paul était un ami, défenseur du Cameroun. Lui nous aidait vraiment et ne cherchait pas de fausses excuses pour ne pas nous vendre les armes dont nous avions besoin.
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- Et il a beaucoup d’ennemis.
- Comme tous les chefs de clan. Chez nous sur l’île, mais aussi sur le continent. La situation de Marseille est un peu compliquée en ce moment. Depuis vingt ans les vrais patrons de Marseille sont les Guerini mais ils sont sur la fin. Antoine, l’aîné, voudrait se lancer dans le jeu. Mémé, le cadet, gère les affaires courantes ! L’ambiance est plutôt explosive en ce moment, leurs rivaux, quelques nouveaux acteurs dans le milieu et Franscici tirent sur l’ambulance en espérant que ce soit déjà un corbillard. Rien n’est joué, il y aura beaucoup de morts avant de savoir qui va gagner.
- Et les gars qui sont venus le chercher sur le ferry ? C’est qui ?
- Des gars du SAC.
- Le SAC ? C’est quoi ?
- Le service d’action civique. Le service d’ordre du Général.
- Et ils font quoi au SAC ?
- En principe, ils se contentent d’assurer la sécurité du Général. Faut croire que les gaullistes n’ont pas une confiance absolue dans nos forces de l’ordre. Il est certain que si une grenade roulait sous les pieds du Général, un gros bras fanatisé serait plus prompt à se sacrifier en se jetant dessus qu’un flic mal payé.
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- Attention, dit Claude, l’Evêque m’a parlé de choses plus inquiétantes. Parmi les chicotteurs il y avait des types connus pour pratiquer la magie.
- Tu rigoles ?
- Jamais avec la magie mon frère. Tu sais que tout le monde la pratique plus ou moins chez nous. Souvent c’est pas bien méchant, pas plus que vos superstitions occidentales. Mais parfois ce sont des rites beaucoup plus forts, plus dangereux, plus mortels. Des rituels de puissance, pratiqués par des hommes puissants qui veulent encore plus de puissance.
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C’est au septième étage que les choses se sont dégradées et que le moral d’Abana en a pris un coup. L’homme qui occupe la chambre 712 est inscrit sous le nom de Diallo mais Abana a immédiatement celui qui ouvre la porte, il s’agit d’Arnold Etéki, le ministre de l’Intérieur. Perdant toute contenance le divisionnaire n’a pu que bredouiller.
- Monsieur le Ministre… ça alors !
- Quel ministre ? Je m’appelle Jean Diallo, je suis…
- Oui monsieur le Ministre. Jean Diallo.
- Non, pas « Ministre », Jean Diallo ! Oh, et puis merde, entrez divisionnaire, ne restez pas planté dans le couloir avec cet air ahuri de pangolin empaillé.
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Les deux hommes avaient en commun d’avoir lutté contre l’occupant mais, à la libération, leurs choix s’étaient éloignés.
Les Guerini avaient misé sur le socialiste Gaston Defferre, menant grand train, brillant et allumant les nuits marseillaises aux côtés du showbiz.
Francisci se fit plus discret, plus calculateur. Certainement pas moins timoré, ni moins dangereux pour autant car drapé d’un vernis de respectabilité acquis en entrant en politique. Sa fortune reposait essentiellement sur les trafics en tous genres, extorsion de fonds et proxénétisme. C’était un bandit, au même titre que les Guerini.
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