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EAN : 9782705687151
222 pages
Hermann (23/08/2013)
3.5/5   2 notes
Résumé :
« Il ferma les yeux pour suivre Carol en plan serré durant tout le parcours qui la conduisait jusqu’à son antichambre : signe amical à l’hôtesse d’accueil, sourire forcé face à Suzanne qui ferait traîner le moment de l’accès au saint des saints. Carol aurait droit à la plus inconfortable des chaises. S’ensuivrait un champ contre champ de regards sans aménité entre les deux femmes. L’une faisant mine d’être trop occupée pour avertir Monsieur Hitchcock de l’arrivée de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'auteur utilise un biais intéressant et romanesque pour mettre en évidence le caractère du célèbre réalisateur anglais, Alfred Hitchcock.La très jeune et androgyne Carol, étudiante, rêve de rencontrer le maître et de lui proposer un scénario. Par l'intermédiaire de Jerry Miskowitz, ami de Lew Wasserman, patron d'Universal, elle parvient à avoir un rendez-vous. Alfred Hitchcock ne peut résister à ce profil qui n'est pas sans lui rappeler la très belle Tippi Hedren.
Cette rencontre fictive stigmatise le problème du bedonnant Hitchcock avec les femmes.
" Hétérosexuel inactif, Hitchcock vénérait la compagnie féminine"
Sa tentative de séduction de Tippi ayant échoué, il évinça l'actrice de manière assez caractérielle. Sa vengeance fut assez destructive.
Jeune, il ne savait pas exprimer sa colère devant une mère autoritaire et il regrette aussi la façon dont son père l'a expédié en prison à l'âge de cinq ans. Ces expériences ont forgé son caractère.
" Son rapport traumatique à l'autorité était de notoriété publique."
" Sa soupape était la création, sublimation de sa névrose."
Mal dans son corps obèse et maintenant diminué par "Arthur", son arthrose, le vieil homme tente de recouvrer ses tentations passées auprès de Carol qu'il espionne et met en scène.
" Isolé dans son obésité, corseté par un catholicisme qui l'empêchait de digérer un bon repas sans remords, l'homme était trop inhibé pour passer aux actes et s'abritait derrière une position de voyeur."
Mais cet homme vieillissant n'a guère plus que le réconfort du whisky et des bonnes tables pour animer sa fin de vie auprès de sa femme Alma diminuée par plusieurs accidents cérébraux.
Ce récit fictif est surtout l'occasion de revoir plusieurs scènes mythiques de Sueurs froides, Psychoses ou des Oiseaux et de se rappeler que cet immense réalisateur n'avait jamais été reconnu par la profession. Il n'a reçu qu'un "award" pour l'ensemble de son oeuvre et l'anoblissement qu'en toute fin de carrière.
Et pourtant :
" Si Hitchcock avait eu cinquante kilos de moins, la face du cinéma en aurait été changée."
Le récit est très agréable à lire et permet de se remémorer d'excellents moments de cinéma même si je pense, qu'il y a avait sûrement davantage à découvrir sur la vie de ce grand homme.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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En levant le voile sur l'histoire intime d'un personnage que tout le monde connaît sans le connaître, René Bonnell nous offre un roman fort intéressant pour les novices comme moi qui auront peut-être envie de redécouvrir ces films désormais classiques mais extrêmement novateurs pour l'époque, tant par leur réalisation que par les techniques de narration introduites par Hitchcock (MacGuffin, caméo, etc.) et désormais réutilisées par de nombreux cinéastes.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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critiques presse (1)
Culturebox
14 octobre 2013
C’est un roman, incontestablement. Les faits décrits par René Bonnell n’ont jamais eu lieu. Mais, il s’appuie sur un socle d’éléments historiques qui donnent à son récit une grande crédibilité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il ferma les yeux pour suivre Carol en plan serré durant tout le parcours qui la conduisait jusqu'à son antichambre : signe amical à l'hôtesse d'accueil, sourie forcé face à Suzanne qui ferait traîner le moment de l'accès au saint des saints. Carol aurait droit à la plus inconfortable des chaises. S'ensuivrait un champ-contrechamp de regards sans aménités entre les deux femmes. L'une faisant mine d'être trop occupée pour avertir Monsieur Hitchcock de l'arrivée de la dénommée Carol Greenwood, l'autre se ardant de toute signe d’impatience. Dans son antre, le potentat était fier de sa mise en scène. Deux femelles s'affrontaient pour lui, chacune dans le rôle qu'il leur avait attribué, selon une partition qu'il avait écrite. Il ne concédait rien au hasard, surtout quand son plaisir était en jeu. Il en frissonnait, ce que ne trahissait pas son visage.
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Carol qui avait passé de merveilleux moments devant ses films prenait conscience du degré de souffrance dont il les avait payé. En cet instant, elle lui en était reconnaissante et son admiration pour lui se nuançait de tendresse.
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Carol se garda de discuter des affirmations aussi péremptoires.Il était certes l'âme, le concepteur, l’ensemblier, le virtuose des ses films, non le matériau unique. Certain que sa notoriété éclipserait toutes les contributions artistiques une fois le montage achevé, Hitchcock broyait sous sa griffe les talents auxquels il avait recours. Ce soleil ne supportait pas la moindre trace d'ombre. En présence des médias, il tirait toujours la couverture à lui.
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Jerry Miskovitz portait avec allure sa haute silhouette de cow-boy fatigué, revenu de tous les rodéos mais prêts à d'ultimes chevauchées. En manche de chemise, il avait conservé sa cravate nouée. Sa lourde chevelure grise s'effondrait sur un visage au regard bleu.
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Si Hitchcock avait eu cinquante kilos de moins, la face du cinéma en aurait été changée
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